L'Abitibi-Témiscamingue se positionne au troisième rang des régions avec le plus haut taux de suicide. Tout juste derrière le Nord-du-Québec.
Le Centre de prévention du suicide du Témiscamingue a visité des milieux de travail typiquement masculins pour adresser la problématique du suicide, généralement plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
PHOTO : RADIO-CANADA / BIANCA SICKINI-JOLY
La 33e Semaine nationale de prévention du suicide, qui a pour thème « Mieux vaut prévenir que mourir », se poursuit jusqu'à samedi, alors que cette problématique affecte particulièrement l'Abitibi-Témiscamingue.
Le Centre de prévention du suicide du Témiscamingue a profité de cette occasion pour visiter des milieux de travail typiquement masculins. La directrice générale Anabelle Landry-Genesse se dit agréablement surprise de l’ouverture exprimée envers ses ateliers.
Les victimes et les personnes à risque de victimisation peuvent bénéficier d’interventions adaptées.
À retenir
Les pédiatres doivent être capables de reconnaître les enfants et les adolescents à risque d’être victimes de trafic et d’exploitation et d’adopter une approche de soins tenant compte des traumatismes.
Les protocoles qui précisent les rôles des professionnels de santé peuvent faire gagner du temps et améliorer les résultats.
Pourquoi est-ce important ?
Le trafic et l’exploitation affectent la santé des enfants dans le monde entier.
Les professionnels de santé disposent de peu d’informations pour reconnaître les cas de trafic et d’exploitation et y répondre.
Comment raconter l’intimité des créateurs ? Patrick Grainville et Laura Ulonati explorent les liens qui unissent de grands artistes : une plongée dans l’histoire personnelle de Francis Bacon, de Giacometti et de leur muse Isabel Hawsthorne, et des sœurs Virginia Woolf et Vanessa Bell.
Trio des Ardents (Seuil), le nouveau roman dePatrick Grainville, dresse le portrait d’Isabel Rawsthorne, peintre britannique qui est aujourd’hui moins connue pour son œuvre que pour les liaisons qu’elle entretenait avec deux autres artistes figuratifs majeurs du XXème, Francis Bacon et Alberto Giacometti. Tantôt muse, tantôt amante, Isabel s’insinue dans l’œuvre des deux artistes, source inépuisable d’inspiration au centre de ce trio artistique.
directrice de recherches au CNRS, Laboratoire de psychologie de la perception, université Paris-Descartes et Fondation ophtalmologique Rothschild
L’appréciation de la beauté est-elle subjective ou dépend-elle de proportions parfaites suivant par exemple les lois du nombre d’or ? La neuro-esthétique nous en apprend sur la réaction de notre cerveau face à l’objet de notre admiration, explique la chercheuse en psychologie Sylvie Chokron dans sa Carte blanche au « Monde ».
Une équipe américaine a mis en évidence, chez la souris, le rôle de neurones sous la peau et suivi leur chemin jusqu’au centre de la récompense dans le cerveau.
La satisfaction d’un massage, le ravissement d’un attouchement, la douceur d’une caresse… La capacité du toucher à provoquer un plaisir presque immédiat peut sembler une évidence. Pour les neuroscientifiques, pourtant, elle demeure largement mystérieuse. Le chemin qui conduit de notre épiderme au centre de la récompense, au plus profond de notre cerveau, reste semé d’interrogations.
Une étude du King’s College de Londres, dont les premiers résultats sont révélés dans le documentaire « Mind Games. The Experiment », diffusé sur Amazon Prime Video, explore les effets de l’activité physique sur les performances cognitives de compétiteurs de haut niveau en sport cérébral.
Dix mille pas et plus. A quel point l’exercice physique peut-il contribuer à aiguiser l’esprit des athlètes de sport cérébral ? La question est au cœur d’un documentaire, Mind Games. The Experiment, diffusé depuis le 19 janvier sur la plate-forme Amazon Prime Video. Portée par l’équipementier Asics, l’expérience scientifique, qui concerne au total 77 personnes, a été menée par Brendon Stubbs, chercheur au King’s College de Londres, qui étudie les liens entre activité physique et santé mentale.
Les organoïdes, répliques miniatures simplifiées de nos organes, pourraient permettre de mieux comprendre d’où viennent des troubles comme la dyslexie ou l’autisme.
Dyslexie, autisme ou maladies rares… D’où viennent les troubles du neurodéveloppement qui touchent de plus en plus d’enfants ? Ce reportage diffusé en partenariat avec CNRS Le Journalnous emmène à la rencontre de médecins et de scientifiques qui étudient la formation du cerveau avant la naissance à l’aide d’une technologie révolutionnaire : les organoïdes, répliques miniatures simplifiées de nos organes, cultivées en laboratoire.
La célèbre revue littéraire rend un très bel hommage à neuf auteur.es d’Art Brut qui se sont livrés à l’écriture. Diaristes ou epistoliers, poètes et écrivains, tous jouent avec les mots et la pensée. La « Revue de Belles-Lettres » publie de nombreux écrits ainsi que des images de manuscrits, pour la plupart inédits.
J’ai le plaisir d’y présenter: Aloïse Corbaz, Charles Steffen, Samuel Daiber, Adolf Wölfli, Pascal Vonlanthen, Barbara Suckfüll, Constance Schwartzlin-Berberat, August Walla.
A cette occasion,une rencontre publique et la présentation de l’ouvrage auront lieu au Cercle littéraire de Lausanne, samedi 10 décembre 2022, à 10:15. Café, friandises et croissants offerts. Inscription nécessaire par e-mail: info@c-l-l.ch
Extrait de mon texte au sein de la revue:
« Les œuvres des neuf écrivains et poètes [1] réunis ici montrent la grande diversité des écrits d’Art Brut. Le genre des textes (épistolaire, narratif, poétique, asémique) et l’origine des auteurs (Suisse, Allemagne, Autriche, États-Unis) offrent un éventail de leur richesse, avec un grand nombre d’inédits, dont quelques-uns sont traduits en français pour la première fois. Plusieurs auteurs font preuve d’une grande attention esthétique, reliant étroitement l’écriture et la figure, enlaçant sur la feuille de papier le texte au dessin ou à la peinture. Certains s’attachent plus particulièrement à la qualité visuelle et matérielle des lettres et des mots, alors que d’autres se concentrent sur l’expression verbale, perturbant règles et normes conventionnelles pour inventer un nouveau langage.
La Halle Saint Pierre met à l'affiche - et à l'honneur - la collection particulière d'Alain Bourdonnais constituée par ses acquisitions dès le début des années 1960 et aujourd'hui réunies au sein de La Fabuloserie, "musée de l'art-hors-les-normes" installé dans le domaine sis à Dicy dans le département de l'Yonne qui, en 2023, fête son quarantième anniversaire.
Les commissaires Sophie Bourbonnais et Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre, ont composé un florilège d'oeuvres d'une cinquantaine artistes qui présente un conséquent panorama de l'art brut, ou selon une autre terminologie, des arts singuliers.
REPORTAGE Le collège Emmanuel-Maffre-Baugé à Paulhan a construit un programme de prévention qui va de la 6ᵉ à la 3ᵉ et évoque tour à tour l’intimité, le consentement, la contraception, les effets de la pornographie… Une dynamique qui établit une confiance entre enseignants et élèves, et contribue à libérer la parole.
« Madame, c’est quoi la vulve ? » Thao triture, un brin inquiet et timide, le morceau de papier où est écrit ce mot et dont il ne sait pas bien quoi faire. Tour à tour, douze élèves de 6e du collège Emmanuel-Maffre-Baugé de Paulhan dans l’Hérault doivent venir, en ce matin de février, placer les étiquettes que l’enseignante leur a confiées sur les silhouettes d’une femme et d’un homme projetés au tableau. Thorax, abdomen, pubis, pénis, bras, anus… L’idée est de déterminer quelles sont les parties intimes. « Alors, qui pour aider Thao ? », lance Julie Delcasso, professeure de sciences de la vie et de la terre (SVT). Silence. « Tout le monde sait ce qu’est un pénis et personne ne sait ce que c’est une vulve ? » Et après une pause : « C’est le sexe de la femme », explique-t-elle devant un auditoire où les gloussements sont moins présents que ce à quoi on pourrait s’attendre.
REPORTAGE Dans la structure parisienne de pédopsychiatrie qui se consacre au mal-être des jeunes, les consultations ont augmenté de 30 % depuis le début de la pandémie. La spécificité de cette maison des adolescents est de mêler soins médicaux et ateliers de hip-hop, de musique ou d’arts plastiques pour retrouver l’estime de soi.
La tête dans le bac à shampoing, elle savoure son massage les yeux fermés. Louise (les prénoms ont été modifiés) ne lave pas souvent ses cheveux bouclés. « C’est compliqué avec la douche, on dit qu’elle est bipolaire, s’amuse-t-elle. On ne sait jamais si on aura du chaud ou du froid ! » Les mains expertes de la coiffeuse dorlotent son cuir chevelu. D’habitude, Louise ne supporte pas qu’on la touche : « Je ne fais jamais de câlins, je n’aime pas les massages sur le corps, mais là, ça va. » Dans ce cocon ressemblant à un vrai salon de coiffure, avec ses fauteuils design et sa publicité de shampoing, Louise, 16 ans, se laisse aller : « Ça fait du bien, j’ai juste à me détendre. »
C’est la première fois qu’elle met les pieds – de gros chaussons en forme de licorne – dans l’atelier de Marie (qui préfère ne pas donner son nom), la « socio-coiffeuse » qui bichonne les ados de la Maison de Solenn. « Je fais du lissage, du massage, du bouclage, je coupe, mais je ne colore pas, déclare-t-elle d’une voix douce, que veux-tu faire ? » Lisser !« C’est joli, dit Louise, ça fait un peu princesse. »
Marie distille ses conseils(« une goutte d’huile d’olive sur tes longueurs ») et suscite les confidences. « Quand je suis venue te chercher, vous papotiez entre filles ? », demande-t-elle. « Une ado partage sa chambre avec une autre qui agit comme sa mère : “Tiens-toi bien, assieds-toi correctement”, confie la jeune fille. Elle avait besoin de réconfort. »
Louise est hospitalisée depuis un mois pour un violent mal de ventre l’empêchant de marcher. Demain, c’est le grand jour. Comme l’ont dit ses parents : « Arrivée en fauteuil roulant, notre fille repart debout. »
Vendredi 3 février 2023, les salariés de l'Ehpad Henry-Dunant de Caen (Calvados) ont gagné le bras de fer qui les opposait à leur direction depuis quatre jours. Explications.
« C’est un motif de satisfaction pour les salariés de l’Ehpad ». Infirmier coordinateur au sein du SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) de la Croix-Rouge de Caen (Calvados), qui fait partie du même pôle que l’Ehpad Henry-Dunant, dans le quartier de la Guérinière, Anthony Peinturier apprécie l’issue des négociations, après quatre jours de grève.
Au Centre hospitalier départemental de la Roche-sur-Yon, comme à Luçon et à Montaigu, les services d'urgence sont perturbés par un mouvement de contestation peu commun. Une partie du personnel a décidé de se mettre en arrêt maladie. Un mouvement en marge des syndicats, pas en opposition à la direction du CHDR mais pour interpeller l'État et réclamer des mesures fortes et rapides.
L'action est plus impactante qu'une simple grève qui les contraint à rester en poste. Certains personnels soignants des urgences du centre hospitalier départemental de la Roche-sur-Yon en Vendée, se sont mis en arrêt maladie. Ils estiment être abandonnés par les services de l'État. A bout de souffle après deux ans de crise sanitaire et des conditions de travail qui se dégradent chaque jour un peu plus.
"Les conditions sont compliquées éreintantes, clairement pas viables sur le long terme. Nous n'avons pas le temps de nous occuper de nos patients. Parfois nous n'avons pas le temps d'administrer les traitements ou les gestes d'hygiène de base ne serait-ce que donner un urinal à un malade qui a besoin de se soulager, il faut parfois 20 minutes, voire plus", témoigne une soignante sous couvert d'anonymat.
"On a une charge mentale extrêmement lourde à porter"
"Nous avons beaucoup trop de patients sous notre responsabilité. Ce sont des patients qui arrivent aux urgences, certains attendent un lit mais il n'y a pas de place. On doit tout de même s'occuper d'eux en continuant à administrer les traitements et faire les soins dont ils ont besoin. Et en même temps, on doit recevoir les nouveaux qui arrivent, c'est à dire des prises en charge qu'il faut débuter. Donc on ne peut pas tout gérer", souffle-t-elle. Il y a des gens qui sont dans un contexte de douleur intense, il faut que l'on soit tout de suite auprès d'eux pour commencer les soins. Au final, on n'intervient pas tout de suite parce que d'autres dans les couloirs ont un état de santé qui se dégrade, ou nous devons procéder à des antibiothérapies, des aérosols..."
Par France Bleu Lorraine Nord , France Bleu Sud Lorraine , France Bleu
Le journaliste lorrain Alain Morvan signe une enquête, "Irresponsables", sur la difficile question de l’irresponsabilité pénale et pose un regard sans concession sur la manière dont la justice française juge et traite les malades mentaux meurtriers. Documentaire diffusé jeudi 9 février sur France 3.
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En France, la sécurité a pris le pas sur le soin". Dans son documentaire, "Irresponsables", qui sera diffusé le jeudi 9 février sur France 3 Grand-Est, Alain Morvan signe une enquête passionnante sur la difficile question de la responsabilité pénale des malades mentaux meurtriers dans notre pays. Le journaliste lorrain a enquêté durant un an et demi et donné la parole aux familles, à des soignants, juges, avocats, gardiens de prisons et spécialistes de ces questions.
Un chercheur de l’université de Caen (Calvados) vient de démontrer l’efficacité de la méditation contre l’anxiété. Son étude prouve que méditer serait aussi bénéfique que de prendre des médicaments antidépresseurs. Une découverte qui peut changer la vie de millions de patients dans le monde.
« Le phénomène de l’autodiagnostic a toujours existé », assure Aline Nativel Id Hammou, psychologue clinicienne, spécialiste de l’enfance, de l’adolescence et de la famille. Mais avec les réseaux sociaux, il s’est considérablement amplifié. Un premier pas qui ne doit surtout pas empêcher de consulter pour de vrai.
Sur Internet, les contenus consacrés à la santé mentale explosent. Quel est votre regard sur ce phénomène ?
Aline Nativel Id Hammou : « En tant que psychologue, je pense que c’est l’un des effets positifs de la crise Covid. On parle davantage, et plus positivement, de la santé mentale et de la nécessité d’en prendre soin. On s’est rendu compte que les jeunes pouvaient souffrir, que l’anxiété et la dépression ne sont pas réservées à une partie de la population…
Suivant le parcours d’une jeune femme sur la voie du rétablissement face à la schizophrénie, le documentaire « Fréquence Julie » invite à porter un regard ouvert et bienveillant sur le thème des maladies mentales et psychiques.Le film sera diffusé en ligne sur Lyon Capitale TV le jeudi 2 février.
Une jeune femme qui va de l’avant. Des relations humaines. Des confidences. Une maladie : la schizophrénie. Une énergie positive. La volonté de s’en sortir. Voici quelques-uns des ingrédients qui composent « Fréquence Julie ». Dans ce long métrage documentaire produit par « VraiVrai films », la réalisatrice Mia Ma propose de suivre le parcours de rétablissement de Julie, jeune femme atteinte de schizophrénie, et d’apprendre à la connaître, avec des morceaux choisis de sa vie sur une période de 5 ans.
Qu'est-ce qu'être un ami au Moyen Âge en Occident ? L'amitié semble être un acquis universel, un invariant psychologique et social, distinct de l'amour. Jacques Berlioz nous montre que l'amitié médiévale n'est pas celle que l'on connaît aujourd'hui.
Avec
Jacques Berlioz directeur de recherche au CNRS, et directeur honoraire de l'Ecole des Chartes
« Un sentiment réciproque d’affection ou de sympathie qui ne se fonde ni sur les liens du sang ni sur l’attrait sexuel ». Le terme que le dictionnaire Robert définit de cette façon n’est pas trop difficile à deviner. Il s’agit, bien sûr, de l’amitié. Cette définition est assez large pour paraître concerner un acquis universel, un invariant psychologique et social qui se retrouverait semblable à lui-même à travers toutes les civilisations.
Le philosophe David Hume, au XVIIIe siècle, parlait de l’amitié comme d’une « passion calme ». Assez calme a priori, pour n'attirer guère les historiens qui sont plutôt voués à s’attacher à ce qui bouge, à ce qui change, à ce qui turbule.