Lilleactu
Publié le
Jérôme Porée animera une conférence sur l’espérance mélancolique dans le cadre du festival Citéphilo. Rendez-vous ce lundi à 12h30 au Centre Hospitalier Universitaire de Lille.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Lilleactu
Publié le
Jérôme Porée animera une conférence sur l’espérance mélancolique dans le cadre du festival Citéphilo. Rendez-vous ce lundi à 12h30 au Centre Hospitalier Universitaire de Lille.
actuBordeaux
Par Géraldine Robin Publié le
Depuis fin 2020, l'hôpital Charles Perrens collabore régulièrement avec l'artiste bordelais A-MO. Une aventure humaine et créative qui bouscule le regard porté sur la psychiatrie.
par Alicia Girardeau publié le 9 novembre 2021
De décembre 2017 à juin 2021, 395 «mineurs non accompagnés» ont bénéficié d’un suivi psychologique au centre d’accueil de jour de Médecins sans frontières, à Pantin (Seine-Saint-Denis). Ils sont ces quelques milliers d’exilés, âgés de moins de 18 ans, arrivés seuls sur le territoire national et dont l’encadrement dépend donc désormais de l’Etat français. Quelque 17 % d’entre eux sont originaires de zones de guerre et de conflits (Afghanistan, Soudan, Mali…). Pour autant, et c’est ce que pointe le rapport publié aujourd’hui par MSF et le Comité pour la santé des exilés (Comede), cet accueil n’est pas à la hauteur des besoins de ceux qui le reçoivent. Pis encore, il exacerbe les troubles déjà présents, allant même jusqu’à en favoriser l’apparition.
COMMUNIQUÉ | 09 NOV. 2021 - 11H00 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)
Les étudiants sont un groupe particulièrement vulnérable en ce qui concerne la santé mentale suite à la pandémie de Covid-19. © Adobe Stock
La pandémie de Covid-19 s’est accompagnée d’une dégradation de l’état de santé mentale d’une grande partie de la population française. Afin de mettre en place des dispositifs de soutien adaptés, il est nécessaire de mesurer l’impact de l’épidémie et d’identifier les populations les plus exposées. Dans une nouvelle étude, des chercheurs et chercheuses de l’Inserm et de l’Université de Bordeaux au Bordeaux Population Health Center montrent que les étudiants sont particulièrement vulnérables. Pendant les deux premiers confinements, les prévalences des troubles anxieux et dépressifs, ainsi que des pensées suicidaires, étaient plus élevées dans cette population en comparaison à des non étudiants. Ces résultats, publiés dans la revue Scientific Reports mettent en lumière la nécessité d’une grande vigilance en ce qui concerne la santé mentale des étudiants en contexte épidémique ainsi que l’importance de mettre en place rapidement des interventions spécifiques pour les aider à surmonter les effets délétères de cette crise sanitaire.
Publié le
Par ÉMILIE LAURENT 13 NOVEMBRE 2021
Depuis des décennies, les zombies et autres créatures légendaires aux allures cadavériques fascinent le grand public. À mi-chemin entre la vie et la mort, ces êtres fantomatiques s’érigent même en héros de fiction. The Walking Dead, Le Dernier train pour Busan, Kingdom, Black Summer… ils fourmillent sur nos écrans et éveillent un sentiment d’effroi.
Si les morts-vivants viennent charrier notre imaginaire, ils existent également dans le psychique de certaines personnes. Cette impression d’être dépossédé de son corps et de son âme, de ne plus appartenir à l’Humanité, de flotter à la croisée des mondes… Des symptômes surprenants qui caractérisent le syndrome de Cotard, un trouble rare. On en parle.
Dans les abysses de l’univers psychiatrique, le syndrome de Cotard, aussi connu sous le nom de « délire de négation », pourrait s’inscrire dans un cabinet de curiosité médical tant il est atypique. C’est en 1880 que le neurologue français Jules Cotard se penche sur cette maladie psychiatrique peu courante.
Il la décrivait comme un trouble dépressif accompagné d'anxiété, d'idées de damnation ou de rejet, d'insensibilité à la douleur, de négation de l'existence de son corps et, une fois sur deux, de délire d'immortalité. Les personnes qui en souffrent se sentent comme des coquilles vides et sont frappées par une profonde mélancolie. Leur vie intérieure sonne creux et reste comme suspendue dans les airs.
Par Zeliha Chaffin Publié le 09 novembre 2021
Spécialisée dans l’injection sous-cutanée à longue durée, la biotech développe avec l’israélien Teva un traitement contre la schizophrénie.
C’est peut-être un tournant majeur pour le français MedinCell. Le laboratoire pharmaceutique israélien Teva a dévoilé, début novembre, lors d’un congrès de psychiatrie aux Etats-Unis, des résultats positifs de son étude pivot de phase III concernant son traitement contre la schizophrénie. Il s’agit de la dernière étape du processus d’évaluation clinique, avant une potentielle mise sur le marché de sa solution d’injection sous-cutanée à longue durée de rispéridone, développée en partenariat avec MedinCell.
IRÈNE PEREIRA JEUDI 18 NOVEMBRE 2021
QUEBEC
L’ACTUALITÉ AU PRISME DE LA PHILOSOPHIE
Depuis #Metoo, un regard nouveau est jeté sur les violences sexistes et leurs effets psychologiques. Pourtant, au moins depuis les années 1970, des féministes avaient tenté d’alerter sur ces questions en s’opposant aux dogmes de la psychologie dominante.
La thérapie radicale. La thérapie radicale féministe prend ses sources dans la thérapie radicale1, un courant contestataire en psychothérapie apparu dans les années 1970. S’appuyant sur les travaux de Paulo Freire, la thérapie radicale établit l’équation suivante: Oppression + mystification + isolation = aliénation vs conscientisation + coopération + action = libération.
La thérapie radicale repose sur des groupes d’autosupport, d’entraide collective, entre des personnes psychiatrisées. Une des approches est inspirée par le Théâtre de l’opprimé d’Augusto Boal. Il s’agit de «chasser les flics qui sont dans la tête», c’est-à-dire de déconstruire les injonctions sociales oppressives que le sujet a intériorisées et qui inhibent l’action.
par Katia Dansoko Touré publié le 17 novembre 2021
Voilà que l’intelligence artificielle fait parler les morts. Si dès 2013, la série Black Mirror imaginait une application mobile permettant à une jeune femme de converser avec son compagnon décédé, le procédé est aujourd’hui passé de la fiction à la quasi-réalité. En 2018, le journaliste américain James Vlahos avait réussi à intégrer une intelligence artificielle à l’application Facebook Messenger afin de poursuivre des conversations avec son père mort des suites d’un cancer. Ce fut la naissance de ce que l’on nomme les deadbots (contraction de «mort» et «robot» en français) autrement appelés «anges gardiens».
Publié le 14 mars 2021
Collectif
Il faut « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique, réclament 285 femmes travaillant dans le milieu politique et universitaire, dont les députées Karima Delli (EELV) et Danièle Obono (LFI) et la vice-présidente du Sénat (PS) Laurence Rossignol, dans une tribune au « Monde ».
Tribune. Nous, femmes travaillant dans le milieu politique, élues, collaboratrices, fonctionnaires, responsables associatives, militantes qui côtoyons régulièrement les hommes politiques, mais avant tout citoyennes, appelons le monde politique à une réponse d’ampleur aux violences sexuelles et sexistes commises par nos représentants.
Au sein du Parlement, des mairies, des conseils départementaux et régionaux, des hommes mis en cause, parfois condamnés pour viol, pour agression sexuelle, pour atteinte sexuelle sur mineur, pour violences conjugales, sont élus, malgré les discours affichés sur la lutte contre les violences faites aux femmes, malgré nos alertes répétées. Qu’est devenue la grande cause du quinquennat ?
par Zoé Varier Dimanche 14 novembre 2021
Pour donner de la voix et de la visibilité aux personnes âgées en perte d'autonomie et à celles qui s'en occupent, l'autrice et documentariste Ixchel Delaporte s'est plongée en immersion dans la vie d'une auxiliaire de vie. Jusqu'à l'épuisement.
Ixchel Delaporte est autrice et documentariste. Après avoir enquêté sur la face cachée des vignobles du Bordelais puis sur l'affaire Vincent Lambert, elle s'est penchée sur les métiers du soin et du lien. Pendant 8 mois, sans avoir reçu la moindre formation, elle s'est en effet glissée dans la peau d'une auxiliaire de vie, d'une dame de compagnie, auprès de personnes âgées malades, isolées ou en situation de dépendance. Elle publie le résultat de cette vie en immersion sous la forme d'un témoignage aussi politique que bouleversant : Dame de compagnie - En immersion au pays de la vieillesse a paru aux éditions du Rouergue.
Lire la suite et écouter le podcast ...
Fatima Maniulua • Publié le 15 novembre 2021
Les états généraux du handicap se déroulent à Wallis à partir de ce lundi 15 novembre jusqu'au 19 novembre. Ces échanges ont été à plusieurs reprises reportés depuis l'année 2020. Selon les statistiques relevées par les associations, environ plus de 450 personnes, enfants, adultes et personnes âgées seraient concernées par le handicap sur le territoire.
Lire la suite et voir la vidéo ...
Josh Cohen Publié le
Nous sommes assaillis d’injonctions à être heureux, en meilleure santé, riches. Comment se fait-il que nous ne puissions nous résoudre à être ordinaires ? Le psychanalyste britannique Josh Cohen, également professeur de théorie littéraire, livre quelques éléments de réponse.
Au début des années 2000, quand je suis devenu maître de conférences à l’université, je donnais un cours sur la littérature américaine du XIXe siècle. Je me passionnais pour cette période, mais je ne pouvais pas en dire autant de mes étudiants. La majorité d’entre eux laissaient tomber Moby Dick ou les essais de Ralph Waldo Emerson au bout de quelques pages, puis se faisaient tout petits dans l’amphi, espérant que je ne les interrogerais pas.
Mais l’un d’eux, Roy, faisait figure d’exception. Il était extrêmement cultivé et il discutait des textes avec ferveur, ce qui suscitait chez ses camarades un mélange de perplexité et d’admiration. À la fin du semestre, la majorité des étudiants m’a remis une dissertation efficace et tout à fait quelconque. Mais deux jours avant la date butoir, Roy a sollicité un délai supplémentaire.
Je lui ai expliqué que c’était impossible à moins de fournir un certificat médical, et qu’il perdrait des points s’il remettait son travail en retard. Je l’ai encouragé à rentrer chez lui et à finir sa dissertation. Il avait déjà démontré qu’il avait des choses très intéressantes à dire.
par Marie Piquemal et Quentin Girard publié le 15 novembre 2021
Sur la façade, les trois étoiles de cet appart-hôtel, en bordure de Paris, sont en dorées et brillantes. On y entre comme dans un hall de gare. De larges allées, recouvertes de dalles, bordées d’arbustes entretenus. L’endroit fait penser aux résidences Pierre et Vacances : des petits studios, avec coin kitchenette, baie vitrée et table de jardin. Un ado, 15 ans, est posé sur une chaise en plastique, absorbé par des vidéos sur le téléphone. «Tu ne vas pas à l’école ?» Non, de la tête. Il sourit pour signifier la bizarrerie de la question. Cela fait deux ans qu’il n’a pas mis les pieds au collège. Il passe ses journées ici, sur ce perron, sans perspective. En nous entendant, un homme sort de la chambre : c’est un éducateur, embauché par une boîte d’intérim pour le «surveiller» non-stop. Il est plutôt bavard, content d’échanger – les journées enfermées ici à deux, sont longues. «Il faut le garder à l’œil tout le temps, sinon il s’automutile. L’école, ce n’est plus possible pour lui, il est capable de se planter le compas dans le bras…» Il ajoute, en balayant du regard l’endroit : «Il n’est pas le seul ici. De plus en plus de gamins se mettent en danger.» Lui a pris l’habitude d’enfermer fourchettes et couteaux dans le coffre-fort de la chambre.
A lire la presse, les Assises de la Psychiatrie semblent lointaines. Le scandale de la pédocriminalité dans l’Eglise a pris le dessus, l’Afghanistan un peu avant, la désignation du candidat écologiste etc. Deux jours de discussions entre des personnes engagées dans le travail avec les patients pour aboutir au final un discours présidentiel qui prend acte sur seulement quelques points. D’autres services en plus de ceux de psychiatrie ferment et maintenant faute de soignants sans même que l’Etat ait besoin de le demander. On parle d’un Ségur 2 pour rattraper les erreurs du Ségur 1 et ne pas oublier du monde cette fois-ci.
Pendant les Assises on a vu beaucoup d’acteurs de terrain témoigner de ce qu’ils faisaient et montrer qu’il existe des possibilités de travailler dans le domaine de la psychiatrie et d’avoir des effets positifs. Il faut revoir la vidéo de ces assises pour saisir la diversité et le dynamisme de ces équipes qui se débrouillent avec ce qui existe et où la coopération entre les différents corps de métier rend des résultats possibles.
Ensuite comme d’habitude nous avons eu les discours sur la conduite à tenir et là on avance à l’aveugle quasiment. D’abord il y a presque autant d’idées de ce qu’il faudrait faire que de psychiatres, ensuite malgré les avancées de la discipline, nous restons encore loin de la majorité du reste des spécialités médicales du point de vue des résultats. Ceux qui veulent faire ce qu’on fait depuis trente ans mais avec plus de moyens font la guerre à ceux qui veulent faire du neuf également avec plus de moyens. Entre les deux, les patients et les familles de plus en plus donnent de la voix. Personnellement je pense que le salut viendra de leur participation à l’effort de remise en place d’une psychiatrie où les professionnels auront envie de travailler.
Enfin on doit mentionner qu’on évoque peu la question de la quantité de personnes nécessitant des soins dans ce domaine. On en parle certes, on cite l’augmentation des demandes de consultations, les délais d’attente avant d’avoir une réponse mais rarement le fait que d’une part, la fragilité du psychisme humain dépasse de loin la fragilité du reste du corps humain et l’exigence croissante du monde moderne en termes de performance et de rentabilité met au jour de plus en plus cette faiblesse. Alors ajouter 800 postes de médecins... Même si ce nombre paraît considérable, il correspond à peine à un demi-poste par CMP. Les listes d’attente ne vont pas se réduire tellement.
Publié le 13/11/2021
Par Sandrine Cabut Publié le 15 octobre 2021
Les mécanismes et les ressorts psychologiques des faux aveux, domaine méconnu de la science, sont étudiés depuis les années 1980. Les chercheurs ont pu démontrer qu’il est possible, dans certaines conditions, de pirater, en quelque sorte, les cerveaux d’individus.
Avouer un délit ou même un crime qu’on n’a pas commis ? A première vue, l’idée paraît absurde. Les faux aveux sont pourtant une réalité bien au-delà de l’anecdote, et de nombreuses recherches scientifiques menées sur le sujet depuis une quarantaine d’années ont permis de mieux en comprendre les mécanismes et les facteurs de risque, contribuant ainsi à la prévention et la révision de condamnations injustifiées. Cette science des faux aveux s’appuie en partie sur des travaux de psychologie expérimentale qui ont démontré qu’il est tout à fait possible, dans certaines conditions, de convaincre des individus qu’ils sont l’auteur de fautes, voire de délits. Un piratage de leur cerveau, en quelque sorte.