Pas moins de 1 000 euros d’astreinte par jour de retard. C’est la somme que devra verser l’Etat s’il n’applique pas d’ici un mois une décision de justice de 2017 relative à la distribution de kits d’hygiène à la prison de Fresnes (Val-de-Marne). Vendredi, le Conseil d’Etat a condamné l’Etat pour ses manquements envers les détenus de la maison d’arrêt francilienne.
Ce programme, a vu le jour à Valence, dans le département de la Drôme. Depuis lors, il a essaimé à Roanne, démarre bientôt à Bordeaux, est en préparation à Saint-Etienne. Il a par ailleurs été adopté en Suisse, dans deux cantons. Et célèbre en ce mois de décembre ses cinq années d’existence.
Un programme d'accompagnement
Son principe ? Accompagner la désistance : c’est-à-dire… la sortie de la délinquance. Concrètement ? Une fois par mois, le service pénitentiaire d’insertion et de probation, chargé notamment de la prévention de la récidive va réunir des personnes placées sous-main de justice et des bénévoles. Dans ces réunions, les individus concernés sont invités à se livrer, à raconter et à décrire leurs difficultés, à parler d’eux, de leur entourage à relater aussi les obstacles qui les ont poussés sur le chemin de la prison, ceux qui pourraient les mener sur les voies de la récidive.