Cheik Sidibé, étudiant en histoire de 18 ans, raconte les rencontres et soutiens à l’école qui lui ont permis de sortir par le haut de sa scolarité accidentée.
Par Cheik Sidibé Publié le 6 octobre 2020
« Territoires vivants ». Cheik Sidibé, étudiant en première année d’histoire à Sorbonne Université, raconte au Monde comment il perçoit l’école, au prisme de son parcours scolaire accidenté. La série de témoignages « Territoires vivants » paraît dans « Le Monde de l’éducation ». Si vous êtes abonné au Monde, vous pouvez vous inscrire à cette lettre hebdomadaire en suivant ce lien.
Témoignage. Je m’appelle Cheik. J’ai 18 ans. J’ai connu un parcours scolaire qu’on présente volontiers comme chaotique, accidenté, loin en tout cas des réussites linéaires. Pourtant, je suis aujourd’hui bachelier de la série littéraire et j’entame des études d’histoire à l’université Paris-IV. Dans le contexte de la rentrée universitaire, on me donne, ici, l’opportunité de m’exprimer sur la manière dont je perçois l’école et ses acteurs.
Pour moi, tout fut plus compliqué. Peu de personnes ont cru en mes capacités et peu m’auraient imaginé réussir dans une voie générale. J’aime pourtant l’école, à ma façon en tout cas. Mes quatre exclusions des établissements que je fréquentais alors ne m’ont jamais dégoûté de l’école. Les feuillets interminables de rapports disciplinaires, les innombrables heures de retenue ou exclusions temporaires ne m’ont jamais fait dévier du chemin de l’école.
C’était simplement un chemin de travers. C’est pourtant comme si j’avais dû affronter encore plus d’obstacles que mes camarades, franchir plus de haies, oublier les remarques désobligeantes et négatives de nombreux enseignants.