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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 1 juillet 2021

Paris: les toxicomanes interdits d'accès au Jardin d'Eole

Paris (AFP) le 1er juillet 2021

Anne Hidalgo s'entretient avec un membre du groupe "Sop crack", le 30 juin 2021 au parc Eole à Paris
Anne Hidalgo s'entretient avec un membre du groupe "Sop crack", le 30 juin 2021 au parc Eole à Paris  GEOFFROY VAN DER HASSELT AFP

Le Jardin d'Eole, ce parc du nord-est parisien où les consommateurs de crack avaient été regroupés provisoirement, leur est désormais interdit d'accès, a constaté mercredi l'AFP. 

La maire de Paris Anne Hidalgo, qui s'est rendue sur place mercredi matin, avait fixé à ce mercredi 30 juin la date butoir pour que ce parc "redevienne un jardin pour les riverains".

Au côté de ses adjoints et des maires d'arrondissement du nord-est parisien, l'édile PS a affirmé mercredi matin qu'elle "ouvrirait des lieux" d'accueil des toxicomanes si l'Etat "ne prend pas ses responsabilités".

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Gaz hilarant : dangereux, mais efficace contre la dépression ?



En partenariat avec Destination Santé  le 1er juillet 2021

Alors que les cas de dépression ont explosé depuis le début de la pandémie de Covid-19, des chercheurs américains prétendent avoir trouver un traitement à base de gaz hilarant. Celui-ci serait en mesure d'améliorer les symptômes des personnes souffrant de dépression résistante au traitement. Explications.

Le protoxyde d’azote, aussi connu sous le nom de gaz hilarant, est un gaz d’usage courant stocké dans des cartouches pour siphon à chantilly ou encore dans des aérosols d’air sec. Il possède des propriétés euphorisantes et donc est souvent détourné de son usage initial afin d’être inhalé.

Fréquemment, les autorités alertent sur des complications liées à cette utilisation récréative : nausées et vomissements, maux de tête, crampes abdominales, diarrhées, somnolence, vertiges, acouphènes…

Mais si cet usage était encadré, il pourrait présenter des bienfaits, notamment pour lutter contre les formes résistantes de dépression. C’est en substance le message de chercheurs de la Washington University School of Medicine à St. Louis et de l'Université de Chicago.

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High-Tech Israël : diagnostiquer les maladies psychiatriques grâce à une application


 


par    30 juin 2021

Montfort lance l'application révolutionnaire Brain Profiler, qui sera envoyée avec l'astronaute israélien Eytan Stibbe dans la Station spatiale internationale en 2022.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de troubles psychiatriques tels que la dépression clinique ou la schizophrénie. Mais ils ne peuvent être diagnostiqués que sur la base de l'observation et de la description des symptômes.

C'est le problème que la startup médicale israélienne Montfort (Mon4T) vise à résoudre avec son nouveau Brain Profiler.

Cette méthode scientifique considère les troubles mentaux comme des troubles cérébraux pouvant être diagnostiqués avec précision de manière clinique.

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Éco-anxieux cherche thérapeute désespérément


Pour lutter contre les conséquences de la crise environnementale sur la santé mentale, certains spécialistes militent pour un renouveau de la discipline.

«J'ai l'impression que toute cette souffrance n'est pas prise en compte», explique Marie, qui confie ne pas avoir trouvé de thérapeute sensibilisé à ces problématiques. | Liza Summer via Pexels

 
«J'ai l'impression que toute cette souffrance n'est pas prise en compte», explique Marie, qui confie ne pas avoir trouvé de thérapeute sensibilisé à ces problématiques. | Liza Summer via Pexels  

«Je pense à la forêt amazonienne qui meurt, au CO2 que l'on relâche dans l'atmosphère, aux glaciers qui fondent, au niveau des eaux qui augmente, je visualise tout ça rien qu'en en parlant et au quotidien ça me bouffe. C'est une angoisse constante», explique Marie, 37 ans. Pour Lucien, 25 ans, ce sont les particules fines et l'augmentation de la pollution qui lui causent des insomnies: «J'habite en ville et tous les jours, je vérifie les taux de pollution ou la qualité de l'air. Je sais qu'avec le changement climatique, cela va être de pire en pire et je ne sais pas si je pourrai le supporter, j'ai vraiment la sensation d'être empoisonné à petit feu. Je m'inquiète pour moi, mes amis, ma famille, tout le monde. Je suis une boule de stress», confie le jeune homme qui a pour projet de quitter la région parisienne dès ses études terminées.

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Santé mentale : La bipolarité à faire sortir de l’ombre au Maroc…

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Santé mentale : La bipolarité à faire sortir  de l’ombre au Maroc…

Déstigmatiser la maladie c’est ce que souhaite Maria El Kissi, auteure du livre «Ma vie, l’obscure clarté» et diagnostiquée bipolaire, depuis quelques années. Son défi est de sensibiliser autour de la maladie pour rendre la vie plus simple aux patients. Car l’acceptation de la famille et de l’entourage est très importante. Au Maroc, le tabou est toujours là. La table ronde organisée le 30 juin dernier a permis de réunir Pr Driss Moussaoui et Pr Nadia Kadiri ainsi que Bouchra Benyezza, fondatrice de l’art thérapie à l’hôpital Ibn Roch de Casablanca. C’est ainsi qu’au témoignage authentique de Maria sont venues se rajouter des informations sur la pathologie qui suscitera un débat bien riche dans la salle. La nécessité de sensibiliser est réelle.

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mercredi 30 juin 2021

“Freud à la plage”, d’Elsa Godart

Frédéric Manzini publié le  

Freud à la plage (Dunod, 2021) n’est pas le récit des baignades du célèbre inventeur de la psychanalyse au lac de Lavarone, où il aimait passer ses vacances en famille. C’est le nouveau titre d’une collection d’agréables ouvrages de vulgarisation qui présentent la vie et l’œuvre de grands esprits – en l’occurrence, celles de Sigmund Freud (1856-1939). Mais l’autrice Elsa Godart, philosophe et elle-même psychanalyste, fait plus que cela : elle explique pourquoi Freud reste, aujourd’hui encore, indispensable pour ne pas réduire le mystère de la conscience « à des connexions neuronales ou à un flux d’hormones » et faire toute sa place à la relation humaine au cœur de nos existences. 

L'appel du Vinatier contre les Assises de la psychiatrie couchée


Le soulèvement contre les Assises de la psychiatrie couchée organisées par le pouvoir émerge. Nous publions la déclaration pour la constitution d'un Comité de défense de la psychiatrie en provenance de l'établissement psychiatrique du Vinatier à Lyon. Il appelle à la construction d'un mouvement large pour une psychiatrie décente et humaine tout en ébauchant un programme de refondation.

Déclaration pour la constitution d’un Comité de défense de la psychiatrie, du CHS Vinatier et du droit aux soins psychiques pour tous les patient

Nous, agents de cet établissement, professionnels de la santé mentale, travaillant en psychiatrie au CHS Vinatier réunis en AG avec nos syndicats FO et CGT ce jeudi 24 juin, faisons le constat suivant :

Après 40 ans de fermetures de lits à l’hôpital psychiatrique public, en pleine période de développement de la précarité économique et d’exclusion sociale, abandonnant sans soins des dizaines de milliers de patients, hospitalisés jusqu’alors en psychiatrie, les envoyant souvent en prison ou les laissant errer, se clochardiser et se mettre en danger de mort, sous prétexte de leur éviter une « chronicisation institutionnelle stigmatisante »,

Après avoir quasiment rendu impossible l’hospitalisation classique en psychiatrie, les gouvernements successifs ont attaqué l’extrahospitalier et le médico-social. Longtemps ces deux secteurs se sont crus plus à l’abri, souvent utilisés comme justificatifs à la fermeture de l’intra. Il s’agissait alors de rassurer et de camoufler une réduction en redéploiement,

S’inscrivant dans la continuité de cette politique, le gouvernement Macron-Véran veut maintenant aller jusqu’au bout : la psychiatrie comme pratique médicale doit définitivement disparaitre. La prise en charge spécifique de la souffrance psychique est niée et doit être empêchée autoritairement.

Ils ont effacé la maladie, la transformant en « handicap » à l’exemple de l’autisme, et maintenant des « troubles neurodéveloppementaux »,

Ils ont imposé « l’inclusion » en milieu ordinaire, sans les moyens humain et financiers, entrainant une véritable catastrophe sanitaire ne permettant pas un accompagnement pédagogique digne.

Ils ont accusé les professionnels, qui voulaient malgré tout continuer à soigner, de maltraitance parce qu’ils pratiquent une autre psychiatrie que celle qu’ils veulent nous imposer.

Ils veulent maintenant nous retirer à nous soignants, toutes possibilités de libre accueil pour tous les patients en souffrance psychique. Or sans libre accueil, il n’y a pas de soin possible ni en psychiatrie adulte, ni en pédo-psy, ni en libéral. Le refus d’hospitaliser les patients alors même qu’une indication est posé par un généraliste, un psychiatre, ou même le CMP, le triage des patients autoritairement imposé, est incompatible avec la notion même de soin. Il contrevient gravement à la déontologie médicale et à la démocratie sanitaire.

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"Ça m'apporte de la paix intérieure" : l'émouvant concert de patients en hôpital psychiatrique

30 juin 2021

Une vingtaine de patients de l'hôpital Chezal-Benoît, dans le Cher, ont donné de la voix, encadrés de musiciens professionnels. Un moment suspendu, organisé par l'association Concerts de Poche.

"Ça m'apporte de la paix intérieure" : l'émouvant concert de patients en hôpital psychiatrique
Mathieu Bolcato, chef de chœur, a fait répéter les patients de l'hôpital depuis février , © Radio France / Louis-Valentin Lopez

La musique a-t-elle des vertus thérapeutiques ? Ce ne sont pas les patients en unité psychiatrique de l'hôpital Chezal-Benoît, dans le Cher, qui diront le contraire. Une vingtaine d'entre eux ont donné de la voix lors d'un concert organisé par l'association "Concerts de Poche", dont l'objectif est d'emmener la musique classique là où on n'a pas l'habitude de l'entendre. Les patients, qui présentent des troubles mentaux parfois sévères, étaient encadrés de musiciens professionnels. Nous avons passé la journée avec eux, des répétitions jusqu'à la représentation.

C'est la dernière répétition avant le grand soir. Sur scène, ils sont une vingtaine à faire des vocalises dont Anne, très concentrée. "Quand j'étais en CM2, on avait fait une chorale, mais je chantais tellement faux qu'ils m'avaient supprimé de la chorale", raconte-t-elle : "C'est la revanche !" Mais chanter à plusieurs, cela fait avant tout beaucoup de bien aux patients, comme nous le dit Nordine, chanteur dans l'âme : "c'est une bonne séance thérapeutique pour la psychologie de l'être humain, ça détend beaucoup le physique, et l'être""Ça m'apporte de la paix intérieure", complète Anne.

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Seine-et-Marne. L'exercice du droit de retrait pose question à l'hôpital de Nemours

Par Karine Brives  Publié le 

Une violente agression de personnel le 31 janvier au service psychiatrie a conduit certains à exercer leur droit de retrait. Avec pour conséquence une exclusion temporaire.

Les syndicats se sont régulièrement mobilisés pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des personnels soignants, comme ici au printemps 2020
Les syndicats se sont régulièrement mobilisés pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des personnels soignants, comme ici au printemps 2020 (©RSM 77 /KB)
La fusion des hôpitaux de Fontainebleau, Montereau et Nemours s’est opérée en janvier 2017 et c’est dès 2013 qu’une direction commune a été actée avec une gestion à l’économie souvent décriée par les syndicats.
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« On n’a pas forcément besoin d’un papa pour faire une famille » : paroles d’enfants nés de PMA à l’étranger

Par   et    Publié le 29 juin 2021




Dans la famille d’Eden « il y a moi, ma petite sœur Chaïli-Rose, nos deux mamans, deux chats, Peanut et Kiza, et une tortue », baptisée Camille. En France, combien d’enfants, comme Eden, 12 ans, et Chaïli-Rose, 8 ans, ont été conçus par procréation médicalement assistée (PMA) à l’étranger et sont élevés par un couple de lesbiennes ? Impossible de le savoir précisément.

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en 2018, environ 31 000 enfants vivaient avec un couple de même sexe. Un chiffre qui inclut les couples d’hommes. D’après une enquête de La Croix, au moins 2 400 femmes célibataires ou en couple lesbien vont chaque année en Belgique ou en Espagne pour recourir à une PMA.

Jorami et Alexia, entourées d’Eden, 12 ans, et Chaïli-Rose, 8 ans, dans la maison familliale à Muret, près de Toulouse, le 26 juin 2021.

PMA pour toutes adoptée : «Un moment d’histoire» à l’Assemblée

par Virginie Ballet   publié le 29 juin 2021 à 19h09

Les députés ont adopté ce mardi le projet de la loi de bioéthique, qui autorise le recours à la procréation médicalement assistée à toutes les femmes, non sans quelques tirades réchauffées des opposants à la mesure.

Deux ans de labeur, d’atermoiement, de reculs. De frilosité et d’interminables débats parlementaires (pas moins de 468 heures), mais c’est enfin fait : les députés ont définitivement adopté ce mardi le projet de loi de bioéthique, qui ouvre l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, lesbiennes et célibataires comprises, 326 votes pour et 115 contre. Qu’importe si pour les partisans de longue date de cette mesure, ce vote était un «accouchement dans la douleur», de ceux qui teintent la victoire d’un sentiment amer. Le gouvernement et la majorité, eux, veulent retenir «un moment d’histoire». C’est en tout cas ce qu’a salué Adrien Taquet, en guise de propos liminaire à l’examen du texte ce mardi dans l’Hémicycle.

Plus on est d’Hominidés, plus on rit

LE 29/06/2021

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Néandertaliens, Denisoviens, Homo erectus… Il y a 60 000 ans, Sapiens coexiste avec d'autres espèces humaines, certaines ne nous sont peut-être pas encore connues. La découverte de ces autres humanités nous interroge sur l’héritage légué par nos ancêtres et sur les raisons de notre survie.

Des supporters déguisés en hommes des cavernes sautent dans un champ, le 10 juillet 2008, lors de la sixième étape du Tour de France cycliste 2008. Photo : Noël Saget.
Des supporters déguisés en hommes des cavernes sautent dans un champ, le 10 juillet 2008, lors de la sixième étape du Tour de France cycliste 2008. Photo : Noël Saget. Crédits :  AFP

L’homme moderne représente le dernier maillon d’une incroyable mosaïque humaine. Il a longtemps partagé la planète avec d’autres Hominidés parmi lesquels nous retrouvons l’homme de Néandertal, l’homme de Florès (Indonésie), l’homme de Denisova (Sibérie, Tibet), Homo naledi (Afrique du Sud) ou encore Homo luzonensis (Philippines). Cette liste ne cesse de s’allonger au fil des différentes découvertes archéologiques et paléontologiques. Cette incroyable diversité est aujourd’hui considérablement appauvrie : la situation que nous vivons est exceptionnelle à l’échelle des temps géologiques. 

Retrouver ce passé lointain interroge notre propre devenir, car cet héritage survit en nous : les recherches en paléogénétique ont montré qu’une petite partie du génome des hommes actuels non africains est héritée des Néandertaliens et des Denisoviens. Comment la connaissance de cette longue histoire peut-elle nous aider à comprendre notre présent ? Comment peut-elle expliquer le destin hors du commun des Homos dont nous sommes aujourd’hui les derniers représentants ?

Le fait d'avoir une seule espèce humaine qui peuple toute la planète est une situation qui nous parait normale mais c'est en réalité une situation tout à fait exceptionnelle à l'échelle des temps géologiques (...) Si l'on remonte au-delà de 40 000 ans avant le présent, il y a toujours eu plusieurs espèces humaines sur terre, généralement vivant dans différentes régions du globe mais qui se sont parfois côtoyées. Jean-Jacques Hublin

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Prix du livre d’art 2021 : L’hypnose et la sculpture de la Renaissance italienne mises à l’honneur

Prix du livre d’art 2021 : L’hypnose et la sculpture de la Renaissance italienne mises à l’honneur
Sascha Schneider, Hypnose (détail), 1904, en couverture de l'ouvrage Hypnose de Pascal Rousseau

Pour sa deuxième édition, le Prix du livre d'art, porté par la Ville d'Ajaccio, a été remis samedi 26 juin à l'ouvrage « Hypnose » de Pascal Rousseau (Beaux-Arts de Paris éditions). Le prix complémentaire du catalogue d’exposition 2021 a été quant à lui décerné au « Corps et l'âme » de Marc Bormand, Beatrice Paolozzi Strozzi et Francesca Tasso (éditions du musée du Louvre).

Le Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d’Ajaccio a célébré ce weekend les beaux livres. Samedi 26 juin, le Prix du livre d’art 2021, porté par la ville corse et doté de 3000 €, a été remis à Hypnose, art et hypnotisme de Mesmer à nos jours, de Pascal Rousseau, professeur d’enseignement théorique et d’histoire de l’art aux Beaux-Arts de Paris et professeur d’histoire de l’art à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Coédité par les Beaux-Arts de Paris et le Musée d’arts de Nantes, l’ouvrage est paru en octobre dernier à l’occasion de l’exposition « Hypnose », dont l’auteur est co-commissaire. Le prix complémentaire du catalogue d’exposition a récompensé « Le Corps et l’âme, de Donatello à Michel-Ange, sculptures italiennes de la Renaissance » de Marc Bormand, Beatrice Paolozzi Strozzi et Francesca Tasso (Éditions du musée du Louvre).

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Donner la vie dans un monde en péril

Clara Degiovanni publié le 







Selon le nouveau rapport du Giec, le pire est à venir. Ce sont les enfants nés en 2021, qui devraient subir de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Donner la vie en 2021 serait donc un cadeau empoisonné si l’on suit Emil Cioran. Mais, à en croire Hannah Arendt, ne s’agirait-il plutôt de la promesse d’un changement ?

De Françoise d’Eaubonne à Sandrine Rousseau : le pari de l’écoféminisme

Octave Larmagnac-Matheron publié le 

« Écoféminisme » : le terme est de plus en plus présent, dans le discours militant comme dans la pensée écologique. C’est ainsi sous ces auspices que – dernier exemple en date – l’économiste, écrivaine et femme politique Sandrine Rousseau a choisi de placer sa campagne pour la primaire d’Europe-Écologie-les-Verts en vue de la présidentielle. Comme elle l’expliquait il y a peu : « Longtemps, j’ai été féministe et écologiste, mais je menais ces deux combats de manière séparée, sans faire la jonction. Or ce qui les réunit est pourtant fondamental : c’est le refus de la prédation. »

Ni dieu ni maître Etat, dette, contrôle de la nature… Ces totems ciblés par l’anthropologie anarchiste

par Jules Crétois   publié le 28 juin 2021

De Marshall Sahlins à David Graeber, les anthropologues anarchistes puisent dans les sociétés dites «primitives» des outils pour une critique de l’éthique contemporaine. Et renouvellent ainsi la pensée libertaire de gauche.

«Nous sommes un peuple de casseurs-cueilleurs !» Lors de manifestations survenues pendant le mouvement social contre la loi travail en 2016, un tagueur gratifie un mur d’un clin d’œil à l’ouvrage Age de pierre de Marshall Sahlins (1). Dans ce livre, l’anthropologue américain, mort le 5 avril à 90 ans, étudie l’économie de différentes sociétés dites primitives. Là où la pensée classique affirme qu’elles sont des économies de la subsistance, archaïques et subies, Sahlins assure au contraire qu’elles résultent de la volonté de cantonner et de réduire le temps consacré aux activités économiques. Il rejette ainsi l’idée selon laquelle production et accumulation de biens seraient la finalité de toute société et que l’homme serait avant tout un homo œconomicus.

mardi 29 juin 2021

"Histoire de la fatigue", une brillante enquête signée Georges Vigarello

 

"Histoire de la fatigue", une brillante enquête signée Georges Vigarello
Un travail à la chaîne épuisant. Ici dans une usine de fabrication de bicyclettes, au début du XXe siècle. © The LIFE Images Collection via Getty Images

Le célèbre historien Georges Vigarello signe une enquête lumineuse sur un état physique et psychique devenu mal du siècle.

La crise sanitaire et le confinement ont accéléré le phénomène : pas une semaine sans qu’un hebdomadaire ne consacre sa une au burn-out, à l’épuisement, à la charge mentale… La fatigue s’insinue partout, au sein des foyers comme dans la sphère professionnelle, à l’heure où près de huit actifs sur dix placent le mot « stress » en premier pour qualifier leur travail. Dans cette somme érudite, Georges Vigarello, spécialiste du corps et de sa perception sociale, directeur d’études à l’EHESS (Ecoles des hautes études en sciences sociales), tente aujourd’hui de dresser les contours d’un concept qui a évolué à travers les siècles.

Au Moyen Age, seule la fatigue du chevalier est valorisée

L’ouvrage débute au Moyen Age, où seule est valorisée la fatigue du combattant : on honore l’accablement du chevalier à l’issue des combats au même titre que son courage face à l’adversité. Cette forme « privilégiée » de fatigue s’estompe à l’âge classique, où l’on s’intéresse aux lassitudes liées aux activités d’administration et de cabinet.

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