- VIRGINIE SOFFER.
Des années de recherche fondamentale en neurosciences ont conduit à la création du premier jeu en réalité mixte pour diagnostiquer l’autisme et favoriser l’inclusion des personnes qui en souffrent.
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Des années de recherche fondamentale en neurosciences ont conduit à la création du premier jeu en réalité mixte pour diagnostiquer l’autisme et favoriser l’inclusion des personnes qui en souffrent.
Mardi Noir — Édité par Sophie Gindensperger —
Cette semaine, Mardi Noir conseille A.B., qui aimerait retrouver une image d'elle plus valorisante, et ainsi trouver la force de se laver plus régulièrement.
Chaque jeudi, dans Ça tourne pas rond, Mardi Noir, psychologue et psychanalyste, répond aux questions que vous lui posez. Quelles que soient vos interrogations, dans votre rapport aux autres, au monde ou à vous-même, écrivez à mardi.noir@slate.fr, tous vos mails seront lus.
Hervé Poirier : C’est connu pour les femmes. Le big bang hormonal provoqué par la grossesse provoque, dans les premiers mois après l’accouchement, une vaste réorganisation des neurones : le cerveau maternel s’adapte à l’arrivée du bébé. Mais qu’en est-il pour les hommes ? La science, jusque-là, n’avait pas vraiment creusé la question.
Deux premières études viennent pourtant de le suggérer : il se passe aussi quelque chose ! Dans la première étude, 73 futurs pères ont fourni des échantillons de salive quatre semaines avant l’accouchement, puis cinq semaines après la naissance de leur enfant. Et les chercheurs ont constaté des variations des taux de production de plusieurs hormones qui agissent sur la capacité d’attention, la sensibilité… De quoi préparer le père à s’occuper de l’enfant.
Par Philippe-Jean Catinchi Publié le 03 décembre 2022
Psychiatre qui se fit historien de la psychiatrie en rupture avec la tradition hagiographique qui s’imposait jusque-là, Jacques Postel est mort le 25 novembre à l’âge de 95 ans.
Né à Clermont-Ferrand le 1er janvier 1927 au sein d’une famille de la petite bourgeoisie la plus classique – si le père est dentiste, la mère est femme au foyer – Jacques Postel entreprend à Nice ses études de médecine avant de soutenir à Lyon sa thèse de doctorat consacrée à « l’expression électrique des accidents vasculaires cérébraux d’origine traumatique » (1955).
S’il passe le clinicat des hôpitaux de la Seine et est nommé chef de service à Esquirol, puis à Maison-Blanche avant Sainte-Anne, où il exercera un quart de siècle, Postel explore d’autres savoirs, se forme à la philosophie et à la psychanalyse, par le biais d’une analyse menée avec René Laforgue (1894-1962). Témoignage d’une ouverture d’esprit qui sera sa marque.
Vincent Rességuier Publié le 3 décembre 2022
La Dre Catherine Zygmuntowisz, psychologue, déplore avoir dû quitter le réseau public pour diverses raisons.
PHOTO : VINCENT RESSÉGUIER
Il y a un mois, la Dre Catherine Zygmuntowisz a démissionné de son poste à l'Hôpital de Montréal pour enfants. Un établissement où elle avait amorcé sa carrière comme étudiante, avant d'y occuper un poste de psychologue pédiatrique pendant 19 ans.
La Dre Zygmuntowisz a longtemps hésité. Elle ne s'imaginait pas s’éloigner de ses précieuses collègues
et d’un emploi très intéressant et très stimulant
. Ni même se départir d’une tâche qu’elle juge importante pour le public
.
Sauf qu’après une année sabbatique et une longue réflexion, elle a décidé de tourner la page. Pour des raisons de conciliation travail-famille, pour des raisons financières, mais aussi et surtout pour des questions d'organisation du travail.
par Juliette Démas, Correspondante à Londres publié le 3 décembre 2022
Sally Sheard est historienne et spécialiste en politiques de santé auprès de l’Institute of Population Health. Pour elle, les difficultés du système de santé britannique, le National Health Service (NHS), sont multiples : un manque de financement, une population qui vit plus longtemps, et des équipes peu encouragées à rester.
Blick
Richard Werly Publié: 04.12.2022
Comment reconnaître un riche? Ou plutôt, comment savoir si votre voisin réputé fortuné n’est pas seulement riche, mais très riche? Regardez sa voiture, essayez de savoir quel club privilégié il ou elle fréquente, identifiez ses goûts... Bref, dressez la liste de tout ce qui le distingue d’un banal entrepreneur ou héritier bien nanti.
Dans son «Histoire mondiale des riches» (Ed. Plon) tout juste parue, Fabrice d’Almeida s’est livré, pour nous, à cet exercice. On sait aujourd’hui que les oligarques russes et les milliardaires en général adorent les yachts. Mais qu’en était-il à la fin du XIXe siècle? A quoi ressemblait alors le titulaire d’une grande fortune ?
Par Marie Delumeau Publié le 25 nov. 2022
Fin 2021, les Hôpitaux Paris Est Val-de-Marne avaient présenté un ambitieux projet immobilier de 230 millions d'euros, qui prévoit la modernisation des bâtiments. La reconversion d'une partie du site classé de l'hôpital Esquirol à Saint-Maurice (Val-de-Marne) suscite à présent des inquiétudes.
Les bâtiments de l'hôpital Esquirol datent du XIXe siècle. (DR)
230 millions d'euros. C'est le montant estimé de l'ambitieux projet immobilier porté par les Hôpitaux Paris Est Val-de-Marne (HPEVM), groupement hospitalier de territoire (GHT). Ce dernier rassemble les hôpitaux de Saint-Maurice et le centre hospitalier Les Murets, à La Queue-en-Brie. L'opération de recomposition, qui devrait s'étaler sur dix ans, bénéficie d'une aide de 97,5 millions d'euros, allouée dans le cadre du volet investissement du Ségur de la santé .
Présenté en décembre 2021, le projet prend peu à peu forme : fin novembre, le Conseil national des investissements en santé (CNIS) va commencer à examiner le dossier. « A la suite de cette étape importante, nous lancerons le concours d'architecte », précisent les Hôpitaux Paris Est Val-de-Marne.
L'opération de grande envergure s'articule autour de quatre axes : la filière psychiatrique, l'offre de soins de suite et de réadaptation, l'extension de la pharmacie à Saint-Maurice et la création d'une nouvelle antenne de pharmacie à La Queue-en-Brie et, enfin, la création d'une plateforme logistique.
Par Lena Couffin Publié le 7 décembre 2022
Dans un article publié le 1er décembre dans Psychology Today, une gestalt-thérapeute américaine propose une technique simple pour reconnaître et éviter une personne toxique en une heure.
Une heure. C'est la durée qu'il pourrait nous suffire pour déceler chez un interlocuteur un potentiel futur effet toxique sur soi. Voici ce qu'affirme Elinor Greenberg, psychothérapeute américaine, dans un article publié le 1er décembre sur le site Psychology Today . La gestalt-thérapeute, spécialisée dans le diagnostic et le traitement des troubles de la personnalité borderline, narcissique et schizotypique, y présente une méthode accessible à tous pour observer les éventuels comportements nuisibles d'un nouvel ami, amant, ou encore d'un membre de sa famille.
Écrit par Virginie Charbonneau et Murielle Dreux. Publié le
Un Européen sur 4 sera touché au cours de sa vie par un trouble psychique ! La santé mentale des Français aussi se dégrade, particulièrement depuis le Covid. Les chiffres de consultations dans les cabinets de psychologues et les demandes d’hospitalisations en service psychiatrique explosent. Mais les moyens manquent, les médecins aussi : 30% des postes sont vacants en psychiatrie en France.
Un état de lieux dramatique, à l’origine de la mobilisation des personnels ce mardi partout en France, et qui est dressé au moment où Nantes accueille un colloque international, du 1er au 3 décembre, "Villes et santé mentale".
Un thème qui peut surprendre. Et pourtant, alors que 55% de la population mondiale vit en milieu urbain (70% en 2050), la question est majeure. Car la vie en ville peut être un facteur aggravant aux troubles psychiques.
Des pistes sont à l’étude pour faire de l’espace urbain un lieu moins anxiogène pour tous, pas seulement pour les malades :
►Pour Jean-Luc Roelandt, psychiatre et directeur adjoint du CCOMS (Centre pour la recherche et la formation en santé mentale - OMS), il faut soigner dans la communauté :
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Propos recueillis par Florent Georgesco Publié le 20 novembre 2022
Auteur du « Nouvel Esprit biologique », le philosophe des sciences Thierry Hoquet, qui participe au Forum philo « Le Monde » Le Mans, sur le thème « Enfin libres ? », décrit la dialectique entre puissance et contrainte.
« Le Nouvel Esprit biologique », de Thierry Hoquet, PUF, « Sciences dans la cité », 286 p.
Professeur de philosophie des sciences à l’université Paris-Nanterre, auteur, notamment, de Cyborg philosophie et Des sexes innombrables (Seuil, 2011 et 2016), Thierry Hoquet vient de publier Le Nouvel Esprit biologique.
Des découvertes fondamentales ont lieu, qui nous invitent à nous défaire de certaines notions biologiques qui structurent notre représentation de la réalité. Je pense en particulier à tout ce qui concerne les symbioses. Dans les années 1990, on a cru pouvoir définir ce qu’est un humain en décryptant intégralement son génome, mais on s’est aperçu qu’un humain ne peut pas non plus fonctionner sans un ensemble de symbioses, de relations avec son milieu.
Thomas Pontillon Publié
"La moyenne européenne d'une consultation est à 46 euros", selon le collectif "Médecins pour demain" qui réclame un doublement du tarif de la consultation en France pour la passer de 25 à 50 euros.
[...] Par ailleurs, en France, le revenu des médecins ne vient pas uniquement du tarif de leur consultation. Ils sont aussi rémunérés par l'Assurance maladie. Il faut pour cela qu'ils remplissent des objectifs précis de santé publique par exemple s'ils font de la prévention ou s'ils sont médecins traitant. Cette rémunération supplémentaire représente pour les médecins généralistes en moyenne 5 000 euros par an. Et ça, c'est en plus de leurs 25 euros par consultation.
PUBLIÉ LE 01/12/2022
Des chercheurs de l'OMS ont constaté que dans les 154 pays qui présentent un déficit en matière de soins, 30,6 millions d’infirmières et de sages-femmes supplémentaires seraient nécessaires pour atteindre un objectif plus ambitieux en matière de couverture sanitaire universelle (CSU).
3 décembre 2022
QUEBEC
L’actualité des derniers jours a brossé un portrait plutôt sombre de la psychiatrie au Québec. On y présente la pénurie de médecins psychiatres, la lenteur des tribunaux chargés d’entendre les causes portant sur les traitements involontaires, ainsi que le manque de lits comme étant les principaux enjeux auxquels font face les services de santé mentale. Sans nier ces problèmes, force est de constater qu’encore une fois, la psychiatrie est représentée sous le prisme biomédical, où le traitement institutionnel (hospitalier et juridique) est privilégié aux solutions collectives et communautaires.
En plus de faire abstraction de l’apport essentiel des différents professionnels de la santé (infirmières, psychologues, travailleurs sociaux, ergothérapeutes, pairs aidants, pour ne nommer qu’eux), cette perspective contribue à perpétuer la représentation des personnes vivant avec des problèmes de santé mentale comme étant dangereuses et à renforcer l’acceptation sociétale de la coercition (isolement, contention, garde en établissement, autorisation judiciaire de soins) comme traitement. Dans ce contexte, il y a lieu de se questionner sur la surutilisation des tribunaux pour pallier les difficultés d’accès à des services de santé mentale qui correspondent aux besoins des personnes.
Hélène Joubert 29 novembre 2022
Montpellier, France – En matière d’éducation affective, relationnelle et sexuelle, communément appelée EARS, comment adapter le discours si l’on cerne mal les pratiques et les attentes des jeunes ? Une étude présentée aux Journées francophones de sexologie et de santé sexuelle (JE3S ; 8-10/09/22, Montpellier) lève le voile sur les changements comportementaux des jeunes dans leur sexualité en 2021, avec l’exposition accrue de l’intimité au moyen des dispositifs numériques ainsi qu’un développement des pratiques oro-génitales, devenues – à en croire cette étude – un rite d’entrée dans la sexualité. [1]
« J’interviens dans les établissements scolaires depuis une dizaine d’années, et j’observe un tel décalage entre d’un côté les problématiques liées à la sexualité que je rencontre sur le terrain et, de l’autre, la littérature publiée sur le sujet, que j’ai voulu mener mon enquête », a déclaré Véronique Suquet, sage-femme sexologue (Fontenay-sous-Bois, 94). Ladite étude était présentée par son auteure lors JF3S sous l’égide de l’Association Interdisciplinaire post Universitaire de Sexologie. Cette enquête en ligne (37 questions fermées et 7 ouvertes) a été conduite en 2021 auprès de 200 jeunes âgés de 17 à 30 ans (moyenne d’âge de l’échantillon : 23 ans). Son objectif était d’identifier les changements comportementaux des jeunes dans leur sexualité, et ensuite de faire évoluer l’EARS (Éducation affective, relationnelle et sexuelle) « afin de prodiguer une éducation plus adaptée », précise la sexologue. Bien que souffrant des limites et biais inhérents à ce type d’enquête déclarative, les données sont riches d’enseignements, notamment pour les médecins qui reçoivent les jeunes, voire les très jeunes.
Pendant 24h, nous avons suivi l'une des équipes médicales de la caserne de Ménilmontant, dans le 20e arrondissement de Paris. Un médecin, un infirmier et un ambulancier, qui viennent en aide aux victimes à bord de l’ambulance de réanimation. Découvrez l'épisode 2 de notre série consacrée aux infirmiers pompiers.
Dans l'ambulance de réanimation, sorte de "petit hôpital", les pompiers ont tout le matériel d'urgence à disposition : "on prend le Medpack (un outil compact et léger, conçu par un infirmier, qui facilite l'intervention hors de l'hôpital), le sac adulte et le scope (pour suivre, en permanence les paramètres vitaux du patient), explique le sergent Rémi, infirmier pompier à la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris. A ce matériel "de base" s'ajoute des sacs plus spécifiques : pour la pédiatrie, le damage control ou encore les incendies. "Dès qu'un infirmier arrive chez les pompiers, au bout d'une semaine / quinze jours, il faut qu'il connaisse tout le camion par cœur", assure Rémi. Comprendre : jusqu'au nombre précis de pièces à emporter par matériel.
Comme c'est de l'urgence, on n'a pas le temps de réfléchir à ce qu'on doit faire sur intervention, et on n'a surtout pas le temps de chercher notre matériel.
Laure Martin. 2 décembre 2022
Société savante, la Société française de santé digitale (SFSD) ambitionne de « promouvoir l’usage du numérique en santé comme moyen contribuant à la qualité et l’accessibilité de l’offre de soins sur le territoire ». Sa démarche est pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle. Lydie Canipel, past-président, revient sur les missions de la SFSD et son action vis-à-vis des infirmiers.
Joseph Boinay Publié le 02/12/22
Jeudi, 01/12/2022
Des chercheurs de l’Université de l’État d’Arizona apportent un nouvel espoir pour le traitement de la maladie de Parkinson. La greffe de cellules souches pluripotentes induites (iPSC : induced pluripotent stem cells) pour remplacer les neurones producteurs de dopamine détruits par la maladie apporte ici ses premières preuves de concept et d’efficacité : l’étude montre que non seulement les cellules implantées survivent, mais elles fabriquent de la dopamine et déploient leurs axones à travers le tissu neural pour établir des connexions distantes dans le cerveau, tout comme leurs homologues naturels.
Les maladies neurodégénératives endommagent et détruisent les neurones, ravageant à la fois la santé mentale et physique. La maladie de Parkinson, qui touche plus de 10 millions de personnes dans le monde, ne fait pas exception. Cette destruction des neurones prive le cerveau d’un neurotransmetteur clé pour le fonctionnement cérébral, la dopamine.
La dégénérescence et la perte de neurones dopaminergiques provoquent les symptômes physiques de rigidité, de tremblement et d’instabilité qui caractérisent la maladie. D’autres symptômes comprennent la dépression, l’anxiété, le déficit de mémoire, les hallucinations et la démence.
En raison du vieillissement de la population, la prévalence de la maladie de Parkinson augmente de manière continue et on estime que la maladie pourrait toucher plus de 14 millions de personnes dans le monde d’ici 2040.