© Arianna Sanesi
« Tous les trois jours, s’indigne Arianna Sanesi, un fait divers apparaît, annonçant un énième meurtre de femme. Et ça se perd dans le reste des nouvelles. »
Troisième titre des éditions D’une rive à l’autre – après Littoral Marseille, d’Elise Linares et Michel Peraldi, et Arménie, année zéro, de Patrick Rollier -, Les crimes passionnels n’existent pas est un travail photographique réalisé par Arianna Sanesi en 2015 sur les féminicides en Italie, suite à l’obtention d’une bourse du festival Photoreporter en Baie de Saint-Brieuc pour travailler sur ce thème.
© Arianna Sanesi
Dédié à Michelle Perrot, dans on sait l’importance dans le domaine de l’écriture de l’histoire des femmes, cet ouvrage construit avec beaucoup de soin – deux cahiers/livres cousus main associés -, met au cœur de son propos la pudeur, le respect, la juste distance.
Les histoires personnelles qui en forment le cœur sont effroyables, dramatiques, impossibles.
© Arianna Sanesi
En des images d’une grande sobriété – des objets, des lumières, des portraits, des peaux meurtries, des paysages de pénombre -, Arianna Sanesi suggère plus qu’elle ne montre, laissant au spectateur la responsabilité de deviner, de comprendre, d’accéder à l’autre.
« Les familles endeuillées m’accueillent chaleureusement, écrit la photographe. Tout, jusqu’au moindre détail, semble parler de l’être cher qui n’est plus. »
Des femmes tuées, par des hommes n’acceptant pas une rupture, ou parce qu’elles se refusaient sentimentalement, ou pour toutes sortes de non-raisons folles.
© Arianna Sanesi
La violence domestique, souvent quotidienne, peut être effroyable, cachée, ou parfois sue par des voisins ne sachant comment agir, se détournant par manque de courage.
Arianne Sanesi construit la suite de ses images, non en une succession de chocs visuels, surtout pas, mais comme un ensemble où les photographies ne signifient vraiment que parce qu’elles entrent en dialogue avec d’autres, formant in fine une composition bouleversante.
Accompagné de textes éclairants de Lydie Boudou et Frédéric Chauvaud sur la prise de conscience internationale, d’abord du côté de l’Amérique latine, de la réalité des féminicides, Les crimes passionnels n’existent pas est un ouvrage douloureux, important, invitant à garder « les yeux bien ouverts ».
© Arianna Sanesi
« Nombre d’auditeurs et de lecteurs, précisent les historiens, maîtres de conférence à l’université de Poitiers, ont découvert en décembre 2019 que le mot de l’année, selon la consultation organisée par Le Petit Robert, est féminicide. Le célèbre éditeur de dictionnaire a demandé aux internautes de se prononcer à partir d’une liste. Le choix du public atteste que le mot et la réalité qu’il recouvre sont devenus visibles. »
L’image d’un casque de musique est ainsi légendée : « Pendant qu’Annamaria se faisait assassiner, sa fille n’a rien entendu,, enfermée dans sa chambre, écouteurs sur les oreilles.
»
© Arianna Sanesi
« Tous les trois jours, s’indigne Arianna Sanesi, un fait divers apparaît, annonçant un énième meurtre de femme. Et ça se perd dans le reste des nouvelles. »
Troisième titre des éditions D’une rive à l’autre – après Littoral Marseille, d’Elise Linares et Michel Peraldi, et Arménie, année zéro, de Patrick Rollier -, Les crimes passionnels n’existent pas est un travail photographique réalisé par Arianna Sanesi en 2015 sur les féminicides en Italie, suite à l’obtention d’une bourse du festival Photoreporter en Baie de Saint-Brieuc pour travailler sur ce thème.
Dédié à Michelle Perrot, dans on sait l’importance dans le domaine de l’écriture de l’histoire des femmes, cet ouvrage construit avec beaucoup de soin – deux cahiers/livres cousus main associés -, met au cœur de son propos la pudeur, le respect, la juste distance.
Les histoires personnelles qui en forment le cœur sont effroyables, dramatiques, impossibles.
© Arianna Sanesi
En des images d’une grande sobriété – des objets, des lumières, des portraits, des peaux meurtries, des paysages de pénombre -, Arianna Sanesi suggère plus qu’elle ne montre, laissant au spectateur la responsabilité de deviner, de comprendre, d’accéder à l’autre.
« Les familles endeuillées m’accueillent chaleureusement, écrit la photographe. Tout, jusqu’au moindre détail, semble parler de l’être cher qui n’est plus. »
Des femmes tuées, par des hommes n’acceptant pas une rupture, ou parce qu’elles se refusaient sentimentalement, ou pour toutes sortes de non-raisons folles.
© Arianna Sanesi
La violence domestique, souvent quotidienne, peut être effroyable, cachée, ou parfois sue par des voisins ne sachant comment agir, se détournant par manque de courage.
Arianne Sanesi construit la suite de ses images, non en une succession de chocs visuels, surtout pas, mais comme un ensemble où les photographies ne signifient vraiment que parce qu’elles entrent en dialogue avec d’autres, formant in fine une composition bouleversante.
Accompagné de textes éclairants de Lydie Boudou et Frédéric Chauvaud sur la prise de conscience internationale, d’abord du côté de l’Amérique latine, de la réalité des féminicides, Les crimes passionnels n’existent pas est un ouvrage douloureux, important, invitant à garder « les yeux bien ouverts ».
© Arianna Sanesi
« Nombre d’auditeurs et de lecteurs, précisent les historiens, maîtres de conférence à l’université de Poitiers, ont découvert en décembre 2019 que le mot de l’année, selon la consultation organisée par Le Petit Robert, est féminicide. Le célèbre éditeur de dictionnaire a demandé aux internautes de se prononcer à partir d’une liste. Le choix du public atteste que le mot et la réalité qu’il recouvre sont devenus visibles. »
L’image d’un casque de musique est ainsi légendée : « Pendant qu’Annamaria se faisait assassiner, sa fille n’a rien entendu,, enfermée dans sa chambre, écouteurs sur les oreilles. »
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