par Maïté Darnault, correspondante à Lyon publié le 30 mars 2022
La thèse du suicide collectif, vers laquelle s’oriente la police cantonale de Vaud au sujet du drame de Montreux, où quatre membres d’une même famille ont trouvé la mort en sautant du balcon de leur appartement, ravive de funestes souvenirs en Suisse romande. C’est dans cette partie est de la confédération helvétique que l’Ordre du temple solaire (OTS) avait fait le plus grand nombre de victimes en octobre 1994, dans les cantons de Fribourg et du Valais. Mêlant ésotérisme et références templières, cette secte apocalyptique fondée sur la croyance en une dimension parallèle accessible en se donnant la mort aurait compté près de 450 membres au début des années 90 en Suisse, en France et au Canada. Elle a été à l’origine du décès de 74 personnes lors de trois vagues de tueries collectives jusqu’en 1997.