Une étude française, publiée dans la revue scientifique Journal of Experimental Psychology, apporte un nouvel éclairage sur l’effet des disparités socio-économiques sur la réussite scolaire dans les écoles maternelles. Les chercheurs, qui ont enregistré les cours de plusieurs classes de grande section en Poitou-Charentes, relèvent que «l’éducation de la petite enfance offre des opportunités inégales d’engagement aux enfants issus des milieux socio-économiques plus ou moins favorisés». Sébastien Goudeau, chercheur en psychologie sociale à l’université de Poitiers et coauteur de l’étude, décrypte pour Libération les résultats de ses travaux.
Quelles sont les inégalités que vous avez identifiées dans les classes de grande section ?
Nous avons constaté que la probabilité de prendre la parole spontanément, de couper la parole, ou même d’être interrogé, varie selon l’origine sociale des enfants. Les enfants issus des classes favorisées prennent la parole plus fréquemment et plus longtemps.