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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 17 novembre 2020

Schizophrènes et amoureux : "Ensemble, nous sommes plus forts"

 Un nouveau logo à la Une aujourd'hui

Par Anthony RIVAT - 10 nov. 2020

Depuis dix ans, Jérôme et Rachida Lallemand forment un couple très fusionnel. Une histoire comme tant d’autres en apparence. Sauf qu’ils ont un point en commun très particulier : ils souffrent de schizophrénie. Ensemble, ils ont fait de leur maladie une force. Témoignage.

Rachida et Jérôme Lallemand s’aiment depuis dix ans. Leur couple qui semble tout à fait normal a une réalité bien plus dure. Ils sont schizophrènes, ce qui impacte leur quotidien. Photo VM /Anthony RIVAT

Vivre le grand amour en étant schizophrène depuis l’adolescence peut sembler compliqué. Mais avec un courage certain et une entraide de chaque instant, Rachida et Jérôme Lallemand y sont arrivés.

À 35 et 34 ans, les deux Spinaliens dont les médicaments évitent les crises sont amoureux depuis dix ans. Pour le meilleur, comme pour le pire. « Si l’un de nous deux n’avait pas été malade, notre couple n’aurait pas été le même », témoigne Rachida, la main toujours serrée par celle de son mari. Et lui d’enchaîner : « Ensemble, nous sommes beaucoup plus forts. Nous sommes très fusionnels. »

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Touchée par la schizophrénie, une Drômoise aide les autres à s’en sortir

Logo-Le-Dauphiné-Libéré - Alliance Citoyenne

Marie (prénom d’emprunt) a 47 ans, un emploi, des projets, des amis. Elle s’implique depuis des années dans le monde associatif. Depuis un an, elle est adhérente de l’association l’Embarcadère, basée à Montélimar. « Son rôle : créer du lien social entre les usagers de la santé mentale, pour toutes les personnes qui se sentent affectées par des troubles psychiques : les personnes schizophrènes, bipolaires, qui souffrent d’addiction… »

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Universités : « Derrière la froide objectivité de la technologie, le “distanciel” est un redoutable instrument de sélection »


La solution à la crise actuelle de l’enseignement universitaire ne saurait passer par le tout-technologique, assurent cinq enseignants en littérature qui appellent, dans une tribune au « Monde », à un plan ambitieux de soutien aux universités.

Publié le 16 novembre 2020


Une étudiante suivant un cours en ligne pendant le confinement.

Tribune. Le 29 octobre, au lendemain de l’allocution du président Macron, le premier ministre, dans sa conférence de presse, affirme que pour les universités et établissements d’enseignement supérieur, « la règle sera le distanciel ». Les pages d’accueil des sites de nombreuses universités affichent : « L’intégralité des enseignements de l’université bascule en distanciel. » « Passage » ou (le plus souvent) « bascule » en distanciel sont les expressions le plus couramment utilisées et reprises sur les sites universitaires en ligne, dans les déclarations politiques et les médias. Derrière le langage faussement rassurant de la technocratie, la réalité est beaucoup moins simple et beaucoup plus violente.

Néologismes de formation récente, « distanciel » et « présentiel » se sont généralisés depuis la crise liée au Covid-19 mais ils sont apparus avant. Un groupe de travail de la CTI – Commission des titres d’ingénieur au sein du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR) –, baptisé « L’enseignement distanciel en France », s’est réuni en décembre 2019 et janvier 2020 et a produit une « Note sur le numérique distanciel dans les formations » avant le déclenchement de l’épidémie en France et donc sans lien avec elle. Si ses préconisations visent explicitement l’enseignement dispensé dans les écoles d’ingénieurs, les outils numériques dont elle fait la promotion – MOOC, espace numérique de travail (ENT), webinaire, entre autres – concernent plus largement les pratiques d’enseignement dans le secondaire et surtout dans le supérieur.

Covid-19 : les soignants contaminés, entre contraintes et règles floues

Par Maïté Darnault, correspondante à Lyon Anaïs Moran et Solange de Fréminville, correspondance à Montpellier — 

Depuis le début de la crise, la Direction générale de l’offre de soins n’a délivré aucune directive officielle sur le sujet.

Depuis le début de la crise, la Direction générale de l’offre de soins n’a délivré aucune directive officielle sur le sujet. Photo Cha Gonzalez pour Libération

Depuis le début de l’épidémie en France, les hôpitaux n’ont reçu aucune directive du ministère de la Santé concernant le personnel infecté par le coronavirus, qui dans certains cas continue à venir travailler faute de remplaçants.

C’est un méli-mélo de témoignages à ne plus savoir où donner de la tête. Des expériences de soignants bien trop diverses qui laissent à croire que rien n’est simple face à cette question pourtant si limpide : quelles sont les consignes de conduite à tenir pour les personnels hospitaliers dès lors qu’ils sont concernés par une infection au Covid-19 ? «Dans mon service, tout soignant positif est arrêté au moins une semaine et à la fin de ce délai, on refait un prélèvement. Tant que celui-ci n’est pas négatif, le soignant ne peut pas reprendre son poste, même s’il est asymptomatique», expose Sabine Valera, infirmière en réanimation à l’hôpital Nord de Marseille. «Chez nous, les cas positifs et symptomatiques sont les seuls à s’arrêter, durant sept jours. Les autres, pour beaucoup, continuent à travailler», indique de son côté Alexandre Charly, infirmier détaché pour mandat syndical au CHU de Saint-Etienne. Une consœur grenobloise raconte que les instructions divergent même jusque dans les murs de son établissement : «En réanimation, on appliquait à la rentrée les sept jours d’arrêt obligatoires pour tous les positifs, même sans symptôme. Dans le même temps, dans le service des maladies infectieuses, les soignants positifs et peu ou pas symptomatiques n’étaient pas en arrêt.» Pour ne rien arranger, la soignante explique que les instructions ont par la suite évolué. «Quand les cas Covid se sont enchaînés dans mon équipe début octobre, il a ensuite été décidé de laisser au travail les collègues positifs asymptomatiques, détaille-t-elle. Et finalement, hier, j’ai lu un compte rendu de la réunion plan blanc de l’hôpital, dans lequel il est écrit qu’un soignant positif et sans symptôme doit forcément être volontaire pour rester à son poste…»

Contre la résilience

Laurence Devillairs publié le 17 novembre 2020 

« Résilience et volonté. Cet esprit fut incarné par Charles de Gaulle [...]. Cet esprit est un héritage, celui de la France. » Ainsi twitta Emmanuel Macron, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Charles de Gaulle. La résilience, un terme de physique, désigne la capacité d’un métal à résister aux chocs. Le psychiatre Boris Cyrulnik en a fait une qualité de l’esprit : celle de surmonter les traumatismes. Ce fut ensuite au tour des ONG de vouloir « renforcer la résilience » des plus vulnérables. Et d’après un sondage des Échos, 76% des chefs d’entreprise considèrent la résilience comme une obligation. Avec De Gaulle, le mot termine sa révolution : c’est non seulement une vertu politique, mais encore la vertu du Général et même... l’héritage de la France. C'en est trop pour la philosophe Laurence Devillairs, qui entend donner un coup d’arrêt philosophique à ce concept envahissant ! D’abord parce que son omniprésence hors contexte (pour nommer tout et n’importe quoi, de l’opération militaire à la capsule spatiale privée) et surtout son usage abusif appauvriraient le réel et les facettes multiples de la souffrance ou de l’échec. Enfin parce que la résilience est selon elle une « vertu sans vertu » : pure capacité, il lui manque ce rien de transcendance – celui qui donne à la résistance une valeur morale.

« On imagine sans peine le rire du Général : résilient, de Gaulle ? Rebelle, anticonformiste, indépendant – mais résilient, non. L’esprit de résistance ne saurait pas davantage être ramené à une question de résilience. Le mot est pourtant devenu le tout de notre vie psychique, de notre vie morale – de notre vie tout court. La période semble le commander : face à un ennemi, qui est un virus sans but ni volonté, dans une situation qui ne peut donc être comparable à un état de guerre, il faudrait non pas résister mais “résilier”. Si, par là, on entend l’effort de patience, on veut bien être résilient. C’est même la seule chose un peu sensée à faire.

D’abord un terme de physique et non de psychologie, la résilience concerne la propriété des matériaux à résister aux chocs. De la métallurgie, elle en est venue à désigner l’aptitude à surmonter les traumatismes. Sorte de potentiel caché révélant l’individu à lui-même, de réservoir de santé et de créativité, elle donnerait un sens à la souffrance – mais la souffrance a-t-elle un sens ? Tout peut-il être converti en positif, constituer l’étape vers un mieux-être ? La résilience semble ainsi avoir remplacé les anciennes théodicées qui cherchaient à voir dans le mal un bien futur, encore inexploité, inaperçu. Avec, pour la résilience, cette idée de “réussite”, de “développement”, d’“habileté” dans les relations (Boris Cyrulnik, Parler d’amour au bord du gouffre, Odile Jacob, 2004), d’adaptabilité, propres à bannir la plainte, la tristesse, le chagrin, la colère, le malheur – qu’il vienne d’un deuil, d’une rupture ou d’une injustice.

Employé pour tout, en politique comme en psychologie, le mot conduit à un appauvrissement du vocabulaire. Et la pauvreté dans les mots peut aisément déboucher sur une uniformisation dans les choses et dans les êtres. Tout ce qui fait la richesse, la difficulté aussi, de nos préoccupations morales, tout ce qui nourrit nos inquiétudes existentielles, disparaît : tout est tendu vers la résilience, cette vertu sans vertu. Le mot a en effet le pouvoir de gommer toute référence éthique, ce quelque chose en plus que l’on désire défendre, et qui fait s’engager ou s’indigner : la résilience est en effet plus aptitude psychique que courage. Elle est plus endurance qu’espérance.

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lundi 16 novembre 2020

Video gaming can benefit mental health, find Oxford academics

 The Guardian — Wikipédia

Mon 16 Nov 2020

The characters from the Animal Crossing series video game at a Nintendo store in Tokyo.

Research based on playing time data showed gamers reported greater wellbeing

"Il y a un manque aigu de psychiatres au Luxembourg"

 RTL 5minutes - Home | Facebook

18.11.2020

LUXEMBOURG

Lors d'une entrevue avec la ministre de la Santé, la Société luxembourgeoise de Psychiatrie, Pédopsychiatrie et Psychothérapie, a présenté ses priorités.

"Il y a un manque aigu de psychiatres au Luxembourg. Le système risque de s'effondrer", dit le Docteur Robert Wagener de la SLPPP, la Société luxembourgeoise de Psychiatrie, Pédopsychiatrie et Psychothérapie. Cette dernière a présenté ses revendications lors d'une entrevue avec la ministre de la Santé, Paulette Lenert, vendredi dernier.

Il faudrait surtout qu'il se passe quelque-chose dans le domaine de la nomenclature et au niveau de la situation des gardes, selon les représentants des psychiatres.

Les négociations avec la Caisse nationale de Santé sont en cours. Il faudrait absolument revaloriser les actes des psychiatres et des pédopsychiatres, affirme le Docteur Robert Wagener, parce que sinon, la profession n'est pas attractive financièrement: "Et là, nous perdons ceux qui s'orientent différemment et vont dans d'autres spécialisations, parce que cela ne vaut simplement plus la peine de choisir une spécialisation si peu attractive."

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Visite guidée des maisons hantées par l'inconscient

 NON FICTION | Association Française des Fundraisers

PAR Sabine CORNUDET

12 novembre 2020

Auteur d’une série de livres de psychanalyse sur des thèmes quotidiens (argent, faits divers, grands-parents...), P. Avrane consacre son dernier ouvrage aux significations inconscientes des maisons.

Paru à la sortie du premier confinement, en mai 2020, Maisons, Quand l’inconscient habite les lieux, aurait pu être un ouvrage de circonstances. L’Avant-Propos établit bien le lien entre le sujet et l’actualité, mais si les maisons intéressent l’auteur, c’est à un autre titre. Elles sont pour lui à la fois une construction imaginaire, dotée d’une signification inconsciente, et un élément de la réalité extérieure.

Petite Histoire des maisons

Un petit détour par l’histoire nous introduit immédiatement dans Histoire de l’habitation humaine (1875) de Viollet-le-Duc. L’architecte du XIXe siècle distingue deux types d’espace dans les maisons : des espaces dédiés aux rencontres - en contact avec l’extérieur - et des espaces réservés à l’intimité - familiale ou individuelle. Pour P. Avrane, ce que Viollet-le-Duc ne voyait pas, c’est que cette séparation était un phénomène contemporain du XIXe siècle. L’évolution du plan des maisons a accompagné les changements des mœurs.

L’apparition de la sphère privée à la fin du XVIIIe siècle, notamment, s’est traduite par une réorganisation de l’espace des maisons. Les habitations antérieures ont dû être profondément remaniées pour répondre aux attentes du XIXe siècle et introduire cette distinction – qui nous apparait évidente aujourd’hui - entre des secteurs dédiés aux relations extérieures et des secteurs intimes. Plus tard, les chambres d’enfants feront leur apparition. Plus tard encore, les pièces en enfilade laisseront place à des chambres ouvertes sur des couloirs. Cette transformation de l’architecture intérieure est contemporaine du grand mouvement de refoulement du XIXe siècle, toujours selon Patrick Avrane.

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Jonah Hill et Joaquin Phoenix travaillent sur un documentaire sur la thérapie

 Views - Who you think running the show?

Joaquin Phoenix et Jonah Hill préparent un docu sur la psychiatrie pour  Netflix

Après avoir fait ses débuts en tant que réalisateur sur le réussi 90’s, Jonah Hill va continuer sur cette voie, cette fois en collaboration avec Netflix. L’acteur va en effet réaliser un documentaire pour la plateforme de streaming à propos du thérapeute Phil Stutz (qui est le thérapeute personnel de Jonah Hill) et sur la thérapie en générale. Sur son compte Instagram, l’acteur a expliqué qu’il souhaite à travers ce documentaire : “démocratiser la thérapie pour un usage privé sur Netflix.” Avant d’ajouter notamment : “Si vous ne pouvez pas vous payer une thérapie ou qu’elle est stigmatisée dans votre famille et votre vie, vous pouvez faire appel de façon privé à ces outils basés sur les sentiments (dépression, anxiété, regrets, etc.) et les utiliser en privé chez vous sur Netflix.

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samedi 14 novembre 2020

Profession femme photographe

LE 10/11/2020

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE CULTURE

par Olivia Gesbert


L'historienne Luce Lebart co-signe "Une histoire mondiale des femmes photographes" (Textuel), qui redonne la parole et de la visibilité à ces artistes. Dialogue avec une grande dame de la photographie, Sabine Weiss, lauréate du Prix Women in Motion 2020 pour la photographie.

Sabine Weiss
Sabine Weiss Crédits : Loic Venance - AFP

Historienne de la photographie et commissaire d’exposition fascinée par les fonds photographiques oubliés et mal-aimés, Luce Lebart est correspondante pour Archive of Modern Conflict, la plus vaste collection de photos privées du monde. Elle a notamment écrit Les Grands Photographes du XXe siècle chez Larousse en 2017. 

Le livre qu'elle co-signe aujourd'hui avec Marie Robert et 160 chercheuses du monde entier s'intitule Une Histoire mondiale des femmes photographes (Textuel). Il présente près de 300 femmes ayant marqué la photographie depuis son origine à aujourd'hui et à travers le monde. Anthologie et livre d'art, ce livre est né du soutien de Kering ainsi que du prix Women in Motion. Un travail qui interroge la postérité des artistes femmes dans le domaine de la photographie, où leurs noms sont encore bien souvent oubliés à côté d'un panthéon masculin. 

On y découvre en premier lieu Anna Atkin, botaniste britannique et première femme photographe utilisant, pour réaliser son herbier, le cyanotype, mais aussi Hou Bo, contemporaine de Sabine Weiss ayant photographié Mao Zedong et la période rouge chinoise, ou encore, plus récemment, Donna Ferrato, qui s'empare de la question des violences conjugales dans son travail.

Il s’agit de compléter l’histoire de la photographie. En France en particulier, les femmes y sont peu visibles. L’idée est de leur redonner une place, de donner des bases pour faire une histoire plus juste, plus équilibrée. (Luce Lebart)

Il y a notamment toute une histoire de la dépréciation du rapport à la technique des femmes. Or, beaucoup de femmes trouvent dans l’outil photographique et dans leur maîtrise de cette technique un moyen d’émancipation et d’engagement, notamment pour défendre des causes. On a ainsi plusieurs femmes qui sont de véritables lanceuses d’alerte. (Luce Lebart)

Signalons un autre livre paru le mois dernier sur le même sujet : Femmes photographes, chez Acte Sud (octobre 2020).

Petite gitane et Manitas de Plata aux Saintes-Maries-de-la-Mer, 1960
Petite gitane et Manitas de Plata aux Saintes-Maries-de-la-Mer, 1960 Crédits : Sabine Weiss

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