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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 26 juillet 2023

Une pédagogie victime de son succès ?

Jeudi 20 juillet 2023

Billet de 1000 lires italiennes à l'effigie de Maria Montessori, XXe siècle ©Getty - DEA / A. DAGLI ORTI

Le nom de Maria Montessori est cuisiné à toutes les sauces et fait l’objet d’une véritable exploitation commerciale. Retour sur les premiers malentendus étasuniens et explications autour d’une liberté revendiquée : celle de ne pas déposer son nom et, paradoxalement, de ne pas devenir une marque.


Avec

  • Martine Gilsoul Chercheuse, ancienne directrice de crèche Montessori à Rome
  • Charlotte Poussin Éducatrice Montessori AMI, ancienne directrice d'école

L'aventure étasunienne

L'intérêt américain pour la pédagogie de Maria Montessori apparaît très tôt. Quand elle pose les pieds aux États-Unis pour la première fois, en 1913, la pédagogue est accueillie comme une véritable vedette. Elle est alors présentée comme la femme la plus intéressante d’Europe. La teneur de son second voyage, en 1915, sera toute autre. Notamment du fait que William Heard Kilpatrick, professeur d'université, l’ait entre-temps critiquée en lui reprochant par exemple de proposer des écoles trop élitistes ; Selon Martine Gilsoul, on accuse alors Maria Montessori de n'avoir rien inventé de nouveau.

C'est après la Seconde Guerre mondiale que le mouvement Montessori renaît aux États-Unis, en grande partie grâce à Nancy McCormick Rambusch, qui créé l'association américaine Montessori. Aujourd’hui, des milliers d’écoles Montessori ont essaimé aux États-Unis. On dit même que nombre d’ingénieurs de la Silicon Valley en viennent.

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CheckNews L’éducation positive en débat : au-delà des clivages, que disent les chercheurs ?

par Vincent Coquaz  publié le 20 juillet 2023

Les scientifiques qui travaillent sur le développement de l’enfant ou les neurosciences déplorent un débat «confisqué» par un affrontement caricatural entre Isabelle Filliozat, papesse de l’éducation positive, et Caroline Goldman, figure des «anti». Et souhaitent rappeler que la science ne permet pas d’établir des recettes de parentalité prêtes à l’emploi. 
Les scientifiques qui travaillent sur le développement de l’enfant ou les neurosciences déplorent un débat «confisqué» par un affrontement caricatural entre Isabelle Filliozat, papesse de l’éducation positive, et Caroline Goldman, figure des «anti». Et souhaitent rappeler que la science ne permet pas d’établir des recettes de parentalité prêtes à l’emploi. 

Alors qu’un débat passionné sur l’éducation positive s’installe, Libération pèse les arguments scientifiques des opposants et partisans de cette approche. Nous avons soumis à des chercheurs ceux de la psychothérapeute Isabelle Filliozat, qui préfère «fournir aux enfants des ressources plutôt que des limites». Et ceux de la psy Caroline Goldman, qui, à l’inverse, veut rétablir «des limites éducatives».

A en croire certains tenants de l’éducation positive, «grâce aux neurosciences, à l’heure actuelle, on sait exactement ce qu’il faudrait pour que l’humain se développe bien». En face, les détracteurs ne sont pas en reste, avec des «feuilles de doute» pour rétablir des «limites» et ainsi «apaiser de façon pérenne les liens parents-enfants». Que ce soit à propos de la papesse de l’éducation positive Isabelle Filliozat d’un côté, ou de la psychothérapeute préférée de France Inter Caroline Goldman de l’autre, les chercheurs spécialisés dans les questions liées à la psychologie et au développement de l’enfant, ou en neurosciences, sont unanimes : non, les sciences ne permettent pas d’élaborer des guides de parentalité prêts à l’emploi.

CheckNews L’éducation positive en débat : que valent les arguments scientifiques de la psy Caroline Goldman, qui veut rétablir les «limites éducatives» ?




par Vincent Coquaz   17 juillet 2023

Podcast, tribunes, livres et désormais chronique quotidienne sur France Inter : Caroline Goldman est devenue en quelques mois la figure de l’opposition à «l’éducation positive». Au grand regret des chercheurs, qui déplorent la «confusion» qu’elle entretient. (1/3)
publié le 

Alors qu’un débat passionné sur l’éducation positive s’installe, Libération pèse les arguments scientifiques des opposants et partisans de cette approche. Nous avons soumis à des chercheurs ceux de la psy Caroline Goldman, qui veut rétablir «des limites éducatives». Et ceux de la psychothérapeute Isabelle Filliozat, qui souhaite à l’inverse «fournir aux enfants des ressources plutôt que des limites». Et au-delà des clivages, que disent les chercheurs ?

«A une époque où chacun peut donner son avis et détourner les données scientifiques, [elle] souhaite sortir la psychologie des laboratoires de recherche.» Depuis le 1er juillet, la psychologue pour enfants Caroline Goldman prend le micro de France Inter tous les matins pour une chronique estivale. L’objectif ? «Des conseils aux parents pour aider leurs enfants à s’épanouir, et partager des idées pour répondre à leurs grandes questions, à travers le prisme éclairant de la psychanalyse…»

mardi 25 juillet 2023

Maternité : cette règle folle qui ne choquait personne dans les années 70

paZoé Tison  Créé le 16/07/2023  

Une maman a partagé la photo d’un manuel d’instructions datant des années 70 dans une maternité. Et il y a une règle qui a particulièrement fait bondir les internautes mais qui semblait normale à cette époque !

Les règles en matière de parentalité évoluent toujours. Aujourd’hui il n’y a plus le droit de mettre un tour de lit dans le berceaux des bébés, et de nombreuses restrictions sont arrivées pour pallier à la mort subite du nourrisson. Les maternités ont elles aussi des règlements bien précis qui évoluent en fonction des époques. Et il y a des choses qui nous semblent tout à fait logiques aujourd’hui qui ne l’étaient pas il y a quelques années. 

Le guide explique tout sur les premières heures de bébés avec sa mère

Dans les années 1970 il n’était pas question que le bébé soit dans la même chambre que sa mère. Seulement 6 heures après sa naissance, il partait dans une salle avec tous les autres bébés. Ainsi le guide datant des années 70 explique : À moins que votre bébé n'ait besoin de soins en couveuse, votre bébé vous sera amené pour être nourri vers 5h30, 9h30, 13h20, 17h40 et 21h30. Si votre bébé pèse 6 livres. ou moins... vous le nourrirez environ toutes les trois heures — 6h30, 9h30, 12h30, 15h30, 18h30, 21h30.”Et ces instructions commencent 6 heures après la naissance de votre bébé ! Autrement dit, les mamans devaient vite se séparer de leur bébé. 

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La fin du sida en 2030 : "Possible", selon l'ONU

PUBLIÉ LE 13/07/2023

Il est possible de mettre fin au sida d'ici 2030, a rappelé l'ONUSIDA lors de la présentation de sa feuille de route. Mais les freins, aussi bien politiques que financiers, qui existent encore limitent les progrès de la lutte contre la maladie dans le monde entier.

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C’est l’un des objectifs que la communauté internationale : mettre fin au sida d’ici 2030 qui, en 2022, tuait encore une personne par minute. Il est « encore possible » d’y parvenir, a jugé la directrice exécutive de l’organisation ONUSIDA, qui mène l’action à l’échelle mondiale pour mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique, Winnie Byanyima. À condition d’y mettre les financements.

La lutte contre la maladie a progressé, a-t-elle rappelé, notamment dans les pays et régions d’Afrique de l’Est et australe, qui ont massivement investi. Depuis 2010, les nouvelles contaminations y ont diminué de 57%. Le Botswana, l’Eswatini, le Rwanda, la Tanzanie et le Zimbabwe ont atteint les objectifs « 95-95-95 » : 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, 95% de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et 95% des personnes sous traitement ont une charge virale supprimée (et ne transmettent donc plus le virus). 16 autres pays, dont 8 en Afrique subsaharienne, où vivent 65% des personnes séropositives, ainsi que le Koweït, la Thaïlande, l’Arabie saoudite et le Danemark, sont en passe de les atteindre.

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À Nanterre : "Nous n'avons pas besoin de leçons pour éduquer nos enfants !"

Vendredi 14 juillet 2023

Devant l'Université de Nanterre tout près du quartier du Petit Nanterre. ©Radio France - Cécile de Kervasdoué

Face aux révoltes urbaines, le gouvernement pointe du doigt la responsabilité des parents. Le président Macron disant vouloir "mieux sanctionner" les parents d'enfants auteurs de violences ; le ministre de la Justice annonçant un "flyer" pour leur rappeler leurs devoirs. Réactions au Petit Nanterre.

Sur les murs rénovés du quartier du Petit Nanterre, on lit des graffitis : "#Naël dans mon cœur 27 juin 2023" ou encore "Nanterre pas tes frères". Au sol, il reste les traces de poubelles et de véhicules brûlés. Dans la rue, les mamans venues déposer ou chercher les enfants au centre de loisirs ne veulent pas parler à une journaliste "parce qu'on vient toujours les voir quand ça brûle, jamais après !", expliquent elles. Un rapport de l'Arcom constate en effet année après année que les habitants des quartiers populaires occupent moins de 3% de l'espace médiatique en France.

Au Petit Nanterre, un quartier du nord de cette ville de préfecture de 100 000 habitants, les violences de début juillet ont été moindre par rapport au quartier voisin Pablo Picasso, dont était originaire le jeune Naël M abattu par un tir policier le  27 juin dernier. Aucun établissement scolaire n'a été détruit, pas plus que les locaux de l'association de quartier Zy'va, qui depuis 1994 propose aux habitants de l'aide aux devoirs et des activités culturelles et éducatives.

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Araignées : une peur le plus souvent irrationnelle

10 juillet 2023

International __ La peur que les gens éprouvent à l'égard des araignées est en grande partie due à de fausses croyances largement diffusées par les médias, selon une étude menée par plus de 60 chercheurs internationaux.

Ce qu'il faut savoir

Une compilation de plus de 5 000 articles sur les interactions entre l'homme et l'araignée publiés sur internet entre 2010 et 2020 montre que près de la moitié des articles analysés contenaient des erreurs ou des informations inexactes sur l'araignée en question.

Jusqu'à 47 % des articles contenaient des erreurs et 43 % étaient jugés sensationnalistes. Les fausses informations débutent souvent au niveau régional avant d’être amplifiées dans les médias nationaux et internationaux. La probabilité qu'un pays soit à l’origine d’actualités dites « sensationnelles » est liée à la présence d'araignées considérées comme mortelles dans le pays.

Le Royaume-Uni est le pays qui génère le plus d'informations erronées sur les arachnides, bien qu'il ne compte que très peu d'espèces d'araignées venimeuses dangereuses.

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Edito : Allonger la vie avec la biologie de synthèse

Vendredi, 14/07/2023

C'est juste avant la première guerre mondiale, en 1912, que le médecin et scientifique Stéphane Leduc (1853-1939) publia un essai visionnaire, incompris en son temps, intitulé "La biologie synthétique". Dans son ouvrage, Leduc expliquait que la biologie connaissait trois phases de développement, descriptive, analytique et synthétique. Pour ce chercheur iconoclaste, la reconstruction artificielle du vivant était inséparable de la connaissance des mécanismes fondamentaux de la vie.

Mais il fallut attendre 2008 pour que le célèbre biologiste Craig Venter annonce être parvenu avec son équipe à fabriquer un génome bactérien 100 % synthétique en collant des séquences d'ADN synthétisées bout à bout afin de reconstituer le génome complet de la bactérie Mycoplasma genitalium. Deux ans plus tard, en 2010, l'équipe de Craig Venter franchissait une nouvelle étape décisive en synthétisant le génome de la petite bactérie Mycoplasma mycoides (un million de paires de bases) et en annonçant dans la foulée la création de la première cellule vivante dotée d'un génome synthétique (Voir Science).

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Le premier médicament au monde qui fait repousser les dents bientôt en essai clinique

Lundi, 10/07/2023

On le sait, chez l’Homme, le nombre de dents définitives est, en principe, limité à 32. Cependant, ce nombre peut génétiquement diminuer (c’est le cas pour 1% de la population) dans le cadre d’un phénomène appelé anodontie congénitale. L’anodontie se caractérise par l’absence de toutes les dents, tandis que l’absence de plus de 6 dents est appelée « oligodontie ». Ces conditions dites « agénésies dentaires » se manifestent dès le plus jeune âge et entravent la capacité à s’alimenter ou à parler correctement.

D’un autre côté, 1 % de la population dans le monde présente une condition congénitale inverse : l’hyperdontie, une affection entraînant un nombre de dents supérieur à la normale. D’après des chercheurs de l’Université de Kyoto et Fukui, ce phénomène serait dû à la croissance d’un troisième ensemble de dents, une capacité que la plupart d’entre nous auraient perdue au cours de l’évolution.

« L’idée de faire pousser de nouvelles dents est le rêve de tous les dentistes », souligne Katsu Takahashi, chercheur principal et directeur du département de dentisterie et de chirurgie buccale de l’hôpital de Kitano (à Osaka). Dans leur étude, Takahashi et ses collègues ont identifié une voie génétique prometteuse, spécifiquement impliquée dans le contrôle de notre développement dentaire et de la croissance de notre troisième sous-ensemble de dents.

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Les pensées peuvent modifier le sens du toucher

Mardi, 11/07/2023

Les pensées peuvent modifier le sens du toucher

Une remarquable étude allemande réalisée par des chercheurs de l'Université de la Ruhr à Bochum a montré que notre fonctionnement cérébral peut, dans certaines conditions, modifier notre perception tactile. La recherche menée sur 24 participants a consisté à mesurer leur perception tactile alors qu'ils étaient sous hypnose.

Dans un premier temps, les sujets ont reçu la suggestion que leur index était cinq fois plus petit que la normale, puis dans un second temps, la suggestion inverse a été faite, leur faisant croire que leur doigt était cinq fois plus grand. Ils ont participé à un total de quatre expériences au cours desquelles leur index a été piqué par deux aiguilles éloignées l'une de l'autre.

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lundi 24 juillet 2023

Psychiatrie : « Il faut mettre fin aux inégalités d’accès aux soins pour les personnes hospitalisées »

Publié le 13 juillet 2023

TRIBUNE

Dans une tribune au « Monde », des professionnels de santé et des acteurs de terrain proposent de changer en urgence les modalités de financement d’un système qui prive de traitements innovants les patients des établissements psychiatriques publics.

Nous, professionnels de santé et acteurs de terrain, faisons le constat des grandes inégalités de santé entre la population générale et les personnes atteintes de troubles psychiques. Alors que la pandémie a eu un impact majeur sur la santé mentale des Français, il est urgent d’agir.

Saviez-vous que les personnes ayant des troubles psychiques sévères peuvent perdre jusqu’à vingt ans d’espérance de vie par rapport au reste de la population ? La raison : une mauvaise prise en charge de leurs pathologies médicales générales. Qu’il s’agisse de dépistage, d’accès aux soins ou de qualité des soins délivrés, les personnes hospitalisées en établissement psychiatrique sont défavorisées. Bien avant les conséquences de leurs pathologies psychiatriques, ce sont les maladies cardiovasculaires et les cancers qui représentent, en réalité, les premières causes de mortalité chez ces patients.

Obligation vaccinale des soignants : la réponse de normand du CCNE


 



Paris, le mercredi 12 juillet 2023 

Le CCNE estime que la mise en place d’une obligation vaccinale pour les professionnels de santé n’est concevable qu’en cas de crise.

Est-il éthiquement acceptable d’obliger des professionnels de santé à se faire vacciner ? La question qui était posée par le ministre de la Santé François Braun au Comité consultatif national d’éthique (CCNE) peut paraitre quelque peu dépassé, deux mois après la levée de l’obligation faite aux soignants de se vacciner contre la Covid-19 et la réintégration des professionnels suspendus et alors que l’épidémie semble définitivement terminée. Elle reste en réalité toujours d’actualité, d’abord parce que la question de l’obligation vaccinale des soignants peut concerner d’autres vaccins comme celui contre la grippe, ensuite parce qu’une nouvelle pandémie est si vite arrivée, enfin parce que la question touche plus globalement à l’éternel débat de l’équilibre à trouver entre préservation de la liberté individuelle et défense de l’intérêt collectif.

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L'Europe s'engage pour mieux préserver la santé mentale des soignants

PUBLIÉ LE 13/07/2023

Définir le burn-out, adapter les conditions de travail ou encore augmenter les financements européens : médecins et députés européens ont signé une déclaration appelant les États membres de l'UE à mieux prendre en compte la santé mentale des soignants.

drapeaux, union européenne, bleu

La question de la santé mentale des soignants est devenue tellement prégnante, dans le sillage d’une crise Covid qui les a épuisés, que même les institutions européennes s’en emparent. Le 11 juillet, la société européenne de médecine intensive (ESICM, pour European Society of Intensive Medicine) a signé conjointement avec plusieurs députés européens une déclaration commune en faveur de la santé mentale des soignants. Face à une dégradation générale de la santé mentale des professionnels du soin, ils appellent la Commission européenne et les États européens à mieux prendre en compte la problématique dans leurs politiques.

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Le portrait Maryline Gygax Généro, à la santé de la générale

par Laurence Defranoux   publié le 12 juillet 2023

La première femme à diriger le service de santé des armées, brillante et opiniâtre, raconte une carrière émaillée de batailles contre le sexisme.

«Le seul concours à réussir dans la vie, c’est le concours de circonstances.» Maryline Gygax Généro a le sens de la formule, et une extrême sensibilité qui lui fait trouver les mots justes. Des concours, elle en a pourtant réussi beaucoup, et en toutes circonstances, elle qui est une femme, métisse et de condition modeste plongée dans un milieu viriliste, conservateur et élitiste. Première femme à diriger le service de santé des armées et ses 15 000 personnels, elle a terminé sa carrière comme générale quatre étoiles. «Etre en position de commandement d’une structure significative, c’est une consécration, la reconnaissance suprême. Il n’y a toujours pas de femme qui commande une armée française. Mais j’ai ouvert une voie, d’autres peuvent s’y engouffrer.»

Nanterre, des bidonvilles des années 1950 à l’utopie, puis aux émeutes

Par   Publié le 10 juillet 2023

La ville dans laquelle a grandi Nahel M., où ont démarré les émeutes, a une histoire singulière, aux portes de Paris. Celle d’une cité devenue préfecture des Hauts-de-Seine, où voisinent une partie de la Défense et des quartiers populaires, et où vit une population métissée.

Le bidonville de Nanterre, où vivaient un grand nombre de familles d’immigrés algériens, le 24 mars 1964. A l’arrière-plan, les grands ensembles d’immeubles HLM.

Ce matin du 2 novembre 1964, les trains de banlieue en provenance de Paris Saint-Lazare marquent comme d’habitude l’arrêt à Nanterre-La Folie. Mais, en ce lundi de rentrée universitaire, de nouvelles silhouettes s’égaillent dans ce paysage peu accueillant : des jeunes d’une vingtaine d’années – garçons en veste, chemise, souvent cravatés et, moins nombreuses, filles en robe ou jupe descendant à la hauteur des genoux –, déferlent par vagues à la sortie de la gare. Les voilà qui s’engagent en hésitant sur la direction à prendre au milieu du cloaque d’une tranchée boueuse d’où émergeront dans plusieurs mois les voies du RER A et la nouvelle gare Nanterre-Université.

Avoir raison avec... Maria Montessori

À propos de la série


Comment Maria Montessori est-elle devenue une des pédagogues les plus célèbres au monde ? Femme de sciences, militante, elle évoque, dans l'imaginaire commun, un système de pédagogie alternative. Mais cette figure de réformatrice rayonne peut-être encore plus dans son présent que dans sa postérité.


En créant des écoles et des méthodes d’apprentissage novatrices, Maria Montessori s’est inscrite d’une manière singulière dans le mouvement de l’Éducation nouvelle qui a révolutionné l’éducation au début du XXe siècle.

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Les musées français s'adaptent de plus en plus aux handicaps

Vendredi 21 juillet 2023

Inauguration d'un parcours inclusif pour les malvoyants au Musée d'art Hyacinthe Rigaud de Perpignan, le 2 décembre 2022. ©Maxppp - Michel Clementz

C'est une bonne nouvelle dans les musées en France, notamment depuis la pandémie : ces lieux culturels s’ouvrent de plus en plus aux personnes en situation de handicap. Avec toutefois encore des lacunes avant de grands événements internationaux comme les JO de Paris.

La satisfaction est croissante selon une étude de référence. L’an dernier, d’après une étude Malakoff Humanis / BVA, 65% des personnes en situation de handicap considéraient l'accès aux musées et expositions en France facile. Soit 8% de plus que cinq ans auparavant lors de la même enquête.

Du mieux au sujet du lieu culturel que ces personnes apprécient le plus après le cinéma, les personnes en fauteuil roulant se disant toutefois les plus pénalisées.

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VIDÉO. Essai. Gavrinis, un mignon petit bateau pour l’handivoile

Le voilier Le Gavrinis est un dériveur insubmersible, inchavirable et auto-redressable pour une navigation en solitaire ou a deux. Il a été conçu pour une navigation en toute sécurité, simple d'utilisation, adapté pour les enfants, les adultes et les personnes en situation de handicap.

Comme dans un fauteuil.

Comme dans un fauteuil. | LOÏC MADELINE

LE DÉRIVEUR INSUBMERSIBLE, INCHAVIRABLE ET AUTO-REDRESSABLE


Afin de rendre la pratique de la voile accessible pour le plus grand nombre, l’association LOISIRS TEMPS LIBRE et l’architecte Y.WILLEVEAU ont conçu un bateau adapté pour l’accueil des personnes en situation de handicap.


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«Soit dit en passions» (1/5) Marianne Chaillan : «Comment oser reprocher au désir de nous envoyer valser ?»

par Virginie Bloch-Lainé   publié le 21 juillet 2023

Chez les philosophes, la passion amoureuse n’a jamais eu la cote. Tumultueuse, irraisonnable, risquée, elle nous déposséderait de nous-mêmes. Dans son dernier ouvrage «A la folie, passionnément», la professeure de philosophie prend au contraire le parti du désir, au côté de Spinoza ou de Barthes.

Dès l’enfance la question se pose, marguerite à la main : faut-il aimer un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ? A partir de quand l’attachement se fait-il violence, au point de dominer la raison et de prendre possession de nous ? Synonyme d’addiction ou d’élan irrésistible, de souffrances voire d’abus, la passion a mauvaise presse. Fascination pour le crime, fan attitude, passion en philosophie ou littérature, échauffé par l’été, Libé se met dans la tête de philosophes, d’écrivains ou d’aficionados pour explorer ce désir humain, trop humain pour être vaincu si facilement.

De façon presque unanime, les philosophes condamnent le désir amoureux et se montrent plus sévères encore envers la passion, en laquelle ils voient un jeu de dupes et une promesse de malheur. Si un philosophe contemporain, Paul Audi, pense l’amour comme «la priorité absolue», ce qui nous humanise (le Pas gagné de l’amour, Galilée, 2016), les autres sont prévenus contre ce sentiment et en appellent à la lucidité de celui chez qui il se présente. Ainsi selon Arthur Schopenhauer, le désir nous destine à être perpétuellement insatisfaits. L’auteur du Monde comme volonté et représentationaccuse Eros d’exercer une tyrannie sur nos vies : l’amour «acquiert une influence néfaste sur les affaires les plus importantes, interrompt à toute heure les occupations les plus sérieuses, jette parfois pour quelque temps le trouble dans les plus grands cerveaux, ne craint pas d’intervenir avec sa pacotille dans les tractations des hommes d’Etat et les recherches des savants et de les perturber […]». Professeure de philosophie dans un lycée marseillais, Marianne Chaillan, dans A la folie, passionnément (éditions des Equateurs) prend elle aussi le parti du désir amoureux. Elle défend sa nécessité et ses bénéfices contre les romanciers et les philosophes qui cherchent à rabattre notre joie.

Lausanne : le musée de l’Art Brut, un lieu magique

 SUISSE 

Par Hélène Vibourel  Publié: 21 Juillet 2023 

« C’est un lieu magique », c’est ainsi que se résume bien souvent, la visite de la Collection de l’Art Brut à Lausanne. Un espace où des créateurs et créatrices autodidactes expriment leur marginalité.

Un espace où des créateurs et créatrices autodidactes expriment leur marginalité.

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