Est-il possible de savoir combien nous serons en 2100 ? La démographie, en modélisant les évolutions récentes de la population, permet d’effectuer des projections, mais la fiabilité de ces projections est limitée. Quels facteurs entrent en jeu ?
Avec
Hervé Le Bras Démographe, historien, directeur d'études à l'EHESS et chercheur émérite à l'INED, titulaire de la chaire territoire et population à la Fondation Maison des sciences de l’homme, il réalise une chronique pour le mensuel Zadig, "La France à la carte"
Jacques Véron démographe et directeur de recherche à l'Institut national d'études démographiques (Ined)
Cécile Lestienne Directrice de la rédaction du magazine "Pour la Science"
Dans les Deux-Sèvres, les patients du service psychiatrie de l’hôpital de Niort prennent la parole sur l’antenne de cette Web-radio. A travers des lectures, des débats ou en réalisant des reportages, ils renouent avec ces mots qui leur ont souvent fait défaut. Une bulle dans le secteur de la psychiatrie, en grande souffrance.
Il a 14 ans, une bouille ronde encore enfantine, un grand sourire avec des bagues. Autour de lui, les murs du petit local sont recouverts de pochettes de disques multicolores, d’affiches de concert – The Police, ZZ Top, Bob Dylan, Barbara, Iggy Pop, Jacques Dutronc, Amy Winehouse… Des barquettes d’œufs collées au plafond assurent l’isolation phonique.
Lukas (certains patients n’ont pas donné leur nom de famille) met son casque sur les oreilles, approche son visage du micro : « Bonjour et bienvenue dans votre nouvelle émission “C’est très facile 2.0”, une émission de jardinage sur Radio Pinpon. » Pour ce mercredi matin, Lukas a préparé quatre thèmes, « le pommier, le framboisier, le pêcher, le myrtillier », énumère-t-il d’un ton joyeux.
Ses émissions durent trois minutes, pendant lesquelles il distille ses conseils d’horticulture et d’arboriculture. « Ma passion, précise-t-il. Transmise par mon père. » Il a préenregistré les bandes-son chez lui, car il aime « prendre de l’avance ». Penché sur la console de réglages, Eric Lotterie, qui cumule les fonctions de technicien radio et d’infirmier psychiatrique, l’aide à les monter, à les mixer, puis à les mettre en ligne et à les programmer pour diffusion. Devant l’impatience de l’ado, il fait semblant de râler. « Votre génération, avec les réseaux sociaux, vous voulez tout, tout de suite. Moi, petit, je n’avais même pas de téléphone fixe. » Lukas le regarde, hilare : « Tu as connu aussi les pigeons voyageurs et la diligence ? »
Une indispensable soupape
Eric Lotterie, 59 ans, est soignant au pôle psychiatrie de l’hôpital de Niort depuis trente ans. Le 25 septembre 2018, il a lancé Radio Pinpon, webradio thérapeutique animée par des patients. « Une vraie radio de malade ! », clame son slogan. L’idée avait germé trois ans plus tôt dans la tête d’un autre Eric, Eric Bard, lui aussi infirmier psychiatrique à Niort, aujourd’hui à la retraite.
« On n’a pas de grille des programmes fixe. On estime qu’il y a déjà suffisamment de choses qui enferment à l’hôpital. » Eric Lotterie, infirmier psychiatrique
A l’époque, les deux Eric gèrent ensemble La P’tite Cafète, une cafétéria hospitalière où les patients travaillent comme serveurs et à laquelle se greffent des activités sociales (soirées cinéma, repas festifs…). Eric Bard, qui sait que son collègue anime une émission sur une FM associative, lui suggère : pourquoi pas une radio à l’hôpital ?
« On se tirait un peu une balle dans le pied, en faisant ça, sourit Eric Bard rétrospectivement, car on créait une activité supplémentaire sans poste d’infirmier en plus. Mais ce qui marche, en psychiatrie, c’est lorsque le patient est acteur de sa prise en charge, qu’il se l’approprie. Ça a davantage d’impact que si un médecin lui dit : “Tu feras ça de telle heure à telle heure.” Donc il faut qu’il y ait du choix, différentes offres de soins. Or l’hôpital, qui proposait par le passé de nombreux ateliers thérapeutiques, en propose aujourd’hui beaucoup moins. »
Dans un livre qui paraît le 21 octobre au Seuil, l’ancienne journaliste au « Monde » Catherine Vincent livre quatorze récits intimes et autant de points de vue de personnes ayant eu à affronter la question de la fin de vie. Nous en donnons à lire en extrait le témoignage d’un médecin généraliste, le docteur X.
Bonnes feuilles. On était à la fin des années 1970. J’avais 25-27 ans, j’étais en stage de médecine et j’avais vu trop de gens mourir à l’hôpital, trop tard, sous l’œil indifférent et peu ému de tout le corps médical… à l’exception des infirmières. Je les entendais dire : « On ne devrait pas continuer à prolonger la vie de ce patient », et j’étais ouvertement opposé à la manière dont les chefs de service leur répondaient : « Moi, vous comprenez, avec tout ce que j’ai comme responsabilités, j’ai pas envie de courir un risque infernal, je suis trop exposé pour faire quoi que ce soit… Et je vous interdis de faire ce que je ne peux pas faire. » Nous, les internes, on se disait que ce n’était pas possible de laisser souffrir des gens si douloureux.
(…)
L’hôpital dans lequel je travaillais avait de vieux pianos qui traînaient dans ses sous-sols. J’y avais déniché un Pianola en super bon état, j’avais obtenu le droit de le réaccorder et je l’avais installé au beau milieu du couloir de passage des internes. J’ai commencé à chercher si, parmi les petits vieux, certains avaient eu une éducation musicale… Et j’ai rencontré une élève de Béla Bartok, qui n’avait pas joué depuis quarante ans. Et j’ai vu ce rembobinage, dans ses yeux, quand elle a remis les doigts sur le clavier. Son regard, son expression… c’était une émotion absolument fantastique.
Pour lutter contre les déserts médicaux, la majorité présidentielle veut notamment autoriser les infirmières en pratique avancée (IPA) à prescrire des médicaments.
Une proposition de loi, attendue fin novembre dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, veut notamment autoriser certains infirmiers à "faire des prescriptions". "Son but est d'améliorer l'accès aux soins, afin de lutter contre les déserts médicaux", explique à La Dépêche la rapporteure du budget de la Sécurité sociale, Stéphanie Rist.
La présidente du syndicat MG France, Agnès Giannotti, promet une fronde des médecins généralistes face à la volonté du gouvernement de permettre aux patients de consulter directement kinésithérapeutes ou infirmières. Elle appelle à privilégier les besoins des patients plutôt que leurs demandes.
La pénurie de médecins généralistes compromettant l’accès aux soins sur une fraction de plus en plus large du territoire national, le gouvernement cherche à mobiliser d’autres professions de santé pour répondre aux besoins. Alors que les députés débutent ce jeudi l’examen du budget de la sécurité sociale pour 2023, la docteure Agnès Giannotti, présidente de MG France, premier syndicat de médecins généralistes, se dit favorable à une plus grande participation des autres professions de santé aux gardes de nuit et de week-end comme au suivi des patients, sous coordination médicale. En revanche, si le gouvernement persiste dans son projet d’autoriser l’accès direct aux autres professionnels de santé, «cela risque de mal tourner», avertit-elle.
Dans une étude parue ce mercredi dans «Nature», des chercheurs démontrent que des gènes qui ont protégé les individus de la pandémie meurtrière au Moyen Age augmentent aujourd’hui les risques de déclarer une maladie de Crohn ou de l’arthrite rhumatoïde.
publié le 19 octobre 2022 à 17h00
Les descendants des hommes qui ont résisté à la pandémie dévastatrice de peste bubonique qui a sévi en Europe, en Asie et en Afrique il y a près de sept cents ans ont aujourd’hui un risque accru de déclarer une maladie auto-immune. Telle est la conclusion d’une recherche passionnante sur les prédispositions génétiques, conduite par la scientifique de l’université de Chicago Jennifer Klunk, en association avec des chercheurs de l’université McMaster (Canada) et de l’Institut Pasteur, parue ce mercredi dans la revue internationale Nature.
Face à l’afflux de nouvelles plus accablantes les unes que les autres, l’intimité sexuelle peut avoir des vertus consolatrices. A condition d’accorder toute l’attention qu’il mérite au plaisir érotique, souligne Maïa Mazaurette, la chroniqueuse de « La Matinale ».
LE SEXE SELON MAÏA
Fin de l’abondance, fin de la bamboche : on n’est pas bien, en 2022 ? A la fraîche (entre deux canicules), décontractés de l’effondrement (vous prendrez bien un apéro entre deux nouvelles accablantes) ? Bon, regardons la réalité en face : cette rentrée est complètement pourrie. Alors très bien, cherchons des solutions à portée de main : la sexualité pourrait-elle nous réconforter ?
A première vue, on pourrait se dire que oui : le cocktail hormonal apporté par le plaisir et la connexion à l’autre fait (généralement) office d’antidépresseur naturel. Un bon orgasme, un nouvel amant, ou même un gros câlin, tout ça peut nous tenir émotionnellement. Faudrait-il donc aller au lit comme on va chez le psy, utiliser le Kama-sutra comme un psychotrope, et tant qu’à faire, réclamer à la sécurité sociale le remboursement de nos sextoys ? Ce n’est pas si simple.
Pour commencer, il faut poser la question dans le bon sens, c’est-à-dire… dans tous les sens. La sexualité peut nous remonter le moral, mais un moral en berne peut démolir notre sexualité – à commencer par notre libido. Il ne suffit pas de se jeter sur notre partenaire (ou sur notre sextoy) pour aller mieux : ce serait une forme d’instrumentalisation, qui réduirait notre vie érotique à de la médicalisation. Et puis franchement, vous vous doutez bien que s’il suffisait de toucher un clitoris ou un pénis pour oublier tous vos problèmes, vous seriez au courant.
Ecrit par Pierre de Baudouin avec Denis Tanchereau, Christian Mirabaud et Yves Zysman
Publié le
Les vélos vont-ils enterrer les corbillards traditionnels ? A l'approche de la Toussaint, une société parisienne de pompes funèbres présente un triporteur-corbillard pour transporter les cercueils en pédalant lors des convois funéraires.
En roulant sur les pistes cyclables de la capitale, la "corbicyclette" ne passe pas inaperçue. "C’est pour les touristes ? Ah non, pas du tout… C’est pour les morts", réagit Florence, une cycliste parisienne, en découvrant le véhicule. "Je trouve ça très sympa, ça attire l’attention", juge-t-elle.
"En ce moment, il y a des vélos électriques qui transportent tout et n’importe quoi. C’est étrange… C’est peut-être une blague, non ?", s’interroge Boris, un autre cycliste. "Pourquoi pas, c’est plus écologique sans doute", estime-t-il.
«Les infirmières et infirmiers exercent une profession scientifique et leur expertise doit être davantage connue et valorisée. Il est temps que les perceptions changent.»
Pour ce faire, l'OIIQ lance une campagne de sensibilisation afin d'inciter la population à réfléchir de manière plus critique à la façon dont les infirmières sont représentées.
La vidéo, d’environ une minute, se termine en rappelant que «les infirmières et infirmiers soignent notre monde» et qu’il faut à notre tour «[soigner] leur image».
Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Rutgers (New Jersey) a montré que les personnes matinales jouissent également d’une meilleure santé globale. Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs de l’Université Rutgers (États-Unis) ont recruté 51 adultes souffrant du syndrome métabolique, à savoir l’association de plusieurs troubles liés à la présence d’un excès de graisse à l’intérieur du ventre.
Dans le cadre des travaux, les participants ont été divisés en deux groupes, les couche-tard et les lève-tôt, en fonction de leur "chronotype", c’est-à-dire notre propension naturelle à avoir envie de dormir et à faire des activités à des heures différentes, et de leurs réponses à un questionnaire sur leurs habitudes quotidiennes. Les scientifiques ont utilisé des techniques d'imagerie avancées pour évaluer la masse et la composition corporelles des volontaires, ainsi que leur sensibilité à l'insuline et des échantillons d'haleine afin de mesurer le métabolisme des graisses et des glucides.
Dès 50 ans, les courtes nuits exposent à un risque de multimorbidité supérieur de 40% par rapport aux personnes dormant 7h. Dans le reste de l'actualité scientifique, pourquoi les moustiques sont-ils attirés par certains d’entre nous, et du matériel de pêche dans les océans...
C’est un résultat qui va vous faire grimacer Guillaume. On avait déjà étudié le lien entre sommeil et cancer, ou sommeil et maladies cardiovasculaires, mais c’est la première fois qu’on s'intéresse à ce phénomène plus large de multimorbidité.
C'est -à -dire la présence d’au moins deux maladies chroniques en même temps… diabète et hypertension, AVC et arthrose par exemple…Et c’est commun, plus de la moitié des personnes de plus de 65 ans ont deux maladies à la fois.
Le député écologiste a déposé un amendement visant à taxer les produits du cannabis dans le cadre du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. L’occasion de relancer le débat autour de la plante et de ses dérivés.
Entre 4 et 5 milliards d’euros de recettes fiscales en France (en basant nos calculs sur les chiffres du Colorado, Etat américain symbole de la ruée vers l’herbe) : c’est ce que pourrait rapporter une légalisation du cannabis dans l’Hexagone, estime le député écologiste Julien Bayou. «Légaliser pour mieux prévenir et réduire les risques», promet le député de Paris. L’ancien secrétaire général d’Europe Ecologie-les Verts a déposé ce mercredi un amendement pour la légalisation, jugé recevable par les services de l’Assemblée nationale. Sauf si le gouvernement dégaine un deuxième 49-3 sur le budget de la Sécurité sociale, le texte devrait être examiné ce jeudi ou vendredi.
La ritournelle de l’exilé crachant sur nos démocraties occidentales après avoir fui l’islamisme de son pays d’origine est obscène. Les Iraniennes qui payent la liberté au prix de leur vie n’ont pas ce luxe.
Des femmes courageuses ôtent leur voile en Iran et c’est en France que certains s’en retrouvent tout nus.
Comment est-ce possible ? Par effet d’éclairage sur les fausses opinions, sur les procès en islamophobie qu’on oppose à la France mais dans le confort, le luxe, la démocratie. Car, aujourd’hui, les Iraniennes montrent ce que coûte la liberté, le courage, la foi en son propre corps.
La facture de l’islamisme est là : la mort et la privation. Elle est montrée à bout de bras. Et ceux qui, ici en France, prônent la liberté en la voilant, l’identité en reculant et le communautaire en choisissant de se taire, les voilà dénudés, exposés dans leur intime conviction monstrueuse et lâche.
Il existe de nombreuses idées reçues autour des troubles psychiques. Quel professionnel de santé consulter ? Comment se déroule la pose de diagnostic et la prise en charge ? Décryptage avec le Docteur Astrid Chevance, psychiatre.
Une personne sur huit dans le monde présente un trouble mental, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). "Une maladie mentale a un retentissement important dans la vie d’un patient. Elle peut se caractériser par des comportements, des pensées, des émotions ou des affects qui génèrent une souffrance dite significative, c’est-à-dire que la personne rapporte cette douleur. La pathologie peut également engendrer une rupture du fonctionnement. L’individu n’est alors plus en capacité d’être avec ses pairs, de participer à la vie en société ou de travailler", explique le Docteur Astrid Chevance, psychiatre.
La Cour suprême des États-Unis a refusé mercredi d’offrir un sursis à un condamné à mort qui doit être exécuté dans l’État d’Oklahoma bien qu’il souffre, selon ses avocats, de lourds problèmes psychiatriques.
Benjamin Cole, 57 ans, doit recevoir une injection létale jeudi à 10h, heure locale, dans le pénitencier de McAlester, dans le centre des États-Unis.
Il avait été condamné à la peine capitale en 2004 pour le meurtre de sa fille âgée de neuf mois. Selon les procureurs, il l’a tuée pour la faire taire avant de reprendre une partie de jeux vidéo.
parKim Hullot-Guiotpublié le 23 octobre 2022 Avaleuse de sabres, cracheuse de feu, l’artiste polonaise aux faux airs de Harley Quinn se produit au Cabaret décadent jusqu’au 29 octobre à Paris.
publié le 23 octobre 2022 à 17h57
L’homme hésite. Il a le sourire gêné de celui à qui on vient de balancer une énormité avec le plus grand sérieux. Lard ? Cochon ? Bacon végétal ? La pression est d’autant plus forte qu’une centaine de paires d’yeux ne perdent rien de son embarras. Mais non, face à lui, Zora von der Blast ne plaisante pas : elle lui propose bel et bien de lui agrafer un morceau de papier sur la fesse. Le spectateur, qui croyait venir assister peinard à une revue de cabaret, se demande peut-être s’il a soudain été happé dans une réédition burlesque de l’expérience de Stanley Milgram sur la soumission à l’autorité. Dans les années 60, ce psychologue américain avait étudié la façon dont les gens réagissent lorsqu’ils sont confrontés à la fois à un ordre et à ses conséquences, en demandant à des volontaires d’appuyer sur un bouton pour envoyer des décharges électriques à d’autres personnes, en fait des acteurs qui faisaient semblant de souffrir.
« L’Afrique en thérapie » (2). La psychothérapeute est à l’écoute des rescapés du génocide de 1994, et notamment des nombreuses femmes violées pendant cette période.
C’est Immaculée*, une grande dame aux épaules maigres, qui prend la parole en premier : « J’ai peur tout le temps.Avant, j’étais aussi très en colère. Je jetais des pierres sur les passants. Et puis on m’a administré un médicament. Ce médicament, c’est le groupe », dit-elle d’une voix grave et éraillée. L’assistance approuve dans un murmure. Autour d’elle, ce lundi d’août, une dizaine de femmes vêtues de pagnes colorés sont assises en cercle devant de grandes fenêtres ouvrant sur les collines rwandaises.
Plusieurs fois par mois, dans sa maison de Mushubati, dans l’ouest du Rwanda, Emilienne Mukansoro accueille des groupes de parole de femmes violées pendant le génocide des Tutsi en 1994. Pour cette psychothérapeute au rire généreux, l’écoute des rescapés est devenue au fil des années une passion autant qu’une bouée de sauvetage. « J’ai survécu alors que tant d’autres ont été tués. Il fallait faire quelque chose de cette vie offerte », explique-t-elle. Ce sera la thérapie de groupe.
Le GEM l’Azimut propose des espaces d’échanges, de débats, de concertation permettant de questionner les rôles et fonctions d’un GEM et plus particulièrement l’Azimut. Nous aurons l’occasion d’évoquer notre cheminement de ces deux dernières années, depuis la première édition du forum et ses conclusions.
C’est pour cela que nous avons choisi de situer, symboliquement, le Forum Psy’toyen entre la Semaine d’Information sur la Santé Mentale et le Mois de l’Économie Sociale et Solidaire. Peut s’esquisser ici la délicate double « fonction » des membres du GEM, à la fois sociétaire de l’association et bénéficiaire du service. En ce sens, nous proposons d’introduire la semaine par une journée AGORA / Économie Sociale et Solidaire, dans l’optique de questionner la place du GEM dans ce vaste champ de l’économie sociale ….
Le divan du monde ». Dans cette nouvelle chronique, la psychanalyste s’appuie sur vos témoignages et questionnements pour décrypter comment l’état du monde percute nos vies intimes. Et propose des pistes pour mieux vivre.
S’il est une chose que la psychanalyse apprend, aux psychanalystes comme à leurs patients, c’est le poids de l’image que l’on a de soi. Cette image qui, même très éloignée de ce que l’on est vraiment, peut hypothéquer une vie entière. Et quoi qu’il en soit, elle en hypothèque toujours certaines étapes, où des modifications corporelles importantes l’amènent à vaciller : être adolescent n’est jamais simple, vieillir ne l’est pas non plus. Pour des raisons plus complexes qu’il n’y paraît, et que l’une de nos lectrices exprime très bien : « J’ai 60 ans, des cheveux blancs, et je me sens vieillir physiquement, mais aussi dans le regard que d’autres me renvoient dans la société. »