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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 15 octobre 2020

Autrement Dit

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est un collectif d’artistes de la Région Lorraine, qui ont rencontré une grande potentialité artistique auprès des acteurs singuliers que sont les personnes porteuses d’un handicap, ou fragilisées par leurs conditions de vie.

En travaillant pour AUTREMENT DIT, les artistes interrogent leur propre parcours artistique et partagent une éthique de travail :

- l’écoute qui permet de déceler et d’accueillir les potentialités artistiques de la plus infime proposition de jeu,

- la mixité sur le plateau qui bouscule les a priori, les repères et enrichit les échanges,

- la mise en lumière des singularités où la fragilité devient une force.


Ils choisissent de créer avec de la matière fragile, débordante, désordonnée, non conforme et terriblement humaine.
Les acteurs singuliers choisissent, eux, de se révéler.
C’est de cet échange que naît la création avec tout ce que cela implique ; travail de recherche, réalisation de spectacles, représentations, tournées…

Sur le plan artistique, les handicaps, qui pourraient être perçus comme des obstacles, deviennent sources de créativité sur scène :
L’absence ou la difficulté d’élocution donne toute sa place au corps.
La substitution d’un fauteuil aux jambes de l’acteur invente un nouveau rapport à l’espace et au mouvement.
La perte de mémoire ou la déficience intellectuelle nous mettent en prise directe avec la présence à l’instant, ou la poésie du clown.
Le travail avec des acteurs psychotiques est une véritable école

- pour le comédien en ce qui concerne l’absence à soi-même, qui permet la présence de l’acteur,

- pour le poète dans son rapport à la langue,

- pour tout artiste dans sa facilité d’accès à l’imaginaire.

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Ces jeunes délinquants routiers se rendent dans un hôpital pour faire face à des blessées d'accident de la route.

 Patrick Spica Productions - Home | Facebook


CHOC : Jeunes chauffards face aux victimes - YouTube

Ces jeunes délinquants routiers se rendent dans un hôpital pour faire face à des blessées d'accident de la route.

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Paifve : "un établissement de soins qui se comporte comme une prison"

 Un directeur en stratégie politique (m/f) – Poste à pourvoir à l'étranger

Barbara Schaal    Publié le jeudi 15 octobre 

BELGIQUE

Manque de personnel d'encadrement, manque de médecins et pratiques carcérales. Pour le Conseil central de surveillance pénitentiaire, Paifve est une prison qui ne dit pas son nom.

Manque de personnel d'encadrement, manque de médecins et pratiques carcérales. Pour le Conseil central de surveillance pénitentiaire, Paifve est une prison qui ne dit pas son nom. - © ERIC LALMAND - BELGA

Ça n’est ni une prison, ni un établissement de soin. L’Etablissement de défense sociale de Paivfe, en province de Liège, héberge des personnes condamnées par la justice, mais considérées comme irresponsables de leurs actes. Irresponsables, car elles souffrent d’une maladie mentale. Un récent rapport du Conseil central de surveillance pénitentiaire dénonce les conditions de vie, dans cet établissement.

Manque de personnel, manque d’encadrement médical, cadre carcéral pour des personnes qui auraient en réalité besoin de soins… Voilà le tableau dressé par le Conseil central de surveillance pénitentiaire. Cette nouvelle institution a été créée par une loi de 2019. Son rôle est d’émettre des avis indépendants sur la situation des établissements pénitentiaires belges.

Après une visite, menée fin février, le constat des observateurs est le suivant : l’Etablissement de défense sociale de Paifve est une prison qui ne dit pas son nom.

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En Espagne, une thérapie avec des ânes pour apaiser les soignants

Par AFP le 17.10.2020 

Les ânes s'approchent de l'infirmière, la frôlent doucement tandis qu'elle leur caresse le museau et leur tend des carottes. La séance de relaxation a commencé: en Espagne, une association propose des séances gratuites de thérapie avec les ânes pour les personnels soignants, exténués et stressés par leur lutte contre la pandémie.

Un ânon de 10 jours dans les bras, Monica Morales laisse échapper un cri de joie. Cette infirmière de 25 ans se détend après quelques heures passées avec l'association "El Burrito Feliz", soit "l'Âne Heureux".

"Ce que nous avons vécu (durant la première vague de l'épidémie) a été oppressant, et voilà que cela se répète aujourd'hui", confie Monica, qui a travaillé deux mois dans un hôpital de Madrid au printemps, au plus fort de la pandémie, et est désormais à Huelva (sud).

"Il y de plus en plus de patients et de plus en plus de tension, aussi bien entre collègues qu'en ville. Être avec eux m'aide beaucoup", explique-t-elle en désignant les ânes.

Lancé fin juin, le projet "Docteur Âne" a pour but d'aider les soignants traumatisés par la bataille contre le virus qui a fait plus de 33.000 morts en Espagne et infecté près d'un million de personnes.

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mercredi 14 octobre 2020

Covid-19 : la France jugée en « position intermédiaire » dans sa gestion de la crise sanitaire

Une mission indépendante chargée d’évaluer l’exécutif sur la gestion de la crise sanitaire rend ce mardi son rapport d’étape avant le rendu final de décembre.

Par  et  Publié le 13 octobre 2020

Des passants dans une rue lyonnaise, le 10 octobre.

Tirer des enseignements de la première vague pour pouvoir rectifier le tir à l’automne. C’est l’objectif que se donne le rapport d’étape présenté mardi 13 octobre par la mission sur l’évaluation de la gestion de la crise sanitaire due au Covid-19.

Confiée il y a plus de trois mois par Emmanuel Macron à l’infectiologue et épidémiologiste suisse Didier Pittet, cette mission est chargée de fournir une analyse indépendante sur la manière dont l’exécutif français a fait face à l’épidémie. Ces premières préconisations arrivent au moment où la France commence à affronter la deuxième vague de l’épidémie, alors que les mesures de restrictions se multiplient sur le territoire national pour tenter d’enrayer la propagation du virus. « On n’imaginait pas que les choses seraient si compliquées au moment du rapport d’étape, confie au Monde l’un des cinq membres de la mission, Raoul Briet, président de la première chambre de la Cour des comptes. C’est une matière inflammable. »

Alors que la France fait figure de mauvaise élève européenne depuis la rentrée en étant l’un des premiers pays où le virus a recommencé à circuler intensivement, « en matière d’excès de mortalité, la France occuperait une position intermédiaire par rapport à ses voisins européens », note le rapport. Cette comparaison des excès de mortalité prend en compte les variations saisonnières au cours des années précédentes (comme les morts causées par la grippe), ainsi que la structure démographique des différents pays.

«La vision d’un vaccin efficace dans quelques mois est illusoire»


 


Par Nathalie Raulin — 

Les industriels doivent avoir au moins deux mois de recul après l’injection de la dernière dose aux volontaires des essais cliniques de phase 3 avant de demander la commercialisation.

Les industriels doivent avoir au moins deux mois de recul après l’injection de la dernière dose aux volontaires des essais cliniques de phase 3 avant de demander la commercialisation. Photo PA Photos. Abaca

Pour le directeur scientifique de l’entreprise de biotech TheraVectys, le virologue Pierre Charneau, la course aux vaccins «tue l’innovation». Et selon lui, la méthode utilisée pour savoir s’ils sont protecteurs n’est pas la bonne.

Attendu un peu partout sur la planète, le vaccin anti-Covid que l’industrie pharmaceutique promet pour 2021 sera-t-il à la hauteur des espérances ? Selon Pierre Charneau, le directeur du laboratoire de vaccinologie commun à l’institut Pasteur et à l’entreprise de biotech Theravectys, rien n’est moins sûr. Selon lui, le critère retenu pour juger de l’efficacité des candidats vaccins ne présume pas de leur capacité à protéger les individus.

Aujourd’hui, neuf candidats vaccins sont entrés en phase 3, dernière étape de la validation chez l’homme. Cela signifie-t-il que l’on pourra disposer rapidement d’un vaccin efficace contre le Sars-CoV-2 ?

Je l’espère, même si je suis assez pessimiste. Cette apparente diversité est trompeuse. Les technologies vaccinales utilisées par les candidats vaccins actuellement en phase 3 sont en fait seulement de trois types : il y a d’abord les vaccins de type ARN, ensuite les vaccins basés sur les technologies de vecteur adénoviral - on modifie un virus pour le rendre non infectieux et on insère à l’intérieur l’enveloppe du virus corona pour générer des réponses immunes - et enfin les vaccins à base de virus inactivés, technologie du vaccin «à l’ancienne».

Toutes ces techniques induisent de bonnes réponses anticorps neutralisants dans le sang, ce que la communauté scientifique, y compris moi-même, a longtemps considéré comme l’arme fatale contre le coronavirus. C’est donc le critère qu’ont retenu les autorités sanitaires pour qu’un candidat vaccin en phase 2 soit jugé prometteur et admis à passer en phase 3. Or il y a un problème.

Marie-Paule Kieny, madame vaccin

Par Olivier Monod, photo Frédéric Stucin pour Libération — 

Photo Frédéric Stucin pour Libération

La virologue, passée par l’OMS, a pris la tête du comité chargé d’évaluer l’avancée des recherches sur le vaccin anti-Covid 19 espéré début 2021.

«Elle sait ce que gérer une crise sanitaire signifie.» Armé de cette recommandation de Yazdan Yazdanpanah, membre du Conseil scientifique, nous rencontrons Marie-Paule Kieny, avec une certaine curiosité. Dans une période de prise de parole intempestive, de décisions contradictoires et d’impression de grand n’importe quoi, ce compliment vaut de l’or.

Marie-Paule Kieny est virologue, directrice de recherches à l’Inserm et experte en santé publique. La rencontre a lieu dans un petit café littéraire près de la Bastille à Paris où elle a un appartement. Elle revient de Radio France, à l’autre bout de la capitale. Les médias se l’arrachent car le gouvernement l’a chargée d’évaluer les projets de vaccins en cours contre le Covid-19. Le développement rapide de ce type de sérum, elle connaît. Elle était sous-directrice générale de l’OMS au moment d’Ebola. «Nous avons lancé les phases 1 en septembre 2014 et obtenu les résultats des phases 3 en juillet 2015. C’est moins rapide que ce qui se passe en ce moment, mais quand même.» A cette époque, Kieny ne faisait que deux choses : travailler et dormir. Dans la pandémie actuelle, elle a été nommée par le gouvernement au sein du comité analyse recherche et expertise, puis présidente du comité vaccin en juin dernier.

François Gemenne : «Gauche et droite restent coincées dans l’idée que dans un monde idéal, les migrations n’existeraient pas»

Par Thibaut Sardier — 


Sur l'île grecque de Lesbos, le 20 octobre.

Sur l'île grecque de Lesbos, le 20 octobre. Photo AP

Chercheur à Liège, ce spécialiste des migrations refuse de laisser les réactionnaires imposer à tout le champ politique les cadres du débat sur les politiques migratoires.

Sur la question migratoire, on n’a jamais fini de remettre les pendules à l’heure. Alors François Gemenne n’y va pas par quatre chemins. Spécialiste de l’anthropocène et des migrations, chercheur à l’université de Liège, il rappelle que ce n’est pas parce qu’On a tous un ami noir (le titre de son livre qui vient de paraître chez Fayard) qu’on n’est pas totalement étranger aux mécanismes qui excluent et tuent les migrants. De débats télévisés en colloques universitaires, il ne perd pas une occasion de débattre, y compris avec l’extrême droite. L’objectif : démonter les idées reçues sur les migrations et tenter de changer les cadres de pensée actuels qui associent migrants et misère et font dévier tout débat autour des migrations sur la place des musulmans en France. Plutôt que de croire que les politiques migratoires peuvent réduire le nombre de migrants, travaillons à accueillir celles et ceux qui viennent pour le plus grand bénéfice de tous.

En 2015, l’Europe traversait une importante «crise migratoire». Comment évaluez-vous l’évolution des politiques migratoires depuis cinq ans ?

Ce sont cinq années au cours desquelles nous n’avons rien appris, dans une fuite en avant faite d’externalisation et de fermeture des frontières, comme s’il y avait une sorte d’incapacité à faire une politique d’asile et de migration. Chaque épisode dramatique - naufrages en Méditerranée, incendie du camp de Moria… - semble incapable de nous faire dévier de la voie que nous suivons sans succès depuis vingt ans. On commet une erreur fondamentale en imaginant que les politiques migratoires déterminent les flux migratoires. Comme si les mesures d’accueil et d’aide sociale, le degré d’ouverture des frontières, commandaient les mouvements des gens. Ce que les politiques migratoires peuvent faire, c’est organiser l’accueil et l’arrivée des gens pour essayer d’en maximiser les bénéfices. Mais comme on se dit toujours qu’elles sont là pour maîtriser et contrôler, alors elles sont en échec.

SALVE DE CLASSE AU LYCÉE EDGAR-QUINET






Par Balla Fofana — 

Passionné de photographie, Alexandre Ean a organisé un shooting de mode avec une cinquantaine d’élèves au sein de leur établissement du IXe arrondissement de Paris, l’un des plus mal classés de France, où il était assistant d’éducation. L’occasion de mettre en lumière des jeunes «souvent oubliés»

«Un moment unique, réunissant les deux choses qui me font rêver, la mode et le basket.»
«Un moment unique, réunissant les deux choses qui me font rêver, la mode et le basket.» Photo Alexandre Ean

Le lycée Edgar-Quinet, dans le IXarrondissement de Paris, a sa réputation : mal aimé, mal classé… Tous ses acteurs en ont conscience. A commencer par ceux qu’il accueille. Sadio, 18 ans, récente bachelière devenue étudiante à l’université Sorbonne Paris Nord, explique : «Les élèves des autres établissements nous prennent de haut. A la fin du collège, quand j’ai su que j’étais affectée au lycée Edgar-Quinet, j’ai pleuré.» «On vient tous des quartiers du XVIIe, XVIIIe, XIXe. Ici, c’est comme un village. Tout le monde se connaît», poursuit Mehdi, 18 ans, en BTS. Les enseignants ne sont pas en reste. Ils se mobilisent contre le manque de moyens, les suppressions de postes. La réforme du lycée a suscité de vives inquiétudes d’«appauvrissement de l’enseignement» et a entraîné des grèves dans l’établissement.

Alexandre Ean a rejoint Edgar-Quinet en tant qu’assistant d’éducation en septembre 2018, après trois ans passés dans un collège huppé du Ier arrondissement. Loin de ses origines sociales : une mère secrétaire de formation et un père ouvrier chez Renault, arrivé en France à 17 ans après avoir fui le génocide au Cambodge. «On m’avait proposé un poste dans un prestigieux lycée du XVIIe arrondissement. Mais j’avais envie de voir autre chose», dit l’homme de 26 ans, qui a quitté l’établissement en août pour vivre de la photo.

Couple C’est la science qui le dit : qui se ressemble s’assemble

En cherchant à savoir, grâce à la reconnaissance faciale, si les visages des couples évoluaient avec le temps pour se ressembler de plus en plus, des chercheurs en psychologie ont conclu que les couples se formaient plutôt, dès l’origine, entre des personnes dont les visages se ressemblent plus que la moyenne.

“La questionraconte The Guardian, intrigue les psychologues depuis des années : les visages des couples engagés dans une longue relation évoluent-ils pour se ressembler de plus en plus ?” 

Eh bien… non, explique le quotidien britannique, citant les conclusions d’une étude menée par des chercheurs en psychologie de l’université américaine de Stanford, qui n’ont pas pour autant terminé leurs travaux bredouilles. En effet, selon le titre de l’étude, parue dans Scientific Reports :

Les visages des conjoints ont des similarités, mais ils n’évoluent pas dans le temps pour devenir plus similaires.”

C’est-à-dire ? Selon le Guardian, Pin Pin Tea-makorn et Michal Kosinski, les auteurs de l’étude, “décrivent ne pas avoir trouvé de preuves montrant que les visages des membres d’un couple évoluaient vers plus de ressemblance avec le temps. Ils sont, cependant, plus ressemblants que la moyenne au début de leur relation”. En couple, nous ne nous ressemblons donc pas davantage avec le temps. Nous choisissons dès l’origine des personnes dont les visages sont similaires. Bref : qui se ressemble s’assemble.

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La journée du cropped top

LE 13/10/2020

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

par Sonia Kronlund et Delphine Saltel

Alors que la façon de s'habiller des femmes et particulièrement des étudiantes est une nouvelle fois questionnée, ce débat est aussi l'occasion de rassembler des groupes de jeunes gens désireux d'affirmer ensemble leur liberté.

La journée du Cropped top
La journée du Cropped top Crédits : Vanessa MEYER - Maxppp

Le lundi 14 septembre, des jeunes collégien.nes et lycéen.nes manifestent leur soutien à la liberté des jeunes étudiantes de s'habiller comme elles le souhaitent sans s'exposer aux remarques de surveillant.es, des professeur.es ou des leurs camarades. A l'origine de ce débat, des remarques déplacées dans les écoles, un propos hasardeux du ministre de l'éducation et un sondage IFOP sur la façon dont les français pensent que les femmes devraient s'habiller. A la sortie du lycée Victor Hugo, à Paris, ce lundi 14 septembre 2020, on pouvait lire, comme un clin d'oeil facétieux à la sortie de Jean-Michel Blanquer: "La culture du viol s'habille en tenue républicaine".

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En Suède, haro sur le « style gangster » dans des écoles privées

Alors que la loi interdit l’uniforme, des établissements la contournent et imposent une tenue réglementaire, en l’utilisant comme un argument marketing pour attirer les meilleurs élèves.

Par  Publié le 14 octobre 2020

Une cour d’école à Stockholm.

LETTRE DE STOCKHOLM

Il n’y a pas qu’en France que les tenues des élèves font polémique. En Suède, un e-mail envoyé aux parents par le proviseur d’une école privée de Göteborg suscite la controverse. Il n’y est pas question de « crop tops », laissant voir le nombril des filles, ou de shorts trop courts, dévoilant des bouts de cuisse. Mais du « style gangster » adopté par certains élèves, que la direction veut bannir. Visés : les pantalons de jogging et les sacs banane.