Quels outils de coopération au service des parcours ?
L’AIRe, l’ANPF, l’ANMECS, le CNAEMO et le GEPSO organisent, le 1 juillet 2022 à Paris, leur première journée de formation commune.
Ces cinq associations accompagnent au quotidien des enfants, adolescents et jeunes majeurs présentant des vulnérabilités multiples, handicap et besoin de protection, qui rendent leur parcours plus complexe et fragile.
Elles souhaitent s’engager toutes les cinq dans un travail de collaboration au niveau national, qui puisse servir d’appui à l’ensemble de leurs professionnels sur les territoires.
Marion Gronier, photographe indépendante, avait depuis longtemps en tête le projet de travailler sur le sujet de la psychiatrie. Elle a pu le réaliser au sein des Hôpitaux de Saint-Maurice, en travaillant avec des malades et des soignants sur des autoportraits.
Ce n’est pas le service psychiatrique d’un hôpital, c’est une galerie de photographies. Ce n’est pas de l’art-thérapie mais un travail artistique. Ce ne sont pas des patients mais des photographes. Ils étaient d’ailleurs là lors du vernissage, le 19 mai, « en présence des artistes ». Ils s’appellent Antoine, Stella, Olivier, Monique, Afaf, etc., et Marion Gromier les voit comme des professionnels à part entière. Elle ne sait d’ailleurs même pas pourquoi ils sont là. « Je ne sais rien d’eux ou si peu car je ne voulais pas être parasitée », raconte cette photographe indépendante qui présente une exposition inédite au sein des Hôpitaux de Saint-Maurice, après un travail d’un an et demi.
Les services psychiatriques sont aussi victimes du manque de personnel dans les hôpitaux publics. Cette pénurie de main-d’œuvre risque d’entraîner la multiplication des traitements maltraitants, ce qui n’incite pas le personnel à s’investir dans ces structures.
« Les malades ont besoin d’humanité, d’écoute et de soutien, pas d’enfermement »
Le 7 juin est une nouvelle journée de mobilisation pour les soignants et autres salariés des hôpitaux publics. Au moins 50 rassemblements sont organisés par l’Intersyndicale et les collectifs de soignants pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs. Depuis de nombreux mois, et juste avant l’été, la pénurie de soignants menace tous les services, et particulièrement les services psychiatriques. En France, 15% des lits d’urgences psy ont été fermés par manque de personnel. Pourtant depuis la crise Covid, les demandes de soins explosent. Les tentatives de suicide ont doublé, en particulier chez les adolescents. En parallèle les soignants démissionnent en masse. Les fermetures de lits et l’afflux de patients sont donc un cocktail explosif qui dégrade totalement la qualité de prise en charge.
Dans cet établissement, un service d‘hospitalisation adulte et une unité de géronto-psychiatrie vont fermer cet été, faute de personnels. Les syndicats appellent les personnels à se rassembler devant l’hôpital, le jeudi 9 juin, entre 12 h 30 et 15 heures.
L’hôpital Saint-Jean-de-Dieu. Photo archives DR
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Un manque criant d’infirmiers
Dans cet établissement, « Un service d’hospitalisation adulte ferme, cet été, faute de personnels. Une unité de géronto-psychiatrie également. Cela sans perspective assurée de réouverture en septembre », expliquent les syndicats. Selon la direction, en psychiatrie adulte et infanto-juvénile, une soixantaine de postes infirmiers sont actuellement vacants (14,6 % des effectifs) mais aussi une vingtaine de postes de médecins soit 6,3 ETP (équivalent temps plein) et 20 % des effectifs.
La ministre de la santé, Brigitte Bourguignon, réactive le doublement de la rémunération des heures supplémentaires pour les soignants et le caractère immédiat de l’employabilité des élèves infirmiers.
Face aux urgentistes réunis en congrès à Paris, la nouvelle ministre de la santé était particulièrement attendue, alors que les services des urgences sont en première ligne dans la crise que traverse l’hôpital depuis plusieurs semaines. Heures supplémentaires payées double, élèves infirmiers « immédiatement » employables à la sortie d’école : Brigitte Bourguignon a annoncé mercredi 8 juin de « premières mesures »afin de surmonter un « été difficile » à l’hôpital, sans attendre les conclusions de la « mission flash » sur les urgences lancée par le président de la République, quelques jours plus tôt.
La ministre de la santé, Brigitte Bourguignon, rencontre depuis dix jours les acteurs de la santé, qui appellent à agir sans attendre. Si certaines mesures font l’unanimité, comme la revalorisation du travail de nuit, d’autres provoquent déjà de vifs débats.
Est-ce parce que la mission de sauvetage promet d’être particulièrement compliquée que la réponse du gouvernement paraît encore brouillonne ? Alors qu’une crise d’ampleur secoue l’hôpital, et au premier rang ses services d’urgences, la méthode de l’exécutif reste hésitante.
Brigitte Bourguignon, nouvelle ministre de la santé, a annoncé, lors de sa première prise de parole, le 25 mai, l’ouverture d’une séquence d’échanges bilatéraux avec les professionnels de santé de « quinze jours », devant aboutir à des mesures pour tenir l’été à l’hôpital. Mais de quelle marge de manœuvre dispose vraiment la nouvelle locataire de l’avenue de Ségur ?
Vivons-nous dans une société d'enfants gâtés, des boomers aux nouvelles générations ? Pour en parler, nous recevons l'essayiste François de Closets pour "La parenthèse boomers" chez Fayard et l'anthropologue Fanny Parise pour "Les enfants gâtés" aux éditions Payot.
avec :
François de Closets (Journaliste et écrivain), Fanny Parise (Anthropologue, chercheuse associée à l’Université de Lausanne et spécialiste de l’évolution des modes de vie).
Des scientifiques israéliens ont publié une nouvelle théorie audacieuse sur la façon dont le cerveau apprend, et affirment qu’elle pourrait ouvrir de nouvelles possibilités pour traiter les maladies dégénératives – et pour augmenter la puissance des ordinateurs. Cette recherche a fait l’objet d’un « examen par les pairs », ce qui signifie qu’elle a été analysée de près et jugée digne d’être publiée par des experts indépendants.
L’étude suggère que, bien que l’on pense généralement que la majeure partie de l’apprentissage du cerveau se fait dans les synapses, une grande partie de l’apprentissage se fait en réalité dans une autre partie des neurones – dans les dendrites. Les synapses sont les petits espaces entre deux neurones, où les impulsions nerveuses sont relayées, tandis que les dendrites sont des extensions des cellules nerveuses.
parLaurent Berger, Secrétaire général de la CFDT, Eve Rescanières, Secrétaire générale CFDT santé sociaux et L’ensemble des secrétaires généraux des syndicats CFDT santé sociaux
publié le 7 juin 2022
Face à une pénurie majeure et inédite de professionnels et à de probables fermetures de services cet été, les responsables de la CFDT appellent les directeurs d’hôpitaux à revoir entièrement le management et la gestion des ressources humaines dans le respect des personnels.
Le temps des enquêtes est dépassé. Le diagnostic est posé depuis des années sur le malaise vécu par les personnels de nos hôpitaux publics. Tous les acteurs le partagent et reconnaissent qu’il est antérieur à la crise sanitaire. Elle a au moins eu le mérite de pointer l’extrême fragilité de notre système hospitalier. Au point qu’au plus fort de la pandémie, certaines mesures extrêmes, telles les confinements, ont été prises aussi pour le protéger. Et malgré nos craintes, il a tenu bon, mais à quel prix ?
Mardi 7 juin, les personnels hospitaliers se sont rassemblés dans une cinquantaine de villes en France, en réponse à l’appel de neuf syndicats et collectifs de soignants.
Au service des urgences de l’hôpital de la Timone (Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, AP-HM), à Marseille, aucun brassard de gréviste ni banderole sur la façade ne laissent entrevoir la journée de mobilisation nationale. Les effectifs sont présents mardi 7 juin. « On a tous reçu notre ordre de réquisition la semaine dernière », explique Elodie Lemariey, 37 ans, une des cadres de santé du service. Pourtant, infirmiers, aides-soignants et médecins se disent tous « très concernés » et témoignent d’une lassitude générale. Ici, sur trente postes de médecins, quatorze sont vacants.
Watch four dancers choreograph a response to artworks at Tate Britain
Lots of people tell us that Tate Britain's big, grand spaces make them feel like they should be still and quiet. In reality, we have no rules about how you can move through our galleries, or about the sounds you can make in them.
Corali, a leader in dance created by artists with a learning disability, have worked with Tate since 1998 and are experts in creatively taking up space in our galleries. We invited four Corali dancers to design performances in response to four artworks at Tate Britain.
THE DANCERS
Read on to find out more about the Corali dancers, the artworks they chose to perform to and why...
Paul Davidson
Paul chose 2016 because he is passionate about the climate crisis. He feels that the painting communicates an urgent message of what is happening to our planet. The painting 2016 was made when the European migrant crisis was being heavily documented by the media. Paul has a great awareness of this. His dance strongly references the movement of waves, both in calm and stormy conditions. It also explores the emotional impact of dangerous travel.
Paul joined Corali in 2015 and is also a member of Kick Up, Corali’s youth company. Paul has recently graduated from the National Youth Dance Company (NYDC) and is now training with the CAT programme (Centre for Advanced Training) at The Place Theatre. He makes his own dance videos at Paul Davidson Dance.
Sherifat King
Sherri loves the energy and movement of the abstract painting Distillation. She picked out the circles within it as a key motif for her choreography. Sherri wanted to show that abstract art can be a great source of inspiration.
Sherri has been with Corali’s youth company, Kick Up, since 2015. She has performed at the Southbank, Tate, Rose Theatre Kingston, Trinity Laban and Lyric Hammersmith.
Comment parler de "A la recherche du temps perdu" aux lycéens, aux collégiens et mêmes aux enfants ? Et comment leur donner envie de connaitre, de lire ce monument littéraire, aujourd’hui ou plus tard ?
avec :
Arthur Morisseau (professeur de français ), Alice Jacquelin (enseignante-chercheuse à l'Université Paris Nanterre), Cécile Petitet (conférencière au Musée d’art et d’histoire du judaïsme (Paris)), Laurent Angard (Doctorant en littérature française).
Malgré la «mission flash» demandée par Emmanuel Macron, des rassemblements sont prévus dans une cinquantaine de villes pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs, alors que les urgences craquent à l’approche de l’été.
La «mission flash» sur les urgences, commandée la semaine dernière par Emmanuel Macron, ne suffit pas à les rassurer. En pleine crise des urgences, neuf syndicats et collectifs hospitaliers organisent une journée de mobilisation, ce mardi, pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs. Pour cette première journée d’action du second quinquennat Macron, la CGT et ses alliés ont prévu des rassemblements dans au moins cinquante villes. A Paris, les manifestants sont attendus devant le ministère de la Santé à partir de 13 h 30. D’autres actions sont annoncées, souvent devant les hôpitaux, à Grenoble, Marseille, Nantes et Toulouse, mais aussi dans de plus petites localités comme Aurillac, Epernay ou Cherbourg.
La CGT appelle à un rassemblement, ce mardi 7 juin 2022, devant les locaux de l’établissement public de santé mentale de la Sarthe (EPSM).
En septembre 2021, des militants syndicaux avaient planté la « médaille du mépris » sur le rond-point de l’EPSM. | ARCHIVES
[...] Ce mouvement s’inscrit dans l’appel national à la grève dans la santé, le social et l’action sociale. Devant la situation catastrophique de nos établissements, notamment avec l’approche de l’été, nous souhaitons mobiliser les agents, les usagers et l’opinion publique sur la situation de la santé en France. La psychiatrie et la Sarthe ne sont pas épargnées, bien au contraire et l’inquiétude est grandissante, indique le syndicat dans un communiqué.
Lors du congrès d’Epi-Phare qui s’est tenu le 3 juin, Bernard Bégaud, président du conseil scientifique de cette structure de surveillance des médicaments, a appelé à la mise en œuvre d’un programme pour étudier les effets, très peu connus, des médicaments sur les personnes âgées.
Vieux et médicaments ? Un couple qui s’adore et se fréquente même beaucoup. Mais voilà, les relations sont incertaines, mal définies, confuses, parfois dangereuses. On ne sait jamais si cela peut mal se terminer. En tout cas, c’est une urgence de santé publique que de s’en intéresser. En fin de semaine dernière, le congrès d’Epi-phare (structure originale qui regroupe l’Assurance maladie et l’Agence du médicament, avec pour mission d’étudier dans la vraie vie les prises de médicaments) a eu la bonne idée de consacrer une session pleine et entière sur ce sujet. Au cours de laquelle on a par exemple découvert que les nouveaux antipsychotiques, souvent prescrits aux personnes âgées pour réguler leurs humeurs, ont pour effet de multiplier par deux le risque de devenir dément. Et cela en toute indifférence.