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En proie aux pires difficultés jusqu’au meurtre d’une infirmière, la psychiatrie à Thouars a été intégralement repensée. Une nouvelle ère devrait s’ouvrir.
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En proie aux pires difficultés jusqu’au meurtre d’une infirmière, la psychiatrie à Thouars a été intégralement repensée. Une nouvelle ère devrait s’ouvrir.
Publié le 22 novembre 2020
QUEBEC
Elles errent parfois pendant des années, au côté de leur proche atteint, dans le grand labyrinthe des soins en santé mentale. Elles crient à l’aide, mais peu de gens les écoutent, à moins que la menace ne soit à la fois grave et imminente. Parfois, leur histoire tourne au drame. Les familles sont aux premières lignes du combat pour obtenir des soins en santé mentale pour un proche. Portraits de familles au front. Une enquête de Katia Gagnon, d’Ariane Lacoursière et de Philippe Teisceira-Lessard
Par Victor Boiteau —
Photo Aimee Thirion pour Libération
Ce samedi, ils sont les «boucliers de la République», comme dit un élu présent. «J’ai trouvé cette phrase très belle, se souvient Karim Baouz, élu à Arcueil, dans le Val-de-Marne. Mais un bouclier, il prend des coups.» Mohamed Gnabaly, la trentaine, enfant du quartier et fils d’imam, qui a vécu à Londres, New York et Mexico, incarne avec d’autres une nouvelle génération d’élus qui balaie les anciens barons locaux. Et qui, comme leurs aînés avant eux, sont victimes de menaces et insultes racistes, même s'ils ne veulent pas être enfermés dans la case du maire noir ou arabe.
18 nov. 2020
Le premier exosquelette auto-équilibré est entré en France. Conçue par la société française Wandercraft, cette machine révolutionnaire vient de faire son entrée à l’hôpital public Albert-Chenevier. Un grand pas dans la rééducation à la marche.
Par Eric Favereau —
Sans titre, issu de la série «Pornographie», d’Edouard Levé, 2002.
Photo Courtesy Succession Edouard Levé et galerie Loevenbruck, Paris
Que se passe-t-il dans la tête d’un homme quand il choisit un film porno ? Quelles vont être ses préférences pour se donner du plaisir ? Le sociologue Florian Vörös, enseignant-chercheur à l’université de Lille, a interviewé une trentaine d’hommes et quelques femmes sur leurs fantasmes. Malgré l’hyperdiversité sexuelle mise en avant par les sites type Pornhub (cocu, éjac, coréen, léchage de chatte, etc.), les hommes interrogés par le jeune chercheur font preuve d’un imaginaire assez conventionnel et routinier.
Par Anne Gresser
Une soixantaine d'agents de l'hôpital départemental psychiatrique de La Candélie seront en grève à partir de lundi. © Crédit photo : A. Gr.
Les agents de la Maison d’accueil spécialisée (MAS), dépendant de la Candélie, ne sont pas concernés par les annonces du Ségur de la santé. Ils entament une de grève lundi 23 novembre.
Un préavis de grève, pour les 60 agents, souvent contractuels, de la Maison d’accueil spécialisée de Ségurant, a été déposé dès le vendredi 13 novembre.
Les premières négociations avec la direction de l’hôpital départemental de la Candélie, établissement psychiatrique du département, ont débuté le jeudi 19 novembre. Une soixantaine de personnes, dont beaucoup de contractuels travaillent dans cette structure qui accueille 48 résidents handicapés psychiques, qui ne peuvent vivre seuls.
"Cette maison appartient à la Candélie, et pourtant, son personnel est exclu du Ségur de la santé", s’indigne Force Ouvrière. Lors de son congrès, la CGT s’était également émue de cette absence de prise ne compte.
Deux jeunes architectes testent au Groenland, dans des conditions extrêmes, un habitat conçu pour la Lune ou pour Mars. Un journaliste danois les a rencontrés avant leur départ.
Le 30 mai dernier, des millions de personnes ont assisté au départ, organisé par la société aérospatiale SpaceX [fondée par le milliardaire Elon Musk], de deux astronautes de la Nasa vers la Station spatiale internationale. Ce moment a marqué le début d’une ère nouvelle : ce sont désormais des entreprises privées et non des États qui envoient des individus dans l’espace.
Les deux architectes spatiaux Karl-Johan Sorensen et Sebastian Aristotelis [respectivement âgés de 24 et 26 ans] ont jubilé encore plus bruyamment que les autres lorsque la fusée a quitté la rampe de lancement et a traversé sans problème l’atmosphère. Avec leur studio d’architecture, SAGA Space Architects, ils se préparent en effet depuis longtemps à cette nouvelle ère où les astronautes commenceront à partager l’espace avec des civils partant en excursion dans l’univers – ou déménageant carrément vers d’autres planètes. “Si le lancement s’était mal passé, l’industrie spatiale se serait arrêtée pour de nombreuses années. Mais maintenant la voie est ouverte, et des individus vont pouvoir vivre sur la Lune, avant de pouvoir se rendre sur Mars ou d’autres planètes. Il est donc essentiel de rendre la vie dans l’espace plus agréable et moins monotone”, affirme Karl-Johan Sorensen.
Par Benoit Hasse Le 21 novembre 2020
Sept mois qu'il n'avait plus dormi sous un vrai toit, dans un vrai lit ! Depuis quelques jours, Abdelhamid peut enfin se poser et souffler un peu dans une des chambres fraichement repeintees du «Pavillon de la Terrasse» aux confins du XIIe arrondissement. Longtemps laissée à l'abandon et squattée, cette batisse du 19e siècle située en bordure sud du bois de Vincennes, côté Saint-Maurice, vient d'être réhabilitée en urgence par la mairie de Paris, propriétaire.
Elle a été confiée à l'association Emmaüs-solidarité. L'opérateur social, déjà en charge des maraudes dans le bois de Vincennes, y a ouvert cette semaine un centre d'hébergement destiné aux dizaines des sans-abri qui vivent en permanence dans le bois. A terme, le pavillon proposera 22 places d'hébergement ainsi qu'une halte de nuit qui permettra aux «naufragés » du bois de Vincennes de venir s'y abriter sans forcément y rester.
En dépit des recrutements effectués cet été, la tension est forte sur les effectifs paramédicaux.
Par Elisabeth Pineau et Camille Stromboni Publié le 21 novembre 2020
Si le pic de la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 semble avoir été franchi en France, avec 32 300 patients hospitalisés selon les chiffres publiés jeudi 19 novembre, les hôpitaux n’en ont pas terminé avec leurs difficultés de recrutement de personnels soignants. Pour eux, tenir les prochains mois est un défi au moins aussi exigeant que celui posé par la brutale déferlante de mars.
« On sait qu’il va falloir tenir à un niveau très tendu jusqu’au printemps au moins, entre le Covid-19, la très forte probabilité d’une troisième vague, et aussi les infections hivernales qui arrivent… », explique Djillali Annane, chef du service réanimation à l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine), en se disant « résigné » sur le fait qu’« il n’y aura pas plus de renforts ».
25 novembre 2020
QUEBEC
D’entrée de jeu, nous tenons à souligner les aspects positifs de cette annonce du ministre qui permettra certainement un important ajout de ressources pour les services en santé mentale dans plusieurs secteurs. Le programme de sentinelles présenté par le ministre Carmant apparaît fort pertinent pour aller au-devant de la population en ce qui concerne les impacts psychologiques de la pandémie. Mais pour ce qui est de prévenir des drames humains comme celui qui s’est produit dans la Ville de Québec, il faut davantage songer à renflouer les services publics de type «Suivi intensif dans le milieu» ou de «Suivi d’intensité variable». Ces programmes ont été implantés dans certains CLSC et ils sont plutôt axés sur des services d’accompagnement et de soutien pour les clientèles souffrant de troubles mentaux sévères. Ces services exigent l’expertise particulière des psychologues. La question se pose à savoir si ces ressources sont suffisantes pour relever ce défi. Et la réponse selon nous est non si l’on en juge par les réactions de la population et l’aggravation du phénomène de la porte tournante.
Alors que nous avions l’impression, au cours des dernières semaines, que le ministre Carmant considérait l’intervention des psychologues comme étant facultative et que ces derniers pouvaient être remplacés par d’autres professionnels de la santé mentale, les propos du ministre lors d’une entrevue à l’émission radiophonique de Paul Arcand, le 3 novembre dernier, nous ont rassurés. Le ministre a affirmé clairement son désir d’attirer les psychologues vers le réseau public et de leur fournir l’autonomie professionnelle requise pour juger du traitement adéquat pour leurs clients. Le ministre Carmant est, de par sa propre expérience, convaincu de l’importance du travail interdisciplinaire au sein des établissements, lequel est nécessaire avec une certaine partie de la clientèle en santé mentale au profil plus complexe. Le ministre a également exprimé être conscient des enjeux salariaux en cause.
Par Annick Cojean Publié le 22 novembre 2020
ENTRETIENJe ne serais pas arrivée là si… Chaque dimanche, « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif. Cette semaine, l’infectiologue revient sur l’influence de sa famille qui a déterminé son choix de la médecine. Et raconte dans une BD, « La Médecin », son quotidien de chef de service, à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris.
La crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 a bouleversé le quotidien de Karine Lacombe, infectiologue et chef de service à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. Elle le raconte dans une BD autobiographique, La Médecin (dont on trouvera la critique ici), qui nous entraîne dans les coulisses d’un hôpital pris dans une incroyable tempête.
… si je n’étais pas issue d’une famille très modeste marquée par la migration : le voyage, le mouvement, la volonté d’aller de l’avant, de ne pas s’arrêter, d’avancer coûte que coûte. Côté maternel, c’est la figure de mon grand-père qui a été prégnante : républicain espagnol, il s’est battu pendant la guerre civile, puis a traversé à pied toute l’Espagne pour fuir le franquisme et gagner la France, a été interné de longs mois dans le camp d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) avant de remonter, toujours à pied, vers la Normandie et d’y trouver du travail, en 1940, comme commis agricole puisque les hommes français étaient partis à la guerre. Il n’a jamais revu ses parents vivants et n’était que douleur.
Je le revois au bout de la table, baragouinant le français et s’emportant parce que personne ne le comprenait. Ni ma grand-mère, ancienne bonne à tout faire, placée à 14 ans ; ni ses six enfants à qui il avait interdit d’apprendre l’espagnol. En aucune façon ils ne devaient avoir des réflexes d’immigrés dans leur pays de naissance, même si on les qualifiait d’« espingouins » à l’école.