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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 10 novembre 2022

« J’ai RDV avec mon psy en téléconsultation »


 

Publié le 

Le docteur Fanny Jacq, psychiatre, Directrice santé mentale chez Qare, évoque le positionnement de cette solution de téléconsultation qui fait la part belle à la psychiatrie. Objectifs : éviter les ruptures de prises en charge, faciliter l’accès à des psychiatres dotés d’expertises spécifiques, améliorer l’autonomie et la qualité de vie des usagers.


Pouvez-vous nous présenter la solution de téléconsultation Qare ?
Qare est le pionnier de la téléconsultation (TC) en France, aujourd’hui numéro 2 du secteur. Cette solution propose des consultations à distance, en vidéo et se rémunère en offrant ses services aux médecins (abonnement). La téléconsultation est remboursable par l’Assurance Maladie et certains médecins pratiquent le tiers payant. Cette solution est accessible à tous les patients, sur l’ensemble du territoire, 7j/7 de 6 heures du matin à minuit. Qare regroupe ainsi plus de 40 spécialités médicales. Concernant les problématiques de santé mentale, Qare a développé QarePsy un service de téléconsultation dédié à la psychologie, la psychiatrie, la nutrition et l’addictologie, ainsi que Mon Sherpa, une application gratuite de thérapie digitale (1). Il s’agit d’un agent conversationnel (chatbot) de soutien psychologique, conçu par des psychiatres et des psychologues, qui propose à ses utilisateurs une aide au quotidien à base d’exercices et de parcours adaptés à chaque profil psychologique.
Si besoin, le chatbot les met en relation avec des professionnels de santé, via la solution de téléconsultation Qare.

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« Il y a un problème d’attractivité, mais travailler en prison, c’est super »

Catherine Moréas  7 novembre 2022

France Alors que l’Observatoire international des prisons a publié l’été dernier, à l’issu d’une enquête de plusieurs mois, un rapport sur l’état des lieux de l’accès aux soins spécialisés en prison [1], nous avons interrogé la Dr Béatrice Carton, 54 ans, présidente de l’Association des professionnels de santé exerçant en prison (ARSEP) sur son expérience en maison d’arrêt. Forte de ses 21 années d’expérience en milieu pénitentiaire, cette généraliste de formation qui exerce comme médecin hospitalier détaché à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy et à la maison d’arrêt pour femmes de Versailles décrit les spécificités de la médecine pénitentiaire, l’accès aux soins par temps de Covid et les difficultés d’attractivité de l’exercice en prison. Malgré des conditions difficiles, elle revendique « un métier super » et explique pourquoi.

Dr Béatrice Carton

Medscape France : Comment en êtes-vous arrivée à travailler en prison ?

Dr Béatrice Carton : J’ai d’abord travaillé à l’hôpital dans un service de médecine en tant qu’assistante et j’ai fait quelques remplacements de médecine générale en ville. Comme beaucoup de mes collègues qui exercent en milieu pénitentiaire, je suis arrivée ici par hasard. En fait, nous sommes des médecins hospitaliers détachés en unité sanitaire en milieu pénitentiaire. Un poste s’est libéré. Je me suis dit que j’allais essayer pendant quelques années et cela fait 21 ans !

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Procès de l’attentat de Nice : A l’audience, une psychiatre devant l’impossible diagnostic post-mortem de l’assaillant

20 Minutes avec AFP  

Publié le 09/11/22

EXPERTISE  La psychiatre et psychanalyste interrogée ce mercredi au procès de l’attentat de Nice précise qu’un diagnostic formel sur l’assaillant décédé relèverait de la « science-fiction » même si elle relève des indices d’une possible « psychose »

L'entrée de la salle d'audience du procès de l'attentat de Nice, à Paris

  • La question d’éventuels troubles psychiques de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ne trouvera pas de réponse, puisque le conducteur du camion qui avait pris pour cible la foule sur la promenade des Anglais, faisant 86 morts et plus de 450 blessés, a été abattu par la police pour mettre fin à sa course meurtrière.
  • « D’après moi, il est rentré comme mort dans le camion », a toutefois avancé la psychiatre et psychanalyste Francesca Biagi-Chai, après avoir expliqué que lorsqu’un individu atteint de psychose passe à l’acte, « il est déjà mort comme sujet, il agit comme objet […] de quelque chose qui le gouverne de l’extérieur ».

Dans les éléments à sa disposition, elle voit les indices d’une possible « psychose ». Mais la psychiatre et psychanalyste interrogée ce mercredi au procès de l’attentat de Nice précise qu’un diagnostic formel sur l’assaillant décédé relèverait de la « science-fiction ».

La question d’éventuels troubles psychiques de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ne trouvera pas de réponse, puisque le conducteur du camion qui avait pris pour cible la foule sur la promenade des Anglais, faisant 86 morts et plus de 450 blessés, a été abattu par la police pour mettre fin à sa course meurtrière. Venue témoigner à la barre à la demande d’avocats de la défense, Francesca Biagi-Chai a souligné plusieurs fois les limites de l’exercice : « on est dans la science-fiction », « je ne fais pas d’expertise ».

« Déjà mort comme sujet » quand il a lancé le camion

« D’après moi, il est rentré comme mort dans le camion », a-t-elle toutefois avancé, après avoir expliqué que lorsqu’un individu atteint de psychose passe à l’acte, « il est déjà mort comme sujet, il agit comme objet […] de quelque chose qui le gouverne de l’extérieur ».

Interrogée sur l’unique consultation chez un psychiatre de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, en Tunisie en 2004, elle a estimé que le mutisme du jeune homme alors âgé de 19 ans, face au médecin et à son père qui évoquait son comportement violent pouvait être un indice « à explorer » de la « rupture langagière » qu’on constate dans les psychoses.

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La "psychogénéalogie" sur France Culture : une pseudoscience à la mode

Par   Publié le 

La "psychogénéalogie" sur France Culture : une pseudoscience à la mode

La radio publique rediffuse une série sur le « transgénérationnel » et plus particulièrement la « psychogénéalogie », une pseudoscience qui prétend relier les maladies, blessures et névroses de chacun aux traumatismes vécus par des ancêtres, parfois très loin dans le passé. Un ensemble de théories qui n'ont aucun fondement scientifique et qui alimente les diagnostics des nouveaux gourous de la santé.


Une « nouvelle science humaine » en « prolongement de la psychanalyse » ? L'émission « Les nuits de France Culture » rediffuse tous les lundis, depuis le 31 octobre, une série d'épisodes sur une pseudoscience aujourd'hui très à la mode : la psychogénéalogie. La théorie est séduisante puisqu'il s'agit de rechercher dans son histoire familiale les traces de traumatismes lointains, oubliés, qui pourraient expliquer les craintes, névroses et blessures d'aujourd'hui. « L'idée que notre destinée peut être guidée par l'histoire des générations antérieures »,que les événements survenus « cinquante, cent ans auparavant peuvent déterminer le choix d'une vie, déterminer des vocations, déclencher des maladies et même des accidents », y affirme la présentatrice. Une pseudoscience « aussi passionnante que prometteuse », s'emporte-t-elle. Rien que ça. Un énoncé qui a dû ravir l'invitée de la radio publique, qui n'est autre que la créatrice de cette pseudoscience elle-même : la psychothérapeute Anne Ancelin-Schützenberger. Une rediffusion qui intervient alors que la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires alerte d'une explosion des signalements de pratiques trompeuses et dangereuses dans le domaine de la santé.


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Psychiatrie de précision : un test prédictif de l’efficacité des traitements antidépresseurs

Publié le 

Cerba, laboratoire de biologie de spécialités de référence, et Taliaz, une société israélienne de santé digitale qui se concentre sur l’amélioration des troubles de la santé mentale, annoncent un partenariat pour équiper les médecins d’une solution de psychiatrie de précision bénéficiant de l’intelligence artificielle, qui prédit l’efficacité du traitement de la dépression. En identifiant le bon traitement dès la première prescription, le test permet aux médecins de prendre rapidement la meilleure décision thérapeutique pour leurs patients.

Aujourd’hui, 5 % de la population adulte mondiale souffre de dépression, l’un des troubles de la santé mentale les plus courants, selon l’Organisation mondiale de la santé1. La prescription de traitements antidépresseurs adaptés est devenue un sujet essentiel de la prise en charge du patient, car une réponse insuffisante ou une absence de rémission survient chez 20 à 30 % des patients présentant un épisode dépressif sévère2. En France uniquement, 1 personne sur 4 lutte contre un trouble de la santé mentale et 1 personne sur 5 souffre de dépression.

Pour faire face à cette situation, Cerba et Taliaz se sont associés pour proposer aux médecins un nouveau test clinique prédictif de l’efficacité des traitements antidépresseurs : PREDICTIX, développé par Taliaz, exploite un test biologique associé à l’intelligence artificielle pour guider la prise en charge des patients atteints de dépression et orienter vers le médicament ayant le plus de chances de donner les meilleurs résultats thérapeutiques dès le premier traitement. Conçue comme un outil d’aide à la décision clinique, la solution fait passer la psychiatrie de précision intégrant l’intelligence artificielle à un niveau supérieur, et pourrait améliorer les soins de millions de patients à travers le monde. La solution devrait être disponible pour les patients d’ici janvier 2023 à travers l’ensemble du réseau de biologie médicale de proximité du groupe Cerba HealthCare, en France comme à l’étranger.

« Avec PREDICTIX, nous entrons dans un nouvel âge de la psychiatrie de précision : il s’agit de donner aux médecins les moyens de prendre la meilleure décision thérapeutique plus rapidement et de réduire le poids de la dépression pour les patients et les systèmes de santé. » Jérôme Sallette, directeur scientifique de Cerba HealthC

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Santé mentale : doit-on changer le nom des maladies pour mieux les soigner ?

 L'ADN

Par LAURE COROMINES   le 9 novembre 2022

Hystérie, cleptomanie, bipolarité… Les diagnostics varient en fonction des pays et des époques car le contour des maladies mentales évolue au gré du temps et des cultures. Explications d'Aude Fauvel, historienne spécialiste de la médecine.

Stimulées par la pandémiela dégradation des conditions de travail et la crise climatique, les discussions autour de la santé mentale sont partout, des réunions Zoom aux vidéos TikTok. Mais si la parole se libère volontiers sur les réseaux, notre compréhension des maladies demeure imparfaite. Au sein de la faculté de médecine et de biologiede l’Université de Lausanne, l'historienne Aude Fauvel endosse une mission bien précise : s’inspirer du passé pour aider le présent. Pour cela, elle s'intéresse à l’histoire de la médecine et de la psychiatrie, et s'interroge sur les nomenclatures classifiant rigoureusement les différents troubles. Sont-elles les plus adaptées pour répondre au bien-être des patients et favoriser leur santé mentale ? Ne faudrait-il pas s'en affranchir ? La focalisation exclusive de certains spécialistes sur la recherche de la « bonne »  et « ultime » classification diagnostique serait, à ses yeux, d’autant plus problématique que la perception des maladies (bipolarité, schizophrénie...) est soumise à des influences nombreuses et parfois contradictoires : entre autres, pressions financières, enjeux politiques et avancées scientifiques. Comment alors comprendre les désordres mentaux ? Éclairage.

Existe-t-il des tableaux cliniques qui, au travers des époques et des cultures, relèvent toujours de la psychiatrie ? 

Aude Fauvel : Ce point est très discuté. Néanmoins, un certain nombre de clinicien.nes et chercheur.es en sciences sociales s’accordent à dire que l'on retrouve globalement trois invariants qui traversent les cultures et les époques. Grosso modo, ces invariants ont posé problème et ont été qualifiés de « fous » et/ou de « pathologiques » dans la plupart des sociétés. Tout d’abord la tristesse profonde, un état de quasi-sidération qui rend inapte à fonctionner. Ensuite le « délire », durant lequel un individu est vu comme totalement incohérent et, avec qui, personne — d’aucune sphère — ne peut interagir. Il faut toutefois rappeler que les personnes qui entendent des voix non menaçantes n’ont pas toujours été considérées comme anormales. Quelqu’un à qui « Jésus parle » peut ne pas être perçu comme problématique dans une culture chrétienne et par exemple suivre une carrière à l’Église... Et enfin, les épisodes où les individus exhibent des comportements débordants et extrêmement agités.

Quid du fameux DSM, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, régulièrement revisité, qui sert de référence aujourd’hui ? 

A. F : Le DSM (ndlr : pour Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), manuel américain lancé en 1952 et réédité pour la cinquième fois en 2013, est aujourd'hui très critiqué, y compris par ses fondateurs. Ces derniers dénoncent notamment des pressions liées au marché du médicament. Certains estiment que des catégories diagnostiques ont été créées uniquement pour justifier la prise de certaines molécules. C'est le cas du « deuil pathologique », par exemple, une catégorie qui figure dans le DSM-5 et dont certains cliniciens estiment qu’elle sert surtout à justifier des sur-prescriptions d’antidépresseurs. À l’inverse, certaines maladies, comme l’hypocondrie, ont disparu en tant que catégories indépendantes de la dernière version du manuel, en partie parce qu’aucune approche et/ou molécule spécifique n’a pu être identifiée pour les traiter efficacement. Le DSM est donc devenu une sorte de gros fourre-tout, et même aux États-Unis, les hôpitaux préfèrent dorénavant se référer à l'ICD (pour International Classification of Diseases.) En outre, les dénominations appliquées à un même tableau clinique peuvent elles-mêmes varier : les patients qui oscillent entre abattement et phase d'agitation, que l'on qualifie aujourd’hui de bipolaires, étaient jadis étiquetés maniaco-dépressifs, une terminologie désormais éradiquée à cause de l'aura péjorative du terme « maniaque. » Avant cela, on les qualifiait de lunatiques, car on considérait que leurs humeurs fluctuaient au rythme de la lune… Pour certains psychiatres, le terme bipolaire est d'ailleurs encore à revoir, car il induit que les patients évoluent uniquement entre deux pôles, alors que le spectre est sans doute plus large.

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Prêt-à-porter Les ravages de la mode jetable

Publié le : 20/10/2022 

Destruction de la planète, exploitation de la main-d’œuvre locale… notre garde-robe ne sent pas bon. Des initiatives gouvernementales tentent de limiter les dégâts mais restent trop timides.

Le défilé Louis Vuitton promettait de se dérouler dans une ambiance feutrée, les militants écologistes en ont décidé autrement. Ce 5 octobre 2021, ils ont envahi le podium en brandissant des messages tels que « Notre planète brûle et la mode regarde ailleurs » ou « Le climat est une fashion victim ». Traduisez : une victime de la mode. Une mode qui, depuis quelques décennies, est devenue un des symboles de la surconsommation mortifère pour la planète et ses habitants. Notamment à cause d’une tendance qui s’est imposée à la fin du siècle dernier, la fast fashion (mode rapide) : des vêtements vite produits, vite livrés, vite jetés. Finies, les collections printemps-été puis automne-hiver. Les marques renouvellent les modèles en permanence pour susciter un désir constant chez les clients. Par exemple, ces derniers reviendraient dans les boutiques Zara, en moyenne, 17 fois par an à l’affût de nouveaux modèles.

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Témoignages Harcèlement scolaire : «Les cas les plus lourds commencent dès l’école primaire»

par Elsa Maudet    publié le 10 novembre 2022

Si l’on a tendance à associer le harcèlement à l’adolescence et aux réseaux sociaux, c’est bien avant qu’il faut agir, en apprenant aux enfants dès le plus jeune âge l’empathie et la gestion de conflits.

«J’avais peur tous les jours de savoir si on allait m’appeler pour me dire qu’il était à hôpital ou qu’il était arrivé un malheur», confie Coralie. Du CE1 au CM1, son fils, Zéphyr (1) a subi du harcèlement. Trois années de douleur, dans trois écoles différentes du Val-de-Marne, et pas d’issue. A tel point que le garçon, aujourd’hui âgé de 12 ans, est déscolarisé depuis trois ans. Après une maternelle et un CP sans embûches, les choses ont basculé en CE1, lorsqu’un camarade de classe a encouragé les autres à ne pas lui parler. «C’est un enfant un peu différent, indique sa mère. Il n’est pas bagarreur alors que, là où on habite, les enfants se battent, et ils aiment tous le foot et pas mon fils.» Zéphyr est également bien plus petit et chétif que les autres.

MERCREDI 23 MARS 2022

46 conférences pour cette journée

Simon Depardon : "Notre film révèle la parole d’une jeunesse qui pense un monde sans patriarcat"

Mercredi 9 novembre 2022

Provenant du podcast

Par les temps qui courent

Extrait de "Riposte Féministe" - Palmeraie et désert/ France 2 cinéma

Rencontre avec les cinéastes Marie Perennès et Simon Depardon pour la sortie de leur documentaire "Riposte féministe", en salles le 9 novembre. 

Avec
  • Simon Depardon Documentariste
  • Marie Perennès documentariste

Dans toute la France, des milliers de jeunes femmes dénoncent les violences sexistes, le harcèlement de rue et les remarques machistes qu’elles subissent au quotidien. Marie Perennès et Simon Depardon les ont filmées quand, à la nuit tombée, armées de feuilles blanches et de peinture noire, elles collent des messages de soutien aux victimes, ainsi que des slogans contre les féminicides. Certaines sont féministes de longue date, d’autres n’ont jamais milité, mais toutes se révoltent contre ces violences qui ont trop souvent bouleversé leurs vies.

Le film s’accompagne de la parution d’un livre éponyme aux éditions du Seuil

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Royaume-Uni : les infirmières votent une grève nationale inédite

avec AFP  le 09 novembre 2022

Les infirmières britanniques réclament une hausse des salaires dans un contexte inflationniste et viennent de voter une grève de grande ampleur.

Pour réclamer une hausse des salaires, les infirmières du Royaume-Uni ont voté en faveur d'une grève nationale inédite. Le pays est actuellement frappé par une inflation record qui s'établit à plus de 12%. Des perturbations au niveau des rendez-vous et des opérations sont à prévoir.

Les infirmières du Royaume-Uni ont voté en faveur d'une grève nationale pour réclamer des hausses de salaires, ce qui représente une première, a annoncé mercredi le syndicat Royal College of Nursing (RCN), au moment où le pays est frappé par une inflation record. La grève "devrait commencer avant la fin de l'année", a annoncé sans plus de précisions le RCN dans un communiqué. "Beaucoup des plus grands hôpitaux d'Angleterre seront touchés" par ce mouvement social, a-t-il ajouté.

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Comment tuer un enfant est devenu le crime ultime

Frédéric Chauvaud — 

Longtemps, le viol et le meurtre d'enfants importaient peu à la justice et à l'opinion publique. Mais à partir de la fin du XIXe siècle, deux affaires sordides et médiatisées font du sujet un fait politique et sociétal majeur.

Albert Soleilland, photos d'identité judiciaires, 1907. | Yann Le Mouël via Wikimedia Commons

Albert Soleilland, photos d'identité judiciaires, 1907. | Yann Le Mouël via Wikimedia Commons

La découverte macabre du corps de Lola à Paris a ravivé les débats sur les meurtres d'enfants, donnant lieu à une forte instrumentalisation politique et à une préoccupation sociétale majeure.

Pourtant, pendant longtemps, la mort d'enfants ou d'adolescents n'a guère suscité l'intérêt des chroniqueurs judiciaires et, par rebond, de l'opinion publique. Dans le code pénal de 1810, l'infanticide est défini comme «le meurtre d'un enfant nouveau-né» et le législateur napoléonien est resté silencieux sur les homicides des enfants plus âgés.

De temps à autre, des enfants tués par leurs parents font irruption, en à peine quelques lignes, dans les colonnes des périodiques. Le lectorat découvre, effaré, d'abominables maltraitances, mais vite oubliées.

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