Par Elvire von Bardeleben Publié le 18 mai 2021
Manchots, ouistiti, toucan, serpent, mygales, cochon d’Inde… Ils sont complètement frappés, désinhibés, et peuplent les albums jeunesse de ce printemps. Les petits lecteurs sont ravis.
> Palmipèdes (dé)connectés
L’avantage, quand on transforme tous les personnages en manchots rigolos, c’est qu’on peut aborder des thématiques graves sans plomber l’atmosphère. Dans cet ouvrage, il est question d’un papy palmipède qui commence à fatiguer. Il est encore suffisamment vif pour pêcher un poisson au débotté en creusant un trou dans la banquise, gâter son petit-fils avec des bonbons aux algues et des glaces au hareng… mais il est aussi capable d’oublier d’aller le chercher à l’école, de perdre ses clés ou de mettre le feu à son igloo (l’absurdité de la glace qui flambe est ouvertement assumée). Le petit-fils et ses copains préados décident de l’aider en lui construisant un nouvel habitat à la pointe de la modernité, où il suffit d’appuyer sur un bouton pour que l’aspirateur fonctionne tout seul ou qu’un bras automatique se mette à poêler des crêpes. La technologie nous sauvera-t-elle de la décrépitude avancée ? Pas sûr, mais en tout cas, le jeune public adore l’idée.