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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 19 septembre 2020

HAVRES DE PAIX POUR ENFANTS DE LA GUERRE

Par Dominique Kalifa — 

De l’éducation nouvelle à l’autogestion des «républiques d’enfants», l’ouvrage de Samuel Boussion, Mathias Gardet et Martine Ruchat recense les nombreux refuges créés avant et après la Seconde Guerre mondiale.

Assemblée des jeunes au Hameau-école de Longueil-Annel, photographie d'Ernst Koehli, sans date.
Assemblée des jeunes au Hameau-école de Longueil-Annel, photographie d'Ernst Koehli, sans date. Zurich, Archives sociales suisses, fonds de l'Oseo.

Nous publions ci-dessous la dernière critique que nous avons reçue de Dominique Kalifa, disparu samedi.

L’enfance en guerre a suscité depuis une trentaine d’années de très nombreux ouvrages. Jeux, jouets et propagande, investissement affectif ou militaire, souffrances et traumatismes ont été minutieusement analysés. Mais une question avait jusqu’ici échappé à l’attention des historiens : que faire des enfants victimes, de tous ceux qui se retrouvent brutalement privés de toit, de parents, de famille ? Dès 1919 avait été créée à Genève l’Union internationale de secours aux enfants, et des refuges avaient été fondés après 1933 pour accueillir des jeunes allemands, juifs ou communistes, puis à compter de 1938 des enfants fuyant l’Espagne franquiste.

Chalets

Mais la Seconde Guerre mondiale change l’échelle du phénomène. Des millions d’enfants orphelins ou abandonnés (8 millions en Allemagne, 6 en Russie, 3 en Italie) se retrouvent errant dans les rues ou déplacés, victimes d’un conflit qui a anéanti leur univers. Philanthropiques, humanitaires ou pédagogiques, les expériences se multiplient alors pour leur venir en aide, et c’est cette histoire oubliée que retracent les auteurs de ce livre.

Ils ont choisi pour cela une forme originale. Chacun des douze chapitres (richement illustrés de photographies et de documents d’archives) est centré sur un épisode singulier. Ici, un couple d’instituteurs ouvre à La Treille, près de Marseille, un foyer qui accueille dès 1939 de jeunes Espagnols, puis les enfants de l’exode ou ceux des familles juives qui échappaient aux rafles. Là, un prêtre irlandais convainc le Vatican de soutenir le village d’enfants qu’il fonde en 1945 à Civitavecchia. Plus loin, un psychiatre français installe près de Compiègne un «hameau-école» pour enfants déficients tandis qu’un couple de pédagogues crée à Genève un centre de formation pour éducateurs. Loin de fragmenter le propos, ce dispositif compose un tableau précis et suggestif. Car toutes ces initiatives se ressemblent et finissent par constituer un réseau. S’ils viennent d’horizons différents - prêtres catholiques, quakers, médecins, psychiatres, instituteurs -, les fondateurs sont tous soucieux d’imaginer des formes neuves où l’humanitaire a partie liée avec le pédagogique. Influencés par John Dewey, Célestin Freinet ou Maria Montessori, ils croient aux vertus de «l’éducation nouvelle». Foyers, villages ou «républiques», les structures qu’ils créent entendent donner le plus d’autonomie possible aux enfants : leurs assemblées élisent leur maire, édictent leurs lois, battent monnaie, instituent leur police, leurs tribunaux, leurs pénalités. L’idéal est celui du self-governement, gage de la reconstruction démocratique, de la collaboration pacifique des nations et des peuples.

L’Unesco, fondée en 1945, s’intéressa d’emblée à cette cause et décida d’y consacrer une conférence internationale. On choisit Trogen, près du lac de Constance, où Walter Corti, un psychologue suisse gagné à l’idée européenne, avait fondé Pestalozzi, un «village-monde» dont les chalets modèles accueillaient des enfants de toutes nationalités. La rencontre, organisée en juillet 1948, réunit des experts, des observateurs, des psychologues, ainsi que 26 directeurs de village. On y affirma la dette que les sociétés devaient aux enfants de la guerre et l’urgence des secours. On s’accorda aussi sur le principe d’autonomie des «républiques d’enfants» et institua une Coordination internationale pour fédérer les initiatives. Celle-ci se réunit l’année suivante à Marcinelle en Belgique, celle d’après au Luxembourg. Mais le cœur n’y était plus, et l’idéal de Trogen paraissait de plus en plus illusoire.

Placement

La guerre froide suscitait le retrait des pays de l’Est et ravivait les tensions nationales. Le gouvernement polonais rapatria les enfants envoyés en Suisse et les communistes grecs dirigèrent les leurs dans des «pays frères». Dans les villages où l’argent était de plus en plus rare, le ton monta entre les défenseurs de l’école nouvelle et ceux qui vantaient l’apprentissage ou le placement en famille. Quant aux enfants de la guerre, ils étaient devenus de jeunes adultes. Fallait-il repenser le projet, l’orienter vers la réinsertion des enfants «irréguliers», vagabonds ou jeunes délinquants ? Les responsables se déchirèrent sur ce point, et la plupart des villages furent démantelés dans les années 1950. Seul Pestalozzi continua, jusque vers le début de ce siècle, d’accueillir des enfants venus de Corée, d’Inde ou du Tibet. Il n’y reste aujourd’hui que quelques chalets vides et un musée où reposent les archives de l’expérience. La guerre continue pourtant d’affecter les enfants, mais l’universalisme de la cause semble avoir fait long feu.

Samuel Boussion, Mathias Gardet, Martine Ruchat L’Internationale des républiques d’enfants, 1939-1955 Anamosa, 480 pp.,



 

vendredi 18 septembre 2020

L’automutilation: quand la détresse laisse ses cicatrices

 huffpost-logo - Le Cercle des économistes

Par Amélie Hubert-Rouleau  09/17/2020

Le film «Scars» présente le combat intime de la réalisatrice Alex Anna contre cette pratique addictive. La volonté de marquer la douleur intérieure à l'extérieur.

COURTOISIE - «SCARS»

Dans Scars, court-métrage documentaire d’une dizaine de minutes, la réalisatrice Alex Anna (Laurie Mannessier) traite du douloureux sujet de l’automutilation, elle qui en a souffert et qui a mené un dur combat pour se défaire de cette pratique addictive. Le HuffPost Québec s’est entretenu avec la cinéaste.

À l’écran, des animations sillonnent la peau d’Alex - et ses cicatrices - et sa voix hors champ nous raconte l’histoire de son combat.


Si elle songeait depuis longtemps à traiter de l’automutilation dans une oeuvre, la cinéaste raconte qu’elle a réalisé que la meilleure façon de parler de ce thème si personnel était sous la forme documentaire. «Petit à petit, je me suis dit que si je construisais un personnage, je risquerais malgré moi de créer quelque chose d’assez cliché finalement, et auquel les spectateurs/trices ne pourraient pas forcément s’identifier. Tandis que là, on va être confronté à ma réelle expérience, mon vrai vécu. Et j’ai pensé que c’était plus approprié pour parler de ce sujet.»

Le travail sur ce documentaire s’est échelonné sur plusieurs années, permettant à Alex Anna et son équipe de «prendre le temps nécessaire pour s’approcher d’une forme d’authenticité», relate-t-elle.

««Ça reste encore mon réflexe dans ma tête de me dire: “ok, je vais pas bien, donc je vais me couper.” C’est vraiment la réponse automatique.»»

- ALEX ANNA

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Nouvelle clinique : "Il faut démystifier la psychiatrie"

 Le Républicain lorrain — Wikipédia

Par F. T. le 17 septembre 2020

La nouvelle clinique psychiatrique privée construite à Thionville, près de la piscine, ouvrira en octobre. Consultation, hospitalisation de jour, unité adulte : la structure compte surtout trente-quatre places pour jeunes patients qui faisaient défaut sur le secteur. Résumé du projet point par point.

Le groupe Orpea-Clinéa a remporté l’appel d’offres lancé par l’ARS. Le chantier a pris un peu de retard mais l’ouverture est imminente. Photo RL /Armand FLOHR

La construction

La peinture est encore fraîche et les chambres sont vides. Mais la nouvelle clinique psychiatrique construite rue des Pyramides à Thionville, sur l’ancienne emprise du collège Paul-Valéry, devrait ouvrir en octobre. « Nous attendons les dernières validations de l’Agence régionale de santé », résume Geoffrey Roubehie, directeur des opérations France pour Clinéa psy, présent cette semaine dans les murs. La structure se découpe en plusieurs unités.

L’offre de soins

Un hôpital de jour possède une entrée indépendante, des bureaux de consultations, des salles d’activités, un lieu de convivialité.

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« Aider les populations dans le besoin, c’est le but de ma vie » : chez les étudiants, le boom des vocations humanitaires

 

Malgré les risques potentiels sur le terrain, les universités ou écoles qui proposent des diplômes préparant à des carrières dans le secteur humanitaire attirent toujours de jeunes aspirants.

Par  Publié le 16 septembre 2020

« Aider les populations qui en ont le plus besoin, c’est le but de ma vie. » Clémence Petton, 23 ans, le dit sans exaltation mais fermement. L’assassinat de six jeunes Français de l’ONG Acted et de leur accompagnateur, dimanche 9 août au Niger, ne la dévie en rien de la ligne qu’elle s’est fixée : aider les plus démunis, même dans les zones les plus dangereuses.

Ce vendredi de septembre, c’est probablement sa dernière rentrée sur les bancs d’une école. Avec elle, ils sont une trentaine d’étudiants à suivre le premier cours de l’année du master de « management de la solidarité » de l’Ircom, une école privée spécialisée dans la formation d’humanitaires « de terrain », située près d’Angers (Maine-et-Loire). « Il y a trente ans, les hommes et les femmes qui partaient en mission humanitaire dans des zones en conflit étaient des têtes brûlées, sans formation adaptée », affirme Christine Aubrée, directrice du pôle formations de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), école qui compte parmi ses élèves nombre d’aspirants à des carrières dans l’humanitaire.

PHOT’Aubrac 2020 : Hans Silveste

 L'Œil de la Photographie Magazine

17 SEPTEMBRE 2020

© Hans Silvester


L’acte de créer ces effigies, surtout masculines, rarement féminines, revient en quelque sorte à poser un geste magique, à rendre tangible un symbole de défense et d’appropriation. Une façon emblématique de marquer le territoire signifiant aux oiseaux comme aux autres animaux, bien plus nombreux qu’aujourd’hui : attention cette terre appartient à un homme qui n’est peut-être pas loin avec son fusil !

Hans Silvester

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Comparaison internationale de l'organisation de la médecine spécialisée : innovations dans cinq pays (Allemagne, Angleterre, États-Unis, Italie, Pays-Bas). Italie : les réseaux pluridisciplinaires en Toscane

 

Rapport n° 573 - Juillet 2020

RÉSUMÉ

Dans un contexte de demande croissante de soins liée à une population vieillissante souffrant de multiples maladies chroniques, la France, comme d'autres pays, cherche à faire progresser la coordination des soins dans les secteurs des soins primaires, hospitaliers et de longue durée. Malgré le rôle essentiel des médecins spécialistes dans la prise en charge de ces patients, peu d'attention y a été portée. Afin d'étudier les différentes façons dont les spécialistes travaillent hors de l'hôpital pour intégrer les soins de ville, nous avons réalisé des études de cas dans cinq pays (Allemagne, Angleterre, États-Unis, Italie et Pays-Bas).


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Les États généraux infirmiers veulent peser sur les débats législatifs

 Accueil de EspaceInfimier.fr

16/09/2020

Une trentaine d’organisations infirmières préparent des États généraux de la profession. L’objectif : élaborer des amendements, les soumettre aux députés et les faire adopter dans la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale.

Dans l’imaginaire français, les États généraux, c’est ce qui précède immédiatement la Révolution. Est-ce ce qui anime les 33 organisations qui tiendront le 1er octobre prochain les États généraux infirmiers ? Peut-être ce collectif regroupant associations et syndicats ne va-t-il pas jusque là : son objectif n’est pas vraiment de renverser la table et d’aboutir à l’équivalent d’une Constituante. Mais la volonté d’influencer le législateur, elle, est bien là.

Cinq grandes thématiques

Concrètement, ces États généraux consisteront en une journée où seront organisées cinq tables rondes sur cinq grandes thématiques intéressant la profession : formation, premier recours, consultation infirmière, e-santé, et prévention. « Le but est de faire ressortir des actions prioritaires pour les soignants, de les traduire en amendements, de les présenter à des députés qui les proposeront à leur tour dans le cadre du prochain Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) », détaille Antoinette Tranchida, présidente de l’Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux (Onsil), l’une des structures organisatrices.

Le travail des États généraux s’appuie notamment sur celui qui avait déjà été effectué par le collectif Duquesne, qui réclamait davantage de représentation des infirmières dans le cadre du Ségur de la santé. Celui-ci avait défini des axes de travail que l’on retrouve comme pistes évoquées pour les amendements à proposer aux députés : augmentation du niveau d’autonomie des infirmières, amélioration de la rémunération et des conditions de travail, sortie d’un système jugé « médico-centré »…

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Les infirmières du monde entier montent au front

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17 septembre 2020

SUISSE

 Les infirmières britanniques sont descendues dans la rue en juillet dernier à Londres pour réclamer une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail. Keystone / Andy Rain

Après s’être démenées durant des mois pour amortir le choc du coronavirus, les infirmières des quatre coins du globe réclament de meilleures conditions de travail. Des mobilisations sont aussi prévues en Suisse, alors que le Parlement rechigne à améliorer durablement la situation du personnel soignant.

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ascodocpsy réseau documentaire en santé mentale

 

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Ce que nous apprend l'enfant sauvage

LE 17/09/2020

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Comment instruire les enfants sauvages ? L’un des plus célèbres d’entre eux, Kaspar Hauser, « orphelin de l’Europe », surgit à Nuremberg en 1828. Ce destin énigmatique et tragique nous fascine, peut-être parce qu’il nous questionne sur l’animal social que nous sommes.

Kaspar Hauser vers 1830
Kaspar Hauser vers 1830 Crédits : Carl Kreul

Ce matin, nous sommes en compagnie d'Hervé Mazurel, historien des sensibilités et des imaginaires spécialiste de l’Europe romantique. Maître de conférences HDR à l’université de Bourgogne et chercheur au LIR3S, il a fait paraître  Kaspar l’obscur ou l’enfant de la nuit (La Découverte, 2020). Il est l’un des fondateurs et animateurs de la revue Sensibilités. Histoire, critique et sciences sociales (Anamosa)

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Hôpitaux : 13 milliards de reprise de dette ... mais des contreparties exigées, clame un rapport

 

PUBLIÉ LE 17/09/2020

Crédit photo : PHANIE

La reprise d'un tiers de la dette hospitalière, soit 13 milliards d'euros intérêts compris, devra faire l'objet d'une « contractualisation » entre les établissements et les agences régionales de santé (ARS), avec des « engagements » et d'éventuelles « pénalités », selon un rapport détaillé des inspections des affaires sociales et des finances publié mercredi.

jeudi 17 septembre 2020

Asymptomatiques, malades, cas contact : de quoi parle-t-on vraiment ?

Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Philippe Huneman, propos recueillis par Michel Eltchaninoff publié le  

© United-nations-covid-19-response

Deuxième vague ou vaguelette ? On ne comprend plus grand-chose au Covid-19. Les autorités sanitaires évoquent une progression exponentielle de la propagation du virus. Or le nombre de morts n’augmente que très peu depuis plusieurs semaines. Sommes-nous entrés dans une épidémie peu létale ? Et surtout, qu’est-ce qu’un “cas” de Covid, si la plupart sont asymptomatiques et sans danger pour le porteur ? Nous avons demandé à Philippe Huneman, philosophe de la biologie et l’écologie, directeur de recherche à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques, de nous éclairer sur ce grand flou.

  • Philippe Huneman nous montre que la notion de “porteur sain” est ancienne, et qu’elle est fondamentale en épidémiologie. Et il propose des pistes pour comprendre la décorrélation entre le nombre de cas et le nombre de malades. Ci-dessous, nous vous proposons ses principaux arguments, extraits de notre grand entretien avec lui.

Qu’en est-il de la situation actuelle, où l’on constate un décrochage entre la propagation exponentielle du virus et le nombre de morts à l’hôpital, qui augmente peu ?

Philippe Huneman : Nous observons en effet deux courbes. La première comptabilise le nombre de cas et augmente de façon exponentielle, avec toutefois un coefficient plus faible qu’en mars-avril. La seconde, celle du nombre de morts, est – pour l’instant – relativement stable. Elle augmente beaucoup moins rapidement ; nous serions plutôt sur un plateau avec une pente faible. La situation actuelle est différente de celle du printemps, même si la proportion de cas symptomatiques parmi l’ensemble de cas existants n’a aucune raison de changer. Les controverses du jour entre les anxieux, qui appellent à une vigilance renouvelée face au virus, et les rassurants, qui dénoncent une politique de la peur alors que la vague serait derrière nous, proviennent essentiellement d’une différence d’attention, les uns fixant la courbe des cas tandis que les autres regardent celle des décès.

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100 euros pour avoir rapidement les résultats de tests PCR : des labos rappelés à la loi

PAR 
 
PUBLIÉ LE 17/09/2020

Crédit photo : VOISIN/PHANIE
Le ministère de la Santé et la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) ont condamné mercredi les pratiques illégales de certains laboratoires de biologie médicale qui proposaient à leurs patients de disposer plus rapidement des résultats des tests RT-PCR en l'échange d'une somme d'argent. 
Europe 1 et BFM-TV ont ainsi révélé que des laboratoires à Paris et en Seine-Saint-Denis s'engageaient à fournir les résultats du dépistage du Covid-19 contre un règlement de 96 ou 100 euros. 

Covid-19 : Les kinés autorisés à réaliser des tests RT-PCR

PAR 
PUBLIÉ LE 17/09/2020

Crédit photo : VOISIN/PHANIE
Débordés par la demande de réalisation de tests de dépistage du Covid-19, qui dépassent le million chaque semaine, les laboratoires de biologie médicale disposeront d'un nouveau renfort. Les kinésithérapeutes ont en effet été autorisés à réaliser des tests RT-PCR, à la faveur d'un arrêté paru le 16 septembre au Journal Officiel. 

La fin du monde, la vraie, la bonne ?

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Sven Ortoli publié le  

La supernova 1987a, la plus puissante explosion stellaire que la Terre ait décelée en quatre-cents ans. Détectée le 23 février 1987, cette explosion titanesque a libéré pendant plusieurs mois une énergie équivalente à cent millions de soleils. © NASA Goddard

Comment notre Univers va-t-il disparaître ? Et quand ? Dans The End of Everything (Scribner, 2020), sous-titré “astrophysically speaking” (comprenez : “la fin de tout”), vu du bout de son télescope, l’astrophysicienne Katie Mack, spécialiste reconnue de la matière noire et assistant professor à l’université d’État de Caroline du Nord, a soigneusement répertorié les futurs possibles de notre Univers. Dans tous les cas, l’histoire finit mal – et nous savons désormais que même les univers sont mortels.
Le sort de notre planète, on le sait depuis longtemps, est (scientifiquement) scellé : dans cinq milliards d'années (environ, précisent les puristes qui ont le sens de l'humour), notre soleil deviendra une géante rouge qui absorbera Mercure, peut-être Vénus, et fera de la Terre un caillou de lave solidifiée. Mais peut-être – Avatar nous voilà – aurons-nous essaimé depuis longtemps vers des cieux plus cléments ? La mort de l’Univers est plus problématique. Et Katie Mack nous projette de cinq manières différentes dans ces temps aussi étranges que très lointains, probablement plus de 200 milliards d’années, où tout doit disparaître. Y-aura-t-il rien plutôt que quelque chose ?
The End of Everything témoigne des spéculations vertigineuses de la cosmologie contemporaine en détaillant les cinq morts possibles qui forment l’éventail des hypothèses acceptées aujourd’hui par les astrophysiciens. Et ici, tout est Big !
  • Le Big Crunch (littéralement la « grande contraction », mais plus couramment nommé « l’effondrement terminal ») est probablement la plus connue d’entre toutes : après une phase glorieuse d'expansion depuis le Big Bang, l'Univers se ratatinerait brutalement comme un ballon de fête foraine se vidant de son air. Un Big Bang à l'envers, en somme, re-concentrant notre cosmos dans une singularité dotée d’une densité et d’une température titanesques où seraient annulés l'espace et le temps. Ayant connu son apogée dans les années 1990, cette théorie est aujourd’hui largement remise en cause par l’accélération (à notre niveau confirmée) de l’expansion de l’Univers.
  • Dans le scénario dit du Big Freeze (en français, la « mort thermique »), l’univers continuerait son expansion sans fin, les galaxies s'éloignant les unes des autres, jusqu'à ce que cesse toute circulation d’énergie et que règne partout une température constante, le zéro absolu, sans aucun flux entre le chaud et le froid. La mort est tiède en thermodynamique.
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Rentrée parlementaire : L’ADMD interpelle les Parlementaires et la Défenseure des droits au sujet de la fin de vie


LE JEUDI 10 SEPTEMBRE 2020

ADMD
Alors que les Parlementaires français font leur rentrée, le constat du mal-mourir en France ne cesse de revenir au premier plan des débats avec l’apparition chaque jour de nouveaux drames de la fin de vie. Dans un tel contexte, il apparait évident qu’en France, l’accompagnement actuel de la fin de vie trahit les valeurs fondamentales de notre République : la liberté, l’égalité et la fraternité.

Liberté, d’abord. La loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016 prive les Français de la possibilité de choisir librement, en toute conscience, les conditions de leur propre mort, lorsque la vie n’est plus que de la survie. Pourtant, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, citée en préambule de la Constitution du 4 octobre 1958, consacre cette valeur de liberté tant qu’elle « ne nuit pas à autrui ». Ce qui n’empêche pas les médecins d’ignorer, bien souvent arbitrairement, les directives anticipées de leurs patients. Cette entrave grave au principe constitutionnel de liberté n’est plus acceptable pour une écrasante majorité de Français.