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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 6 décembre 2021

Suicide d'une élève dans un lycée d'Arras : une cellule d'écoute mise en place

Par Florian Brassart  Publié le 

Ce jeudi 2 décembre 2021, une élève du lycée Gambetta-Carnot, à Arras (Pas-de-Calais), s'est donnée la mort. Une cellule d'écoute a été mise en place au sein de l'établissement.

Le lycée Gambetta-Carnot est sous le choc. Ce jeudi 2 décembre 2021 à Arras (Pas-de-Calais), une élève s’est donnée la morten se jetant du 6e étage de l’établissement scolaire. Aujourd’hui, l’académie a mis en place une cellule d’écoute au sein du lycée. Explications.

Tout un lycée sous le choc

Un psychologue et un infirmier ont pris immédiatement en charge les élèves et personnels témoins. « Dès ce vendredi, une cellule d’écoute, composée de trois psychologues, quatre assistants sociaux, trois infirmiers et deux médecins, a été mise en place afin d’accompagner élèves et personnels », indique l’académie dans un communiqué.

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Des acteurs jouent les patients pour tester le personnel de l'hôpital de Brive et ça passe mal

04/12/2021

Alors que la CFDT dénonce une pratique "écœurante", la direction de l'hôpital de Brive assume la méthode.


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L'hôpital de Brive en septembre 2020.

HÔPITAL - La méthode ne passe pas du tout. La direction de l’hôpital de Brive a récemment embauché deux acteurs chargés de se faire passer pour des patients dans six services différents. Le but: tester le personnel du centre hospitalier.

Selon France Bleu, qui relatent l’affaire, seuls les médecins chefs de pole et les cadres de service étaient au courant de la supercherie.

Nos confrères précisent que c’est l’un des deux acteurs qui a mis fin “au sketch” après avoir “semé la zizanie”. “Le patient ne jouait pas une personne égarée mais manifestait des troubles psychologiques sérieux pour ne pas dire sévères. Un infirmier a du venir au secours de la secrétaire”, a expliqué à France Bleu le secrétaire de la CFDT Jean-Pierre Salès.

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La médiation transculturelle : un outil d’alliance thérapeutique

En France, les immigrés issus de civilisations non occidentales atteints de maladies chroniques rencontrent de nombreuses difficultés dans l'accès aux soins qui ne s'expliquent que partiellement par des facteurs socio-économiques. Aussi, des programmes de médiation transculturelle ont été mis en place dans des hôpitaux parisiens pour aider les familles et les professionnels à faire face à ces situations. Ces consultations souvent menées avec l’aide d’interprètes visent à permettre à ces patients à repenser leur maladie et les soins en intégrant la réalité médicale à leur particularisme culturel. 


COVID-19 : un antidépresseur, la fluvoxamine, susceptible d’être efficace contre les hospitalisations

 10 nov. 2021

Selon les résultats d'un nouvel essai clinique randomisé, donnée à des patients ambulatoires à haut risque atteints de Covid-19 et diagnostiqués précocement, la fluvoxamine – un antidépresseur – réduit de façon drastique la nécessité d’un passage en soins intensifs ou l'hospitalisation de ces patients, par rapport à un groupe témoin ayant reçu un placebo. Le travail a été publié dans The Lancet Global Health[1]. 

Pourquoi un antidépresseur ?

Pourquoi avoir testé la fluvoxamine, un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS), actuellement utilisé pour traiter des pathologies d’ordre psychiatrique tels que la dépression et les troubles obsessionnels compulsifs ? Pour ses propriétés anti-inflammatoires. Il a en effet été envisagé que la fluvoxamine puisse réduire la production de molécules inflammatoires appelées cytokines, qui peuvent être déclenchées par une infection par le SRAS-CoV-2, explique le Dr Angela Reiersen, professeure agrégée de psychiatrie à l'Université de Washington à St. Louis et co-auteur de l’étude [2].

L'essai TOGETHER est un essai dit de « plate-forme adaptative » randomisé qui a été conçu pour étudier l'efficacité de huit traitements connus mais testés ici contre le Covid-19 chez des patients ambulatoires adultes à haut risque de forme sévère. L'essai a commencé en juin 2020 mais le bras fluvoxamine n’a démarré qu’en janvier 2021, et a inclus essentiellement des adultes brésiliens symptomatiques, testés positifs pour Covid-19, non vaccinés et présentant au moins un critère les mettant à risque élevé de forme sévère. 741 participants ont reçu 100 mg de fluvoxamine deux fois par jour pendant dix jours et 756 participants ont reçu un placebo. Les participants à l'essai ont été suivis pendant 28 jours après le traitement. Le critère principal de l'essai étant le fait que les patients passent plus de six heures à recevoir un traitement médical dans un service de soins spécialisés Covid-19 ou soient hospitalisés.

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Troubles cognitifs du sujet âgé : normal, d’origine dépressive ou liés à un Alzheimer ?

Caroline Guignot   10 nov. 2021

Messages principaux

  • Selon une étude française, la présence d’au moins un score faible dans une batterie de tests cognitifs rapides n’est pas suffisante pour confirmer l’existence d’un déficit cognitif chez les patients dépressifs. En effet, 9,4 à 17,6 % des sujets âgés en bonne santé ont un score faible à l’un de ces tests. En revanche, l’existence d’au moins deux scores bas dans un même domaine cognitif semble plus discriminante pour identifier les troubles cognitifs du sujet âgé dépressif. Enfin, la présence d’au moins 3 scores faibles sur les tests mnésiques permet de distinguer relativement efficacement les sujets âgés ayant une maladie d’Alzheimer (MA) débutante de ceux présentant une dépression.

La dépression du sujet âgé peut engendrer des troubles cognitifs, mais la capacité à les distinguer de ceux liés à une MA légère ou des troubles liés au vieillissement normal reste délicate. Une équipe de Besançon a conduit une batterie de tests neuropsychologiques incluant les différents domaines cognitifs afin de comparer les spécificités des patients âgés selon leur profil (contrôles sains, dépression, MA).

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Une nuit aux urgences pédiatriques de l'hôpital Necker, où affluent les ados souffrant de troubles psychiatriques Article rédigé par

Florence Morel  Publié 

Les urgences de cet hôpital parisien ont accueilli six jeunes atteints de troubles psychiatriques dans la nuit du 29 au 30 novembre. Autant de patients qui devraient être pris en charge par des services spécialisés, mais qui, faute de place, occupent les lits des urgences pédiatriques générales.

Allongée, les mains sur le ventre, Lena* peine à garder les yeux ouverts. Il est presque minuit, lundi 29 novembre. L'adolescente de 15 ans doit répondre aux questions de l'interne des urgences pédiatriques de l'hôpital Necker, dans le 15e arrondissement de Paris. Elle a avalé 24 comprimés d'anxiolytiques deux heures plus tôt. "Qu'est-ce qui t'a poussée à les prendre ?" s'enquiert la jeune médecin. "Je ne sais pas", murmure Lena. "Tu es triste ?" Elle détourne le regard. "Pas particulièrement. Je ressens plutôt de la colère et de la frustration."

Comme Lena, cinq autres mineurs ont franchi les portes vitrées des urgences pour des troubles psychiatriques, cette nuit-là. Au poste de soins, les médecins qui se répartissent les patients accueillent ces nouveaux arrivants comme ils peuvent. Outre ces six ados, les soignants prennent en charge des pathologies plus ordinaires. En pleine épidémie de bronchiolite, de nombreux nourrissons en détresse respiratoire nécessitent une hospitalisation de un à trois jours. Sans compter les enfants contaminés par des virus respiratoires, nombreux à l'automne.

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Prix Inserm 2021 : la science plus que jamais mobilisée au service de la santé

COMMUNIQUÉ | 02 DÉC. 2021 - 18H30 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE) 

Prix Inserm 2021

© Inserm 

En cette année 2021, toujours marquée par la Covid-19, les collaborateurs de l’Inserm sont restés mobilisés pour faire avancer la recherche biomédicale et poursuivre leurs efforts dans l’ensemble des champs de la recherche en santé. Pour honorer ce travail collectif, l’Inserm décerne ses Prix 2021 à cinq lauréates et lauréats dont la qualité des travaux témoigne de l’excellence scientifique des recherches menées au sein de l’Institut. « En mettant en lumière ses talents, l’Inserm entend montrer la diversité et la richesse des métiers qui font la recherche biomédicale, ainsi que la créativité et la passion des femmes et des hommes qui l’animent au quotidien et dont les réalisations contribuent à l’excellence scientifique de l’Institut, au service de la société et bien sûr au bénéfice de la santé de tous » salue Gilles Bloch, PDG de l’Inserm.

Le Grand Prix Inserm 2021 récompense Marion Leboyer, psychiatre et chercheuse qui a dédié sa carrière à comprendre et à mieux soigner les maladies mentales. Ce Grand Prix récompense le caractère novateur de ses travaux de recherche en particulier sur les troubles bipolaires, la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme.

 

Marion Leboyer, Grand Prix Inserm

   Marion Leboyer, Grand Prix Inserm 2021

©Inserm/François Guénet


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(Et oui, les fondamentalistes on encore le vent en poupe ... note du blogueur)


Théâtre. Le Horla d'après Maupassant, ou la menace de l'invisible à l'heure du Covid-19



Par Olivier Lascar le 04.12.2021

Le Horla de Guy de Maupassant est adapté pour la scène par Frédéric Gray. Une éclatante réussite jouée à "A la Folie Théâtre", à Paris. Le texte surprend par son actualité à l'heure épidémique.

L'acteur Guillaume Blanchard dans le Horla

Guillaume Blanchard interprète le narrateur du "Horla" d'après Maupassant. La pièce se joue "A la folie théâtre", 6 rue de la Folie Méricourt, 75011 Paris. 

CRÉDIT : A LA FOLIE THÉÂTRE

"J’ai un peu de fièvre depuis quelques jours" constate, aux premiers instants de cette pièce adaptée de la nouvelle de Guy de Maupassant, le narrateur du "Horla". D'où vient ce mal ? L'homme s'interroge : "On dirait que l’air, l’air invisible est plein d’inconnaissables puissances, dont nous subissons les voisinages mystérieux. (...) Comme il est profond, ce mystère de l’invisible ! Nous ne le pouvons sonder avec nos sens misérables, avec nos yeux qui ne savent apercevoir ni le trop petit, ni le trop grand, ni le trop près, ni le trop loin ni les habitants d’une étoile, ni les habitants d’une goutte d’eau..." Est-il ici question d'un virus ? Impossible de ne pas y penser, en cet an 2 de la pandémie de Covid-19. Et c'est avec un à-propos admirable que le metteur en scène Frédéric Gray donne aux spectateurs de 2021 la possibilité de confronter leur peur de l'invisible à celle que décrivait Maupassant dans "Le Horla".

 

Compte-t-on seulement 600 psychologues pour tous les étudiants ?


 


Quelques centaines d'étudiants ont manifesté à Paris ce 20 janvier, en partant du Crous de Port-Royal

SANTÉ MENTALE - Le candidat communiste Fabien Roussel a critiqué vendredi "la faiblesse de la médecine scolaire" et expliqué que 600 psychologues étaient aujourd’hui à la disposition des étudiants. Un chiffre qui ne se retrouve pas tel quel dans les différents dispositifs d’accompagnement. 

On le sait, la crise sanitaire et sociale qui dure depuis maintenant deux ans a joué sur le moral des étudiants et sur leur santé mentale. Et malgré les initiatives gouvernementales et associatives, les moyens d’écoute et d’aide psychologique ne sont pas à la hauteur pour de nombreux acteurs de l’enseignement supérieur. En meeting vendredi à Vénissieux, le candidat communiste Fabien Roussel a pointé "la faiblesse de la médecine scolaire" en l’illustrant : aujourd’hui en France, "l’ensemble des étudiants" ne peuvent s’appuyer que sur 600 psychologues. Un chiffre qui ne se retrouve par tel quel au sein des différents dispositifs mis en place aujourd’hui. Explications.

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In Memoriam. Il y a exactement 60 ans, le psychiatre et révolutionnaire martiniquais Frantz Fanon nous quittait

  

Fresque murale Fanon

Fresque murale en hommage à Frantz Fanon, par le plasticien anglo-sud-africain Bruce Clarke, à Vénissieux, près de Lyon  ©Bruce Clarke

Le psychiatre et essayiste martiniquais Frantz Fanon, héros de la lutte algérienne pour l'indépendance et auteur des célèbres "Peau noire, masques blancs" et "Les damnés de la terre", nous quittait il y a exactement soixante ans, le 6 décembre 1961. Retour sur un itinéraire d’exception.

Né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France, Frantz Fanon est décédé le 6 décembre 1961 dans une clinique de l’Etat du Maryland à Bethesda, près de Washington. Il avait seulement 36 ans. Mort jeune, le médecin psychiatre a pourtant marqué son époque d’une trace fulgurante.
 
Après des études de médecine et une spécialisation en psychiatrie à Lyon, Fanon publie son premier essai en 1952. Il s’agit de "Peau noire, masques blancs", un ouvrage encore largement étudié aujourd’hui. Un classique. Frantz Fanon y évoque les complexes et les processus d’aliénation qui taraudent la communauté noire, plus spécifiquement martiniquaise.

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« Quand ils se regardent, les Français se désolent ; quand ils se comparent, ils se… désolent encore »

Publié le 5 décembre 2021

CHRONIQUE

Jean-Michel Bezat

La « fatigue » est l’un des trois sentiments dominants chez les Français, avec « l’incertitude » et « l’inquiétude ». Dans sa chronique, Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde », analyse les causes de cette asthénie et s’interroge sur les réponses à y apporter.

Chronique. Dans le tableau clinique déjà chargé des Français, les docteurs en sciences politiques, en économie, en sociologie ou en psychologie viennent d’inscrire une nouvelle pathologie : la fatigue. Elle était déjà là avant la crise sanitaire, mais le Covid-19 a renforcé ce sentiment, qui rejoint ainsi la défiance envers les institutions et l’inquiétude face à l’avenir.

Tous les observateurs constatent qu’aucun autre pays européen n’est victime d’un tel syndrome dépressif, même ceux dont la santé économique est plus fragile et la situation sociale moins enviable.

dimanche 5 décembre 2021

Olympe, une enfant de la Lune

LE 03/12/2021

À retrouver dans l'émission

COMME PERSONNE

par Cécile de Kervasdoué

Enfant de la Lune, ce terme poétique cache une maladie génétique grave pour laquelle il n'y a pas de traitement et peu de recherche scientifique. Jusque là, les enfants atteints mouraient avant l'âge de 15 ans. Mais grâce notamment à l'énergie de leurs parents, leur espérance de vie s'améliore.

En France, 90 enfants sont atteints de la maladie des enfants de la Lune. Tous n'ont pas la chance comme Olympe, 12 ans, de pouvoir se protéger dehors et dedans
En France, 90 enfants sont atteints de la maladie des enfants de la Lune. Tous n'ont pas la chance comme Olympe, 12 ans, de pouvoir se protéger dehors et dedans Crédits :  Cécile de Kervasdoué - Radio France

À 12 ans, bientôt 13, Olympe se présente comme une collégienne en classe de 4ème qui est aussi une enfant de la Lune. "Enfant de la Lune", la jeune fille n'aime pas ce terme qu'elle trouve "ridicule" ; peut-être parce qu'elle n'est plus tout à fait une enfant, peut être aussi parce qu'elle aime le jour plus que la nuit, comme les autres. "Comme les autres" l'expression revient sans cesse dans sa bouche. 

Le jour où je la rencontre, il pleut tellement qu'il fait sombre. Pas question pourtant pour elle de sortir sans son équipement. Gants, pantalon couvrant, bottes, gros manteau et surtout sa bulle. 

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Journée mondiale / Handicap : La question du handicap est une question de droits humains

Publié le 03/12/2021 par PCF

1,2 milliards d’individus sont en situation de handicap, soit 15% de la population mondiale. Parmi eux, une immense majorité vit dans la pauvreté et n’a pas accès à ses droits fondamentaux : se déplacer, apprendre, travailler, se soigner, se cultiver, choisir son lieu de vie, fonder une famille. Pour beaucoup, il s’agit survivre et non de vivre.

Car la question du handicap, ici comme ailleurs, est une question de droits humains. L’ONU l’a d’ailleurs rappelé à la France en septembre 2021, à l’occasion d’une audition du comité des droits des personnes handicapées : notre pays a signé et ratifié une convention internationale des droits des personnes handicapées en 2010 mais ne la respecte pas et bafoue les droits de plus de 5 millions de nos concitoyens.

En effet, la loi de 2005, déjà insuffisante, a été détricotée par un gouvernement qui considère que la solidarité familiale doit primer sur la solidarité nationale. Rappelons que, pas plus tard que jeudi 2 décembre, la majorité a refusé envers et contre tous la déconjugalisation de l’AAH.

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"Ce sont des criminels" : dans le cortège des manifestants pour l'hôpital public, les soignants mettent en cause les gouvernants

 Anne-Laure Dagnet  Publié 

Les soignants étaient appelés à manifester samedi pour alerter sur les difficultés de l'hôpital public. Dans le cortège parisien, les professionnels racontent un quotidien fait de manque de moyens, aux conséquences désastreuses.


Des soignants lors de la manifestation pour l'hôpital public, le samedi 4 décembre 2021 à Paris. (ANNE-LAURE DAGNET / RADIO FRANCE)

"Olivier Variant !", scandent les manifestants dans le cortège. Samedi 4 décembre, à l'appel de dizaines de collectifs, syndicats et organisations, des membres du personnel de l'hôpital public ont manifesté dans toute la France, notamment à Paris, pour "défendre le système de santé". Tous ont dénoncé le manque de personnel, les problèmes de rémunération et des conditions de travail dégradées. Ils ont lancé un cri d'alerte car ces problèmes ont été accentués par la crise du Covid-19, poussant l'hôpital public à un point de rupture.

Des conséquences dramatiques pour les patients

Bien qu'ils viennent de toute la France, le constat est le même pour les personnels : l'hôpital public est à l'os. Ils décrivent une situation qui devient dramatique. "Aujourd'hui, en France, il y a des morts parce qu'il n'y a plus de Smur", les structures mobiles d'urgence et de réanimation, s'écrie Christelle, infirmière-anesthésiste à l'hôpital du Bailleul (Sarthe).

"Je suis dans un endroit où il n'y a plus de Smur la nuit, depuis deux ans. C'est à pleurer !"

Christelle, infirmière-anesthésiste à l'hôpital du Bailleul (Sarthe) 

à franceinfo



samedi 4 décembre 2021

Malaises dans les services publics : des acteurs alertent les réseaux sociaux

LE 03/12/2021

À retrouver dans l'émission

LES ENJEUX DES RÉSEAUX SOCIAUX

par Baptiste Muckensturm

Grève à l'hôpital, épuisement des magistrats, blues des enseignants... Les confessions et règlements de comptes s'accumulent sur les réseaux sociaux comme autant d'appels au secours émis par les travailleurs de la fonction publique. 

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. Crédits :  John M Lund Photography Inc - Getty

Sur Twitter et d'autres réseaux, les employés des services publics qui partagent leur grogne sur la dégradation de leurs conditions de travail sont de plus en plus nombreux. Il s'agit de récits à la première personne, révélateurs des dysfonctionnements des institutions publiques, jusqu’à fédérer des mouvements de protestation autour d’eux.

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Sauver l’hôpital public maintenant

par Un collectif Inter hôpitaux  publié le 3 décembre 2021 

TRIBUNE

Il y a deux ans, plus de 1 000 chefs de services avaient démissionné de leur poste pour protester contre la dégradation intense des conditions de travail. Ils appellent désormais à une mobilisation générale, ce samedi, pour un plan d’urgence pour l’hôpital public. 

C’était un appel, lancé il y a deux ans, – que Libération avait relayé–, annonçant la démission prochaine de plus de 1 000 chefs de service en raison de la situation de crise que vivait le monde hospitalier. Une annonce historique. Jamais les médecins des hôpitaux n’avaient engagé un tel bras de fer pour protester contre les difficultés qui les assaillaient jour après jour. Deux ans plus tard, ils remontent au créneau, pour pointer un hôpital public qui s’effondre, faute de moyens suffisants mais aussi avec un personnel soignant et médical qui commencent à déserter ces lieux de soins. Et pourtant, le Ségur est passé par là. Et le Covid plane toujours, telle une menace supplémentaire. A l’appel du même Collectif Inter hospitaux, ils sont plusieurs centaines de chefs de service à repartir en lutte. Ils appellent ci-dessous à une mobilisation générale pour ce samedi 4 décembre. Et à un plan de toutes urgences. E.F.

Présidentielle : l’hôpital dans la salle d’attente

par Lilian Alemagna et Anaïs Moran  publié le 3 décembre 2021

Les soignants sont de retour dans la rue ce samedi pour réclamer un plan d’urgence, dans un contexte politique où les candidats tardent à s’emparer de la question des établissements publics de santé.

Assiste-t-on à une séquence inédite de la crise hospitalière ? Surmené depuis dix-huit mois par la lessiveuse Covid-19, menacé par une cinquième vague, piégé dans des dysfonctionnements enracinés de longue date, jamais l’hôpital public n’a semblé aussi proche de la rupture. Son personnel, toutes spécialités confondues, est au bord de l’implosion. Après les grandes mobilisations de 2019 et le mouvement post-première vague à l’été 2020, ces derniers retournent dans la rue ce samedi un peu partout en France, portés par 80 syndicats, collectifs, associations et partis politiques, pour appeler au secours et réclamer un «plan d’urgence» face à la «désintégration» de leur institution. Comme un élan de la dernière chance, une ultime lutte dans l’espoir d’être enfin entendus et d’imposer la santé comme thème central de l’agenda politique à l’heure de la campagne présidentielle. «Notre système s’effondre sous nos yeux et tout le monde regarde ailleurs, juge Yasmina Kettal, infirmière en addictologie dans un établissement de Seine-Saint-Denis et syndiquée à SUD. Quel chiffre, quel taux de fermetures de lits, quelle situation paraîtra assez ignoble pour qu’enfin, collectivement, on se pose la question de ce qu’on est en train de faire à notre hôpital ? Ce n’est pas une indignation de plus. On vit un moment clé qu’il faut renverser avant le point de non-retour. En croisant les doigts pour qu’il ne soit pas déjà franchi.»