blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 2 novembre 2022

Détecter plus tôt la schizophrénie et la bipolarité pour améliorer la prise en charge

Mercredi, 02/11/2022







Selon une vaste étude réalisée par des chercheurs de l’University College de Dublin en Irlande, il serait possible de détecter bien plus tôt les sujets à risque de schizophrénie ou de troubles  bipolaires. Ces scientifiques se sont basés sur un registre de données finlandais. Dans ce fichier, ils ont recherché les personnes nées en 1987 et ont suivi leurs trajectoires de santé dans les années suivantes jusqu’à l’âge adulte. Ils se sont précisément intéressés à une donnée : la fréquentation d’un service spécialisé en santé mentale des enfants et des adolescents entre leur naissance et leurs 17 ans. Ensuite, ils ont observé leurs informations médicales jusqu’à 28 ans pour identifier les personnes ayant reçu un diagnostic de bipolarité ou de schizophrénie.


PLFSS : une première étape plutôt satisfaisante pour les infirmières


Paris, le lundi 31 octobre 2022 – 

Pas de trêves de la Toussaint pour le gouvernement. Ce lundi 31 octobre seront examinées les deux motions de censure déposées par l’opposition en raison du nouveau recours par Elisabeth Borne à l’article 49.3 de la constitution, quant à l’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023.

Quatrième année d’internat en médecine générale : la fin des discussions accroît la colère des internes

Ce passage en force a interrompu les discussions concernant plusieurs dispositions litigieuses, notamment celle instaurant une quatrième année d’internat en médecine générale, avec pour objectif de favoriser les stages dans les zones où l’offre de soins est restreinte. Même s’il n’est pas sûr que la poursuite des débats aurait entraîné une suppression de cet article, les futurs médecins voient dans son maintien un signal très négatif et une grève des internes a débuté le 28 octobre.

Une médecine sans les médecins ou le rôle des IPA enfin consacré ?

Cependant, le texte du gouvernement a néanmoins entériné une centaine d’amendements dont une vingtaine présentés par l’opposition, contribuant notamment à des avancées significatives pour les infirmières. Ainsi, le PLFSS actuel prévoit le lancement de plusieurs expérimentations les concernant. La première vise la mise en place d’un accès direct aux infirmiers en pratique avancée (IPA).
C’est Stéphanie Rist, rapporteur du texte, qui a notamment défendu cette disposition, préconisant également la possibilité pour les IPA de réaliser certaines primo-prescriptions, avant même la réalisation d’une consultation médicale. Cette idée avait déjà été évoquée lors de l’examen du PLFSS pour 2022 et vient d’être entérinée.


«Suicides forcés» : un fléau invisible

par Alexandra Schwartzbrod   publié le 2 novembre 2022

Grâce au Grenelle contre les violences conjugales, deux circonstances aggravantes ont été ajoutées au délit de harcèlement sur conjoint. Pourtant, le processus d’emprise qui conduit des femmes à se donner la mort est encore trop peu connu.

TÉMOIGNAGES. Suicide assisté ou soins palliatifs : elles ont accompagné un proche jusqu'au bout

Écrit par June Raclet    Publié le 

Ce mercredi 2 novembre marquait la 15e journée mondiale pour le droit à mourir dans la dignité. L'occasion de donner la parole à celles et ceux qui ont accompagné un proche en fin de vie et qui abordent différents points de vue sur l'euthanasie et le suicide assisté.

78% des Français souhaitent un changement de la loi en faveur de la légalisation de l’euthanasie et du suicide médicalement assisté, selon un sondage IFOP d’octobre 2022.

Ce sujet sensible a été remis au cœur de l’actualité par le président de la République avec le lancement en décembre d'une consultation citoyenne sur la fin de vie menée par 150 personnes tirées au sort. Les conclusions devraient être remises au gouvernement au mois de mars, qui décidera alors de changer ou non la loi Claeys-Leonetti sur l'accompagnement médical de la fin de vie, et d'éventuellement légaliser une "aide active à mourir". 

Lire la suite ...


mardi 1 novembre 2022

Et si les autistes étaient intégrés au marché du travail ?

 VIVA

Par Noémie-Florence Faubert      3 novembre 2022

QUEBEC

Mélanie Deveaultl, fondatrice et présidente-directrice générale de VIVRE et Grandir Autrement, lance un cri du cœur aux entrepreneurs de la région de Vaudreuil. Pour elle, l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre pourrait être partiellement comblé si on favorisait l’intégration des autistes dans le milieu du travail. « Ces jeunes-là servent à quelque chose. Si on intervient, ça en fait de la main-d’œuvre, des bénévoles de qualité, des gens à l’accueil, ça fait une communauté inclusive et participative », explique-t-elle.

À l’AGA de la CCIVS en septembre dernier, Mme Deveault a pris la parole afin de se faire connaitre en tant que ressource pour les jeunes autistes, de se faire reconnaitre pour ensuite partager avec les entrepreneurs de la région sur ce que représente cette clientèle de travailleurs. Pour cette consultante spécialisée en autisme et autres troubles neurodéveloppementaux, les autistes pourraient donc pourvoir des postes en ces temps de pénurie de main-d’œuvre.

Lire la suite ...


Un traumatisme infantile ne menacerait pas l’efficacité du traitement de la dépression adulte

Caroline Guignot   31 oct. 2022

À retenir

  • Selon une méta-analyse récente, ayant rassemblé les données de 29 études interventionnelles et inclus 6.830 patients souffrant de trouble dépressif majeur, une prise en charge pharmacologique ou psychothérapeutique permet d’obtenir le même degré de réponse que l’adulte ait ou non subi un traumatisme au cours de l'enfance, même si la sévérité des symptômes était plus élevée avant ou à l’issue de la prise en charge.
  • Il n’y avait pas de différence selon la nature du traumatisme ou celle du traitement. Certains de ces résultats contrastent avec les résultats de méta-analyses antérieures. Les auteurs suggèrent que cela pourrait être lié à des biais de publication et de sélection des patients.


Insomnies chroniques : comment des techniques de psychothérapie brèves peuvent soigner ces troubles

Publié le 

Les troubles du sommeil explosent depuis la pandémie. Mais les centres du sommeil des hôpitaux et cliniques sont trop submergés pour répondre à la demande. À Toulouse, le centre de l’insomnie prend le relais et aide les patients en s'appuyant sur les thérapies comportementales et cognitives. 


Expo «Chercher l’or du temps» : art brut et surréalistes reçoivent l’asile au Lam

par Clémentine Mercier   publié le 31 octobre 2022

Le musée de la métropole lilloise consacre une expo à l’influence majeure que l’art psychiatrique a pu avoir sur le mouvement emmené par André Breton et Jean Dubuffet.

Il y a comme un air de famille entre le Diable et l’Imbécile. Ces deux sculptures, des têtes à cornes, ont la même taille, la même couleur noire, une patine similaire – bien que l’une soit en bronze et l’autre en bois – et de gros yeux ronds. N’y-a-t-il que nous pour voir une proximité formelle entre Der Teufel (le diable), œuvre de Johann Karl Brendel, dit le «Cas 17», appartenant à la collection Prinzhorn de l’hôpital psychiatrique universitaire d’Heidelberg, et l’Imbécilede Max Ernst, œuvre du Centre Pompidou ? Qu’on se rassure, il y a aussi le LAM, le musée de Villeneuve d’Ascq qui œuvre en faveur d’un art «décloisonné». Et Max Ernst lui-même qui, bien sûr, connaissait le magnifique diable du «Cas 17»… C’est d’ailleurs le peintre dadaïste qui, dès 1922, fait découvrir les «maîtres schizophrènes» aux surréalistes, en faisant circuler Expressions de la folie, le catalogue des œuvres des malades mentaux de l’hôpital d’Heidelberg, sélectionnées par le psychiatre Hans Prinhzorn.

Saluer l’ensemble du travail développé par les acteurs de la psychiatrie

Par ​Jean-Claude Comorassamy - Publié le Lundi 31 Octobre 2022

LA REUNION

Dernièrement lors de l'inauguration de l'Unité Vanille nouvelle version et de la nouvelle Unité de Soins Intensifs de Psychiatrie (USIP) de l'EPSMR, que nous pouvons dire ce fut un réel moment de plaisir, de retrouvaille, riche d'échange, de partage et de convivialité. 
  
A la lumière de ces deux éléments, il apparaît clairement que les deux structures viennent ici enrichir un peu plus la diversité de la prise en charge des patients au sein de l'Établissement Public de Santé Mentale de la Réunion.  

Lire la suite ...


Orthorexie : quelle définition, quel outil diagnostique ?

Caroline Guignot    24 oct. 2022

L’adoption d’un régime alimentaire favorisant une bonne santé est de plus en plus importante dans nos sociétés. Lorsque la recherche d’une alimentation saine devient irraisonnée et exagérée, on parle d’orthorexie nerveuse. Une revue, parue dans Psychologie Française, fait le point sur ce trouble de la conduite alimentaire dont la prévalence semble en augmentation.

Si sa définition a évolué au cours du temps, le concept d’orthorexie nerveuse, qui a vu le jour en 1997, repose sur une préoccupation obsessionnelle et des comportements compulsifs en lien avec l’alimentation saine. L’alimentation est considérée comme « saine » sur la base de données scientifiques, de théories alimentaires ou de convictions personnelles.

Schématiquement, les restrictions alimentaires débutent généralement autour du sel, du sucre et/ou des matières grasses puis s’élargissent à d’autres produits considérés comme non sains, cette perception étant subjective. Les sujets atteints d’orthorexie nerveuse s’intéressent aussi souvent à la nature des contenants alimentaires, aux modes de transformation et de préparation des aliments.

Lire la suite ...


Crise en pédiatrie : l'urgence d'ouvrir le premier recours aux puériculteurs

31.10.22

Dans un communiqué qui fait écho aux alertes de la pédiatrie sur sa situation, dans un contexte d’épidémie de bronchiolite qui frappe durement les services, l’Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants (ANPDE) se positionne pour une mise en place renforcée de la prévention et l’ouverture du premier recours aux infirmiers puériculteurs (IPDE).


Recruter des infirmiers à l’étranger : une dynamique mondiale peu présente en France

    

Les infirmiers travaillant en France avec un diplôme étranger sont assez peu nombreux comparé aux pays voisins (Belgique, Allemagne, Royaume-Uni). Le recrutement d'infirmiers formés hors de nos frontières aurait pu apparaître comme un moyen de faire face à la pénurie de soignants, aggravée depuis 2021. Apparemment ce n'est pas aussi simple.

La tension sur le marché du travail des infirmiers à l'échelle mondiale s'est accrue d'un cran (voire plusieurs) depuis la crise sanitaire liée au Covid.

Selon le président du Conseil international des infirmières (ICN), Howard Catton, il manquait 6 millions d'infirmiers dans le monde avant la pandémie et il en manquera 13 à 15 millions après.

« La tension entre les besoins et les infirmières disponibles a augmenté, observe James Buchan, maître de cherche à l'université de Sidney et Edimbourg, auteur principal du rapport « Sustain and retain » (soutenir et retenir) publié en janvier par l'ICN. Les pays essaient de reconstruire leur système de santé alors que leurs infirmières ont traversé des périodes de stress importants et certaines sont en burn-out. » 

Lire la suite ...


Un organoïde cérébral humain implanté dans un cerveau de rat

Par   Publié le 31 octobre 2022

L’amas cellulaire a prospéré dans l’encéphale du rongeur, rendant possibles de nouvelles études des maladies neuropsychiatriques humaines. Mais l’utilisation expérimentale de ces cérébroïdes soulève de nombreuses questions éthiques.

Un organoïde humain transplanté marqué par une protéine fluorescente dans une section du cerveau d’un rat.

Faire pousser une petite boule de neurones humains de la taille d’une tête d’épingle dans une boîte de Petri est devenu un acte routinier pour nombre de laboratoires dans le monde. Désignées sous le nom d’organoïdes de cerveau, ces cultures en 3D de tissus cérébraux vivants ont ouvert une nouvelle ère dans la recherche sur l’encéphale humain. Mais jusqu’où peut-on aller lorsqu’il s’agit de créer un modèle de cerveau en laboratoire ?

Récemment, des chercheurs américains ont poussé encore plus loin le potentiel de maturation de ces organoïdes en les transplantant dans les cerveaux de rats nouveau-nés, ensuite rapidement colonisés par les cellules humaines. Un outil inédit pour l’étude des maladies neuropsychiatriques de l’homme et pour tester de nouveaux traitements, selon les chercheurs. Mais il pose aussi une série de questions éthiques.

Christophe Fauré, psychiatre : « Il se dégage une vraie sagesse des récits d’expérience de mort imminente »

Propos recueillis par    Publié le 31 octobre 2022

Décrites depuis des décennies, les expériences de mort imminente interrogent les scientifiques… et les croyants. Le médecin a travaillé sur des dizaines de témoignages qui, selon lui, ne prouvent rien sur ce qu’il advient après la mort mais fournissent des « clés » pour nos vies ici-bas.

La science a-t-elle son mot à dire sur l’au-delà ? Oui, répond le psychiatre Christophe Fauré, dans un livre déroutant. Le médecin, qui s’intéresse aussi au bouddhisme (notamment depuis sa retraite de deux ans dans un centre du bouddhisme tibétain en Dordogne entre 2001 et 2003), s’était déjà longuement penché sur la question du deuil, à travers différents ouvrages. Dans Cette vie… et au-delà. Enquête sur la continuité de la conscience après la mort (Albin Michel, 368 pages, 21,90 euros), qui paraît le 2 novembre − Jour des morts dans la tradition catholique −, il dresse cette fois-ci un état des lieux des avancées de la recherche sur plusieurs types d’« expériences de l’au-delà » vécues à travers le monde par des centaines de milliers d’individus.

D'où vient l'idée qu'il y a des races ?

Lundi 31 octobre 2022

Provenant du podcast

Avec philosophie

Quelle est l’histoire de ce concept qui oscille dès le départ entre le politique, le social et le biologique ? Et pourquoi avons-nous tant de mal à en finir avec l’idée qu’il existe une pluralité de races humaines, ancrées dans le biologique ?


Avec
  • Gaëlle Pontarotti Philosophe, post-doctorante à l'IHPST

  • Carole Reynaud-Paligot Historienne et sociologue rattachée à l’Université de Bourgogne

Histoire de la notion de race

La notion de race s’est imposée au XVIIIe siècle dans le milieu des sciences naturelles, au cœur d'un contexte scientifique spécifique qui se caractérisait par une volonté d’ordonner la nature. L’esprit du temps est alors au classement : hommes, plantes, animaux, tout doit être classé. Alors que la classification des plantes est formalisée par le botaniste suédois Carl von Linné, les zoologues cherchent à appliquer la même méthode au monde animal. Et de l’animal, ils arrivent à l’être humain. En effet, les savants ont déjà observé les ressemblances entre l’homme et les grands singes, les anthropoïdes. À cet effet, une science s’institutionnalise : l’anthropologie. En vertu d’une démarche qui se veut scientifique, chaque race se voit définie par ses caractéristiques physiques.

"Linné et Buffon divise l’humanité en plusieurs variétés, ils ne parlent pas toujours de race", analyse Gaëlle Pontarotti. Ils représentent deux approches : une approche externaliste chez Buffon et une approche internaliste chez Linné. "Pour Buffon, ce sont les circonstances qui font les variétés humaines. Alors il y a un type originel qui est l’homme blanc, et ensuite il y a une dégénération, les individus dégénère en fonction du climat et des mœurs. Linné est beaucoup plus fixiste et pour lui la race est inscrite dans les gènes, transmise par hérédité infaillible."

Lire la suite et écouter le podcast ...


lundi 31 octobre 2022

La Pénitentiaire face à ses murs

 

Le projet de budget 2023 de l’administration pénitentiaire confirme la priorité donnée à la prison comme moyen privilégié de traiter la délinquance et la criminalité.

L’administration pénitentiaire a en charge beaucoup plus de personnes en milieu ouvert (190 000) qu’en détention (70 000). On pourrait s’attendre à ce que plus de moyens soient affectés au milieu ouvert. Pourtant, c’est la prison, et plus spécifiquement la construction de 15 000 places de prison sur 10 ans, qui se taille la part du lion dans budget 2023.

Le montant du budget pénitentiaire est de 4,9 milliards d’euros, soit 700 euros par habitant. Les objectifs affichés sont 1- de renforcer la sécurité des personnels et des établissements ; 2- de favoriser la réinsertion des personnes placées sous main de justice ; 3- de lutter contre la  surpopulation carcérale. Ils sont principalement tournés vers le monde carcéral.

Le chantier de la nouvelle prison de Bordeaux-Gradignan en juillet 2022

Lire la suite ...


Contention d’amour : quel est ce nouveau phénomène pédiatrique ?

 

par Carla Thion  Créé le 29/10/2022

Contention d’amour : quel est ce nouveau phénomène pédiatrique ?

Il arrive que votre enfant hurle, tape, se roule par terre dans tous les sens. Dans ce genre de contexte, une pédiatre recommande la contention d’amour. Mais qu’est ce que c’est exactement ?

Lire la suite ...


Mamie repose en paix dans le placard de l’entrée

Par    Publié le 27 octobre 2022 

Alors qu’en France 40 % des personnes décédées sont crématisées, les endeuillés sont nombreux à ne pas savoir quoi faire de l’urne, faute de connaître la loi. Au fil des récits de dispersion des cendres se dessine une galerie d’au revoir rocambolesques et de rituels bricolés.

« On était sur la pointe des Guettes, en Bretagne, on a ouvert la boîte et les cendres sont tombées d’un bloc, en tas par terre, à nos pieds. » La scène de dispersion des restes du père de Marine (tous les prénoms ont été changés) n’a rien de la cérémonie émouvante que l’on imagine en pareilles circonstances. Elle n’est pas sans rappeler le dernier voyage de Donny dans The Big Lebowski, le café soluble et le vent en moins.

« Il avait plu. On a failli tomber dans la boue avant d’arriver au bord de la falaise, détaille Marine. On n’a pas fait de discours du type, “Va-t’en, va voir la mer, papa !” On est restés en plan, on n’a rien dit. Mon frère a ouvert le carton qui contenait les cendres de mon père, et s’est trouvé face à un gros sachet en plastique. On était autour et on se disait : “Ça commence bien…” Il a réussi à l’ouvrir après avoir lutté, mais rien ne s’est envolé comme on l’avait imaginé. Il s’est tourné vers nous, gêné. On s’est sentis bêtes. On a pris un bâton pour les étaler. Bref, ça n’avait rien de solennel du tout. »

Fête des morts Pierre Madelin : «Pour prendre soin de la planète nous devons accepter de mourir»

par Clémence Mary   publié le 30 octobre 2022 

Pour l’essayiste, le refus des limites physiques de l’existence a conduit l’être humain à dominer, exploiter voire détruire une nature qu’il considère comme séparée de lui.

Avec ses slasher movies, ses squelettes dansants et ses déguisements macabres, la fête des morts nous révèle paradoxalement combien celle-ci a disparu du reste de nos vies et à quel point elle nous effraie. En parallèle de cet effacement de la sphère publique, les progrès technologiques et médicaux semblent n’avoir de cesse de repousser cette funeste échéance. Aux avant-postes de ce progrès scientifique, le transhumanisme promet une nouvelle vie, loin de la Terre. Ce déni de la mort est avant tout un déni de notre condition terrestre, affirme l’essayiste et traducteur Pierre Madelin dans la Terre, les corps, la mort - Essai sur la condition terrestre (Editions Dehors). Au cœur de l’anthropocène et nourri par toute une tradition de pensée occidentale, le refus des limites physiques de l’existence a conduit l’être humain à dominer, exploiter voire détruire une nature qu’il considère comme séparée de lui. C’est pourtant au prix d’une acceptation de la mort que nous pourrions repenser la place de la vie humaine dans la chaîne du vivant, et mieux prendre soin d’elle, et de la Terre.

L'infirmière qui a aidé à capturer son ami tueur en série (et a inspiré le nouveau film de Netflix)

Emma Saunders Journaliste spécialisée dans le divertissement  29 octobre 2022

Amy (jouée par Jessica Chastain) dans une séquence du film.

CRÉDIT PHOTO, NETFLIX

Légende image, 

Amy (jouée par Jessica Chastain) est d'abord heureuse d'avoir un ami à ses côtés alors qu'elle travaille de nuit dans le service de soins intensifs.

Bien que The Good Nurse, traduit par "L'ange de la mort", ne manque pas de tension psychologique, il ne s'agit pas de la production sensationnaliste typique sur un tueur.

Basé sur le livre éponyme du journaliste Charles Graeber et réalisé par Tobias Lindholm, le film raconte l'histoire vraie de l'infirmière Amy Loughren qui a contribué à mettre fin aux actes odieux de son collègue Charles Cullen, qui a tué des dizaines de patients dont elle s'occupait pendant plus de dix ans alors qu'elle travaillait dans plusieurs hôpitaux américains entre la fin des années 1990 et le début des années 2000.

Loughren et Cullen sont joués par les lauréats des Oscars Jessica Chastain et Eddie Redmayne.

Lire la suite ...


Contre l’écoanxiété, pour les générations suivantes... Ils investissent dans les forêts, seuls ou entre amis

Par  Publié le 29 octobre 2022


Les membres du groupement forestier « Lu Picatau », photographiés dans la forêt de Saint Martin Le Pin en Dordogne, le 19 octobre 2022 : dans l'ordre, de gauche a droite, Etienne MERIAUX, Marguerite VILLEDEY, Julia DEMARQUE et Emmanuel REPERANT.

Leurs parties communes se comptent en hectares. Leurs AG ne tournent pas autour de l’entretien du local à poubelles, du ravalement de façade ou des nuisances sonores des voisins du 4e. On y cause plutôt maintien d’un couvert forestier, régénération naturelle, feuillus ou résineux. On y fait le tour du propriétaire, en plein air, chaussé de bottes, sur les pas d’un expert ès arbres qui inspecte troncs, acidité du sol, pénétration de la lumière dans la canopée… Plus bucolique que l’inventaire des fissures du plafond de la cage d’escalier !

Au lieu d’investir dans la pierre, de placer leur épargne dans une assurance vie, ou de la laisser dormir à la banque, des particuliers choisissent d’acheter en commun des forêts, pour les protéger et les gérer de façon durable, en se réunissant en groupements forestiers citoyens. Le Cerf vert, La Forêt hospitalière, Green Forest, Les Grands Pins, ces collectifs aux appellations sylvestres se multiplient depuis deux ans. En 2021, il en existait à peine une dizaine sur le territoire, ils sont près du triple aujourd’hui. Sans compter les projets en cours.