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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par Alice Clair publié le 9 février 2023
La création des étoiles se produit dans d’immenses nuages de gaz, de molécules et de poussières. Elles naissent en groupe, à partir de l’effondrement de ce nuage. Cette pouponnière d’étoiles se contracte et des fragments de matière se compriment formant ainsi des «cœurs protostellaires». Au centre de ces derniers, les atomes se rapprochent les uns des autres, entraînant une hausse de la température. Lorsque celle-ci atteint 10 millions de degrés, des réactions de fusion thermonucléaire s’enclenchent. Les protoétoiles deviennent alors des étoiles.
Une rencontre-choc entre huit comédiens et des textes d’art brut écrits dans un hôpital psychiatrique.
[...] Les porte-mentaux est le fruit d'une rencontre : celle de Stéphane Baroux et du livre « Sous les stylos la page », recueil de textes écrits dans le cadre de l’atelier d’écriture Papiers de soi, à l’hôpital psychiatrique de Montfavet.
Dans ces lignes, des femmes et des hommes, par-delà les symptômes qui les ont conduits à l'hôpital, se révèlent autrices et auteurs de textes libres et libératoires. La fulgurance des phrases, des idées et des sentiments nous saisissent dès la première lecture.
Lundi, 06/02/2023
C'est une révolution génétique qui remonte à l'âge du bronze en Europe : il y a 4500 ans, notre système immunitaire a commencé à muter pour mieux résister à une propagation de maladies infectieuses, au détriment de notre protection contre d'autres types de maladies. Une étude réalisée par des scientifiques de l’Institut Pasteur, d’Université Paris Cité, du CNRS et du Collège de France, a retracé, grâce à la paléogénomique, 10 000 ans d’évolution du système immunitaire humain, à savoir depuis la période néolithique où les chasseurs-cueilleurs ont abandonné leur mode de vie nomade pour développer l'agriculture et l'élevage.
Les scientifiques ont analysé l'ADN ancien de 2300 individus européens, retrouvés au cours de diverses fouilles archéologiques, et déjà entreposé dans une base de données. Ils ont combiné ces échantillons à 500 génomes modernes et développé une méthode pour détecter et dater les variations génétiques survenues au fil du temps. Une approche fondée sur la paléogénomique, discipline qui a valu le prix Nobel de médecine 2022 au biologiste suédois Svante Pääbo.
Philippe Jaccottet
Ce séminaire est ouvert à toute personne intéressée. Pour vous inscrire, envoyer un mail à hocinif@gmail.com.
La révolution quantique a été l’occasion d’une ré-ouverture de l’imaginaire, créant une rupture considérable par rapport aux paradigmes de la modernité où, depuis les théorisations copernico-galiléennes, tout est mathématisation de la matière. Le monde microphysique n’est pas seulement soumis aux lois mécaniques et locales mais est également traversé par des actions qui agissent à distance, c’est-à-dire de façon non-locale, non mécanique et non causale. Alors qu’auparavant on pouvait précisément situer un objet macroscopique dans les coordonnées d’un repère temporel et spatial, on réalise tout à coup que le simple fait d’observer un objet microphysique modifie son comportement.
Par Frédéric Lemaître(Henan (Chine), envoyé spécial) Publié le 10 février 2023
Près d’un quart des 4 millions de praticiens qui exercent dans le pays, rémunérés par l’Etat, n’ont pas terminé leurs études secondaires. Loin des villes, ils soignent leurs patients avec des remèdes « faits maison », perpétuant la médecine traditionnelle.
Puisque la quasi-totalité des habitants du village s’appellent Jiang – ils affirment descendre de Jiang Ziya, un stratège militaire qui a vécu il y a environ 3 000 ans – , le village s’appelle tout simplement « le village des Jiang ». A environ 500 kilomètres au sud de Pékin, ce bourg sans charme de 1 400 habitants, situé dans le nord de la province du Henan, coule des jours aussi paisibles que le majestueux fleuve Jaune qui le borde et charrie des blocs de glace qu’on imagine venir du lointain Tibet.
Publié le
Faut-il abolir les soins sans consentement en psychiatrie ? Michel David, pédopsychiatre honoraire des hôpitaux, Président sortant de la Fédération française de psychiatrie (FFP), publie un éditorial sur ce sujet. Nous publions ici le début de son analyse, à retrouver en intégralité sur le site de la FFP.
Publié le
Christophe Gattuso 1er février 2023
Il peut écrire des poèmes, rédiger des lettres de motivation, proposer des recettes de cuisine et répondre à toutes les questions ou presque qui lui sont posées… Mis en ligne en novembre dernier, le nouvel agent conversationnel ChatGPT, développé par l’entreprise américaine OpenAI et dans lequel a massivement investi Microsoft, pourrait ouvrir d’importantes perspectives dans le domaine de la santé.
Après la chirurgie, la découverte de la pénicilline ou de la vaccination, se souviendra-t-on de ChatGPT comme d’une grande avancée dans le domaine de la médecine ?
Il a fallu moins de trois mois pour que ce modèle de machine learning affole les amateurs de nouvelles technologies. Selon eux, les robots conversationnels, capables de comprendre le langage naturel et de répondre intelligemment aux questions des utilisateurs, pourraient révolutionner certains usages et de transformer de nombreux métiers.
« Depuis environ quatre ans, les "géants du web" comme Google, développent des modèles massifs de langage, tels BERT ou GPT, qui facilitent la mise en œuvre de techniques de traitement automatique de la langue naturelle, comme le résumé de texte, les systèmes de question-réponse, la génération automatique de textes ou le dialogue. Ces derniers surprennent par leur qualité de leur répartie », explique à Medscape édition française Jean-Gabriel Ganascia, spécialiste de l'intelligence artificielle, ex-Président du comité d'éthique du CNRS, président du comité d'orientation du CHEC (Cycle des Hautes Études de la Culture) et membre du Conseil scientifique de l'Observatoire B2V des mémoires.
Publié le 9 février 2023
Dominique Raimbourg
avocat et ancien député
Sylvain Lhuissier
cofondateur de l’association Possible
Le chef d’entreprise Sylvain Lhuissier et l’avocat Dominique Raimbourg proposent, dans une tribune au « Monde », que, dans les maisons d’arrêt déjà occupées à 100 %, le condamné le plus proche de la sortie bénéficie d’une mesure d’aménagement afin de pouvoir sortir lorsqu’un nouveau détenu est incarcéré.
Le 5 janvier, le garde des sceaux présentait son « plan d’action pour la justice ». Si le plan est global et ambitieux, les réponses à la surpopulation carcérale ne sont pas à la hauteur. Il y a pourtant un moyen efficace et sans risque pour résorber la surpopulation : le numerus clausus « inversé ».
Le 1er décembre 2022, 72 836 détenus s’entassaient dans les 60 698 places de prison disponibles. Jamais il n’y a eu autant de personnes détenues en France : triste record.
Par Morgane Le Cam Publié le 9 février 2023
Un rapport-choc, produit par deux historiens et publié lundi 6 février, s’interroge sur le caractère « systémique » des irrégularités qui ont perduré dans une vingtaine de pays, pendant plus de trente ans.
La boîte de Pandore est ouverte. Si, ces dernières années, la multiplication des témoignages de Français affirmant avoir été adoptés illégalement à l’étranger laissait penser que les dérives étaient nombreuses dans l’Hexagone, l’« Etude historique sur les pratiques illicites de l’adoption internationale en France », publiée lundi 6 février par les historiens Fabio Macedo et Yves Denéchère, dresse un état des lieux encore plus glaçant.
Ce matin, au petit-déjeuner, ma fille aînée, âgée de 7 ans, m’a demandé ce que j’allais faire aujourd’hui. Je lui ai répondu que j’allais écrire un article sur les parents séparés, « une semaine chez papa, une semaine chez maman ». Ma fille a alors dit : « Oui, enfin c’est rare. En général, le système, c’est plutôt : “Tout le temps chez maman, et des week-ends chez papa.” Parce que les pères, ils sont débordés. » Tandis que je m’étranglais avec une fraise lyophilisée de mes Special K, elle a rectifié d’elle-même : « En fait, ce n’est pas toujours parce que les pères sont débordés. C’est parce que c’est comme ça. »
C’est comme ça : une excellente manière de résumer cet état de fait, que l’on peut vérifier par les chiffres. En France, seuls 12 % des enfants de parents séparés vivent en « alternance », c’est-à-dire une partie du temps chez l’un, une partie du temps chez l’autre. Cela représente 480 000 enfants en 2020, soit 3,4 % des mineurs. Les autres enfants de parents séparés résident donc majoritairement ou exclusivement chez un seul de leurs parents, le plus souvent leur mère (86 %). La loi instituant la résidence alternée en France date de 2002, et le pourcentage de ceux qui la pratiquent augmente très lentement depuis vingt ans.
Il se trouve que cette semaine j’ai croisé à vélo une de mes amies de longue date. Cela fait un bon mois qu’on se répète par SMS qu’il faut qu’on se voie. Tandis que nous nous hâtions chacune vers une école, elle m’a proposé de boire un verre « lundi ou mardi ». Le même jour, une autre amie de ce même groupe de copines m’a écrit, en me donnant des dates auxquelles elle serait libre la semaine suivante. Mes deux amies sont « alternantes », et décalées : l’une est sans enfants les semaines paires, l’autre les semaines impaires. Ce qui pimente les conversations lorsqu’on essaie d’organiser un dîner ensemble.
Lundi 6 février 2023
A partir des mots d’une femme internée en 1882 à Saint-Anne, parus dans la revue l’Encéphale sous le titre Impressions d’une hallucinée, Isabelle Lafon et Johanna Korthals Altes nous dirigent aux frontières du désarroi mental. Imprégnées de ces écrits et de rencontres avec des psychiatres, des enfants ou des adultes hospitalisés, elles font de ces récits une traversée personnelle et délicate vers la folie, d’où surgissent des confidences, subversives et furieuses. Un spectacle ou folie et normalité se mêlent pour apprendre à s’écouter et à se rencontrer.
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Juliette Bénabent Publié le 08/02/23
Aux assises d’Aix-en-Provence, un homme est jugé jusqu’au 10 février pour le meurtre de Marie-Bélen Pisano, étudiante de 21 ans, en mars 2019. Alors que le procès s’est ouvert lundi 6 février pour « vol avec violences ayant entraîné la mort », la justice estimant que l’agression avait pour motif le vol du portable de la jeune fille, la famille et l’avocate de celle-ci évoquent un « féminicide non intime », c’est-à-dire le meurtre d’une femme en raison de son genre, commis par un auteur qui n’avait pas de lien intime avec elle. Quel est le sens de cette notion ? Quelle valeur peut-elle avoir, alors que le féminicide lui-même n’est pas inscrit dans notre Code pénal ? Décryptage avec Nathalie Tomasini, avocate qui a notamment défendu Jacqueline Sauvage et Valérie Bacot, qui avaient tué leurs conjoints violents, et fondatrice dès 2011 du premier cabinet spécialisé dans la défense des femmes victimes de violences.
Vendredi 10 février 2023
Provenant du podcast
Dans une approche mêlant archives web, témoignages, journal intime et sciences humaines, Claire Richard livre une réflexion sur l'importance du contact physique dans les relations humaines, comme dans l'éducation des enfants. Dans un monde post-covid où prime le numérique, l’autrice répertorie les gestes qui marquent la vie des hommes, de la naissance à la mort.
"Le livre est né de deux endroits très différents, c’est pour ça qu’il a pris cette forme hybride. Pendant le confinement, j’ai, comme beaucoup de personnes, été touchée par le fait qu’on ne pouvait pas se toucher. J’avais commencé à écrire un texte sur les gestes empêchés et sur ce qui se passerait si on perdait la mémoire de ces gestes-là. Mais, ce n’était pas suffisant pour faire un livre. Pour moi, la question du toucher est devenue brûlante après la naissance de mon fils, parce que le lien se fait par le toucher. Mon livre est donc une espèce de collision de ces deux endroits : comment faire percuter le fait d’avoir un bébé et le fait qu’on ne puisse pas se toucher."