Boostés par la pandémie de Covid-19 et mis en lumière par la suspension du compte d’Irène Grosjean sur Doctolib, certains promoteurs des médecines alternatives cultivent des liens étroits avec la sphère complotiste.
Tout le monde connaît désormais Irène Grosjean, «docteure en naturopathie» autoproclamée, très décriée depuis qu’a ressurgi sur les réseaux sociaux un extrait vidéo dans lequel elle encourage les parents à traiter la fièvre de leur bébé en «frictionnant» leur sexe et leur siège avec un gant de toilette pour «évacuer l’acide des humeurs». Le tollé a même éclaboussé le site de prise de rendez-vous médicaux Doctolib, qui apparaît héberger un certain nombre de praticiens de la même espèce. Toutefois, la «papesse du cru» n’est pas restée sans soutiens. Très vite, des internautes ont volé à son secours sur les réseaux sociaux, et notamment des personnalités évoluant à la convergence de la complosphère et de la fachosphère.
« Pour les personnes en bonne santé ayant une alimentation équilibrée et sans carence documentée, les compléments alimentaires ne sont généralement pas nécessaires » : c’est ce qu’évoque l’Académie nationale de Médecine dans son communiqué du 27 juillet 2022.
Pour être commercialisé, un complément alimentaire est déclaré auprès de la DGCCRF (Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), qui vérifie la conformité du produit à la réglementation et réalise des contrôles comme pour d’autres catégories de denrées alimentaires. L’Académie nationale de Médecine recommande d’informer les patients de l’importance d’un approvisionnement via un circuit authentifié, en particulier pour les populations fragiles (personnes âgées, enfants, femmes enceintes). Elle demande la mention sur les emballages du risque d’incompatibilité grave avec certains médicaments, la révision de la liste des plantes autorisées, qui date de 2014, et la formation des médecins sur les compléments alimentaires.
En l'absence d'une infirmière ou d'un infirmier, le personnel du lycée Frédéric Fays entend faire grève pour combler ce manque. Un préavis a été déposé pour le lundi 5 septembre.
Les enseignants du lycée Frédéric Fays ont eu une mauvaise surprise lors de la pré-rentrée. La direction de l'établissement a profité de cette réunion pour annoncer qu'aucune personne n’était affectée sur le poste et demi d’infirmerie et que les moyens humains demeuraient quasi constants en vie scolaire"malgré une croissance importante du nombre d’élèves à encadrer ces dernières années", précise le communiqué du personnel, rédigé avec le soutien des sections syndicales CGT Educ’action, FO, SNES et SUD Education.
Une enquête a été ouverte en juillet après que deux personnes se sont fait passer pour des médecins sur la plate-forme, qui a également été victime du canular d’un animateur radio.
Au-delà du débat sur la place des médecines alternatives sur sa plate-forme, Doctolib doit aussi se défendre dans une autre polémique, portant cette fois sur la vérification des professionnels présents sur son site. Deux cas récents ont semé le trouble. Le premier touche à une fraude, et intéresse la justice : le parquet de Montpellier a confirmé, samedi 27 août, avoir ouvert, en juillet, une enquête pour « exercice illégal de la médecine » contre deux personnes qui se sont fait passer pour des psychiatres sur Doctolib.
« L’ampleur de la détention arbitraire et discriminatoire » de membres de la minorité musulmane dans la région peut constituer « des crimes contre l’humanité », selon le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme publié le 31 août.
Détentions arbitraires, tortures, stérilisations forcées… Les 46 pages du rapport sonnent comme un véritable réquisitoire contre la politique menée par Pékin. Le verdict est sans appel : « L’ampleur de la détention arbitraire et discriminatoire d’Ouïgours et de membres d’autres groupes essentiellement musulmans (…) dans un contexte de restrictions et de privation des droits fondamentaux tant individuels que collectifs peut constituer des crimes internationaux, en particulier des crimes contre l’humanité. »
Le Covid-19, les dernières réformes et les difficultés chroniques du système éducatif ont multiplié les formes de mal-être des écoliers jusqu’aux lycéens.
Le système scolaire est-il devenu une machine à stress ? A l’heure où 12,1 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école, du collège et du lycée, jeudi 1er et vendredi 2 septembre, la question mérite d’être posée. La santé psychique des adolescents fait l’objet « de beaucoup d’alertes » de la part des « milieux médicaux », a insisté Pap Ndiaye, le ministre de l’éducation nationale, lors d’un direct avec les internautes sur la plate-forme Brut, le 29 août. Dans un contexte social, économique et environnemental anxiogène, le nombre de passages aux urgences pour gestes suicidaires est en forte hausse chez les jeunes de 11 à 24 ans (+ 27 % sur les premiers mois de 2022 par rapport à la même période en 2021), en particulier chez les jeunes filles, selon les données de l’agence Santé publique France.
« Premières fois » : récits de moments charnières autour du passage à l’âge adulte. Cette semaine, Méline, 28 ans, raconte sa première année comme professeure d’histoire-géo.
Au moment d’entrer dans la salle pour donner mon tout premier cours, j’étais terrorisée. Se retrouver, à peine le Capes en poche, devant une trentaine d’élèves pas beaucoup plus jeunes que moi, est alors vraiment impressionnant. C’était à la rentrée dernière, je commençais mon année d’enseignante stagiaire en histoire-géo, avec neuf heures par semaine devant des classes de seconde. Comme un clin d’œil : mon envie d’enseigner l’histoire était née chez moi justement en seconde, plusieurs années plus tôt. A l’instar de beaucoup de profs, j’ai eu un enseignant formidable qui m’a transmis la vocation. Je me souviens d’un cours sur la révolution française, où tout le monde avait posé son stylo buvant ses paroles, et où je m’étais dit : je veux absolument faire ça.
La prise en charge des pathologies duelles chez les jeunes, entre psychiatrie et addictologie, comporte de nombreux enjeux. Le programme Prépsy Contact propose des outils afin d’aider les professionnels du secteur à se coordonner. Léocadie Soubirous est directrice adjointe de Prépsy où elle dirige le programme Prépsy Contact.Elle répond aux questions de la Fédération Addiction.
Renforcement des équipes, lits transitoires d’hospitalisations à temps plein, prise en charge à domicile… Une instruction de la Direction générale de l’offre de soin (DGOS) précise les modalités de mise en œuvre et d’adaptation du dispositif d’ouverture des lits à la demande en psychiatrie.
Parmi les trente mesures annoncées aux Assises de la santé mentale et de la psychiatrie en septembre dernier, la mesure 22 avait pour objectif d’adapter l’offre de soins pour mieux répondre aux besoins par un dispositif de type « lits à la demande ». Cette mesure, inspirée de ce qui avait été mis en place en médecine en 2020, doit faire l’objet de modalités de mise en œuvre spécifiques à la psychiatrie, selon cette instruction de la DGOS parue au Bulletin officiel Santé, protection sociale, solidaritédu 16 août. En effet, « la notion de saisonnalité n’est quasiment pas présente en psychiatrie et les capacités en lits sont actuellement diminuées principalement du fait des difficultés de recrutement de personnels, notamment infirmiers et médecins.
Dès aujourd’hui, les donneurs de spermatozoïdes ou d’ovocytes devront consentir au partage de leurs informations, dans le cas où l’enfant en ferait la demande une fois majeur. Pour les dons réalisés avant cette date, une commission dédiée sera chargée de retrouver les archives, sans garantie de succès.
A partir de ce jeudi 1er septembre, les enfants nés grâce à un don de gamètes pourront plus facilement connaître l’identité de leur donneur, une fois qu’ils seront majeurs. Avec cette mesure, prévue par la loi de bioéthique promulguée en août 2021, les donneurs et donneuses de sperme et d’ovocytes devront consentir à partager des informations personnelles au moment du don. Ils devront ainsi s’attendre à ce que les enfants puissent les contacter à leur majorité.
Les autocraties se défendent en vantant les mérites de la « rééducation » des peuples ou des pays déviants. Une expression qui renvoie aux pires moments du stalinisme et du maoïsme, explique, dans sa chronique, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde ».
Les situations sont différentes, mais les mots sont les mêmes et l’intention semblable. Moscou veut « dénazifier » l’Ukraine. Comprendre : « russifier » ou « rerussifier » ce grand voisin du Sud tenté par « l’occidentalisation » – mal absolu, selon Vladimir Poutine. Et Pékin, de son côté, prévoit de « resiniser » Taïwan, accusé de dérive antichinoise. Ce n’est pas seulement l’autonomie ou l’indépendance de facto de l’île qui est visée, mais, d’abord et surtout, sa pratique de la démocratie, « à l’occidentale ».
Présenter le nouveau département de psychiatrie à Moutier, ce sera l’objectif de la conférence publique de l’HJB ce jeudi. Entretien avec un des orateurs, le Dr. Jean-Marie Sengelen
Dr. Jean-Marie Sengelen dirige le pôle santé mentale à Moutier.
Il y a deux mois, le pôle santé mentale de l’HJB partait de Bellelaye pour s’installer à Moutier. L’occasion de faire le point sur les activités psychiatriques de l’institution. L’hôpital du Jura bernois organise ce jeudi à 19h une conférence publique. Elle se tiendra à la Sociét’halle à Moutier.
Dédiée à la présentation de l'art autodidacte et de l'art brut du monde entier, l'Outsider Art Fair revient à L'Atelier Richelieu avec 30 exposants de 23 villes et 12 pays.
Bruno Decharme et Maurice Renoma, dans un geste de mécénat artistique et animés par une fascination commune pour l’art brut, s’associent pour rendre cet art accessible au plus large public à travers un choix d’œuvres exceptionnelles du 15 septembre au 4 novembre 2022 à l’Appart Renoma.
MATIÈRES l BRUT est une exposition qui témoigne de la passion des deux amis pour les créations issues de la rue, des productions d’autodidactes, de marginaux, d’âmes en errance, ceux que Jean Dubuffet nommait “l’homme du commun à l’ouvrage”. Des femmes et des hommes qui n’ont que leur création pour survivre.
Cette exposition réunit 34 artistes, certains connus, d’autres découverts récemment. Parmi les figures de référence, seront exposés : Aloïse Corbaz, Henry Darger, Janko Domsic, Madge Gill, Miguel Hernandez, Augustin Lesage, Judith Scott, Harald Stoffers, Adolf Wölfli. Une attention particulière sera réservée à Achilles Rizzoli, avec Mother in Metamorphosis Idolized (encre sur papier), montrée au public pour la première fois.
Le livre de référence en psychiatrie pour les professionnels et étudiants en psychomotricité. Le livre de référence pour les étudiants et les professionnels en psychomotricité. Ce livre fournit toute la théorie, la clinique et les pratiques de prise en charge des troubles psychiatriques. Il guide le psychomotricien dans la construction de projets de soin personnalisés en fonction des pathologies rencontrées.
Une vidéo où Irène Grosjean, grand nom de la naturopathie, évoque la friction des organes génitaux des enfants a remis en lumière la question de l’encadrement de ces pratiques et de leur présence sur des plates-formes comme Doctolib.
De plus en plus populaire, de plus en plus controversée : trente-sept ans après la sortie de Ma médecine naturelle (Michel Lafon), best-seller de la chanteuse franco-israëlienne Rika Zaraï, qui avait fait entrer la naturopathie dans les foyers français, la discipline est au cœur d’une polémique qui met dans l’embarras la plate-forme Doctolib, accusée d’offrir une vitrine complaisante à des pratiques parfois décriées.
Propos recueillis par Anne CheminPublié le 31 août 2022
L’historienne et spécialiste des questions de genre et de sexualité dans les espaces coloniaux retrace l’histoire des féminicides, et explore les différentes facettes du patriarcat dans le monde.
Raconter les multiples visages, sur les cinq continents, de la suprématie du masculin sur le féminin depuis le néolithique : tel est le – vaste – projet de Féminicides. Une histoire mondiale (La Découverte, 928 pages, 39 euros, à paraître le 8 septembre), un ouvrage dirigé par Christelle Taraud. Spécialiste des femmes, du genre et des sexualités en contexte colonial, cette historienne enseigne dans les programmes parisiens des universités Columbia et de New York, et est membre associée du Centre d’histoire du XIXe siècle (Paris-I, Paris-IV). Autrice de La Prostitution coloniale. Algérie, Tunisie, Maroc (1830-1962) (Payot, 2003), elle a codirigé Sexe, race & colonies. La domination des corps du XVe siècle à nos jours (La Découverte, 2018).
Le titre de l’ouvrage que vous avez dirigé emploie un mot qui s’est imposé dans le débat public il y a une dizaine d’années, « féminicide ». Quelle est la généalogie intellectuelle et politique de ce terme ?
Son histoire commence à la fin des années 1970. Une sociologue féministe sud-africaine, Diana E. H. Russell, prend alors conscience que les meurtres de femmes commis dans le cadre privé sont noyés dans une catégorie plus générale – celle des homicides. Pour désigner le fait d’assassiner une femme parce qu’elle est une femme, elle invente donc un néologisme, le« fémicide », qui désigne le « meurtre à mobile misogyne… motivé par la haine, le mépris, le plaisir ou le sentiment d’appropriation des femmes ».
En cette rentrée, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes observe une montée des violences sexistes et sexuelles chez les jeunes. Pour le HCE, la culture du viol serait même prégnante chez les jeunes générations. Très inquiétant.
Cette rentrée des classes 2022 est placée sous le signe des préoccupations majeures. Effectivement, le Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) tire la sonnette d'alarme : selon son rapport publié ce 31 août, une montée indéniable des violences sexistes et sexuelles s'observerait chez les jeunes générations. Et ce sous plusieurs formes, du harcèlement sexuel aux réflexions sexistes. Une
parAdeline Hazan, Présidente d’Unicef France et Pascal Brice, Président de la Fédération des acteurs de la solidarité
publié le 31 août 2022
En France, au moins 1 600 enfants sont scolarisés et sans abri malgré la Convention internationale des droits de l’enfant qui le proscrit, et dont la France a été l’un des premiers signataires.
En cette veille de rentrée scolaire, presque deux fois plus d’enfants sont sans solution d’hébergement par rapport au début de l’année.
Des inquiétudes ont été exprimées sur un risque d’« explosion » de l’incidence de la maltraitance et des négligences envers les enfants à la suite de la pandémie de Covid-19 et aux mesures de confinement, rappellent les auteurs de l’étude.
Le nombre de cas de bébés secoués a explosé en région parisienne pendant la crise du Covid-19 : c’est ce que révèle une étude menée par les équipes de recherche de l’hôpital Necker-Enfants malades de l’AP-HP, et de l’université Paris Cité, associées à une équipe de l’Inserm publiée, mardi 30 août, dans la revue JAMA Network Open.