Le collectif des Ami.e.s de La Chesnaie, constitué de l’équipe soignante, médicale de la clinique La Chesnaie et de leurs partenaires annonce la tenue de son Assemblée Générale Extraordinaire lundi 5 septembre dernier. La création de la SCIC SA Clinique de Chailles « La Chesnaie » y a été votée par l’ensemble des cosociétaires.
Suite à l’annonce du vendeur d’entrer en négociation exclusive avec la Fondation l’Élan Retrouvé pour la cession de la Clinique de Chailles, les soignants continuent à défendre les pratiques de la psychothérapie institutionnelle à travers leur projet de coopérative.
Véritable course contre la montre pour construire le projet dans le temps imparti tout en continuant à travailler auprès des patients, aujourd’hui la SCIC existe et remporte l’adhésion de multiples soutiens bien au-delà de l’horizon de La Chesnaie et du Loir-et-Cher.
Bien connu dans le nord de la France, l’artiste multicarte (musique, scène, télé, humour) apparaît au générique d’« I3P », au côté de Marc Lavoine, jeudi sur TF1. Une expérience qui lui a rappelé quelques souvenirs.
Marc Lavoine en psychiatre enquêteur un peu allumé. Il en faut plus pour impressionner Kamini. Photos TF1 et Kamini
Nous sommes dans les coursives de l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (I3P). C’est ici que le professeur Mathias Bernardt (Marc Lavoine) et son équipe décident du sort des individus visiblement déséquilibrés qu’on leur amène quotidiennement : les hospitaliser, les remettre en liberté après repos ou les confier à la police si l’affaire ne sent pas très bon. SDF en pleine bouffée psychotique, Poupinel est de ceux-là. C’est le premier cas suspect qu’il nous est donné de voir dans la nouvelle série TF1 dont le titre (I3P) claque aussi sèchement qu’un fameux succès de la première chaîne (HPI).
INTERVIEWDeux ans après la sortie du livre dans lequel il raconte l’histoire de son frère, atteint de schizophrénie, Gringe continue de se battre pour déstigmatiser les maladies mentales
Deux ans après la sortie d’Ensemble on aboie en silence (Edition HarperCollins), le livre qu’il a écrit sur la schizophrénie dont souffre son petit frère, Gringe se livre sur son combat pour déstigmatiser les maladies mentales.
« J’aurais trouvé ça un peu égoïste de m’arrêter à mon bouquin avec mon frère », confie le rappeur.
Ateliers d’écriture, engagement auprès d’associations d’aide aux personnes atteintes de troubles psy, prise de parole dans les médias, … Gringe veut désormais accomplir « des actions concrètes ».
Depuis la sortie en 2020 d’Ensemble on aboie en silence, son livre sur la schizophrénie dont souffre son petit frère, le rappeur Gringe profite de toutes les occasions pour libérer la parole sur la maladie mentale. Longtemps connu pour le binôme Casseurs Flowters qu’il forme avec Orelsan, l’artiste vient de préfacer le recueil de nouvelles Un peu, beaucoup… à la folie (Edition HarpersCollins) dont les bénéfices reviendront à l’Unafam, l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques.
20 Minutes a rencontré le rappeur à l’occasion du Festival Pop & Psy qui s’est tenu du 7 au 9 octobre à Paris. Juste avant de monter sur scène pour parler du rôle des proches dans les troubles psy face à un public venu en nombre, il a évoqué avec nous son combat pour déstigmatiser les pathologies mentales.
En 2020, tu as publié un livre avec ton frère pour parler de sa schizophrénie. Est-ce que ce processus d’écriture en duo t’a aidé à mieux comprendre sa maladie ?
Oui, les éléments qu’il me filait et les bouts de textes qu’il acceptait de me partager m’ont permis d’appréhender un peu mieux sa schizophrénie. Je ne suis toujours pas expert sur la question mais ça m’a permis de mieux comprendre comment il pouvait vivre avec, de mieux comprendre son rythme, comment ça pouvait l’impacter et à quel moment de la journée c’était le plus fatigant pour lui de vivre avec ses symptômes. Et ça m’a aussi permis de mieux me situer et de trouver la bonne distance quand on est ensemble.
Dans sa nouvelle série, en grande partie autobiographique, l'humoriste aborde de manière très directe ses crises d'angoisse, son anxiété et sa dépression.
Après le dernier album de Stromae, dans lequel le chanteur s'épanche sur sa dépression, c'est au tour de Florence Foresti d'aborder publiquement sa santé mentale. Et plus particulièrement les maux dont elle souffre depuis son enfance : les troubles anxieux. Ils sont au cœur de la série Désordres, en référence aux désordres anxieux, traduction littérale d'"anxiety disorders".
Comme l'humoriste, en 2022, un Français sur dix présente un syndrome anxieux (parmi lesquels on compte les troubles anxieux), selon les chiffres du ministère de la Santé publiés au mois de juin. Ces troubles peuvent prendre différentes formes : les phobies, le trouble panique et l'anxiété généralisée. Le 10 octobre est la journée mondiale des troubles mentaux.
"C'est comme quand on a très peur de quelque chose de très dangereux", explique à franceinfo Antoine Pelissolo, psychiatre et auteur de Vous êtes votre meilleur psy ! (Flammarion, 2019). Il prend pour exemple certaines situations qui génèrent de la peur, comme les cauchemars, les accidents, les risques d'agressions, "où on perd le contrôle de soi". "C'est exactement ce qu'il se passe chez les personnes atteintes de troubles anxieux sévères, sauf que ça se déclenche sans raison ou de manière totalement disproportionnée" , poursuit-il.
Marie était devant sa pizza, elle en avait très envie et elle avait une grande faim. Toute jeune adolescente, son corps demandait soudainement plus de calories qu’avant. Mais elle connaissait les règles de bienséance dictées par sa maman : il ne fallait pas manger plus que la moitié. Sa maman n’était pas au restaurant.
Marie :
Il y avait des enfants de mon âge à la table d’à côté, ils avaient mangé toute une pizza chacun. Mon papa m’a dit « mange ce que tu veux », il s’en fichait de ces règles. Moi j’avais très peur de la réaction de ma maman, de sa colère
Elle savait que sa mère allait demander ce qu’elle avait mangé et combien, que son père allait dire qu’il ne s’en souvenait pas. Mais Marie n’arrivait pas à mentir.
Aujourd’hui, Marie venait me voir pour guérir sa boulimie et à la fois prendre du recul et s’affirmer vis-à-vis des injonctions péremptoires et invasives de sa mère qui imposait ses points de vue sur l’alimentation sans tenir compte de l’avis et du ressenti de sa fille.
Ce type de traumas est relativement facile à guérir. Depuis la découverte des neurones miroirs on sait que faire l’expérience, être témoin de cette expérience et imaginer cette expérience implique la même réaction corporelle, ce qui ouvre la porte à de nouvelles perspectives thérapeutiques où on peut imaginer une scène traumatique passée tout en modifiant l’empreinte émotionnelle et corporelle. Pendant qu’elle décrivait la scène je me projetais dans l’accompagnement en voyant dans les détails comment procéder : une visualisation durant laquelle je la guide vers la création d’une mémoire corporelle en lien avec son centre d’évaluation interne.
Je lui partage cette possibilité, tout en lui indiquant que la séance arrivant à son terme, nous n’avons pas le temps d’initier la visualisation aujourd’hui.
Marie :
Il faut que j’y réfléchisse. Dans ma culture certaines manipulations psychiques sont considérées comme de la magie noire
Je ne m’attendais pas du tout à cette réponse. J’étais étonné et certainement aussi un peu dans le déni. Elle allait y réfléchir et me dire oui, c’était certain. Puis est arrivée la séance d’après.
Une cabine connectée et entièrement équipée pour apporter un service de téléconsultation et de télémédecine en prenant en compte l’accès, les besoins et le confort d’usage du patient avec l’accompagnementd’un professionnel de santé.
C’est la solution la plus crédible pour simplifier la prise de rendez-vous médicaux, faire face à la désertification médicale, désengorger les services d’urgence et alléger les personnels de santé.
C'est une avancée vertigineuse que viennent de réaliser des chercheurs de Stanford : ils ont réussi à transplanter avec succès un "mini cerveau humain"(un ensemble complet de cellules cérébrales opérationnelles) dans un cerveau de rat. « Nous pouvons désormais étudier le développement sain du cerveau ainsi que les troubles cérébraux, sans avoir besoin d'exciser des tissus d'un cerveau humain », a déclaré le Professeur Pasca qui dirige ces travaux. « Nous allons également pouvoir utiliser ces organoides cérébraux humains pour tester bien plus facilement et efficacement de nouveaux médicaments et thérapies géniques contre les maladies neurodegeneratives », ajoute le Professeur Pasca...
Avoir un enfant était le projet de leur vie. Infertiles, ils ont suivi le parcours du combattant pendant des années : PMA, adoption, don d’ovocytes, en vain. Jusqu’au point de bascule, le choix d’un autre chemin. Et la prise de conscience qu’enfanter n’est pas la seule condition du bonheur.
« Je n’y crois plus. » Ce jour d’hiver 2019, allongée sur la table d’examen échographique, Marie (le prénom a été modifié), 40 ans, Parisienne, bascule face à l’écran noir. « Je n’ai plus d’ovocytes, je le sais. » Cinq ans qu’elle et son époux mènent « une course de fond » pour avoir un enfant. Par deux fois, ils ont perdu le bébé qu’elle portait. La dernière fécondation in vitro (FIV) n’a rien donné malgré la lourdeur du traitement injecté pour stimuler ses ovaires. Aucun ovule n’a pu être prélevé.
« Je peux presque visualiser le moment où ça a switché dans ma tête, relate-t-elle. Ce ne sont pas des choses que l’on décide, il ne suffit pas de “lâcher prise”.» Elle parle de cette prise de conscience comme d’un « petit miracle », celui-là même qu’on associe d’ordinaire à l’heureux événement. Que se passe-t-il ce jour-là, qui sans doute cheminait sous le voile de l’abnégation ? « J’ai pris conscience que j’avais pu être très heureuse sans enfant, que ce n’était pas la condition du bonheur. A partir de là, tout a été plus simple. »
Publié le par GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences
Le podcast Métamorphoses est un voyage dans le temps, proposant de donner quelques clés sur l’histoire des hôpitaux psychiatriques et des soins qui y étaient dispensés à leur création. Pourquoi furent construits les asiles d’aliénés du département de la Seine au XIXe siècle ? Comment étaient prises en charge les personnes internées, et quel était leur quotidien dans ces grands établissements sur lesquels l’assistance psychiatrique départementale a reposé jusqu’en 1968 ? Les quatre épisodes de cette première saison esquissent ainsi les principes fondamentaux sur lesquels reposait l’assistance et ce, afin de saisir au mieux leurs évolutions tout au long du XIXe siècle.
En Italie, la droite et l'extrême droite ont gagné les élections. Mais parmi les nouveaux entrants à la Chambre des députés, Aboubakar Soumahoro, ivoirien, n’a la nationalité italienne que depuis dix ans. Il est aujourd'hui le seul député noir du Parlement.
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Il jongle avec l'italien, le français la nuit dernière il a rêvé en bambara une des nombreuses langues de Côte d'Ivoire mais Aboubakar Soumahoro ne veut pas tout de suite se livrer. Il ressent d'abord le poids de la responsabilité de devenir député.
"Ce n'est pas mon histoire mais c'est l'histoire de tous les damnés de l'ère de l'économie digitale, du capitalisme digital. Ce sont les précaires, les exploités, les sans-abris, toute personne discriminée. Je suis l'expression d'un parcours collectif."
Rien ne préparait Isabelle et Jérôme à avoir un enfant polyhandicapé. Passé la surprise, il a fallu s’adapter, tout ça dans la joie et la bonne humeur.
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Jérôme et Isabelle se rencontrent au travail, ils se marient puis ont un enfant, à respectivement 39 et 48 ans. La grossesse d’Isabelle se passe bien, mais, l’enfant se présentant par le siège, la clinique décide de provoquer la naissance par césarienne à huit mois de grossesse.
Les psychologues dénoncent une mise en danger de leur profession et une prise en charge "low cost" de la santé mentale des Français.
La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a eu un impact sans précédent sur la santé mentale des Français. Les résultats de la dernière enquête CoviPrev démontrent la dégradation de leur état psychologique post-épidémie (évolution par rapport au niveau avant épidémie) : 15% d’entre eux rapportent des signes d'un état dépressif (+5 points), 25% des signes d'un état anxieux (+12 points) et 67% souffrent de problèmes d'insomnie (+18 points).
Le nouveau dispositif gouvernemental MonPsy suscite la colère du Snppsy
Le dispositif MonPsy lancé le 5 avril dernier permet aux patients de plus de 3 ans atteints de troubles psychiques légers à modérés (non ouverts aux formes sévères de troubles psychologiques) de bénéficier du remboursement de 8 séances d'accompagnement psychologique par an. Les honoraires des praticiens sont fixés à 30€ par séance (40€ pour l'entretien d'évaluation réalisé lors de la première séance) et ne peuvent faire l'objet d'un dépassement. Les patients sont remboursés à 60% par l'Assurance maladie, le solde étant pris en charge par l'assurance complémentaire. Pour en bénéficier, il faut être adressé par un médecin généraliste et s'adresser à un psychologue conventionné et répertorié sur la plateforme MonPsy.
Si les maladies psychiques sévères et persistantes requièrent le plus souvent un traitement pour diminuer les symptômes, les thérapies non médicamenteuses peuvent permettre aux patients d’acquérir des compétences pour comprendre leurs troubles et mieux faire face à leur souffrance.
Enfant agité, angoissé ou troublé, enfant tornade, inattentif et hyperactif… Le TDAH est devenu en quelques années le trouble mental le plus fréquent chez l’enfant, une question de santé publique et un phénomène de société.
Or, plusieurs décennies de recherches intensives en neurobiologie ou en génétique du TDAH n’ont permis aucune avancée en termes de diagnostic ou de thérapeutique.
Partant d’une critique éclairée et argumentée des approches biomédicales et standardisées du TDAH, cet ouvrage soutient la nécessité de la psychanalyse, de sa clinique et de son éthique dans le soin et l’accueil de la parole de l’enfant et de ses parents. Il rassemble des textes scientifiques susceptibles de rendre compte des effets de déplacement et d’ouverture à l’œuvre dans le travail psychanalytique avec des enfants diagnostiqués TDAH. Chaque contribution clinique engage une réflexion sur des questions sensibles et complexes : le nouage de la parole et du corps, l’usage des catégories et des références diagnostiques en psychanalyse, la place du traitement médicamenteux, le travail avec les parents, la dialectique science/psychanalyse, l’éthique de la psychanalyse…
La cellule nationale Covid psy s’est réunie récemment pour faire un point d’actualité sur l’épidémie relative au SARS-CoV-2, échanger sur les problématiques des établissements autorisés en psychiatrie en lien avec le Covid -19 depuis cet été, partager les recommandations sanitaires en vigueur et au niveau local, enfin discuter de la stratégie vaccinale.
Une enquête flash construite par la Conférence des Présidents de CME de CHS a été adressée aux établissements autorisés en psychiatrie principalement les EPSM et CHS. L’enquête était anonyme, elle s’est déroulée du 3 au 5 octobre 2022, et la cible du questionnaire concernait les PCME. L’analyse s’est faite par région.
Concernant l’épidémie, les taux d’incidence et le nombre de cas positifs augmentent sans pour autant atteindre, à ce stade, un pic comparable aux précédents des 7 dernières vagues. Le variant Omicron est désormais prépondérant. Les nombres de cas graves, les hospitalisations et admissions en soins critiques de patients avec infection SARS-CoV-2 n’ont pas encore d’impact majeur sur le système de santé.
Pour les établissements autorisés en psychiatrie, bien qu’on puisse relever des hétérogénéités d’organisation en fonction de la circulation du virus sur différents territoires, il est difficile d’objectiver une relation de causalité entre l’absentéisme des soignants et l’infection au COVID-19.
La majorité des établissements a maintenu l’obligation du port du masque pour les professionnels et patients (97%) en hospitalisation complète avec des variations sur l’ambulatoire où le port du masque reste suggéré voire incité en fonction de certaines situations cliniques. Quant aux gestes barrières et à l’utilisation de solution hydroalcoolique, ils restent bien présents et régulièrement rappelés.
L’enquête flash de la conférenceidentifie des contaminations beaucoup plus nombreuses chez les patients que chez les soignants puisque les patients sont systématiquement dépistés à chaque admission ou à l’occasion d’examens ou de consultations spécialisées voire en fonction des signes cliniques suspects de Covid. Il est difficile de connaitre l’ampleur des contaminations chez les soignants.
L’ensemble des activités ont été maintenues sans la mise en place de jauge particulière. En revanche, la tension sur les ressources humaines de cause multifactorielle a amené certains établissements à réduire voire à fermer des lits d’hospitalisation à temps complet ou partiel. A ce jour, les impacts sur les lits et l’absentéisme des soignants mériteraient une étude plus approfondie.