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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 9 octobre 2020

Faut-il avoir peur des "rassuristes" ?

?

Paris, le samedi 10 octobre 2020 – Parmi les effets secondaires de l’épidémie de Covid-19, un phénomène sans doute moins préoccupant que l’engorgement des services de réanimation ou les conséquences économiques suscite un certain amusement : l’épidémie de nouvelles formules et expressions.

C’est ainsi par exemple que ces derniers jours ont vu émerger le mot "rassuriste", utilisé par exemple par l’Express, Envoyé Spécial et sur plusieurs réseaux sociaux cette semaine.

Des bons clients pour des altercations méthodiques

Qu’on ne se méprenne pas, le nom a priori plutôt engageant de "rassuriste" serait trompeur, comme tentent de mettre en garde différents médias. Qui sont-ils ? Il s’agit d’une poignée de chercheurs ou de médecins, dont le professeur Jean-François Toussaint et l’épidémiologiste Laurent Toubiana sont les plus médiatisés, qui tiennent sur les plateaux de télévision un discours qui va à l’encontre de la doxa concernant l’appréhension de l’épidémie. Pour eux, la crise ne connaît plus aujourd’hui le niveau de gravité du printemps et il importe d’éviter les discours anxiogènes et les mesures restrictives, potentiellement dommageables pour la vie économique et sociale. Séduisant nécessairement les médias en raison de leur discours à contre-courant (même si une forme de « censure » existe également parallèlement comme en a témoigné par exemple le refus in extremis du Journal du Dimanche de publier une tribune signée par le camp des "rassuristes") ces personnalités sont les vedettes (souvent malgré eux) de moments d’anthologie, que les chaînes de télévision ne résistent pas à repasser en boucle, telle l’altercation entre le professeur Jean-François Toussaint et le docteur Martin Blachier la semaine dernière sur LCI.

Des « abrutis » qui nuisent à ceux qu’ils prétendent défendre

Cependant, au-delà de ces micro-événements qui font partie du cirque médiatique, certains se montrent graves. Les messages des rassuristes seraient dangereux, parce qu’ils pourraient entraîner un relâchement des fameuses mesures "barrières", alors que l’on constate une augmentation des admissions dans les services de réanimation et une très légère progression du nombre de morts. C’est l’inquiétude majeure par exemple du professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer, qui n’hésite pas à qualifier les "rassuristes" « d’abrutis ». « Ils prétendent défendre les autres malades, tous ceux qui ont pâti du confinement en raison de retards de soins ou de diagnostic. Mais si leur discours conduit à affaiblir l’adhésion de la population aux gestes barrières, il y aura un nouveau confinement et ce sont justement ces malades qui en souffriront » avertit-t-il.

Masque : un homme de paille

D’une façon plus précise, une des grandes critiques faite aux rassuristes est de conserver quelques distances avec le masque. Ce reproche exaspère ceux qui soutiennent la nécessité d’une perception différente des faits. « La question du masque masque l’essentiel du problème, à savoir la suspension de certaines libertés fondamentales au nom du sacro-saint impératif sanitaire. Ce fétichisme sur la question du masque n’est qu’un élément de communication visant à ridiculiser les positions de ceux qui s’inquiètent de l’érosion de l’État de droit dans notre pays. Cette technique argumentative lamentable porte un nom : homme de paille » s’emporte ainsi par exemple le rédacteur en chef de Contrepoints, Frédéric Mas. De fait, majoritairement, les médecins et chercheurs "rassuristes" veulent rappeler que si le masque dans les espaces clos est nécessaire et utile, sa pertinence dans l’espace extérieur, en raison d’une diminution très nette du risque de contamination, n’a jamais pu être mise en évidence. Or, cette position est partagée par une grande majorité des experts. Ainsi, Le Monde a la semaine dernière interrogé plusieurs « scientifiques » (dont aucun ne peut être rangé dans la catégorie "rassuristes") dont la conclusion générale, avec quelques nuances, est que le masque en extérieur peut principalement être défendu parce qu’il s’inscrit dans la volonté de garder en éveil la population. « Il n’existe aucune certitude sur l’utilité des masques à l’air libre, mais, par prudence, dans un contexte de communications gouvernementales contradictoires, il faut continuer à les porter. Tel est le consensus général, en apparence paradoxal, qui se dégage de notre consultation. Une écrasante majorité des scientifiques que nous avons interrogés approuvent leur port dans les lieux clos, en citant les nombreuses études concluantes sur leur efficacité. Mais dès que l’on aborde l’utilité du masque en extérieur, le consensus se brise. La faute, en premier lieu, à une littérature académique plus chiche sur le sujet, regrettent à l’unanimité les scientifiques sondés. En dehors des configurations où la foule est groupée (marchés, centres-villes, manifestations), ils sont nombreux à penser que son utilité reste à démontrer ». Ainsi, en nuançant leur propos sur les masques, les rassuristes n’expriment qu’une position "politique" différente : à leurs yeux, compte tenu de leur inutilité en extérieur, ils ne devraient pas être imposés.

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La Covid-19 peut-elle déclencher des troubles psychiques ?

 Handicap.fr - PedagoJ

Par 10 octobre 2020

La Covid-19, facteur et déclencheur de troubles psychiques ? Face à la recrudescence de troubles anxieux et dépressifs depuis le début de la pandémie, les associations exhortent les pouvoirs publics à mobiliser des moyens pour la psychiatrie.

Depuis le début de la pandémie, l'inquiétude, les risques de chômage accrus, les informations parfois anxiogènes, le port du masque obligatoire, le spectre d'un reconfinement, les deuils, l'isolement social ou encore les violences familiales ont fait bondir la prévalence de stress post traumatique, troubles anxieux, addictions, dépressions... La population globale a vu sa détresse psychique s'amplifier et, dans le même temps, selon une enquête de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) publiée le 5 octobre, cette pandémie a perturbé ou interrompu les services essentiels de santé mentale dans 93 % des pays du monde. Dans ce contexte, la Fondation FondaMental donne l'alerte : « Inévitablement, les besoins de prise en charge vont augmenter dans les semaines et mois à venir et la France n'est pas armée pour y faire face ». Le 10 octobre 2020, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, elle exhorte le gouvernement à donner aux professionnels de santé les moyens d'agir, et vite !

Covid, déclencheur de troubles psychiques ?

D'autant qu'un autre phénomène est à prendre en compte… L'infection à la Covid-19 pourrait engendrer un risque élevé de troubles psychiatriques. Une étude italienne de 2020 met en évidence un grand nombre de cas de dépression et de troubles anxieux plusieurs mois après l'infection. Déjà, en 2008, une étude américaine démontrait qu'une telle pandémie pourrait avoir un réel impact psychique, en raison de l'action directe de l'infection sur le cerveau mais aussi de la réponse immuno-inflammatoire ayant un effet déclencheur sur les maladies mentales. « La dépression, le trouble bipolaire, la schizophrénie et les troubles du spectre de l'autisme sont notamment associés à une augmentation des marqueurs de l'inflammation dans la circulation périphérique et le système nerveux central », précise la fondation. « Le suivi des patients atteints de Covid doit être psychiatrique, en plus d'être pulmonaire ou cardiologique », plaide Marion Leboyer, psychiatre et directrice de FondaMental, qui souligne la nécessité d'un suivi rapproché et d'une prise en charge précoce. En parallèle, « des études doivent être menées afin de mesurer le risque de développer des troubles anxio-dépressifs et suicidaires et leur lien avec la persistance de marqueurs de l'inflammation », poursuit-elle.

Nouveaux modes de prise en charge

Les psychiatres, en lien avec les autres acteurs de santé comme les médecins généralistes et les psychologues, ont un rôle clé à jouer dans cette course contre la montre. « Il est très important d'informer les patients sur le stress, les troubles du sommeil, les troubles anxieux, les addictions et de rappeler les règles d'hygiène de vie (rythme de sommeil, activité physique, liens sociaux...) », explique FondaMental. Pendant la première phase de la pandémie, de nouveaux modes de prise en charge ont été mis en place comme la téléconsultation, les dispositifs de veille, les unités Covid... Selon la Fondation, les outils numériques ont montré leur efficacité et peuvent maintenant être déployés notamment pour améliorer le diagnostic, maintenir le contact social et surveiller le sommeil. Autre requête : mener des recherches pour permettre de mieux mesurer le suivi de l'accès aux soins et ainsi l'adapter au contexte pandémique.


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La santé mentale, dommage collatéral de la Covid-19

CAUSETTE Logo | Le Temps Machine

Par 10 octobre 2020


Troubles du sommeil, anxiété, dépression… Annoncées lors du confinement, les conséquences sur le long terme de la crise de la Covid-19 sur l’état psychique de nombre d’entre nous commencent à se dessiner. À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, ce 10 septembre, Causette fait le point, auprès des professionnel·les de santé, pour qui la dégradation de l’état mental des Français·es n’est plus seulement théorique.

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© Priyanka Singh

« Il y a trois semaines, je me suis effondrée chez mon médecin généraliste à son simple et banal “ça va ?”. » Comme de nombreux·ses Français·es, Lucie, maman solo de jumelles de 4 ans, a constaté des changements liés à son bien-être mental depuis le début de la pandémie de Covid-19. Annoncée et vécue par certain·es dès le début du confinement, la dégradation de l’état psychique général de la population est aujourd’hui vérifiée dans les retours terrain des psychiatres, qui reçoivent nombre de patient·es dont les troubles sont liés à la Covid, comme dans les sondages réalisés sur le long terme, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale qui se tient ce samedi 10 octobre. Ainsi, selon un sondage mené par l’Ifop pour l’application de méditation Headspace et publié le 8 octobre, 62 % des Français·es estiment rencontrer des effets secondaires psychiques de l’épidémie de Covid.

Un chiffre qui n’étonne par les professionnel·les de santé mentale. « Même si on n’a encore peu de données précises et récentes sur les conséquences psychiques du Covid-19, on voit clairement qu’une nouvelle frange de la population, sans antécédent psychiatrique, consulte pour des troubles mentaux », indique la psychiatre et épidémiologiste Astrid Chevance à Causette.


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jeudi 8 octobre 2020

Ce que le Covid fait à la science

LE 07/10/2020

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

Dans le cadre de la journée spéciale “Ce que le covid fait à la science” prévue aujourd’hui sur les ondes de France Culture, nous essayerons de comprendre avec nos invités les relations étroites qu’il existe entre la santé humaine, animale et environnementale.

Scientifique  travaillant sur la recherche de virus en laboratoire
Scientifique travaillant sur la recherche de virus en laboratoire Crédits : skynesher - Getty

C’est très important pour la science de voir l’avenir dans les jeunes.  Nous sommes face à une baisse d’étudiants dans les sciences. L’intérêt  pour les sciences doit être stimulé. S'il y a de moins en moins des  scientifiques, il va y avoir de la place plutôt au réseau et c’est un  vrai problème. J’encourage également les filles à se diriger dans ces  domaines.La science est à l’honneur aujourd’hui sur les antennes de France Culture. A l’occasion de la fête de la science qui se tient entre le 2 et le 12 octobre, France Culture dédie sa journée à comprendre ce que le covid fait à la science. La pandémie que nous vivons actuellement remet les questions de santé et de recherche au coeur des enjeux sociétaux. Malgré cela, la parole scientifique est loin de faire l’unanimité. Entre défiance et méfiance d’une partie de la population pour ces sujets ou la difficile interprétation du dialogue entre politiques et scientifiques, les raisons d’un manque de confiance sont diverses. Face à un tel constat, peut-on penser que la crise sanitaire renforce la place de la science dans notre société ? Comment influe-t-elle sur la confiance des citoyens ? Que nous apprend la science sur la question de la gestion des pandémies ? 

Pour répondre à ces questions, le président du Muséum d’Histoire Naturelle, Bruno David est notre invité. Il sera rejoint par Marylène Patou-Mathis, préhistorienne, directrice de recherche au CNRS, auteure de “L’Homme préhistorique est aussi une femme”, aux éditions Allary à partir de 8h20.

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Pourquoi la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (PPC) ?


La Psychopathologie Psychanalytique Corporelle (PPC) est un aménagement du dispositif analytique. Tout en conservant les outils que Freud nous a légués, nous avons approfondi l’opérativité de certains paramètres qui se révèlent fondamentaux dans l’aménagement du cadre. En effet nous introduisons la perception, la sensori-motricité, l’utilisation du divan comme paramètre de la cure.
En 1895 dans L’Esquisse, Freud voyait le mimétisme à la base du fonctionnement psychique, donc par la perception, une certaine représentation spéculaire. Le nourrisson imite à partir d’une perception primitive qu’il ressent comme une modification de son propre corps. Tout en percevant, on imite soi-même le mouvement, on innerve sa propre image motrice qui coïncide avec la perception, au point de reproduire réellement le mouvement. On a là le mécanisme physiologique précoce des bases des identifications et des traces de mémoire. C’est ainsi par les résonances de son propre corps que l’on peut comprendre la mimique et les gestes d’autrui. Les formes tonico-émotionnelles ont une histoire : celle de la relation.


Albert Moukheiber : « Le vecteur numéro un de fake news sur la Covid, c'est Donald Trump »

 Public Sénat — Wikipédia

Par Caroline Deschamps  8 octobre 2020


Entretien avec Albert Moukheiber, docteur en neurosciences cognitives, psychologue clinicien, chargé de cours à l'Université Paris 8, Saint-Denis. Il est également l’auteur du livre remarqué « Votre cerveau vous joue des tours » (Allary Eds, 2019). 


Peut-être d'abord un mot de votre discipline. De façon très simple, les neurosciences cognitives cela consiste en quoi ?

Les neurosciences cognitives, pour faire simple, c'est l'étude fonctionnelle du cerveau, c'est-à-dire un lieu d'étude. Il y a plusieurs types de neurosciences. Les neurosciences fondamentales qui étudient vraiment les nerfs, les synapses. Il y a les neurosciences computationnelles. Les neurosciences cognitives s’intéressent à la manière dont le cerveau fonctionne d'un point de vue fonctionnel. C'est-à-dire comment est-ce que je perçois le monde ? Comment se forme une opinion ? Comment est-ce que je ressens une émotion ? Quel est le lien entre le sommeil et l'irritabilité? C'est vraiment la fonctionnalité du cerveau.

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Au Japon, la génération sacrifiée des «Hikikomori»

 https://korii.slate.fr/sites/all/themes/korii/static/svg/korii.svg

Repéré par Antoine Hasday sur Bloomberg.  07/10/2020 

La crise économique liée au Covid-19 amplifie un phénomène qui malmène déjà des millions d'individus. | Shot by Cerqueira via Unsplash

3,4 millions des 40-50 ans ne sont pas mariés, vivent chez leurs parents... Et le Covid-19 a aggravé la situation.

Le marché du travail japonais est sans pitié. Si l'on est pas embauché à la fin de ses études, on risque fort de passer d'un petit boulot à un autre, jusqu'à la fin de sa vie, un phénomène exploré par Bloomberg dans un long article consacré à la question. Comme le dit un proverbe local, «les portes ne s'ouvrent qu'une fois».

Des millions de personnes en ont fait les frais, en particulier au début des années 2000, après l'explosion de la bulle spéculative japonaise. Les entreprises ont alors réduit encore les embauches pour protéger les plus ancien·nes.

Le 28 mai 2019 à Kawasaki , un homme armé d'un couteau a tué deux personnes et en a blessé dix-huit autres, principalement des adolescentes. L'assassin, qui s'est suicidé, était un homme d'une cinquantaine d'années, au chômage depuis des années, qui vivait avec son oncle.

Peu après, le gouvernement japonais a annoncé qu'il aiderait 300.000 jeunes chômeurs et chômeuses à trouver un emploi.

Le «problème 8050»

On appelle Hikikomori les adolescent·es japonais·es qui décident de se retirer du monde, ne quittant plus leur chambre durant des années. Mais le phénomène peut perdurer: le Japon compterait aujourd'hui 617.000 Hikikomori d'âge moyen.

Michinao Kono était plutôt bien parti dans la vie: issu d'une famille aisée, il a étudié à la prestigieuse université de Kyoto. Mais ce solitaire, qui avait été harcelé à l'école, était mal à l'aise avec les exercices de recrutement auxquels doivent se plier les étudiant·es, en costume-cravate.

Il n'a pas validé son diplôme et le contexte économique l'a découragé de chercher un emploi. Michinao Kono s'est donc retranché chez ses parents, et les années ont passé. Il n'est sorti que pour effectuer quelques voyages, se rendre aux concerts du groupe Morning Musume, et a accumulé 3 millions de yens [24.360 euros] de dettes.

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Coronavirus : Faut-il s’inquiéter pour la santé mentale de la population ?

Fichier:Logo 20 Minutes.svg — Wikipédia

Jean-Loup Delmas  06/10/20 

PSYCHIATRIE Plus de cas et toujours aussi peu de moyens : le bilan de la santé mentale dans le monde et en France inquiète

  • Un rapport de l’OMS dénonce le manque de moyen de la santé mentale dans le monde, alors que la demande de prise en charge augmente avec le coronavirus.
  • En France, la population globale a vu sa détresse psychique augmenter, tandis que les personnes qui étaient déjà atteintes de troubles psychiques n’ont pas toujours pu être traitées correctement.
  • Entre adaptation, distinction et manque de considération, 20 Minutes fait le point.

Le spectre d’un reconfinement, la fermeture des bars, de la salle d’escalade et des piscines, le bilan quotidien des morts qui défile à nouveau, les sourires disparus derrière les masques. Et pour ne rien arranger, ce temps tout gris…. Cela ne vous aura pas échappé, ce début d’octobre empile plus les fleurs du mal d’un spleen baudelairien que les feuilles mortes classiques de l’automne.

Et nous ne sommes pas les seuls. Selon une enquête de l’OMS publiée lundi, la pandémie de coronavirus a perturbé ou interrompu les services essentiels de santé mentale dans 93 % des pays du monde, tandis que dans le même temps, la demande de soins a augmenté. L’organisation déplore également un manque de financement de ces services, sachant que seulement 2 % du budget santé y serait consacré.

Problèmes passés et adaptation

Viviane Kovess-Masféty, épidémiologiste et psychiatre à l’université de Paris, tempère le bilan pour la France. Pour elle, si les services de santé mentale ont effectivement été perturbés, passant davantage par la téléconsultation et les appels téléphoniques, et en hospitalisant moins par crainte d’infection du Covid-19, ce n’est pas nécessairement un mal : « Moins institutionnaliser les patients, laisser davantage de place à l’entraide et à leur autonomie peuvent être de bonnes choses. » Si bien que des projets de recherche sont actuellement développés pour voir si ces nouvelles organisations sont intéressantes et efficaces même dans un contexte hors coronavirus. Evidemment, elle nuance : « Bien sûr que la crise du coronavirus a aggravé certains cas, et que beaucoup n’ont pas pu être traités correctement, mais le constat n’est pas que négatif. Comme dans toute crise, le bousculement des habitudes et les modifications ont aussi apporté du positif. »

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À quand un réel accès aux psychologues ?

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7 octobre 2020

QUEBEC

LA VOIX DES LECTEURS / La pandémie a sans aucun doute un impact sur notre bien-être psychologique. Plusieurs vivent avec la crainte d’être contaminés ou de contaminer leurs proches. Le niveau de stress et l’isolement augmentent avec les limitations imposées sur nos activités quotidiennes. Pour plusieurs raisons personnelles telles que l’épuisement ou la colère, certains renoncent à respecter les consignes du gouvernement. Plusieurs sont confrontés à un important stress financier et à la conciliation famille-travail. Lorsque le stress dépasse nos ressources internes, la concentration, la capacité à gérer nos émotions et nos comportements sont mis à rude épreuve. Nos capacités d’adaptation ont déjà été très sollicitées lors de la première vague de la pandémie. Comment s’assurer de ne pas totalement les épuiser dans la deuxième vague ?

Discriminations à l'embauche : dialogue de sourds à l'hôpital Robert-Debré

 Accueil de EspaceInfimier.fr

06/10/2020

Un collectif de soignants estime qu’à l’hôpital Robert-Debré, à Paris, les personnes d’origine arabe, africaine ou antillaise sont discriminées à l’embauche. L’établissement attaque en diffamation, mais le collectif maintient ses accusations.

Tout est parti d’une discussion entre soignantes à l’hôpital Robert-Debré, dans le 19e arrondissement de Paris. Celles-ci remarquent que sur les presque 100 personnes travaillant dans leur service, elles ne sont qu’une poignée à être « issues de la diversité », raconte une infirmière, qui préfère rester anonyme et que nous appellerons X. « Cela nous est venu comme une évidence, raconte-t-elle, alors on s’est mises à analyser aussi ce qui se passait dans les autres services. » Et là, même constat : en hématologie, en néonatologie… « que des gens d’origine européenne », explique X. Les rares collègues d’origine arabe, africaine ou antillaise ont été embauchés « il y a plus de dix ans ». Choquées, X et ses collègues décident d’écrire à la direction. Le début d’une aventure qui devait les emmener bien plus loin qu’elles ne l’imaginaient alors, et qui a été relatée le 21 septembre dernier par « Mediapart ».

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Dépistage de l’autisme : ne pas négliger les alertes parentales

Publié le 07/10/2020

Le dépistage précoce est un enjeu majeur dans la prise en charge des troubles du spectre autistique. Le praticien n’est pas démuni et dispose de plusieurs outils pour cela.

La première alerte provient souvent des parents. Le Pr David da Fonseca insiste sur l’attention que les praticiens doivent accorder aux signes d’alerte émis par les parents et à leurs inquiétudes. Les premiers signaux sont évoqués par les parents dans 38 % des cas dès la fin de la première année, dans 41 % des cas entre la 1ère et la 2ème année, dans 16 % des cas entre 2 et 3 ans et dans 5 % au-delà de 3 ans. C’est-à-dire que des signes sont repérables généralement avant 2 ans. Toutefois, l’on observe un décalage important, allant de 15 à 24 mois, entre le moment où les parents font part de leurs préoccupations et le premier avis spécialisé.