Découvrir le secret de ses origines, est-ce toujours une bonne idée ? C'est ce que promettent les tests ADN, pour le meilleur et pour le pire. Ils sont aujourd'hui encore interdits en France, mais cela n'empêche pas les Français d'y recourir à l'étranger.
Malgré l'interdiction des tests ADN en France, les Français se font tester à l'étranger, en Belgique, en Suisse ou aux Etats-Unis, pays où ils se pratiquent de plus en plus souvent.
Si cette nouvelle technologie permet d'en savoir plus sur ses origines ethniques, de retrouver des proches, de compléter son arbre généalogique, ou de soutenir un discours pro-immigration qui célèbre la diversité de nos origines biologiques, elle peut aussi être instrumentalisée par l'extrême-droite, obsédée par l'idée de pureté des origines. Elle réserve surtout son lot de surprises, puisque les résultats des analyses peuvent parfois séparer les familles en révélant des secrets jusque-là bien gardés …
Professeure d’anthropologie génétique au Museum national d’histoire naturelle, une science à laquelle elle se consacre avec beaucoup de passion, de fougue et de joie, Evelyne Heyer mène des recherches sur l’évolution génétique et la diversité de notre espèce
L’Espagne devrait très bientôt mettre en place une nouvelle disposition pour lutter contre le suicide. Les salarié·es pourront bénéficier de 15 jours de congés payés pour accompagner un·e proche souffrant de pensées suicidaires.
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n 2022, 4 000 personnes se sont suicidées en Espagne. C’est la première cause de mort non naturelle dans le pays. Ces chiffres alarment les parlementaires du pays qui ont décidé de prendre une mesure drastique pour la santé mentale du peuple. En février dernier, une proposition de loi prévoyant 15 jours de congés payés pour aider les personnes ayant des idées suicidairesa été adoptée par le Parlement, relate la RTVE. Mi-avril, l’exécutif a commencé à rencontrer les syndicats et les organisations patronales pour déterminer les contours de cette nouvelle disposition. A priori, donc, les salarié·es pourront bientôt poser jusqu’à deux semaines de congés pour prendre soin d’un·e de leurs proches à la santé mentale vacillante. La loi ne prévoit pas de perte de salaire du côté des accompagnants.
Afin de mieux prendre en charge les troubles psychiques et psychiatriques associés au Covid-long, la Haute autorité de santé publie une nouvelle fiche technique. Elle insiste notamment sur la notion de multidisciplinarité qui doit caractériser cette prise en charge.
Régulièrement depuis le début de l’année 2021, la Haute autorité de santé (HAS) actualise ses recommandations dans la prise en charge du Covid-long. Aux 14 fiches techniques déjà existantes pour apporter des réponses rapides aux patients qui en sont atteints, elle en ajoute aujourd’hui une quinzième consacrée aux troubles psychiatriques et aspects psychologiques associés aux symptômes prolongés de la maladie. À destination des soignants comme des patients, elle « caractérise les principaux troubles (dépressifs, anxieux, stress post-traumatique…) et propos des préconisations quant à leur diagnostic et leur prise en charge », précise-t-elle.
Lors d'une interview accordée aux lecteurs du Parisien, Emmanuel Macron s'est notamment engagé à accélérer la délégation d'actes, jugée comme l'une des solutions à la problématique des déserts médicaux.
Crédit photo : AFP
Dans une interview fleuve publiée dans Le Parisien lundi 24 avril, Emmanuel Macron a répondu aux questions de 11 lecteurs du journal. Entre réforme des retraites, inflation et cote de popularité en chute libre, le chef de l’État a également consacré quelques mots à son engagement de « désengorger les urgences » d’ici fin 2024, pris lors de son allocution télévisée du 17 avril dernier. Il n’avait alors pas donné plus de précision.
De nouvelles thérapies existent pour soigner notre santé psychique. Quelles sont-elles ? Comment choisir ?
La santé mentale des Français décline depuis la crise sanitaire. Le climat sociopolitique, les incertitudes économiques, la flambée de l’inflation, la guerre en Ukraine nous font baigner dans un climat anxiogène et propice à la déprime.
Évidemment le terrain personnel, professionnel, familial, héréditaire contribuent à altérer notre santé mentale. Anxiété, dépression, phobies, addiction, stress post-traumatiques …
Dans un rapport publié la semaine dernière, des associations pointent les difficultés que rencontrent les étrangers en situation irrégulière afin de bénéficier de leur droit. A peine une majorité des personnes pouvant y prétendre en sont bénéficiaires.
publié le 25 avril 2023 à 6h26
On dirait une petite main à la Kafka qui aurait multiplié la pose de cailloux pour empêcher le demandeur d’arriver au bon endroit du Château… C’est en tout cas le sentiment que l’on a lorsque l’on s’attarde aux mille et une difficultés mises en place pour les étrangers en situation irrégulière afin qu’ils puissent, légalement, bénéficier de l’Aide médicale d’Etat (AME). Et c’est ce qui ressort d’un rapport publié la semaine dernière par une série d’associations sur l’accès à l’AME (1).
Conduire un sujet à ne plus souffrir, à éviter de faire souffrir et à chérir son unicité: c’est ainsi que la psychanalyse guérit. Dépression, angoisse, anxiétés et peurs, désespoir, sentiment de non-sens, perte de confiance, insécurité, culpabilité, deuil, mal d’amour, troubles affectant directement le corps (anorexie, impuissance ou disparition du désir sexuel, manifestations physiques de l’angoisse…), tous ces symptômes mutent dans une psychanalyse, qui permet au sujet de vivre soulagé des souffrances dont aucun autre moyen n’a pu, durablement, le débarrasser.
Le parcours d’une psychanalyse est, je l’ai dit, une route orientée, essentiellement par le désir, mais aussi une route guidée par la conduite de la cure. Le savoir du psychanalyste qui assure cette conduite est un savoir-entendre l’inconscient, de sorte à ne pas manquer, dans le discours du patient, l’apparition toujours fugitive de la parole essentielle, nouvelle ou insolite, dont se saisira, en une prise décisive, son interprétation. "Le lion ne bondit qu’une fois", a dit Freud.
FAKE OFFLe « syndrome d’aliénation parentale » est controversé depuis des années, mais toujours utilisé par la justice
Voici des décennies que le « syndrome d’aliénation parentale » pose question dans le débat public. Certains avocats notamment continuent à le défendre, alors que les scientifiques s’y opposent.
Le terme, théorisé par Richard Gardner, expliquerait la rupture soudaine et brutale d’un enfant vis-à-vis d’un parent, amenée par la manipulation de l’autre parent.
Mais d’après des sociologues, derrière l’utilisation de ce terme se cache souvent un contexte de violence conjugale, voire incestueuse.
Il s’appellerait SAP, ou Syndrome d’aliénation parentale. Mais derrière un nom effrayant, se cache une controverse scientifique longue de plusieurs décennies et le sujet divise toujours sur les réseaux sociaux. Sur TikTok, une nouvelle vidéo virale met en lumière le sujet à travers une chronique diffusée sur le plateau du « Magazine de la santé », sur France 5. Le 6 juin 2019, l’avocate Brigitte Bogucki revenait sur la définition du terme. « C’est une espèce de rupture parentale brutale », « un rejet soudain d’un parent par un enfant », « une coupure complète ». Cela se traduirait par l’éloignement de l’enfant qui couperait les ponts avec un de ses parents sous le joug du deuxième parent.
La phobie d'impulsion se caractérise par des pensées graves, inavouables, obsessionnelles qui envahissent la tête de la personne. A l'extrême, elle peut avoir peur de pousser quelqu'un par une fenêtre ou d'infliger des souffrances à un autre individu ou à soi-même.
Qu'est-ce que la phobie d'impulsion ?
La phobie d'impulsion est aujourd'hui considérée comme appartenant au trouble obsessionnel compulsif (TOC). La phobie d'impulsion se définit par la peur irrationnelle de commettre des actes graves ou illégaux. "Très souvent, il s'agit d'une pensée qui arrive à l'insu du patient et qui peut être à caractère interdit ou socialement interdit. Par exemple, et à l'extrême, la personne peut avoir peur de pousser quelqu'un par une fenêtre ou d'infliger des souffrances à un autre individu ou à soi-même. Parfois, ces pensées sont à caractère sexualisé.D'un côté, le patient souffre d'obsession, qui se caractérise par l'intrusion de pensées récurrentes, et d'un autre, il souffre de compulsion", explique Rosa Caron, psychologue, psychanalyste. Pour Stéphane Rusinek, professeur de psychologie clinique, "le patient s'interdit lui-même d'avoir ces pensées. Lorsqu'elles deviennent quotidiennes ou obsessionnelles, il s'agit alors d'une phobie d'impulsion. Les pensées le perturbent dans son être : elles ne correspondent pas à sa personnalité. Le patient n'accepte pas ces pensées intrusives, car il a peur de passer à l'acte. Par exemple, une personne est en haut d'un immeuble. Elle regarde vers le bas et sa pensée lui dit qu'elle serait capable de sauter. Si cette personne commence à y réfléchir et à s'interroger (pourquoi ai-je pensé ça ? Pourrai-je sauter ?) et qu'elle se décide à ne plus se rendre sur un balcon par peur d'être capable de sauter, alors il est probable qu'elle souffre de phobie d'impulsion".
C’est l’histoire de J.P., premier patient dont l’étude a montré que des lésions précoces du cortex préfrontal peuvent avoir des conséquences dramatiques sur l’adaptation sociale et le raisonnement moral. L’adaptation sociale peut être définie par la capacité d’un individu à se rendre apte à appartenir à un groupe, notamment à vivre et travailler harmonieusement avec les autres et à s’engager dans des interactions et relations sociales.
J.P. a été suivi durant de nombreuses années par deux chercheurs de l’université de Louisville (Kentucky, États-Unis), Spafford Ackerly, psychiatre, et Arthur Benton, neuropsychologue. En 1947, ces deux chercheurs ont rapporté son cas à la réunion de l’Association for Research in Nervous and Mental Disease et publié leur premier article l’année suivante, il y a donc 75 ans.
Dans cette publication historique, Ackerly et Benton concluaient que les lobes frontaux sont essentiels au développement des capacités nécessaires à un fonctionnement social normal, et en particulier à l’intégration des expériences sociales au cours de l’enfance, ce qui est nécessaire au développement normal de la personnalité. Ce cas clinique a marqué l’histoire de la neuropsychiatrie.
C’est l’histoire du patient J.P. que je vais vous raconter, à la lumière de nouveaux éléments rapportés par des chercheurs de la faculté de la Chan School of Medicine de l’université du Massachusetts (Worcester). Ils ont été publiés en janvier 2023 dans un long article de la revue Cortex.
J.P. est né le 12 décembre 1912 à Louisville (Kentucky), après un accouchement difficile, qui a nécessité 22 heures de travail. La délivrance a nécessité des manœuvres instrumentales qui ont entraîné de sévères lacérations chez la mère. Neuf jours après sa naissance, le bébé, qui a dû mal à se nourrir et fait une jaunisse, a perdu 2,7 kg.
À 2 ans et demi, il erre sans crainte de se perdre, sans aucune anxiété
Par la suite, le développement de J.P. se déroule normalement. À un an, il commence à marcher et à parler. Mais voilà qu’à l’âge de deux ans et demi, il se met à fuguer, s’éloignant parfois de plus d’un kilomètre et demi de la maison, sans ressentir la peur de s’être perdu, sans éprouver la moindre anxiété. Il est parfois ramené chez lui par la police. Il n’a alors que trois ans.
Ours d’or à Berlin, « Sur l'Adamant », le nouveau documentaire de Nicolas Philibert prend place dans une péniche, quai de la Rapée, à Paris, et transformée en hôpital psychiatrique de jour. Les critiques saluent un film humaniste et fascinant qui place le documentariste à la hauteur de Depardon.
Le nouveau documentaire de Nicolas Philibert, Sur l’Adamant a reçu l'Ours d'or à Berlin. Après Etre et avoir, La ville Louvre ou encore La Maison de la Radio. Il retourne avec ce nouveau film en psychiatrie, puisqu'il avait déjà traité le sujet en 1997 dans La moindre des choses, en plaçant sa caméra dans la clinique de La Borde. Cette fois, il monte sur L’Adamant, une péniche située quai de la Râpée à Paris et transformée en hôpital psychiatrique de jour et flottant pendant sept mois. Philibert a filmé les patients et les soignants. Parfois, ils se confondent dans cette structure qui pratique la psychothérapie institutionnelle, mettant l'accent sur la dynamique de groupe, les ateliers de gymnastique ou encore le dessin.
Les vendeurs d’applications et d’outils numériques pour espionner nos progénitures font leur beurre sur ce sentiment qui naît en même temps que nos enfants et ne nous quitte jamais vraiment : l’inquiétude.
Ici on parle de «parents poules». De l’autre côté de l’Atlantique, des «parents hélicoptères», ces parents qui «volent» au-dessus de leurs enfants afin de prévenir tous les dangers possibles. Mais d’innovation en innovation, nous voici entrés dans l’ère du parent panoptique, fliquant sa progéniture incognito et 24 heures sur 24grâce à un écosystème d’applis et mouchards en tout genre.
Pour le socio-anthropologue Jocelyn Lachance, spécialiste de l’adolescence, les nouveaux outils de surveillance à disposition des parents redéfinissent la notion de parentalité et peuvent autant culpabiliser ceux qui ne les utilisent pas ou peu que perturber le processus d’autonomisation des enfants.
Dans un monde perçu comme de plus en plus dangereux et compétitif, la tentation d’avoir constamment un œil sur ses enfants est grande. Pourtant, expliqueJocelyn Lachance, socio-anthropologue spécialiste de l’adolescence, maître de conférences en sociologie à l’université de Pau et auteur de la Famille connectée, de la surveillance parentale à la déconnexion des enfants (Eres, 2019), échapper provisoirement au regard parental est indispensable au processus d’autonomisation des enfants.
A mesure que les outils destinés à accompagner les jeunes et faciliter leur quotidien se développent, le contrôle accru des parents peut troubler les rapports éducatifs et transformer ces applis en dispositifs d’espionnage.
Vérifier la dernière note de mathématiques de sa fille, suivre les dépenses de son fils, et pourquoi pas surveiller leurs déplacements, depuis son téléphone portable, entre deux consultations de sa propre boîte mail ou de l’appli météo : le geste est devenu si banal que de nombreux parents le font sans même y penser. Aujourd’hui, en moins d’une minute et quasiment en direct, pères et mères peuvent chaperonner, à distance, leur progéniture d’un simple coup d’œil sur leur smartphone. Ce, grâce à des outils – des espaces numériques de travail (ENT) fournis par l’institution scolaire, comme Pronote, aux applications bancaires, en passant par les traceurs GPS et autres logiciels espions – présentés comme des facilitateurs pour organiser la vie de famille et éduquer son enfant, mais qui accroissent aussi, de fait, la possibilité pour les parents de surveiller sans discontinuer leur marmaille. Ce qui n’est pas sans poser question, tant en ce qui concerne le processus d’autonomisation des enfants et adolescents que l’établissement d’un lien de confiance au sein de la famille, ou encore la possibilité pour les moins de 18 ans de construire un jardin secret. Le droit à la vie privée des mineurs – consacré par la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée aux Nations unies en 1989 et signée par la France en 1990 – ne trouve d’ailleurs, à ce jour, pas de traduction dans la législation française.
parMaïté Darnault, envoyée spéciale à Villeurbanne publié le 24 avril 2023
Financé par l’Etat, le programme «Tapaj», mis en place près de Lyon depuis 2021, permet à des jeunes de 16 à 25 ans de s’engager sur des chantiers encadrés par des éducateurs. Un tremplin pour trouver un logement ou une prise en charge de leurs addictions.
Elle est émue et ne cherche pas à le cacher. «Vous nous avez bien aidés, ça nous a avancés et ça a répondu aux demandes des locataires. Ne lâchez pas, je vous souhaite plein de bonnes choses pour la suite», lance Véronique Cesarini aux quatre jeunes qui l’entourent. Timbre de voix râpé par les cigarettes et autorité tout en douceur, cette petite brune de 47 ans est responsable d’immeuble dans le quartier Saint-Jean, à Villeurbanne (Rhône). Durant près d’un an, elle a accompagné dans ce quartier populaire de la banlieue de Lyon, où elle est également logée, les recrues du programme «Travail alternatif payé à la journée», Tapaj. Destiné à des jeunes âgés de 16 à 25 ans, en errance ou en situation de précarité et sujets à des conduites addictives, il leur permet de travailler quelques heures et d’être payés dans la foulée.
Si, dans un rapport publié ce lundi 24 avril, l'Agence européenne de l'environnement note une tendance à l'amélioration dans les chiffres des décès prématurés liés à la pollution de l'air, elle alerte toutefois sur ceux concernant les plus jeunes.
« La pollution de l’air cause plus de 1 200 décès prématurés par an chez les moins de 18 ans en Europe et augmente significativement le risque de maladie plus tard au cours de leur vie », alerte l’Agence européenne de l’environnement (AEE) dans un rapport publié lundi. Le niveau des principaux polluants de l’air demeure ainsi toujours supérieur aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec notamment des régions critiques dans le centre et l’est de l’Europe, et en Italie : grandes villes de ces parties du continent et zones proches de grandes centrales à charbon sont particulièrement épinglées pour la mauvaise qualité de l’air. À noter que le rapport, qui porte sur une trentaine de pays du continent européen, dont les 27 pays membres de l’Union européenne (UE), n’inclut ni le Royaume-Uni, ni l’Ukraine ; le bilan pourrait donc en réalité être beaucoup plus sombre.
parFlorian Bardou et collage Robin Lopvet publié le 14 avril 2023
Parmi les sept millions d’adeptes en France, les hommes restent minoritaires notamment en raison de stéréotypes de genre et de cours peu adaptés. Des professeurs cherchent à favoriser la pratique masculine, au risque d’exclure davantage et de renforcer les clichés.
Il est à peine huit heures du matin mais, au sous-sol d’un immeuble haussmannien du VIIIe arrondissement de Paris, cela n’empêche pas une douzaine de personnes d’enchaîner avec plus ou moins d’aisance une suite de positions sur leurs tapis de yoga. Aux consignes du professeur sur le maintien des asanas ou la nécessité de poser son souffle, les participants répondent par des chiens têtes en bas, chiens tête en haut, guerriers et autres postures de vinyasa, un style moderne et dynamique de yoga, sur fond de musique méditative. Tout ce qu’il y a de plus classique, diront les initiés. Sauf que ce matin-là au studio Somasana, la majorité des participants, soit huit yogis sur treize, sont des hommes.
«On adapte les postures»
«C’est devenu un rituel de venir le mardi matin pour se retrouver entre mecs, raconte Laurent, 37 ans, responsable communication dans un groupe de médias. Et puis, ici, la pratique est plus adaptée à mon corps qui n’est pas très souple. Ça m’a aussi permis de prendre plus confiance en moi avant de fréquenter d’autres studios.»«Ici» ? Le cadre, trois ans de pratique assidue au compteur, fait référence au collectif Yoga des bons hommes (1). Soit un espace imaginé par trois professeurs, aussi autosurnommés «brogis» (contraction de «bro» – frères en français – et yogis), pour «démocratiser» cette activité physique auprès des hommes et en «changer les représentations». «C’est une porte d’entrée», plaide Prosper Matussière, 33 ans, l’un des trois coachs, présent ce matin-là.