Le « réflexe psy » serait-il en train de se démocratiser ? Si certains parents ont encore du mal à l’envisager, d’autres n’hésitent plus à pousser la porte d’un.e psychothérapeute spécialisé.e auprès des bébés et des enfants. Le point.
En quelques secondes, c’est le mythe de l’enfant parfait qui s’écroule. « Pour le personnel de la crèche, mon bébé est "différent". Il a des excès de colère, tape les autres enfants sans véritable raison... J’ai pris rendez-vous chez un pédopsychiatre pour avoir des conseils », s'alarme Sophie, maman d'un petit Guillaume, sur le forum de Parents.
Laurent Krajka, directeur de la Fondation du Bon Sauveur d'Alby, fait le point sur l'organisation de l'établissement et se veut rassurant alors que le manque de moyens en psychiatrie suscite des inquiétudes.
Laurent Krajka, directeur de l'établissement, explique la situation. "Les établissements hospitaliers ferment régulièrement des lits pendant la période estivale. Nous, on a voulu assurer la prise de congés de nos professionnels paramédicaux. Notre priorité était d'assurer les urgences psychiatriques, qui sont restées ouvertes. Et même si le service Saint-Jean a été fermé, on a augmenté le nombre de lits par ailleurs".
parMathilde Frénois, correspondante à Nice publié le 20 septembre 2022
Ils témoignent au procès de l’attentat de 2016 ce mardi. «Libé» a rencontré des urgentistes et des personnels hospitaliers encore choqués, qui souffrent de stress post-traumatique et tentent de se reconstruire par divers chemins.
Le 14 juillet 2016, Daniel Navarro porte un encombrant sac à dos. Le long de la promenade des Anglais, alors que le feu d’artifice zèbre le ciel, il transporte tout un barda qui peut autant soulager un hématome que sauver un homme. Daniel Navarro est responsable du poste médical de la fête. L’urgentiste est mobile. Il va et vient, au gré du vent et des soins. «C’est de la bobologie, des malaises. En général, ça se limite aux affaires courantes, expose-t-il. C’est ce qui se passait ce soir-là, jusqu’à ce que le camion rentre dans la foule.» A la fin du feu d’artifice, le terroriste Mohamed Lahouaiej Bouhlel a tué 86 personnes et blessé plus de 400 autres. La fête familiale devient deuil national. Daniel Navarro est primo intervenant. Ce mardi, plusieurs médecins et un sapeur-pompier porteront la parole du personnel hospitalier à la barre du procès de l’attentat de Nice. Pas lui.
A l’instar de l’accord de l’autorité européenne, l’avis de la HAS est favorable à l’utilisation en France des vaccins bivalents, qui ciblent autant la souche originelle du virus que son variant le plus diffusé.
La Haute Autorité de santé (HAS) a annoncé dans un communiqué, mardi 20 septembre, avoir donné son autorisation à l’utilisation de trois vaccins contre le Covid-19 adaptés au variant Omicron pour la nouvelle campagne de vaccination de rappel prévue à l’automne et couplée à celle contre la grippe.
Les délais pour obtenir des expertises ne cessent de s’accumuler à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel de sorte que des individus reconnus coupables de crimes doivent patienter pendant plusieurs mois avant de connaître leur sentence.
Le problème a encore causé des maux de tête ce lundi au palais de justice de Trois-Rivières dans le dossier d’Éric Drouin, reconnu coupable de crimes sexuels sur quatre mineures. Celui-ci est détenu depuis avril 2020. Le verdict de culpabilité a été prononcé au terme d’un procès en avril 2022. Trois mois plus tard, il était visé par une demande visant à le faire déclarer délinquant dangereux ou à contrôler. Au soutien de sa demande, la procureure de la Couronne, Me Catherine Lacoursière, avait invoqué le risque élevé de récidive, les antécédents judiciaires et les nombreuses infractions de sévices graves. Le juge Jacques Trudel avait accédé à cette demande non sans lui rappeler la longueur des délais pour obtenir un rapport d’évaluation de Pinel. Cependant, elle lui avait précisé qu’elle envisageait de réclamer une peine de plus de dix ans de prison.
Tout en remplissant sa mission de service public dans le domaine de la santé, l’hôpital de Redon (Ille-et-Vilaine) est également un lieu de culture puisque des expositions y sont organisées. Jusqu’au 30 septembre 2022, le rez-de-chaussée du bâtiment présente une exposition de photos réalisées par les patients de l’unité psychiatrie de l’hôpital de jour.
Cinq jeunes femmes françaises mais d'origines et de cultures allant du judaïsme à l'Islam se réunissent pour fêter l'enterrement de vie de jeune fille de leur amie commune. Dès les premiers instants, les différences culturelles se conjuguent pour rendre l'ambiance irrespirable.
Nihal est une "enfant de la lune". Elle a une tolérance 0 aux UV. Elle raconte son quotidien dans sa bulle qui, malgré les contraintes, ne l'empêche pas de profiter pleinement de sa vie !
En France et en Allemagne, des prisonniers racontent leur quotidien derrière les barreaux, tout en dénonçant les dysfonctionnements du système carcéral et en esquissant leurs rêves pour l’avenir.
En Allemagne comme en France, quelque 60 000 personnes vivent actuellement derrière les barreaux. Plus de la moitié récidive dans les trois ans qui suivent leur remise en liberté – un constat qui interroge la pertinence de notre système pénitentiaire. Relativement récent, le concept de prison s’est répandu au XIXe siècle, avec la volonté de ne plus punir par châtiments corporels et condamnations à mort, explique la chercheuse Annelie Ramsbrock. Alors que les prisonniers sont supposés réintégrer la société une fois leurs peines purgées, comment l’enfermement pourrait-il favoriser cette réinsertion ?
Le Musée Art et Marges présente une exposition monographique sous le titre un peu amène : Souriez j’adore. Ariane Bergrichter (1937-1996) a réalisé d’innombrables dessins à Bruxelles à la fin des années 80 et au début des années 90. Elle documente la ville et les lieux de sociabilité spontanée, car elle croque des scènes de vie dans les bistrots. Les dessins exécutés à la pointe Bic sont esquissés nerveusement sur des supports de " fortune ", des sous-bocks et des toutes-boîtes. La profusion des croquis révèle l’attention à l’autre, au peuple des invisibles : les serveuses, les ouvriers, les jeunes et les vieux. Elle dessine comme si elle prenait des notes pour ne rien oublier de la noblesse du Populaire.
[...] Le sens de la vie
Ariane Bergrichter est née à Dresde en Allemagne de l’Est. Son père meurt quand elle a un an. Elle échappe au bombardement de sa ville natale en 45. Elle passe à l’ouest. Elle rencontre son mari. Le couple s’installe à Bruxelles. Elle donne naissance à deux enfants. Le couple se sépare après dix ans. Pendant cette décennie, elle exerce la profession de top-model. Tout lui sourit. Le divorce la prive de la garde des enfants. Elle continue à créer, à dessiner, à photographier. Elle connaît des crises d’asthme et des crises psychotiques. Elle est diagnostiquée paranoïaque. Elle entend des voix qui la harcèle, l’injurie. Elle meurt d’une septicémie à l’âge de cinquante-neuf ans, après dix ans d’angoisse
Chaque année c’est la même chose : pour s’assurer une météo clémente le festival de BD A Tours de Bulles exige la présence d’un parapluie pour le dessin de son affiche. En général ça marche : on prévoit un grand soleil pour l’édition programmée en ce week-end du 17-18 septembre. En plus des dizaines d’auteurs/autrices en dédicace Place Châteauneuf, l’événement se déploie dans des lieux annexes comme Arcades Institute Place de la Monnaie pour une exposition avec table ronde en partenariat avec 37 degrés.
L’agence nationale de santé publique rassemble pour la première fois bon nombre de données relatives à ce sujet, et relève une évolution préoccupante sur la décennie 2010-2019.
Une « situation préoccupante de la santé périnatale en France ». Un ton assez alarmiste accompagne la publication par Santé publique France (SPF), mardi 20 septembre, d’un ensemble d’indicateurs concernant la santé périnatale – soit ce qui touche à la santé de la femme enceinte, du fœtus et du nouveau-né, de la grossesse au post-partum. En s’appuyant notamment sur les données de l’Insee, celles issues du codage des actes à l’hôpital et de résultats d’études diverses, l’agence nationale de santé publique offre une photographie inédite de l’évolution de la santé périnatale depuis dix ans, de 2010 à 2019.
Des rapports internes au ministère de la santé dénoncent, en vain, depuis au moins 2018, les lacunes dans le suivi des maltraitances et des violences.
Des retraités mal soignés, malnutris, isolés… Les révélations sur les mauvais traitements infligés à des résidents d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) se sont multipliées depuis la publication en janvier du livre d’enquête du journaliste Victor Castanet, Les Fossoyeurs(Fayard, 400 pages, 22,90 euros), sur les dérives du groupe Orpea. Mais à quel point les maltraitances sont-elles répandues ? Combien des quelque 700 000 pensionnaires en Ehpad en ont été victimes ? A ce jour, les autorités sanitaires françaises ne sont pas en mesure de le dire.
Le visionnage de courtes vidéos décrivant les procédés rhétoriques des infox pourrait limiter la diffusion de celles-ci sur les réseaux sociaux, suggère une expérience menée en laboratoire et en vie réelle.
Le 31 août, l’astronaute Thomas Pesquet a dû longuement expliquer sur Twitter que « bien sûr que oui, l’humain est allé sur la Lune pendant les missions Apollo », après que ses propos ont été déformés par des négateurs de la conquête par l’homme de notre satellite.
Enième illustration du fait que la désinformation en ligne continue d’être un problème sociétal majeur. Et ce, malgré la multiplication dans les médias de services de debunkers [de l’anglais debunk, « discréditer »], des journalistes qui, à l’image des Décodeurs du Monde, cherchent à vérifier des affirmations suspectées d’être fallacieuses. Comment trouver d’autres parades à ces « fake news » qui massivement se répandent sur les réseaux sociaux et, par ricochet, dans la société et les foyers ?
Delphine Horvilleur, rabbin, auteure de "Il n’y a pas de Ajar. Monologue contre l’identité" (Grasset), est l'invitée du Grand entretien de France Inter.
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Dans son livre "Il n'y a pas de Ajar. Monologue contre l'identité", Delphine Horvilleur imagine un fils à Émile Ajar, nom sous lequel Romain Gary a écrit. Ce fils s'appelle Abraham et elle lui fait raconter son histoire. "C'est une façon de se demander de qui on est les enfants. Dans nos obsessions identitaires, il y a beaucoup de gens qui pensent qu'on est ce que nos naissances, nos ethnies, nos parents, nos filiations ont fait de nous mais dans ce texte, je suggère qu'on n'est pas juste les enfants de nos familles. On est bien souvent les enfants des livres qu'on a lus, des histoires qu'on nous a racontées, des fictions qui ont été les nôtres, celles qu'on nous a confiées et celles qu'on a inventées pour nous-mêmes", explique l'auteure. "En inventant un personnage qui s'appelle Abraham Ajar, je suggère qu'on est les enfants cachés de tous ces récits."
Ils ont tout fait pour aménager au mieux le premier studio de leur enfant parti faire ses études loin de chez eux. Et ils sont désormais envahis par la nostalgie devant son ancienne chambre laissée vide.
La rentrée étudiante de l’automne a une face cachée. Chaque étudiant qui part s’installer, c’est une chambre d’enfant qui se vide. Chaque chambre d’enfant qui se vide, ce sont des parents qui ne savent pas quoi faire de leur mélancolie. « Le départ de ma fille aînée m’a brisé le cœur. C’est supposé être naturel, cette horreur ? écrit Frédéric Beigbeder dans son dernier livre, Un barrage contre l’Atlantique (Grasset). Je ne laisserai personne dire que le départ d’un enfant adulte du foyer familial est autre chose qu’une catastrophe. »
Céline Leutellier et son fils Killian ont édité, à compte d'auteur, un livre sur les troubles autistiques et schizophréniques intitulé Maman a dit Bande de nuls.
« Mon fils a été détecté autiste à sa rentrée en maternelle », se souvient avec consternation Céline Leutellier. En classe, il était renfermé, malheureux et en grande souffrance. « Killian était à part, il ne comprenait pas les consignes », reconnaît-elle. Son interrogation ? « Il était gai à la maison. »
Dans ce document, vous retrouverez l’ensemble des outils, étapes et ressources de base indispensables à la réalisation d’un premier travail de recherche (dans le cadre de la thèse de médecine ou du mémoire de DES par exemple).
Des explications simples, claires et de nombreux liens sont fournis. Ce guide pourra être précieux pour préparer les différents rendez-vous avec la cellule d’aide méthodologique de la F2RSM mais il pourra aussi vous aider dans vos travaux personnels.
Par Pierre Sans Le Dr Pierre Sans est psychiatre retraité et l'auteur de "Chroniques d’un psychiatre libertaire 1966-2016" (Broché, 2016).
Entre déni, rejet et structures médicales inexistantes, la maladie mentale reste le parent pauvre des systèmes de santé africains. Malgré des besoins immenses, seule une poignée d’établissements, souvent animés par des religieux ou des humanitaires, tente de prendre soin des patients touchés par ces affections dont personne ne veut entendre parler.
Depuis plus de cinquante ans, je suis un psychiatre entièrement dévoué à la cause des malades mentaux. À presque 80 ans et depuis dix ans, j’ai consacré ma retraite à des missions humanitaires dans plusieurs pays d’Afrique. Alors que ma longue carrière s’achève et que ces missions ne seront bientôt plus possibles, je veux partager mon inquiétude et mon amertume concernant la situation sur ce continent. Comment passer sous silence ce qui s’apparente à une réelle tragédie ?
Depuis quelques jours, de nombreux internautes affirment que le Danemark interdit désormais aux jeunes adultes de se faire vacciner, après avoir pris une décision semblable concernant les enfants. Voici ce qu’il en est vraiment.
L’application montréalaise du nom d’Avvy est un nouveau concept permettant de «commander» des services de soins de santé à son domicile, à la façon d’Uber.
«On a des centaines d'appels depuis jusque quelques mois qui ont déjà été faits et à peu près 2000 personnes qui ont déjà l'application sur leur téléphone», explique Sebag Oren, fondateur de l’application Avvy et infirmier.
La Fapsylux, la Fédération des associations représentant des psychothérapeutes, remet en question la légalité d'une médiation entre la CNS et elle-même, dans le dossier du remboursement des séances.
En ce moment, la Fapsylux fait vérifier juridiquement la procédure. Elle se donne par conséquent un peu de temps jusqu'à la semaine prochaine. Les psychothérapeutes ne se rendront donc pas au premier rendez-vous de la médiation, qui aura lieu vendredi soir. La nouvelle a été annoncée jeudi après-midi par Catherine Richard, la présidente de la Fapsylux, qui était interrogée par RTL.
En juillet dernier, 13 associations et syndicats signaient un communiqué de presse pour demander un moratoire sur l’ouverture des USIP, et la mise en place d’une « mission associant notamment les représentants des patients et des familles ». Bien que la démarche semble légitime et l’intention louable, le titre « Les USIP : les symptômes de la dérive d’une psychiatrie sans boussole » ainsi que les arguments utilisés, participent d’une stigmatisation de la psychiatrie dans son ensemble et de la désignation d’un bouc-émissaire en particulier (les USIP). Un éclairage objectif et une explication s’imposent. réaction de Mathieu LACAMBRE, Psychiatre Hospitalier, filière de psychiatrie légale du CHU de Montpellier.
Pour mémoire, les USIP sont apparues dans les années 90 dans le prolongement de l’encadrement de la politique de secteur (décret n°86-602 du 14 mars 1986) et du fonctionnement des UMD (arrêté du 14 octobre 1986). C’est justement parce qu’il manquait un maillon essentiel dans le parcours de soin de certains patients que des dispositifs intersectoriels sont nés à l’initiative de soignants, « pour recevoir, pour des séjours limités, des patients ‘agités et perturbateurs’ dont la prise en charge est provisoirement contre-indiquée dans les unités d’hospitalisation des secteurs, mais qui ne relèvent pas pour autant d’un service pour malades difficiles » (guide de planification en santé mentale de décembre 1987) et plus tard pour compléter l’offre de soins des UMD qui apparaissait en inadéquation avec certains besoins (rapport Massé, 1992).
Le poste d’Infirmiers en pratique avancée (IPA) vise à améliorer l’accès aux soins, ainsi que la qualité des parcours des patients. Au Centre hospitalier Bretagne Atlantique, à Vannes (Morbihan), six postes ont été créés.
Ce sont des nouveaux métiers et même en interne, certains services ne connaissent pas ce que c’est une IPA », assure Isabelle Betrom, cadre supérieur de santé en appui projets à la direction des soins du Centre hospitalier Bretagne Atlantique (CHBA), à Vannes (Morbihan).
Deux années d’études intense
Les patients des services oncohématologie, unité de dialyse ou diabétologie, eux, se sont habitués désormais à cette spécialité. Créés en 2018, ces postes d’Infirmiers en pratique avancée (IPA) sont une réponse qualitative aux enjeux de santé publique et à l’amélioration continue des parcours de soins. Elle s’adresse à des infirmiers diplômés d’État, ou ceux déjà en exercice, qui, après au moins trois ans dans le métier, souhaiteraient poursuivre ou reprendre leurs études en master (bac + 5) et devenir Infirmier de pratique avancée.