par Alice Clair et Julien Guillot publié le 28 octobre 2021
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par Alice Clair et Julien Guillot publié le 28 octobre 2021
Infographie : La hausse des températures dans le futur (Alice Clair)
Publié
Plusieurs experts se sont posés la question de savoir à quoi pourrait ressembler la France en 2050. Envoyé spécial réalise un film d'anticipation, qui met en image les conséquences du réchauffement climatique.
Des habitants qui désertent le sud de la France à cause de l'air devenu irrespirable par sa chaleur. Voici les prévisions des chercheurs de Météo France, mises en scène par le magazine Envoyé Spécial. "Ce qu'on voit c'est que dans un grand quart sud-est les écarts sont aux alentours de trois degrés (...)", nous dévoile Jean-Michel Soubeyroux, à Météo France.
Ces degrés en plus signifient de pointes à 50 degrés, pendant 20 jours de suite. Certaines zones du sud verront leur température monter et leurs habitants fuir, vers la seule région qui restera vivable : la Bretagne. Mais gare à la désillusion : le réchauffement pourrait avoir des effets sur les risques de montée des eaux.
par Margaret Oheneba publié le 28 octobre 2021
«Mon fauteuil ne rentre pas dans le salon donc j’utilise mon déambulateur», explique Nabela. A Suresnes (Hauts-de-Seine), le 11 octobre. (Edouard Caupeil/Libération)
«Je suis prise au piège. Je n’ai plus de vie sociale.» Cela fait un an que Nabela, 42 ans, vit presque en vase clos dans un appartement pour personne à mobilité réduite (PMR) qui n’est adapté ni à son handicap ni à son fauteuil électrique. Victime d’un accident de la route en 2015, cette ancienne DRH est atteinte de troubles cognitifs, conséquences de son traumatisme crânien, et d’une hémiparésie – une faiblesse musculaire – de la partie droite de son corps. Avant de s’installer dans son logement de Suresnes (Hauts-de-Seine), aux murs blancs car elle ne s’y «projette pas», celle qui ne peut plus travailler depuis son accident vivait à Courbevoie chez le même bailleur social, 3F. Là-bas, ce dernier avait fini par transformer la baignoire en douche mais son fauteuil ne pouvait pas entrer dans l’ascenseur de l’immeuble.
27/10/2021
TOULOUSE (TICsanté) - Un cahier des charges qui prendra la forme d'un "référentiel" est en cours de rédaction pour aider les éditeurs de logiciels à construire les solutions de recueil des mesures d'isolement et de contention des patients psychiatriques admis en soins sans consentement, a expliqué Anis Ellini, chargé de mission à l'ATIH, lors des 10es Journées nationales de l'information médicale, du contrôle de gestion et des finances en psychiatrie, à Toulouse.
Ces journées étaient organisées début octobre par l'Association des établissements du service public de santé mentale (Adesm) et la conférence nationale des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de centre hospitalier spécialisé (CHS), au centre hospitalier Gérard-Marchant de Toulouse.
Y ont notamment été abordées les questions encore en suspens dans le cadre de la réforme de l'isolement et de la contention.
L'an dernier, la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2021 a donné un nouveau cadre aux pratiques d'isolement et de contention dans les établissements autorisés à accueillir des patients sans leur consentement.
Un décret et une instruction de la direction générale de l'offre de soins (DGOS) sont venus préciser ce nouveau cadre.
Lors des 10es Journées, Marie-Camille Müller, chargée de mission santé mentale à la DGOS, a rappelé que cette instruction prévoyait "qu'un travail devait être fait entre la DGOS et l'ATIH [Agence technique de l'information sur l'hospitalisation]" pour harmoniser le recueil des pratiques et adapter le système d'information.
Pour rappel, l'ATIH a intégré la description de l'isolement et de la contention dans le recueil d'information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) en 2018.
Le groupe de travail, qui a débuté en juin, à raison d'une réunion par mois, a décrit Marie-Camille Müller, "prendra évidemment en compte" les nouvelles dispositions prévues par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2022, puisque le Conseil constitutionnel a demandé à nouveau au gouvernement de revoir sa copie.
L'objectif de ce groupe de travail qui réunit à ce jour des "techniciens", a pour objectif "de proposer un cahier de charges fonctionnel pour les éditeurs de logiciels", qui intégrera le registre que les établissements doivent tenir à jour sur l'isolement et la contention, et "les indications nécessaires au recueil du Fichcomp [fichier complémentaire] du RIM-P", a-t-elle détaillé.
Ce cahier des charges sera annexé à la future instruction DGOS, une fois la nouvelle disposition législative votée, a-t-elle complété.
Anis Ellini, chargé de mission à l'ATIH, a rassuré sur le fait que "l'idée" du cahier des charges "n'est pas de rajouter de nouvelles interprétations. Nous allons formaliser les choses. […] Notre rôle est de comprendre et de faire remonter les ambiguïtés" pour qu'elles soient résolues, a-t-il promis.
La question de l'opposabilité du cahier des charges s'est posée, a-t-il aussi expliqué. "Dans une première étape, le cahier des charges va être annexé à l'instruction, pour lui donner quand même un pouvoir juridique", mais "le format va ressembler à quelque chose qui est plus du référentiel".
par Lise Lanot Publié le
La photographe Mary Berridge a rencontré, immortalisé et écouté des personnes autistes pour combattre les idées reçues.
À 5 ans, Graham était capable de réciter l’histoire de la guerre d’indépendance des États-Unis et "parlait avec le vocabulaire d’un professeur de fac". En parallèle, le petit garçon souffrait de crises à la vue d’un aliment qu’il n’avait jamais goûté ou en entendant le bruit d’un sèche-cheveux, même un étage au-dessus de lui.
Ce n’est qu’à ses 7 ans qu’on a diagnostiqué à l’enfant un syndrome d’Asperger. "On aurait pu faciliter sa vie et la nôtre si on avait su plus tôt", juge sa mère, Mary Berridge, autrice d’un livre photo consacré à l’autisme et aux nombreuses formes que peut prendre le handicap.
Graham au Louvre, 2016. (© Mary Berridge)
La photographe a rencontré des personnes autistes de tous âges, a pris leur portrait et a écouté leur témoignage, qu’elle a retranscrit dans son ouvrage, Visible Spectrum :
"J’ai invité les modèles ou leurs parents à écrire ce qu’ils voulaient que les gens sachent sur eux ou sur l’autisme. Ensemble, ces témoignages décrivent les nombreuses facettes des modèles : à quel point ils sont aussi ordinaires qu’extraordinaires, leurs forces, leurs difficultés et la façon dont ils s’adaptent au monde neurotypique", écrit Mary Berridge en introduction de son livre.
Les portraits ont, pour la plupart, été pris "lors de moments calmes et contemplatifs, quand les personnes autistes se sentent en général plus à l’aise". La photographe s’est attachée à retranscrire la façon dont ses modèles sont absorbé·e·s par leurs pensées ou un détail "que les autres ne verraient même pas" : "Le piquet d’une clôture, un insecte, un morceau de saucisson en forme de lune."
par Margaret Oheneba publié le 27 octobre 2021
Action en mars du Collectif des morts de la rue au parc des Buttes-Chaumont, à Paris, pour dénoncer les décès des personnes sans abri et leur redonner une identité. (Andrea Oliveira/Hans Lucas)
Vivre à la rue tue toujours. Dans son enquête sur la «mortalité des personnes sans domicile en 2020» publiée ce mercredi, le Collectif des morts de la rue (CMDR) a recensé la mort de 587 personnes «sans chez soi» depuis plusieurs mois (à la rue, en hébergement d’urgence ou dans des lieux non prévus pour cela). En outre, 81 anciens SDF et 2 personnes qui étaient sans abri depuis moins de six semaines sont décédés l’an dernier, selon le CMDR, portant l’estimation totale à au moins 670 morts, contre 659 en 2019.
Un bilan élevé mais qui demeure loin de la réalité, concède le collectif. Bérangère Grisoni, présidente du CMDR, Cécile Rocca, coordinatrice, et Julien Ambard, épidémiologiste, insistent sur le fait que leur décompte «n’est pas exhaustif». «Selon l’étude effectuée en 2014 par des scientifiques extérieurs au CMDR, la réalité se tiendrait autour d’un peu plus de 2 000 décès par an (6 730 personnes sans domicile sont décédées entre 2008 et 2010).»
par Alexandra Pichard. publié le 28 octobre 2021
Au procès des attentats du 13 Novembre, sur l'île de la Cité mardi. (Magali Cohen/Hans Lucas)
publié le 28 octobre 2021 à 7h00
Carole Damiani, 61 ans, est docteure en psychologie et présidente de l’association Paris Aide aux victimes. Depuis trente ans, elle accompagne des parties civiles touchées par le terrorisme. Elle suit des victimes des attentats du 13 Novembre depuis six ans. Pendant ce procès, elle coordonne une cellule psychologique à quelques pas de la salle d’audience. Pour Libération, elle raconte ses neuf mois d’audience.
«Après presque deux mois de témoignages des parties civiles, il y a eu près de 500 entretiens avec la cellule psychologique mise à disposition des victimes. La preuve que le dispositif répond à un réel besoin. Certaines personnes avaient besoin de faire des pauses, étaient envahies par les émotions, revivaient ce qu’elles avaient entendu. Certaines parties civiles ont eu des entretiens réguliers avec les psychologues. La force des groupes m’a marquée : beaucoup de victimes sont venues avec leurs proches, leur famille et sont très entourées. En tant que psychologue, on intervient en deuxième ligne si besoin.
Par :Raphaëlle Constant Publié le :
Première cause d’incapacité, la dépression peut s’installer et devenir une maladie grave. Entraînant une grande souffrance, elle altère la vie quotidienne de la personne concernée et, dans le pire des cas, peut conduire au suicide.
[...]
E. Dal'Secco 27 octobre 2021
Une Française met fin à ses jours chaque mois dans la période allant du début de sa grossesse à l'année qui suit la naissance à cause d'une dépression périnatale. LENA, appli dédiée, voit le jour pour un meilleur suivi et une prise en charge adaptée.
En France, chaque mois, une femme met fin à ses jours dans la période allant du début de sa grossesse à l'année qui suit la naissance de son enfant. Si la maternité est une période heureuse pour beaucoup, elle peut aussi révéler des fragilités psychiques. Ces femmes sont victimes de« dépression périnatale » (c'est-à-dire avant et après l'accouchement), qui touche 12 % d'entre elles, soit plus de 100 000 chaque année. Pour faire face à cet« enjeu majeur et pourtant méconnu de santé publique », la fondation FondaMental soutient le développement d'une application du nom de LENA, qualifiée de « révolution », qu'elle dévoile le 27 octobre 2021 à l'occasion de la Journée européenne de la dépression. Objectif ? Mieux identifier et prendre en charge les femmes concernées par la « complication la plus fréquente de la grossesse ».
Par Aude Dassonville Publié le 28 octobre 2021
Les femmes qui dénoncent des agresseurs célèbres courent le risque que leur histoire soit médiatisée, leur nom jeté en pâture et leur vie dévastée. Un obstacle à des divulgations qu’aucun journaliste ne peut enjamber sans faillir à sa déontologie.
Analyse. Dans moins d’un mois s’affichera de nouveau dans les rues et sur les réseaux sociaux la couleur violette avec le mot dièse #NousToutes comme étendard de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Il n’est cependant pas nécessaire d’attendre le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, pour constater à quel point celle-ci continue de s’exercer. Pas besoin de faire l’expérience d’un dépôt de plainte pour viol dans un commissariat pour le vérifier. Cependant, tout comme mésestimer ce que les femmes disent quand elles parlent est insupportable, refuser de comprendre pourquoi il leur arrive de retenir leurs mots revient à leur imposer une injonction supplémentaire.
Publié le 27/10/21
HOMMAGE La vidéo de son départ a été vue près de 190.000 fois sur les réseaux sociaux
Le départ à la retraite d’une enseignante alsacienne a été célébré comme il se doit, le 30 septembre dernier, dans le Haut-Rhin.
Au collège Alice-Mosnier de Fortschwihr, à l’est de Colmar, Françoise Moulin, professeure d’EPS, a eu droit à une haie d’honneur par le personnel et les élèves, soit près de 800 personnes, rapporte France Bleu Alsace.
Lire la suite et voir la vidéo ...
par Cassandre Leray publié le 27 octobre 2021
Lors d'une manifestation d'internes en médecine à Paris, en juin. (Xose Bouzas/Hans Lucas)
Antony Chanthanakone publié le
Le capitalisme veut-il la mort des humains ? C’est ce que suggère Thanatocapitalisme (PUF, 2021), de Byung-Chul Han, philosophe et professeur à l’université des arts de Berlin. Ce livre est un recueil d’entretiens et de courts essais autour d’une critique du capitalisme et du néolibéralisme : à travers l’étude des petits signes de notre temps (le « dataïsme », à savoir l’omniprésence des data, la scarification, les photos de personnes sautant en l’air, l’accueil des réfugiés ou notre rapport au temps), il déploie une philosophie critique de la modernité au prisme de la notion freudienne de « pulsion de mort ». Le capitalisme se servirait de notre pulsion de mort pour la rediriger vers la consommation. En creux, se dessine un monde vide de sens pour l’homme… Même si Byung-Chul Han continue de défendre un humanisme hérité de la philosophie des Lumières.