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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 5 février 2022

CHU de Nantes. En psychiatrie, un fonctionnement dégradé pendant les vacances


 


Philippe GAMBERT  05/02/2022

Les hôpitaux de jours et les centres d’accueil ne fermeront pas totalement durant les vacances de février, mais fonctionneront en mode dégradé.

Le personnel en psychiatrie du CHU avait manifesté à la mi-janvier pour protester contre les fermetures envisagées.

À la mi-janvier, les syndicats dénoncent une fermeture des hôpitaux de jour et des centres d’accueil thérapeutique à mi-temps du secteur psychiatrique du CHU de Nantes, durant les vacances d’hiver, du 5 au 22 février.

La raison ? Un manque de personnels et de remplaçants, alors que l’absentéisme est toujours très élevé, le Covid aggravant les choses. Une réunion extraordinaire a lieu. Plusieurs soignants, soutenus par les syndicats, en particulier la CGT et FO, expriment leur colère ou leur incompréhension. Ce face-à-face direction personnels a semble-t-il porté ses fruits puisque finalement, les fermetures d’hôpitaux de jour et de centre d’accueil du CHU de Nantes seront moins importantes qu’envisagées initialement.

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Travail social. L’art de se rendre inutile

VALSAN Nicolas

La participation est un changement de paradigme profond et radical. C’est un processus émancipateur et citoyen, une manière d’entrer en relation avec l’autre. C’est une nouvelle façon (initiée quand même depuis plus de 30 ans) d’envisager la personne, d’envisager la relation. C’est un changement de regard sur les personnes concernées. 

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vendredi 4 février 2022

Dans l'enfer des maisons de retraite

DIFFUSÉ LE 04/02/2022

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

Alors qu'éclate le scandale Orpea, retour sur les témoignages de Dominique, dont le père a subi des mauvais traitements dans un EHPAD, et de Jérôme, qui travaillait dans une maison de retraite du groupe Orpea. Deux preuves que les faits dénoncés par Victor Castanet ne datent pas d'hier. 

Victor Castanet dénonce le rationnement pratiqué dans les EHPAD chez Orpea, malgré les tarifs élevés
Victor Castanet dénonce le rationnement pratiqué dans les EHPAD chez Orpea, malgré les tarifs élevés Crédits :  BSIP - Getty

Jérôme, quarante-cinq ans, travaille comme aide médico-psychologique dans des maisons de retraites en Île-de-France. Il a décidé de quitter le groupe Orpea au bout d’un an et demi à cause de conditions de travail déteriorées. Dominique, elle, a dû placer son père en maison de retraite dans la région de Marseille, mais après seulement trois mois, les pompiers ont conduit son père aux urgences, tuméfié. Des récits et témoignages sur les conditions de vie et de travail dans des maisons de retraite françaises.

“Ces EHPAD, ce sont des pompes à fric”

En 2015, Dominique choisit pour son père l’une des maisons de retraite des plus chères — trois mille euros par mois —  et des plus luxueuses : on y trouve des chambres individuelles, un grand jardin, et beaucoup de confort, du moins en apparence.

Au fil de ses visites, Dominique constate l’apparition de bleus sur le corps de son père, la “disparition” de certains résidents, et un turn-over important du personnel. Son père semble amaigri, et en détresse psychologique. Un jour, son père est hospitalisé et elle s’aperçoit que les pompiers ne peuvent pas rentrer facilement en cas d’urgence. De plus, elle se rend compte qu’il n’y a pas d’aide-soignant à demeure pendant la nuit, et que les résidents Alzheimer sont livrés à eux-mêmes. Ce soir-là, elle se retrouve à devoir changer son père elle-même.

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Qu'entendez-vous quand vous lisez ? Les mystères de notre voix intérieure

Par Pauline Petit  03/02/2022 

En lisant silencieusement, certains d'entre nous ont comme une petite voix qui les accompagne en pensée. Qui est-elle ? Et pourquoi d'autres ne l'entendent pas ? De la subvocalisation au monologue intérieur, ça parle dans nos têtes.

Quand vous lisez, dans votre tête, c'est plutôt une pièce de théâtre ou le grand calme ?
Quand vous lisez, dans votre tête, c'est plutôt une pièce de théâtre ou le grand calme ?Crédits :  Malte Mueller - Getty

Vous avez cliqué sur cet article et en lisez maintenant les premières lignes. Là, tout de suite, entendez-vous une petite voix dans votre tête en train de répéter les mots que vous avez sous les yeux ? Si c'est le cas, inutile de s'inquiéter : c'est commun. Certains d'entre vous seront au contraire surpris de ne rien entendre à la lecture, aucune voix ne semble lire en pensée en même temps que vous. Comment comprendre ce phénomène ?

J'entends des voix…

"Mais en fait, vous entendez tous des trucs dans vos têtes quand vous lisez et pensez ? Moi, jamais. Tout est silencieux. Je tombe des nues. Je pensais que tout le monde était dans mon cas. Enfin j’y avais jamais réfléchi", réalisait il y a quelques jours la journaliste Faïza Zerouala sur Twitter. Ce n'est pas le premier moment d'épiphanie "réseausociesque" du genre ! En échangeant, nombreux sont ceux à s'être rendu compte qu'on ne fonctionnait pas tous de la même façon à ce sujet. Certains ont une sorte de voix-off qui double leurs lectures et interprète même leurs pensées vagabondes. Les personnes sourdes et malentendantes peuvent aussi être à l'écoute de cette voix. C'est ce qu'explique par exemple le vulgarisateur scientifique "VirusScience" : né sourd, sa voix intérieure s'exprime parfois en signant. Au contraire, d'autres intègrent le sens de ce qu'ils lisent simplement en regardant le texte, à la manière d'une capture photographique - "Je vois la page et je vois les mots dans un ensemble. Je lis très vite, en quelques secondes. Enfin sauf James Joyce"témoigne ainsi une internaute



: Bernard Cerquiglini, linguiste : "Les langues ne déclinent pas, elles évoluent"

DIFFUSÉ LE 04/02/2022

À retrouver dans l'émission

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE

par Adèle Van Reeth

Être linguiste, est-ce étudier la langue ou contribuer à la façonner, ou les deux ? Si la langue évolue sans cesse, qu’est-ce qui fait son unité ? Et quel est l’impact de ses évolutions sur la société ? Rencontre avec Bernard Cerquiglini, professeur émérite de linguistique et membre de l'Oulipo.

Orthographe
Orthographe Crédits :  PhotoAlto/Anne-Sophie Bost - Getty

L'invité du jour : 

Bernard Cerquiglini, professeur émérite de linguistique à l'Université de Paris, membre de l'Oulipo, ancien recteur de l'Agence universitaire de la Francophonie

Langage crypté

La langue est le fruit d'une créativité constante et spectaculaire. Ne parlons pas de déclin, ne disons pas "les jeunes parlent mal", non, les jeunes sont bilingues, voire plurilingues. Ils parlent le français de référence et ils ont leur langue. Tous les petits groupes humains ont des langues. Rappelez-vous François Villon et sa bande de voleurs, les coquillards. Il y a des balades de Villon qu'on ne comprend pas totalement car c'était un langage crypté.      
Bernard Cerquiglini

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Avec Mémorable, testez, travaillez et améliorez votre mémoire.

En dix minutes par jour, mémorisez des sujets qui vous intéressent, et consolidez votre culture générale.

La mémoire est une gymnastique quotidienne ! Mémorable permet d'améliorer sa mémoire par le jeu. Cette application réalisée par la rédaction du Monde va plus loin que la plupart des tests de mémoire et exercices d'entraînement cérébral en ligne.

Nathalie Sarthou-Lajus : “Il faut ‘déghettoïser’ les Ehpad”


Nathalie Sarthou-Lajus, propos recueillis par Frédéric Manzini publié le 

Après la parution des Fossoyeurs (Fayard, 2022), enquête de Victor Castanet sur la maltraitance dans certains Ehpad, la question du grand âge est au cœur d’un débat politique. Avons-nous abandonné collectivement les « vieux » ? Comment aider nos aînés dépendants à vivre mieux ? La philosophie Nathalie Sarthou-Lajus, à qui l’on doit notamment Le Geste de transmettre (Bayard, 2017) et Vertige de la dépendance (Bayard, 2021), livre son analyse.

Psychiatrie qui fuit les délires... Délire de fuir ?

BILLET DE BLOG 2 FÉVR. 2022

Mathieu Bellahsen


Depuis des années la psychiatrie est tourmentée. Tourmentes politique et médiatique, tourmente des pratiques. Ces différents registres sont alimentés par un choix généralisé, celui de la perversion. Les mal-nommées « fugues » des hôpitaux de Toulouse sont le miroir de cette psychiatrie là, le reflet de cette société là. La monstruosité et l’incurie ne sont pas forcément où l’on croit.


Depuis des années la psychiatrie est tourmentée. Tourmentes politique et médiatique, tourmente des pratiques. Ces différents registres sont alimentés par un choix généralisé, celui de la perversion. Perversion des établissements et des lieux de soin, perversion des « soins » eux-mêmes, perversion des personnes qui devraient soigner ou aider à soigner. Les mal-nommées « fugues » des hôpitaux de Toulouse sont le miroir de cette psychiatrie là, le reflet de cette société là. La monstruosité et l’incurie ne sont pas forcément où l’on croit.

Agonie perverse

Depuis une semaine, « les fugues » en psychiatrie refont parler d’elles. L’image d’épinal du « schizophrène dangereux » commençait certainement à manquer. L’indignation salutaire de quatorze acteurs de la psychiatrie est un pas important mais les « fugues » des patients de Toulouse (ou d’ailleurs) sont le miroir de désertions généralisées, celui de l’abandon de la psychiatrie publique par les politiques, celui des départs massifs de soignants l’hôpital public et celui des compromissions quotidiennes. Le « on se lève, on se casse » est devenu un slogan inconsciemment partagé par soignants et patientsCertes ces départs imprévus n’ont ni les mêmes motifs ni le même traitement sociétal mais il serait utile d’en tirer quelques leçons.

Aujourd’hui, l’hôpital psychiatrique n’est pas fait pour les patients. Dans de rares cas d’expériences émancipatrices, il n’est plus fait pour eux. Pendant longtemps, l’HP était surtout fait pour les soignants et les administrations. Mais, même-là, ça s’effrite. Sauf pour les plus tordus et les plus soumis. La société de l’ordre, elle, continue de compter sur l’établissement psychiatrique pour canaliser, normaliser, domestiquer les désordres intimes et sociaux.

Pourtant, une règle organisatrice devrait aussi prévaloir en psychiatrie, celle du serment d’Hippocrate : premièrement ne pas nuire. Et cette règle a un corollaire : tout premièrement, ne pas jouir. Or la jouissance obscure et perverse explose en psychiatrie. Cette jouissance perverse des rapports de pouvoirs et de savoirs, leurs verticalités jupitériennes renforcées ces derniers temps, à tous les échelons. La perversion se nourrit de la déliaison, de la perte de sens, des clichés, de la bêtise.

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Rapport de la deuxième visite de l’établissement public de santé mentale de l’Aisne à Prémontré (Aisne)

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Rapport de la deuxième visite de l’établissement public de santé mentale de l’Aisne à Prémontré (Aisne)

Le rapport de visite a été communiqué, conformément à la loi du 30 octobre 2007, au ministère de la santé auquel un délai de quatre semaines a été fixé pour produire ses observations. A la date de publication de ce rapport, aucune observation n’a été produite.

Synthèse

L’établissement public de santé mentale départemental de l’Aisne (EPSMDA) occupe une place prépondérante dans la prise en charge des soins de psychiatrie dans le département de l’Aisne puisqu’il assure les soins des 300 000 habitants de cinq secteurs de psychiatrie adulte sur sept et toute la pédopsychiatrie. Au sein de l’établissement, la psychiatrie adulte intra hospitalière est divisée en trois pôles.


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Programme des Assises citoyennes du soin psychique le 11 et 12 mars 2022

 Printemps de la psychiatrie

ASSISES citoyennes du SOIN PSYCHIQUE

11-12/03/2022 

Paris, Bourse du travail


Documentaire : pendant un an, Marie Drucker a suivi la psychothérapie d'un petit garçon

 France 2 diffuse ce mercredi "Pour grandir encore", documentaire consacré au suivi d'un petit garçon à ses séances de psychologue pendant près d'un an. Son auteure, Marie Drucker, explique au micro d'Europe 1 ce qui a motivé sa démarche, cherchant notamment à prouver que "la psychothérapie infantile n'est pas réservée à une élite."







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Grandir : des enfants en temps de pandémie

DIFFUSÉ LE 03/02/2022

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

Est-ce qu’on regrette sa petite enfance à douze ou treize ans ? Comment voit-on l’avenir ? Mamadou, Virgile, Emma, Bradley, Wassim et Maelyn habitent à Pantin, Montreuil ou Romainville. Ils hésitent entre enfance et âge adulte, racontent leurs rêves et leurs peurs à l’heure d’une pandémie mondiale.

Photo du film "Charlie et la chocolaterie" de Tim Burton (2005).
Photo du film "Charlie et la chocolaterie" de Tim Burton (2005). Crédits :  Warner Bros

Nous sommes devant la médiathèque de Romainville (Seine-Saint-Denis). Bradley et Wassim, onze ans, se rendent compte que leurs jeux ont changé, et leur vision de la vie aussi. Ils commencent à réaliser qu’ils mourront un jour. La mort, ce n’est seulement une histoire de vieilles personnes. Elle peut survenir n’importe quand, selon Bradley, par exemple à cause d’une vengeance au sein de la cité. “Si t'embrouilles quelqu’un, dans dix ou vingt ans, il te retrouve et il te tue, c’est pour ça", explique-t-il gravement. C’est ce genre de peur qu'on commence à avoir quand on grandit.

“J’ai pas peur de la mort, j’ai peur de l’avenir”Bradley

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L’impressionnante « désaffiliation » politique des 18-24 ans en France soulignée par une étude

Par  et    Publié le 3 février 2022

Les jeunes adultes ne se reconnaissent aucune proximité avec un parti ou une tendance politique, souligne une étude de l’Institut Montaigne menée auprès de 8 000 d’entre eux. « Le Monde » en publie les conclusions.

Pour Liam, 23 ans, « c’est la politique qui s’est longtemps désintéressée de la jeunesse », à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), en janvier 2022.

La question rebondit à l’approche de chaque échéance électorale : verra-t-on la jeune génération faire le déplacement jusque dans l’isoloir ? Le scrutin présidentiel des 10 et 24 avril ne fait pas exception. Alors que plus d’un cinquième des 18-24 ans avait boudé les urnes en 2017, une enquête intitulée « une jeunesse plurielle »publiée jeudi 3 février par les sociologues Olivier Galland et Marc Lazar, pour le compte de l’Institut Montaigne, un think tank néolibéral, passe au crible un large spectre de préoccupations politiques et sociétales et questionne, en creux, la possibilité d’un record d’abstention.

Hommes et femmes inégaux face à la maladie, au médecin…et aux traitements !


 



Vendredi, 04/02/2022 

Hommes et femmes inégaux face à la maladie, au médecin…et aux traitements !

On sait que les différences biologiques entre hommes et femmes sont visibles dès la conception, bien avant que les hormones sexuelles ne se développent. Génétiquement, les différences entre un homme et une femme sont 15 fois plus nombreuses que celles existant entre deux hommes. La généticienne Claudine Junien rappelle, à cet égard, que nos chromosomes sexuels, XY pour les garçons et XX pour les filles, sont présents dans toutes les cellules de notre organisme. Et ces chromosomes contiennent des gènes régulateurs, qui commandent l’expression d’autres gènes. Il en résulte, comme l’a montré en 2020 une gigantesque étude internationale, portant sur les différences d’expression génétique entre les sexes dans 44 types de tissus, que 37 % des gènes sont activés de manière différente, chez l’homme et chez la femme (Voir CRG).

Cette étude confirme qu’il existe bien, au delà du domaine de la reproduction, des différences sexuelles dans l’expression de centaines de gènes. Ces différences concernent des gènes présents sur les chromosomes sexuels, mais touchent également d’autres gènes dont l’expression est contrôlée par des mécanismes épigénétiques, liés à des facteurs environnementaux et comportementaux. La prise en compte et la connaissance de ces différences pose la question d’une prise en charge médicale spécifique des pathologies et des traitements, en fonction du sexe.

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Cancer : une équipe toulousaine fait une découverte majeure pour détruire les tumeurs

Publié le 

A Toulouse, l'équipe de recherche de Jean-Philippe Girard, à l'IPBS, a découvert un mécanisme clé du fonctionnement de l'immunothérapie pour lutter contre le cancer.

A Toulouse, l'équipe de recherche de Jean-Philippe Girard, à l'IPBS, a découvert un mécanisme clé du fonctionnement de l'immunothérapie pour lutter contre le cancer.

À la veille de la journée mondiale contre le cancer, la recherche toulousaine marque des points. L'équipe de Jean-Philippe Girard, à l'IPBS, vient de mettre en évidence le rôle de certains vaisseaux sanguins dans la destruction des tumeurs cancéreuses lors de traitements par immunothérapie. En trouvant la porte d'accès à la tumeur, ces travaux laissent espérer de meilleures réponses aux traitements. Une première mondiale. 

Les découvertes sont toujours source d’espoir en cancérologie. Certains traitements ont même révolutionné la discipline. C’est le cas de l’immunothérapie. En augmentant l’activité du système immunitaire afin que des « lymphocytes tueurs » reconnaissent et détruisent les cellules cancéreuses, cette approche thérapeutique a permis de prolonger significativement l’espérance de vie, voire de guérir des patients jusque-là condamnés, notamment dans le mélanome (cancer de la peau). Mais il reste une question importante : pourquoi l’immunothérapie ne fonctionne pas pour tous les patients, ni pour tous les cancers.

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Rapports sexuels et mort subite cardiaque chez les jeunes


 


Nathalie Barrès    25 janv. 2022

Les rapports sexuels sont reconnus étant un acte pouvant précipiter – même rarement – la mort subite cardiaque (MSC), et une étude médico-légale des autopsies après une mort naturelle estiment que 0,2% des décès étaient associés à une activité sexuelle. La perception qui prévaut est qu'il s'agit d'un problème touchant principalement les hommes d'âge mûr. Cependant, une nouvelle étude réalisée chez des personnes relativement jeunes et publiée dans une lettre de recherche dans le JAMA Cardiology suggère que le phénomène, bien qu'encore rare, pourrait affecter les personnes plus jeunes ainsi que les femmes, davantage que ce que l'on ne pensait [1].
Des chercheurs de la St George University de Londres ont examiné plus de 6.800 cas de MSC adressés au centre de pathologie cardiaque de St George entre janvier 1994 et août 2020. Tous les cas avaient déjà subi une autopsie détaillée, y compris un dépistage toxicologique, pour exclure les causes non cardiaques. Les informations cliniques ont été obtenues auprès des médecins légistes référents. Des experts en pathologies cardiaques ont procédé à l'évaluation macroscopique et histologique de chaque cœur.
Sur les 6.847 cas de MSC, 17 (0,2%) concernaient un décès survenu pendant ou dans l'heure suivant un rapport sexuel. L'âge moyen au moment du décès était de 38 ans (avec un écart type de 18 ans), et 11 des 17 cas (65%) concernaient des hommes. Le nombre de femmes (6/17, 35%) était sensiblement plus élevé que dans les études précédentes, ce que l'équipe attribue à l'âge relativement jeune de la cohorte, alors que d'autres études portaient sur des hommes plus âgés, présumés avoir une prévalence plus élevée de maladie coronarienne.
Le syndrome de mort subite arythmique, cause la plus fréquente

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Maltraitance des personnes âgées : gare aux simplifications abusives!

par Damien Collard, Maître de conférences à l’université de Franche-Comté

publié le 2 février 2022

Non, il n’y a pas par principe un secteur privé lucratif «maltraitant» et un secteur public «vertueux». Pour conjurer les mauvais traitements dans les Ehpad, il faut consolider les équipes existantes et encourager le partage de pratiques entre soignants.
Vous souhaitez publier une tribune dans Libération? Voici nos conseils et la marche à suivre. Nous attendons votre texte à l’adresse idees@liberation.fr.

La sortie du livre les Fossoyeurs du journalise Victor Castanet – qui pointe les dérives d’un grand groupe privé gérant plus de 200 Ehpad en France – a suscité une véritable onde de choc au sein de la classe politique. Non seulement parce qu’il dénonce des dysfonctionnements qui alimentent la maltraitance envers les résidents, mais aussi parce qu’il pointe les défaillances des autorités de tutelle.

Maltraitance dans les Ehpad : face aux députés, les dirigeants d’Orpea restent dans le déni

par Cassandre Leray

publié le 2 février 2022

Pendant près de trois heures d’audition, le directeur général France et le PDG du groupe ont systématiquement contourné les questions de la commission des affaires sociales. 

Nouvelle esquive pour les dirigeants d’Orpea, cette fois-ci assortie d’une petite touche mélodramatique. Pendant près de trois heures, les députés de la commission des affaires sociales ont posé mercredi une succession de questions aussi précises qu’incisives. Mais le directeur général France du groupe Jean-Christophe Romersi et le tout nouveau PDG d’Orpea Philippe Charrier, sont restés plus qu’évasifs.

Freud à Bloomsbury

Nouveautés Éditeurs : découvrez les parutions annoncées par les éditeurs.

Éditeur : Fayard

Henriette Michaud 

Résumé : 
Voici l’histoire, presque le roman vrai, de James et Alix Strachey, passeurs de la psychanalyse en langue anglaise au début des années 1920. Ils appartiennent au groupe de Bloomsbury, une bande d'intellectuels et d'artistes dont Virginia Woolf et son mari Leonard, fondateur des  éditions Hogarth,  deviendront les figures phares.  
James Strachey et sa femme Alix partent à Vienne en 1920 se former auprès de Freud à la psychanalyse et à la traduction. L’entente avec le fondateur est immédiate. Il leur confie des textes à traduire et discute avec eux du choix des termes. De retour à Londres, le couple achève la  traduction des Cinq Psychanalyses de cas de Freud et  la  publie au cœur du Bloomsbury littéraire  :  à la Hogarth Press.  


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Psychiatrie : les soignants demandent des « actions concrètes »

02/02/2022

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Suite au cinquième Comité stratégique de la santé mentale et de la psychiatrie, douze organisations du secteur déplorent qu’Olivier Véran n’ait pas pris la mesure « de l’urgence et de la gravité de la situation de crise ». En attendant, le secteur souffre fortement des fermetures de lits et de départs massifs de soignants.

Le discours était destiné à galvaniser les acteurs de la psychiatrie, il n’aura finalement provoqué chez les soignants que de l’incompréhension et de la colère. Lors du cinquième Comité stratégique de la santé mentale et de la psychiatrie (CSSMP), qui s’est tenu le 19 janvier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a certes salué l’engagement des professionnels du secteur. Mais il les a surtout appelés à se mobiliser pour amplifier la mise en œuvre de la feuille de route « santé mentale et psychiatrie », qui comprend une cinquantaine d’actions organisées autour de trois axes… Or, c’est un sujet qui fâche. « Manifestement, la mesure de l’urgence et de la gravité de la situation de crise que connaît la psychiatrie publique dans notre pays est loin d’être prise en compte alors que nos établissements sont confrontés à des départs massifs et sans précédent de praticiens, même chevronnés, aggravant ainsi une démographie médicale déjà en pénurie », ont déploré douze organisations dans un communiqué.


Education à la sexualité : l’école pudique

par Marlène Thomas  publié le 2 février 2022 à

Une enquête du collectif #NousToutes que dévoile «Libération» montre que la loi de 2001, prévoyant trois séances annuelles d’éducation à la sexualité du CP à la terminale, est loin d’être appliquée.

«Au lycée, je n’ai pas du tout eu de cours d’éducation sexuelle. Sur tout le collège, il y a dû y avoir trente minutes en tout où on en a parlé.» En primaire rien de plus à signaler, déplore un élu du Conseil de la vie lycéenne du bassin Nord-Paris. Bien loin des trois séances annuelles du CP à la terminale imposées par la loi Aubry de 2001. Conviés au lycée Jean-Drouant à Paris le 23 novembre à l’occasion d’un déplacement ministériel sur l’«application et le contenu des séances d’éducation à la sexualité», les lycéens ont confronté avec aplomb Elisabeth Moreno, ministre chargée de l’Egalité, Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance. Derrière l’imposant mur de briques rouges de cette école hôtelière, les constats fusent et se ressemblent. «Ça n’intéresse pas vraiment les profs», juge l’un. «C’est toujours très bref» et «tabou», renchérit une autre. Un camarade se souvient d’interventions en primaire qui partaient en «fou rire» et du vide depuis la cinquième. A quelques fauteuils de là, une ado fait état de plusieurs venues d’intervenants extérieurs au collège : «Je me rends compte que j’ai eu de la chance.» Semblant ignorer les multiples alertes de ces dernières années, Elisabeth Moreno lance : «Les bras m’en tombent un peu, on aurait aimé entendre que vous aviez eu de super cours.»