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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 30 octobre 2020

Avec le reconfinement, la crainte d'une recrudescence des violences conjugales

Par Marlène Thomas — 

Manifestation contre les violences faites aux femmes à Paris, le 23 novembre.

Manifestation contre les violences faites aux femmes à Paris, le 23 novembre. Photo Édouard Caupeil pour Libération

Après le rebond constaté lors du premier confinement, les mesures sanitaires annoncées mercredi font redouter une augmentation des violences intrafamiliales. Le dispositif mis en place au printemps reste en vigueur.

«On a toujours les mêmes inquiétudes pour les femmes et enfants qui seraient bloquées avec leur agresseur à leur domicile lors du reconfinement», confie Françoise Brié, directrice de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), qui a créé la ligne nationale d’écoute Violences femmes info 3919 en 1992. «Le confinement est toutefois plus souple. Il y a la possibilité de travailler et les écoles restent ouvertes, ce qui donnera quelques portes de sortie aux femmes victimes de violences conjugales», nuance-t-elle. Ces nouvelles modalités permettent aussi d’organiser plus aisément la poursuite des activités des associations.

Serge Tisseron : « Quelle place pour la santé psychique des Français confrontés au Covid-19 et au terrorisme ? »

Aux quatre angoisses de la pandémie – la mort physique, sociale et psychique, ou la disparition de l’espèce – s’ajoute le terrorisme, analyse le psychiatre Serge Tisseron.

Publié le 30 octobre 2020

Un patient attend dans un couloir du centre psychiatrique du Bois-de-Bondy (Seine-Saint-Denis), le 7 mai.

Tribune. Les grandes lignes du nouveau plan de lutte contre la propagation du Covid-19 présentées par le président de la République, mercredi 28 octobre, suffiront-elles à désamorcer le déni de la gravité de la pandémie qui sévit chez beaucoup de nos concitoyens ? Un déni qui se perçoit dans la façon dont le masque est souvent réduit à un accessoire inefficace, et qui alimente parfois des déclarations sur la prééminence des liens sociaux sur toute autre considération.

Un déni problématique, certes, mais qui ne fait, hélas, que répondre en miroir à un autre : le déni de l’importance des liens sociaux, notamment familiaux, qui semble avoir présidé aux mesures de confinement imposées entre mars et juin 2020.

Accès aux masques à géométrie variable pour les professionnels de l’Autonomie : la Fédésap indignée !

 Accueil - Fedesap

Protection gratuite pour les salariés des EHPAD et des particuliers-employeurs MAIS PAS pour ceux des Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD).

Conviée le 22 octobre par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), au Ministère des Solidarités et de la Santé, pour une réunion de suivi de la crise sanitaire, la Fédésap a fait part de sa stupéfaction quant à l’annonce d’un traitement différencié entre les professionnels intervenant en EHPAD ou en emploi direct et les 400 000 auxiliaires de vie des SAAD.

Seuls les professionnels des EHPAD ou en emploi direct bénéficieront de la prise en charge gratuite des masques de protection. Mieux, ces derniers bénéficient de 50 masques par mois retirables en pharmacie sur simple présentation de leur contrat de travail et/ou de leur bulletin de salaire.

La Fédésap réclame un traitement identique sur TOUS LES TERRITOIRES et pour TOUS LES PROFESSIONNELS de l’Autonomie.

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Tombeau de la fille inconnue

Nicolas Gastineau publié le  

Un fantôme du passé revient nous hanter. La revue Antiquity a publié le mois dernier le résultat d’une enquête scientifique longue d’un demi-siècle. L’enjeu était de comprendre l’histoire d’un crâne retrouvé dans des décombres il y a 55 ans en Grande-Bretagne. Résultat : il appartenait à une jeune fille du IXe siècle, exécutée avec une inqualifiable cruauté. Mais quoi de surprenant au lointain Moyen Âge, réputé brutal et obscur ? Pourquoi ce meurtre aurait-il une signification particulière aujourd’hui ? L’historien et philosophe Pierre Vesperini nous l’explique avec souffle et érudition : loin d’être un isolat dans l’histoire, cette fille a été brutalisée au nom d’une violence continue et millénaire. Une entreprise délibérée d’« avilissement des femmes » et de leur « destruction morale et physique » portée par l’Église et l’État. D’après lui, les violences d’aujourd’hui, les « féminicides » et les « porcs », en sont les héritiers. Vesperini inscrit ainsi sa généalogie dans l’actualité : pour lui, la brutalité continuera tant que « ses racines n’auront pas été clairement nommées, reconnues, et extirpées. »

  • La fille avait entre 15 et 18 ans. On lui a tranché le nez et les lèvres, on l’a scalpée, et elle est morte. Et pourtant, ce n’était pas un crime, mais un meurtre légalprévu par une loi de l’époque. Ce qu’il faut retenir, c’est donc qu’il ne s’agissait pas d’un lynchage spontané : c’était une entreprise rationnelle. L’inspirateur de la loi, l’archevêque d’York Wulfstan, était un ecclésiastique érudit et lettré. Vesperini s’appuie sur l’exemple de ce personnage pour avancer une première thèse. Non, la violence la plus cruelle ne provient pas toujours d’un « peuple » mal éduqué et sauvage que les savants chercheraient à modérer. Elle émanerait aussi d’une « contribution active que, tout au long de l’histoire, les intellectuels ont apporté à l’institution de la violence. »
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«PRENDRE PLACE», LE LONG CHEMIN DES ROMS

Par Luc Chessel — Le documentaire de Jérémy Gravayat est une cartographie de la mémoire. Photo J. Gravayat

«Celui qui trahit l’amour / Que Dieu le frappe à son tour / Que le vent et la poussière / Soient son lot sur cette terre» : la voix de la chanteuse roumaine Maria Tanase étend les syllabes de sa malédiction d’amour sur le travelling urbain du générique de Prendre place. Il existe, il survit, il revit, le cinéma qui ne trahit pas l’amour. Entre 2013 et 2018, avec quelques habitants d’un bidonville de La Courneuve, le «platz du Samaritain» - expulsé et détruit en 2015, non sans résistance, et sans solutions de relogement -, Jérémy Gravayat a fabriqué un très beau film. Son titre original en roumain, A Lua Platz, pourrait se traduire «prendre platz», mais si le point de départ de son trajet est bien la lutte des habitants contre la disparition du platz de la rue Pascal, le film va dans toutes les directions qui s’offrent à lui, dans l’espace et dans le temps, pour rendre compte des vies de ceux qu’ils filment, c’est-à-dire prendre position et place à leur côté.

Troubles bipolaires : l’intérêt des interventions psychosociales confirmé

 Univadis - Photos | Facebook

Par Agnès Lara   26 oct. 2020


À retenir

  • Une méta-analyse américaine en réseau montre à partir des résultats de 39 essais cliniques que globalement l’ajout d’une psychothérapie au traitement pharmacologique est associé à une réduction nettement plus importante des rechutes par rapport à un traitement pharmacologique avec soins usuels.
  • L’analyse par type d’intervention fait apparaître les thérapies familiales ou de couple et les interventions psycho-éducatives standards (entraînement au repérage des symptômes prodromaux) comme étant les plus fortement associées à une réduction des rechutes.

Arquenay. Un nouveau spectacle de la compagnie Moulin en herb





Publié le 
Arquenay. Un nouveau spectacle de la compagnie Moulin en herbe -  Laval.maville.com

Dans le cadre de sa saison culturelle de territoire, le Pays de Meslay-Grez accueille la compagnie du Moulin en Herbe et son nouveau spectacle, La Mécanique de Petit Pierre, jeudi 5 et vendredi 6 novembre. Cette deuxième représentation du vendredi affiche déjà complet.


La mécanique de Petit Pierre est la dernière création de la compagnie meslinoise du Moulin en herbe. Anne Chamaret et Pierre Chauveau ont mis en scène l’histoire de l’artiste d’art brut, Pierre Avezard, qui était surnommé Petit Pierre. Le spectacle raconte l’histoire d’un garçon vacher au visage tordu, presque sourd et aveugle, moqué de ses camarades, et doté d’une force de vie.


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Confinement : restriction des visites au centre hospitalier de Laval

 Le Courrier de la Mayenne - Iyashi Dome

Par Thomas Blond.  Publié le 

Face au nouveau confinement, le centre hospitalier de Laval (Mayenne) adopte certaines modalités au sujet de l'accès des usagers à compter du vendredi 30 octobre 2020.

Face au nouveau confinement, le centre hospitalier de Laval (Mayenne) adopte certaines modalités au sujet de l'accès des usagers à compter du vendredi 30 octobre 2020.

Face au nouveau confinement, le centre hospitalier de Laval (Mayenne) adopte certaines modalités au sujet de l’accès des usagers à compter du vendredi 30 octobre 2020. (©Courrier de la Mayenne)

Dans le cadre de l’évolution épidémique de la Covid-19, le centre hospitalier de Laval (Mayenne) adopte les modalités suivantes concernant l’accès des usagers, à compter du vendredi 30 octobre 2020. Ces mesures seront réévaluées et adaptées selon l’évolution de la situation sanitaire.

[...]   Psychiatrie adulte et Usisea (pédopsychiatrie)

En psychiatrie adulte, les visites sont limitées à trois visites simultanées et à l’Usisea (pédopsychiatrie), limitées à une visite, sur des créneaux d’une heure maximum (les visites restent soumises aux contrats de soins prescrits).

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Sols des hôpitaux : des réservoirs à bactéries

 


Sols des hôpitaux : des réservoirs à bactéries

Les sols des chambres d’hôpital sont rapidement et fréquemment contaminés par des bactéries résistantes aux antibiotiques dans les heures qui suivent l’admission du patient. Cela créé une voie de transfert d’organismes potentiellement dangereux vers les patients, selon une étude publiée dans la revue Infection Control & Hospital Epidemiology .

Bactéries voyageuses

Les bactéries ne restent pas sur le sol, elles “voyagent” du plancher au patient malgré les efforts de nettoyage et de désinfection. C’est ce qui ressort de l’étude épidémiologique hospitalière du Centre médical de Cleveland (Etats-Unis).  « L’hygiène des mains est essentielle, mais nous devons développer des approches pratiques pour réduire les sources sous-estimées d’agents pathogènes afin de protéger les patients », souligne le Dr Curtis Donskey, auteur principal

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jeudi 29 octobre 2020

Le chamanisme : une maladie mentale ou une voie inspirante ?

 LE TEMPS

Sophie Swaton   

SUISSE

Le néo-chamanisme est une pratique qui semble avoir le vent en poupe à en croire les articles de plus en plus en plus nombreux qui apparaissent sur le sujet. Dans la série d’été 2020 du Monde, consacrée à « La France des oasis », le journaliste Nicolas Truong restitue le regard et l’interprétation des membres d’éco-lieux sur leurs propres pratiques, dont des rituels d’inspiration chamanique. Dans l’article intitulé « Ne laissons pas le réenchantement du monde aux mystiques », le dessinateur et chercheur en sciences cognitives Alessandro Pignocchi explique que le rituel est important pour décupler l’énergie engagée dans la défense de la faune et de la flore.


En effet, nommer la forêt, reconnaître les oiseaux, est une manière de se rapprocher de cette nature perçue comme une alliée, une ressource à protéger. Les juristes s’engageant pour l’écocide se réfèrent à la « personnalité juridique » d’un fleuve, d’un arbre, d’une montagne ou de terres ancestrales considérées comme sacrées. Les livres inspirés du chamanisme, dont celui du chef Almir Surui, diplômé en biologie (Sauver la planète: Le message d’un chef indien d’Amazonie, Albin Michel, 2015) ou encore de l’ethnomusicienne Corine Sombrun (Mon initiation chez les chamanes, une parisienne en Mongolie, Essai, Poche, 2006) connaissent un franc succès, ce dernier ayant même fait l’objet d’une adaptation cinématographique.

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Alain Rey : le plus connu des lexicographes est mort


 



Par Maxime Tellier   28/10/2020

Disparition |Figure tutélaire des dictionnaires Le Robert, Alain Rey est mort à l'âge de 92 ans dans la nuit du 27 au 28 octobre, annonce sa famille. Cet amoureux des mots et de la langue vivante avait toujours défendu un français qui évolue avec son temps sans s'appauvrir.

Alain Rey, directeur éditorial des Dictionnaires Le Robert, lit la dernière édition de son dictionnaire dans son bureau, le 18 février 2002 à Paris.
Alain Rey, directeur éditorial des Dictionnaires Le Robert, lit la dernière édition de son dictionnaire dans son bureau, le 18 février 2002 à Paris. Crédits : Eric Feferberg - AFP

"Je regarde le monde à travers des lunettes merveilleuses que sont les langues", confiait Alain Rey il y a cinq ans sur France Culture. Visage et voix familière pour des générations de téléspectateurs et d'auditeurs, Alain Rey n'est plus. Le lexicographe et philologue qui était devenu rédacteur en chef des dictionnaires Le Robert est mort dans la nuit du 27 au 28 octobre.

On reconnaissait sa faconde, son look désuet : barbichette, moustache et rouflaquettes. Ses cheveux blancs et sa veste en velours également… Né en 1928 à Pont-du-Château dans l’Allier en 1928, il est très précoce et décroche le bac à 14 ans avant de répondre, un peu par hasard, à une petite annonce de Paul Robert en 1952. Ce dernier cherche des linguistes pour faire un dictionnaire. 

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