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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 15 janvier 2022

COVID 19 : nouvelle alerte du CGLPL sur la situation des personnes enfermées

13 janvier 2022


En dépit de l’extrême virulence de l’actuelle vague de l’épidémie et l’application de nouvelles mesures pour tenter de maitriser la situation sanitaire, pas un mot n’a été prononcé par les autorités sur la condition, pourtant très inquiétante, des prisons, des centres de rétention administrative, des locaux de garde-à-vue et des hôpitaux psychiatriques. Le CGLPL le déplore et estime impératif d’alerter une nouvelle fois les ministres de la santé, de la justice et de l’intérieur.


Tout enfermement, sur fond de reprise épidémique, est un facteur de vulnérabilité auquel le gouvernement devrait, pourtant, accorder une attention particulière. Parce que la promiscuité y entraîne un risque de contagion accru et parce que ce risque ne se limitera pas à ces lieux.


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Fermeture d’une unité psychiatrique à l’hôpital Saint-Maurice : « C’est la fin d’un suivi digne de ce nom »

Par Pauline Boutin  Le 13 janvier 2022 

Une unité de psychiatrie ferme ses portes aux hôpitaux Saint-Maurice dans le Val-de-Marne. Une quarantaine de soignants se sont réunis le 13 janvier pour demander le maintien de l’unité. 

Saint-Maurice (Val-de-Marne), le 13 janvier 2022. Une quarantaine de soignants sont réunis pour dénoncer la fermeture d'une unité psychiatrique à l'hôpital. LP/Pauline Boutin
Saint-Maurice (Val-de-Marne), le 13 janvier 2022. Une quarantaine de soignants sont réunis pour dénoncer la fermeture d'une unité psychiatrique à l'hôpital. LP/Pauline Boutin

Un sac mortuaire siglé, une musique funèbre sur une grosse enceinte. L’ambiance est sombre, ce jeudi 13 janvier devant les bâtiments de la direction des hôpitaux de Saint-Maurice (Val-de-Marne). Une quarantaine de salariés se sont réunis pour protester contre la fermeture de l’unité Manet du pôle psychiatrique adulte. Cinq soignantes portent le sac mortuaire, symbole pour eux « de la politique désastreuse du service de psychiatrie et de la mort de l’hôpital public ».

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Handicap, santé mentale, approche territoriale : les priorités de la FHF pour renforcer l'accès aux soins




 

Faciliter l’accès aux soins est l’une des ambitions portées par la FHF dans le cadre des élections présidentielles. Pour cela, elle préconise notamment une approche territoriale renforcée et plaide pour une meilleure prise en charge des personnes en situation de handicap et un renforcement de l’offre en santé mentale.

 

Suicide : pour un psychiatre de Lille, grâce à son interprétation de "L'Enfer" dans le journal de TF1, "Stromae va clairement sauver des vies"

Publié le 

Le psychiatre Christophe Debien, installé à Lille et spécialisé dans la prévention du suicide, l'affirme : le fait qu'un artiste reconnu, auquel de nombreux jeunes s'identifient, exprime son mal-être et ses tendances suicidaires dans une chanson est un "magnifique cadeau". On recense aujourd'hui en France 9 000 décès par suicide chaque année. C'est trois fois plus que dans les accidents de la route.

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Vinciane Despret : et si l’on ne faisait pas son deuil ?

Marie Denieuil publié le  

Vinciane Despret. © Édouard Caupeil pour PM

C’est dans une pièce inondée de lumière que Vinciane Despret nous accueille pour parler joyeusement d’un sujet triste. Connue avant tout pour ses travaux sur les animaux (dont le récent Autobiographie d’un poulpe), la philosophe et essayiste belge a aussi écrit Au bonheur des morts. Récits de ceux qui restent (La Découverte, 2015), où elle interroge le rapport des vivants avec leurs morts. C’est que Despret a l’habitude de s’intéresser « aux liens fragiles qui existent avec les entités fragiles ».

Pour sa première édition, l’émission d’Arte Les Idées larges, dont Philosophie magazine est partenaire, reçoit justement Vinciane Despret, offrant ainsi l’occasion de repenser l’expression « faire son deuil ». La philosophe nous invite à prendre de la distance avec notre culture rationaliste, qui se laisse peu aller à la conversation avec les défunts, et à sortir de l’alternative « tout ou rien » : omniprésence envahissante du mort ou disparition insoutenable de sa présence. Rencontre.

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Au tribunal de Clermont-Ferrand, des audiences spécialisées dans les violences intrafamiliales


 



Par   Publié le 14 janvier 2022

Une dizaine de magistrats participent à cette chambre pénale de la famille. Le Puy-de-Dôme est l’un des rares départements à utiliser un dispositif associant tous les acteurs de la chaîne, des médecins du CHU aux policiers, en passant par les associations d’aide aux victimes.

Le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand, en 2014.

Clémence Cirotte insiste. Il ne faut pas dire que l’audience correctionnelle qu’elle préside ce mercredi 12 janvier au tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand est consacrée aux seules violences conjugales. « Trop réducteur », selon la jeune magistrate. « Nous parlons en réalité de violences intrafamiliales. Les faits que nous jugeons s’inscrivent dans un contentieux plus général qui touche beaucoup d’aspects de la vie familiale. L’idée, c’est d’avoir une approche globale pour mieux individualiser les peines. » Mise en place à l’automne 2019, la chambre pénale de la famille – c’est son nom officiel – reste une rareté dans le paysage judiciaire. Les initiatives similaires se comptent sur les doigts d’une main, notamment à Nantes et à Pontoise (Val-d’Oise).

Qu’était le "confort" aux XVIIe et XVIIIe siècles ?

LE 14/01/2022

À retrouver dans l'émission

SANS OSER LE DEMANDER

par Matthieu Garrigou-Lagrange

Une des préoccupations majeures de la société occidentale du XVIIème et du XVIIIème siècles consistait à fournir aux foyers l'éclairage, le chauffage et l'eau courante. Ces apports triviaux en apparence ont été essentiels pour inaugurer un nouveau mode de vie fondé sur une certaine idée du confort. 

Matthias Stomer, Une vieille femme et un enfant près d'une chandelle, 1630-1650.
Matthias Stomer, Une vieille femme et un enfant près d'une chandelle, 1630-1650. Crédits : Getty

C'est dans l'ouvrage intitulé Tableau de Paris, paru en 12 volumes entre 1782 et 1788, que l'écrivain Louis-Sébastien Mercier nous fournit un témoignage fondamental pour comprendre les difficultés quotidiennes auxquelles étaient confrontés les habitants de la capitale en matière d'urbanisme et d'hygiène. Cela nous démontre également que la notion de confort est relative à l'époque dans laquelle on vit et qu'elle n'est devenue un paradigme qu'au fur et à mesure que le progrès technique s'est mis en place dans tous les pans de l'existence, modifiant en profondeur nos modes de vie.

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Protocole sanitaire: quand il vaut mieux en rire... le sketch d'une enseignante d'Orange fait le buzz sur internet

Écrit par Sidonie Canetto   Publié le 

Enseignante et humoriste, Bénédicte Bousquet fait rire les parents et les enseignants depuis trois jours sur internet avec un sketch qui reprend le casse-tête des directeurs d'écoles face à l'explication du protocole sanitaire aux parents des élèves.

Bénédicte Bousquet, a 46 ans et elle enseigne depuis 22 ans, dont 18 passés avec des classes de maternelle à Orange, dans le Vaucluse.

 D'un tempérament positif et joyeux, elle applique dans son métier comme dans la vie de tous les jours l'auto-dérision et l'humour. 

"Tout se surmonte plus facilement avec le rire", explique l'enseignante.

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jeudi 13 janvier 2022

Omicron : les autotests sont-ils fiables ?

Anne-Gaëlle Moulun    10 janv. 2022

Pour effectuer correctement un autotest, « il faut avoir une demi-heure devant soi et prendre son temps pour le faire sereinement », recommande le Dr Carbonneil. Il faut également le réaliser à température ambiante, donc pas en extérieur. Alors que l’agence américaine des médicaments (FDA) a récemment remis en cause la sensibilité des tests antigéniques dans la détection du variant Omicron, la question de la fiabilité des autotests se pose. Le Dr Cédric Carbonneil, chef du service d’évaluation des actes professionnels à la Haute autorité de santé (HAS) donne des éclaircissements à Medscape.

 

Sensibilité plus basse chez les asymptomatiques

Dans un communiqué publié le 28 décembre 2021, la Food and Drug administration (FDA) a averti que les tests antigéniques pour dépister le Covid-19 seraient moins sensibles au variant Omicron qu’aux variants précédents. « Des données préliminaires suggèrent que les tests antigéniques détectent bien le variant Omicron, mais avec une sensibilité réduite », indique ainsi la FDA, en précisant toutefois qu’elle continue à en autoriser l’usage, à condition de suivre scrupuleusement les indications précises d’utilisation.

Si l'on se base sur les chiffres de la Haute Autorité de santé (HAS), un test antigénique détecte le virus dans 80% des cas, s'il est effectué par un professionnel de santé et que le patient est symptomatique.  « Selon les études, on est entre 82,5 et 96%, précise le Dr Cédric Carbonneil. Seuls les tests qui présentent une sensibilité supérieure à 80 % peuvent être utilisés sur le territoire français », rappelle-t-il.

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Alice Guy - L'inconnue du 7e art

Disponible :Du 29/12/2021 au 01/09/2022

Durée : 53 min









Qui, en dehors des cinéphiles, connaît aujourd’hui Alice Guy (1873-1968) ? Elle fut pourtant la première femme derrière la caméra, et la première réalisatrice et productrice de films de fiction de l’histoire. Raconté à la première personne, ce beau documentaire redonne sa juste place à cette pionnière, dont le nom a été effacé de l’histoire du septième art.

À l’aube du XXe siècle, alors que le monde se passionne pour les images en mouvement, fruit des expérimentations d’Edison et des frères Lumière, la jeune Alice Guy est engagée comme secrétaire au service de Léon Gaumont. Sur son temps libre, elle se met à réaliser de courts films fantaisistes pour promouvoir le chronophotographe de la société. Leur succès est immédiat : promue directrice de production chez la Gaumont, la jeune femme à la créativité débridée réalisera en une dizaine d’années quelque deux cents courts ou moyens métrages, avant d’embarquer pour New York, où elle fonde en 1910, avec son époux Herbert Blaché, sa société de production. Au faîte de sa popularité, la puissante Solax produira jusqu’à deux films par semaine, faisant d’Alice Guy la femme d’affaires la mieux payée des États-Unis…

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Sisters with Transistors Les héroïnes méconnues de la musique électronique

Réalisation : Lisa Rovner

Disponible :  Du 05/01/2022 au 31/03/2025

2021












Raconté par Laurie Anderson et nourri de formidables archives, un hymne aux pionnières de la musique électronique et aux horizons sonores qu’elles ont ouvert depuis les années 1930.

Clara Rockmore, Daphne Oram, Bebe Barron, Delia Derbyshire, Maryanne Amacher, Pauline Oliveros, Wendy Carlos, Eliane Radigue, Suzanne Ciani, Laurie Spiegel... : quasiment inconnues du grand public, ces femmes ont, chacune à leur manière, défriché de nouveaux territoires et écrit une large part de l'histoire de la musique électronique. Créant des ponts entre la composition savante, la scène expérimentale, le cinéma, la télévision et la publicité, elles ont traversé l’histoire des années 1950 aux années 1980 armées de leurs synthétiseurs, oscillateurs, filtres et séquenceurs. Grâce aux machines, elles ont trouvé un espace de liberté et de créativité qu’un monde de la musique traditionnel, encore très masculin, ne leur accordait pas.

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FORUM CONVERGENCE DES PSYCHOLOGUES EN LUTTE SAMEDI 29 JANVIER

 Demandez le programme

 

FORUM CONVERGENCE DES PSYCHOLOGUES EN LUTTE SAMEDI 29 JANVIER : demandez le programme


Samedi 29 janvier 2022, de 9h30 à 18h30 se tiendra à la salle des fêtes de la mairie de Montreuil un forum en présentiel et en distanciel.

Vous devez vous y inscrire en présentiel ou en distanciel en cliquant sur ce lien: https://my.weezevent.com/convergente-des-psychologues-en-lutte

PROGRAMME (disponible ici en format PDF)

Matin 9H00- 12h30
 
9h00– Accueil
 
9h30-10h – Discours de bienvenue de M. le Maire
 
10h-11h15 – Table ronde 1 – Les raisons de la mobilisation
 
Face aux réformes gouvernementales qui participent à une destruction massive de nos métiers de psychologues, les représentants des collectifs et associations exprimeront les raisons méthodologiques, éthiques et politiques qui les ont conduits à participer à cette journée de convergence
 
Animée par Roland Gori (Ada) et Stefan Chedri (Ada)
Avec Catherine Reichert (Collectif Pop), Frédéric Tordo (M3P), Alain Abelhauser (SIUEERPP), Alain Vanier (EA), Angèle Terrier (ECF); Solenne Albert (APF) , Roland Gori (Ada),
Martine Vial-Durand (Inter Collèges des psychologues hospitaliers),
 
 11h-15 – 12h30 – Table ronde 2 – Actions /Mobilisation des Collectifs et Inter-collèges de Psychologues
Comment se sont organisés les collectifs de psychologues ? Comment se sont mobilisés les inter-collèges ? Quel travail ont-ils mené jusque-là ? Quelles actions passées et 
à venir à mener, du point de vue des collectifs et des inter-collèges, et de leurs rassemblements communs.



Arts : « La Déconniatrie » à Toulouse, quand le surréalisme rencontre la psychiatrie

Par   Publié le 12 janvier 2022

Aux Abattoirs, une exposition raconte le rôle du médecin François Tosquelles, protecteur des artistes sous l’Occupation.

« Parler seul, Poème » (1948-1950), de Tristan Tzara et Joan Miró.

C’est sous un titre bien énigmatique – La Déconniatrie – que l’exposition se tient aux Abattoirs de Toulouse. Pour le comprendre, il faut en passer par le sous-titre Art, exil et psychiatrie autour de François Tosquelles. Et continuer par la biographie du médecin, autour duquel sont déployés œuvres et documents de natures et de sujets différents, très instructifs, difficiles à relier parfois. Un trajet qui narre la rencontre du surréalisme et de la psychiatrie sous la menace nazie.

Contention, isolement, irresponsabilité : « Roi du silence » et « 1-2-3 Soleil »

Mathieu Bellahsen

La psychiatrie avance dans le clair obscur de la société. Deux éléments d’actualité la concernent. Ils touchent la loi commune et les droits de toutes les citoyennes et de tous les citoyens : l'isolement et la contention ainsi que l'irresponsabilité... pénale. Une fois de plus, ils sont mis au ban par celles et ceux qui nous gouvernent.

La psychiatrie avance dans le clair obscur de la société. Deux éléments d’actualité la concernent. Ils touchent la loi commune et les droits de toutes les citoyennes et de tous les citoyens: l'isolement et la contention ainsi que l'irresponsabilité... pénale. Une fois de plus, ils sont mis au ban par celles et ceux qui nous gouvernent.

Attacher, enfermer = illégalité depuis le 1er janvier

Depuis le 1er janvier 2022 les mesures d’isolement et de contention sont illégales en France. Enfermer et/ ou attacher une personne n’est plus légal sans la mise en place d’un contrôle systématique par le Juge des Libertés et de la Détention (JLD). Ce n’est pas faute d’avoir insisté sur la nécessité d’un débat national qui aurait précédé à une loi encadrant la contention et l’isolement.

Depuis bientôt deux ans et avec une constance non démentie à ce jour, le gouvernement ne veut tout simplement pas en entendre parler. Refuser d’aborder ce qui se cache réellement derrière ces pratiques gravement attentatoires aux libertés fondamentales : le manque de moyen psychique des soignants, les manques de moyens matériels et humains, le manque de formation, le formatage, la pénurie orchestrée depuis des années pour la psychiatrie publique, l’inflation d’un climat sécuritaire généralisé dans la société et dans les soins…

Suivant le fameux théorème des élus macronistes développé notamment par la fine fleur de la philosophie politique contemporaine à tendance gorafique (Aurore Bergé) : supprimer le débat sur la contention et l’isolement éradiquera certainement la contention et l’isolement. Silence actif. La meilleure preuve de ce mantra politique en est l’occultation pure et simple de cette thématique lors des « Assises de la santé mentale ». C’était en septembre dernier devant un parterre d’acteurs au minimum passif si ce n’est complice du désastre. Fake psychiatrie.

Ainsi, le ministre Véran et sa bureaucratie se sont courageusement planqués – pour ne pas dire « isolés » – devant cette question en faisant passer en douce quelques semaines plus tard un article dans la loi de finance de la sécurité sociale. Et ensuite, place aux discours pathétiques du Ministre à l’Assemblée Nationale promouvant le courage des soignants en psychiatriejustifiant la dimension "thérapeutique" de la contention. Il aurait été utile de parler également du courage des psychiatrisés supportant de telles pratiques à défaut de volonté politique de mettre le problème sur la table.

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Pourquoi la folie relève-t-elle de la responsabilité ? Réécouter Pourquoi la folie relève-t-elle de la responsabilité ?

LE 11/01/2022

À retrouver dans l'émission

LE POURQUOI DU COMMENT : PHILO

par Frédéric Worms

La folie désigne une pathologie et une souffrance bien particulières et, de cet égard, relève d'une responsabilité générale.

Madness
Madness Crédits :  Crédits : Lee Davison - Getty

La folie semble relever de la responsabilité des humains les uns envers les autres. D'abord pour une raison simple et qu'il ne faut pas oublier : la folie n'est pas une déchéance ni une perte d'une condition humaine, c'est avant tout, une pathologie et sans doute aussi, ce qui en découle, une souffrance qui atteint certains humains à des degrés divers - une souffrance qu'on dit psychique ou mentale, qui atteint le corps, au sens des déplacements dans le monde et des capacités organiques et physiques - mais aussi les pensées, la manière d'être.

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Saône-et-Loire : lits fermés, démissions, personnel épuisé… le centre hospitalier spécialisé de Sevrey en grève

Écrit par Paul Abran   Publié le 

Depuis mi-décembre, près de 10 % des lits d’hospitalisation pour adultes sont fermés faute de personnel. Épuisés par la crise sanitaire et les conditions de travail, les soignants ont suivi l’appel à la grève des syndicats mardi 11 janvier.

Le service n'a toujours pas rouvert. Mi-décembre, une unité de psychiatrie générale a fermé. 25 lits en moins sur les 284 que compte le centre hospitalier de Sevrey, spécialisé dans la prise en charge des troubles de santé mentale. Près d’un mois plus tard, l’établissement ne bénéficie toujours pas assez de soignants pour accueillir des patients dans cette unité d’hospitalisation pour adultes. « La situation ne s’améliore pas. On observe une grande lassitude des personnels », souffle Pierre Du Mortier, secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital. 

5 démissions depuis décembre 

Près de 10 % des lits sont ainsi fermés. À cela, s’ajoutent les démissions, cinq au total depuis décembre selon le syndicaliste. "Trois psychologues fin décembre et début janvier, et maintenant deux médecins. Et ce ne sont pas des séniors ! Ce n’est pas rassurant", poursuit Pierre Du Mortier, lui-même psychologue. En cause, les conditions de travail au sein de l’hôpital. Les professionnels de santé contestent de devoir suivre de plus en plus de patients en un temps record. "Ce n’est pas ça la psychiatrie, regrette le syndicaliste. Le travail est trop bureaucratisé, on doit suivre de protocoles, signer des centaines de certificats alors que la priorité, c’est le patient."

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Santé mentale des adolescents depuis le Covid: «La fermeture du monde les a beaucoup plus touchés que d’autres»


 


par Maïté Darnault, correspondante à Lyon  publié le 11 janvier 2022

Nicolas Georgieff, du centre hospitalier spécialisé dans la santé mentale de Lyon, observe une augmentation de jeunes en urgences psychiatriques depuis le début de la crise sanitaire et indique que si les suicides avérés chez les garçons sont plus nombreux, les filles font beaucoup plus de tentatives, avec des modalités très violentes.

Le professeur Nicolas Georgieff est le chef du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (PEA) du Vinatier, le centre hospitalier spécialisé dans la santé mentale de Lyon, où ses services prennent en charge des patients âgés de 0 à 18 ans, pour des soins principalement assurés en ambulatoire (sans séjour à l’hôpital). Le pédopsychiatre témoigne de l’explosion des troubles anxieux, dépressifs voire suicidaires chez les adolescents dans le sillage de la crise du Covid-19.

«La Force des différents», ultime tentative de Sophie Cluzel pour «changer de regard» sur le handicap

par Elsa Maudet   publié le 12 janvier 2022

La secrétaire d’Etat sort ce mercredi un livre d’entretiens avec des personnalités touchées de près ou de loin par le handicap. Un objet dont on peine à saisir l’ambition.

Jusqu’au bout du quinquennat, Sophie Cluzel s’en sera tenue à son leitmotiv : il faut «changer de regard» sur le handicap. Qu’importent les – nombreuses – attaques dont elle fait l’objet de la part de militants qui jugent cette formule vide d’ambition politique, la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées en est convaincue : «Il faut faire prendre conscience au grand public que les personnes handicapées sont parmi nous, qu’on peut les regarder différemment. Il faut se dire que si on sait bien les accueillir, bien adapter l’environnement, elles seront autonomes et pourront vivre avec nous, a-t-elle justifié, mi-décembre, lors d’un rendez-vous avec une poignée de journalistes. Le regard est extrêmement pesant encore, il est excluant ou de commisération donc ce que je veux, c’est normaliser ce regard.»