par Amandine Cailhol et Anne-Sophie Lechevallier publié le 6 décembre 2022
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Ils sont mentionnés spécifiquement dans le préambule de la Constitution de 1946. Au onzième alinéa, les enfants se voient garantis par la nation «la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs», ainsi qu’un «droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence». Et pourtant. Les enfants et les adolescents comptent pour près d’un tiers des 5,2 millions de personnes situées sous un seuil de pauvreté fixé à 50 % du niveau de vie médian, alors qu’ils ne représentent que 20 % de la population totale en France. En élargissant aux 18-30 ans, moins protégés que les autres adultes car les droits au revenu de solidarité active (RSA) ne s’ouvrent qu’à 25 ans, une personne pauvre sur deux a moins de 30 ans. En dressant ce constat, dans son troisième rapport sur la pauvreté en France, publié mardi, l’Observatoire des inégalités distingue deux catégories : «Les jeunes adultes, souvent en difficulté d’insertion sur le marché du travail» et «les enfants qui subissent la pauvreté de leurs parents».