A l’occasion d’une session consacrée aux urgences psychiatriques lors du congrès Urgences 2022[1], la Pre Catherine Massoubre, cheffe du service des urgences psychiatriques et de l'unité de crise du CHU de Saint-Etienne a décrit le dispositif, appelé Psy15, mis en place par son hôpital pour mieux prendre en charge les situations de détresse psychique.
Une plateforme téléphonique en lien avec le SAMU a été créée aux urgences pour répondre aux appels à motifs psychologiques de 9h à 17h30. L’objectif est de faciliter le conseil, d’orienter au mieux les patients en difficulté psychologique et d’éviter le recours massif aux urgences.
Des soignants, menés par des infirmières, participent à une manifestation sur les salaires à l'hôpital Parerenyatwa à Harare, le 21 juin 2022
Des infirmières et d'autres professionnels de santé en grève ont paralysé les hôpitaux publics du Zimbabwe, mettant à rude épreuve un système de santé publique autrefois dynamique, aujourd'hui en proie à un manque de médicaments et de fournitures de base comme les gants.
Les soignants ont cessé de travailler lundi après avoir rejeté l'offre du gouvernement d'une augmentation de salaire de 100% qui, selon eux, ne suffit pas à répondre à leurs besoins dans un contexte d'inflation galopante de 130%.
Les professionnels de santé veulent être payés en dollars américains car les salaires en monnaie locale sont érodés par l'inflation, a déclaré Enock Dongo, président de l'Association des infirmières du Zimbabwe. La plupart des agents de santé gagnent moins de 200 dollars par mois, a-t-il ajouté.
La loi de 2021 élargit la pratique des infirmières en santé au travail par la possibilité de délégation. Des voix souhaitent aller plus loin et créer un métier spécifique d’infirmière en pratique avancée (IPA). Ces sujets ont été abordés lors du Congrès national de médecine et santé au travail, le 16 juin dernier.
Un programme particulièrement riche a animé pendant quatre jours le Congrès national de médecine et santé au travail, qui s’est tenu à Strasbourg la semaine dernière. Au cours de ces interventions, des perspectives pour la pratique infirmière en santé au travail ont pu être dessinées, en particulier lors d’une des séquences consacrées aux nouvelles pratiques en santé au travail.
Une réforme de 2021
Le Pr Sophie Fantoni-Quinton, PU-PH en médecine du travail au CHU de Lille et docteure en droit a rappelé les contours de la loi du 2 août 2021. Cette réforme introduit notamment la notion de services de prévention et de santé au travail (SPST), qui remplacent les précédents services de santé au travail (SST). Le texte précise également le rôle du document unique d’évaluation des risques professionnels (Duerp) : « Ce n’est plus un simple listing des risques, puisque ce document doit obligatoirement inclure des mesures de prévention, voire un programme de prévention pour les entreprises de plus de 50 salariés », a-t-elle expliqué.
La loi comprend un volet consacré à la délégation d’actes aux infirmières en santé au travail (Idest). « Cette faculté de délégation élargie est rigoureuse et encadrée, selon les préconisations formulées par le Conseil d’État. L’infirmière ne peut pas émettre de propositions, de conclusions ou d’indications reposant sur des éléments de nature médicale, puisque cela serait caractéristique d’une pratique illégale de la médecine », a relevé Sophie Fantoni-Quinton. Le médecin du travail reste maître de ce qu’il souhaite déléguer, en fonction des compétences de l’Idest.
Pratique élargie, pratique avancée
Le texte liste les visites qui peuvent être déléguées : les visites périodiques en suivi individuel, les visites de reprise et de préreprise, et les visites de mi-carrière. « Les infirmières peuvent également participer à la partie état des lieux des visites de fin de carrière ou de fin d’exposition. Par ailleurs, elles peuvent aussi mener des entretiens infirmiers au titre de leurs compétences propres », a-t-elle ajouté.
Le présent appel à projets a pour objectif d’accompagner au niveau régional la publication de l’instruction N° DGOS/R4/2022/150 du 24 mai 2022 relative aux modalités d’attribution des mesures nouvelles en psychiatrie périnatale, de l’enfant et de l’adolescent pour l’année 2022.
Très rarement, la vaccination contre le COVID-19 n’empêche pas certains patients de développer des formes graves. Des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), de l’AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris) et enseignants-chercheurs d’Université Paris Cité au sein de l’Institut Imagine essaient de comprendre pourquoi. Ils ont publié dans la revue Science Immunology un travail qui donne de premières pistes.
La Haute autorité de santé (HAS) a été saisie par la Direction générale de la santé (DGS) afin de déterminer la date de lancement de la prochaine campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, en tenant compte du contexte d’épidémie de COVID-19.
Survivants de la longue route de l'exil, des réfugiés venus d'Erythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée, de République démocratique du Congo arrivent à Conques, au coeur de l'Aveyron. Là, une association, Limbo, entourée d'habitants accueillants, permet au groupe de se poser un temps. La réalisatrice pose sa caméra dans une bibliothèque, la cuisine d'une maison, un coin d'une ancienne grange.
Paris - "J'ai maintes fois pensé abandonner": entre "examens ultra sélectifs" et "aberrations administratives", les médecins diplômés hors de l'Union européenne doivent entreprendre "un vrai parcours du combattant" pour pouvoir exercer leur métier en France dans les mêmes conditions que leurs confrères diplômés en Europe.
J'opère plus de 400 personnes par an, je forme des internes, je suis membre de dix sociétés savantes, je participe à des congrès internationaux. Et malgré cela, j'ai toujours un contrat précaire", raconte un spécialiste en chirurgie orthopédique et traumatologie. "C'est une hypocrisie", ajoute ce médecin algérien (qui a requis l'anonymat, comme tous ses collègues interrogés par l'AFP).
PSYCHIATRIELa cour d’Appel de Bordeaux a annulé la demande de levée de l’hospitalisation en unité spécialisée (pour une unité classique) qui était formulée par le juge des libertés et de la détention
L’espoir aura été de courte durée pour Romain Dupuy. L’homme de 39 ans,hospitalisé depuis 17 ans au sein de l’unité pour malades difficiles (UMD) de l'hôpital de Cadillac, en Gironde, n’a pas été autorisé par la cour d’appel de Bordeaux, à rejoindre une unité psychiatrique classique. Après le meurtre de deux soignantes à Pau, il avait été reconnu irresponsable pénalement car souffrant de schizophrénie.
Une réunion de lancement se tient ce mercredi 15 juin à la Maison de l’avocat à Bordeaux. Les clés pour comprendre l’observatoire avec Me Maud Sécheresse, qui en est à l’initiative
Qu’est ce qui vous a amenée à vous intéresser à la maladie mentale ?
Mon premier contact avec la maladie mentale a été à l’unité pour malades difficiles de Cadillac (Gironde), en 2011. J’y ai rencontré, pour la première fois dans mon exercice professionnel, une personne atteinte de troubles mentaux que j’ai assistée, accompagnée, soutenue et défendue jusque devant la cour d’assises. J’ai assez rapidement été touchée tant par la détresse de ces hommes et femmes que par l’incompréhension la plus totale tant de leur passage à l’acte que de ce qui leur arrivait. Et quelle solitude ! Ils méritaient que l’on s’intéresse à eux tellement leur situation était injuste.
Le sexe est-il le problème fondamental que les hommes ont à résoudre ? C'est ce que pense Foucault, qui en 1976 fait paraître le 1er tome de l"Histoire de la sexualité". La sexualité que nous découvrons en nous nous appartient-elle ? Ou est-elle construite, comme tout mécanisme d'assujetissement ?
avec :
Daniele Lorenzini (professeur de philosophie à l'université de Warwick (Royaume-Uni), spécialiste de l'oeuvre de Michel Foucault).
Confrontés à une pénurie de sages-femmes, de nombreux hôpitaux sont déjà en alerte. Même de grands établissements « de type III », qui accueillent les patientes les plus à risque, se retrouvent en difficulté, craignant de ne plus pouvoir venir en aide aux autres maternités.
« A l’heure où je vous parle, nous avons cinq patientes qui ont des maladies qui exigent qu’on déclenche l’accouchement, mais nous n’avons aucune place en salle de naissance. » Le professeur Stéphane Bounan le dit posément, ce jeudi 16 juin. Il peut examiner chaque recoin de son service, au centre hospitalier de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le constat est sans appel : ça coince « comme jamais », avant même le cœur de l’été, période toujours tendue.
REPORTAGEL’hôpital de la Dracénie a dû réduire ses horaires d’ouverture faute de médecins. Après 20 h 30, les patients doivent aller au prochain hôpital, à 32 kilomètres de là, ou attendre le lendemain.
Minuit a sonné lorsque le jeune homme s’assoit péniblement dans le bureau d’accueil des urgences de Draguignan (Var). Il a fait un faux mouvement en sortant de sa voiture, sept heures plus tôt. L’articulation du genou a craqué, il a pensé que ce ne serait rien mais le gonflement et la douleur l’ont détrompé. Justine Bridoux, l’infirmière d’accueil et d’orientation, confirme : « Ça ressemble au minimum à une entorse. » Il faudrait passer une radio, voire une IRM. Un bref entretien avec le médecin pour validation, puis : « Le souci, c’est qu’on est fermé, on ne peut pas vous prendre en charge. »
L’écriteau à l’entrée l’annonçait en lettres rouges, le patient n’est pas surpris. Mais il vient d’une petite commune du sud des Alpes-de-Haute-Provence, le département limitrophe, et a déjà fait une heure de route, car il a trouvé porte close aux urgences de Manosque. « Je peux faire quoi ? », tente-t-il auprès de l’infirmière. Attendre le lendemain matin, ou aller jusqu’au prochain hôpital, Fréjus-Saint-Raphaël, à 32 kilomètres de là. Il choisit Fréjus, en espérant que « ce ne soit pas complet ».
C’est qu’il contenait beaucoup de ces mots contre lesquels je braque tout mon être, de mes neurones à mon coeur, en passant par ma langue, que j’essaie d’aiguiser pour dire quelque chose qui loge exactement au pôle opposé. On dit : « moins de temps, toujours moins de temps pour gérer un problème et donner des outils ». Je dis : « Du temps, il en faut, et beaucoup, pour entendre et non gérer, pour accueillir et non outiller, parce que non, nous ne “gérons” pas notre souffrance, nous traversons les choses qui, elles aussi, nous traversent ».
La santé mentale est très importante, mais parfois nous passons à côté de certains signaux d'alarme. Découvrez les signes qui doivent vous alerter. Il est peut-être temps de suivre une thérapie.
Survivants de la longue route de l'exil, des réfugiés venus d'Erythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée, de République démocratique du Congo arrivent à Conques, au coeur de l'Aveyron. Là, une association, Limbo, entourée d'habitants accueillants, permet au groupe de se poser un temps. La réalisatrice pose sa caméra dans une bibliothèque, la cuisine d'une maison, un coin d'une ancienne grange.
C'est l'un des lieux communs les plus partagé : l'histoire ne cesserait d'accélérer. Qu'en est-il ? D'où vient cette idée ? Le philosophe Christophe Bouton a mené l'enquête. Il est rejoint par l'artiste et écrivain Jean-Charles Massera.
avec :
Christophe Bouton (professeur de philosophie à l’Université Bordeaux Montaigne, spécialiste des questions du temps et de l’histoire dans la philosophie contemporaine), Jean-Charles Massera.
Il existe un sentiment inédit, et répandu chez les plus jeunes, d’être né géo-prolétaire, c’est-à-dire quelqu’un dont les générations précédentes ont accaparé non pas la force de travail, mais le futur vivable sur la Terre.
Utilisé pour expliquer tout et n’importe quoi, le discours sur les générations met en avant des lignes de rupture s’avérant, à bien des égards, caricaturales. On se plaît à imaginer que la nouvelle génération sera radicalement, monolithiquement différente de la précédente, qu’elle fera souffler sur le corps social un vent fraîchement avant-gardiste, là où elle est en réalité souvent composite, pétrie de contradictions, pouvant parfois même se montrer rétrograde. Néanmoins, cela ne veut pas dire que, d’une génération à l’autre, les manières de voir, de faire, de se sentir au monde n’évoluent pas profondément. Une des principales causes de modification de la psyché chez les plus jeunes est ce sentiment inédit d’être né géo-prolétaire, c’est-à-dire quelqu’un dont on a accaparé non pas la force de travail, mais le futur vivable.
« Vous nous refilez une planète toute pourrie », répète régulièrement mon fils aîné, du haut de ses 10 ans.
D’un concert d’Astéréotypie, groupe accueillant en son sein quatre chanteurs autistes, à une visite à l’Adamant, hôpital de jour flottant sur la Seine, ménage à trois entre handicap, psychiatrie et culture.
Plongée dans l'œuvre étonnante de l'artiste marseillais Karl Beaudelere, sa série d'autoportraits dessinés au stylo à bille est à découvrir à la Collection de l'Art Brut à Lausanne. Une œuvre aussi déroutante que son artiste, fasciné par Charles Baudelaire.
37 paires d'yeux dévisagent et transpercent les visiteurs et visiteuses de la Collection de l'Art Brut à Lausanne. Des yeux qui n'appartiennent qu'à un seul homme, Karl Beaudelere, un artiste qui paradoxalement ne dévoile ni son visage, caché par un masque, ni son âge.
Sur scène, le public a découvert son flow aux côtés du rappeur Orelsan dans le groupe Les Casseurs flowters, avant de le retrouver dans une carrière solo, couronnée par un disque d’or pour son album Enfant lune. Derrière l’écran, les spectateurs l’ont aperçu dans les films Carbone, Les Chatouilles, Comment c’est loin, mais aussi des séries TV comme Validé ou VTC.