par Pierre Plottu et Maxime Macé publié le 2 juillet 2022
«L’avortement est un symptôme de la débauche sexuelle actuelle» et revient à «supprimer un enfant». Cette attaque en règle contre le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) – que le gouvernement français a dit vouloir inscrire dans la Constitution, après le renversement de l’arrêt Roe v. Wade aux Etats-Unis – n’émane pas d’un cadre d’extrême droite ou d’un prêche intégriste, mais de la bouche de Thierry Casasnovas. Un quadra au look baba cool connu pour promouvoir le «crudivorisme» comme remède à toutes les maladies, cancer inclus. Un gourou new age accusé de dérives sectaires, proche de l’association Egalité et Réconciliation de l’antisémite Alain Soral et suivi par près de 600 000 personnes sur YouTube, racontait Libé l’année dernière. Un de ces «nouveaux» influenceurs à la tête de larges et fidèles communautés, qui répandent sur le web des discours réactionnaires sur l’avortement et bien d’autres sujets, sous couvert de médecine alternative ou de «résistance» à la «coronafolie». Des relais sur lesquelles les associations anti-IVG historiques, au poids marginal en ligne, peuvent compter.