blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 30 juin 2020

Psychologie. Les soignants semblent inégaux face à la sortie de la crise du coronavirus

Ouest-France  avec AFP.   Publié le 
https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDA2ZDc4ZjRjYmI0MGJlODNhNTY3YzBiY2I5Y2Q3MDEwMzA?width=1260&height=712&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=684dfabad303bccc4424898af38599ce652eb3dea38e6f1e136da19c8f331a64
Les soignants essorés par la crise liée au nouveau coronavirus n’ont pas tous les mêmes besoins pour s’en remettre. Vacances en famille, debriefing en équipe ou parfois thérapies : les remèdes sont à évaluer au cas par cas, « notamment au nom d’antécédents et de passés très variables ».

Climat d’angoisse

Au plus fort de la crise sanitaire, les soignants ont travaillé dans un climat d’angoisse, avec la menace permanente d’un manque de lits, de médicaments, de professionnels qualifiés et de dispositifs de protection pour les malades aussi bien que pour le personnel, soulignait en juin l’Académie nationale de médecine.

Myriam Bellon, médecin anesthésiste-réanimateur à Paris dans un hôpital privé à but non lucratif, évoque ainsi un premier mois « dont elle se souviendra toute sa vie » avec « les ordres et les contre-ordres », la nécessité de « faire évoluer ses pratiques » et surtout les patients « gravissimes ».



A Paris, un campement de mineurs étrangers pour alerter l’Aide sociale à l’enfance

Entre 60 et 70 mineurs isolés étrangers, dont la minorité n’a pas encore été établie par un juge des enfants, se sont installés sous des tentes à Paris. L’opération vise à obtenir des conseils départementaux « le respect des droits fondamentaux de ces jeunes ».
Par  Publié le 30 juin 2020

Un campement abritant une centaine d’adolescents s’est installé dans le 11e arrondissement de Paris, square Jules Ferry, le 29 juin.
« Ceci n’est pas une colonie de vacances. » A l’entrée du square Jules-Ferry, dans le 11e arrondissement de Paris, des écriteaux ont été fixés aux rambardes. Ils invitent le passant à ne pas se méprendre. Les nombreuses tentes qui ont été installées ici dans la nuit du lundi 29 juin au mardi 30 juin n’ont rien d’une invitation au voyage. A l’intérieur, entre 60 et 70 mineurs isolés étrangers ont pris leurs quartiers. Epaulés par cinq associations, dont Médecins sans frontières (MSF), Utopia 56, le Comede (Comité pour la santé des exilés), ils veulent rendre visible leur situation.
Les tentes ont été montées à la nuit tombée, en quelques minutes à peine, et alignées sur deux rangées qui se font face. Quand un équipage de police se rend sur les lieux, le campement est déjà installé. « Il n’y aura pas d’évacuation ce soir », convient rapidement une fonctionnaire de la Préfecture de police alors qu’elle s’entretient avec Corinne Torre, chef de mission France à MSF. Pour cette dernière, l’opération vise à obtenir des conseils départementaux « le respect des droits fondamentaux de ces jeunes ».

Vacances « apprenantes » : « Le but initial des colonies de vacances, c’est la rupture avec la famille, l’école, le quartier »

Les colonies de vacances ont-elles vocation à être un prolongement de l’école ? A l’heure des « colos apprenantes », retour sur l’histoire et les difficultés des colonies de vacances, avec l’historienne Laura Lee Downs.
Propos recueillis par  Publié le 30 juin 2020
Au centre de vacances de la ville d’Argenteuil en juillet 2016.
Dans le cadre de son dispositif « vacances apprenantes », devant permettre aux élèves de rattraper pendant l’été le retard scolaire dû au confinement, le ministère de l’éducation nationale promet, entre autres, 250 000 places dans des « colos apprenantes ». Le plan doit aussi permettre de soutenir un secteur fragilisé de longue date, encore un peu plus depuis la crise sanitaire liée au Covid-19. Retour sur l’histoire des colonies de vacances avec l’historienne Laura Lee Downs, autrice d’une Histoire des colonies de vacances, de 1880 à nos jours (Perrin, 2009, 433 p.).

Des colos « apprenantes », pendant des vacances « apprenantes »… Est-ce le rôle des colonies de vacances d’être un prolongement de l’école ?

Les « colos » sont nées autour de 1880, en même temps que l’école républicaine, universelle, laïque et gratuite. Et depuis cette création se pose la question de savoir si elles doivent en être un prolongement, un complément ou un contre-modèle. L’opposition était plus forte lorsque l’école se concentrait uniquement sur une mission d’instruction et de « bourrage de crâne », alors que les pédagogies nouvelles ont été utilisées très tôt dans les colonies de vacances, centrées sur la pédagogie du jeu et le développement physique et psychique du jeune.

Moi JEune : «J’ai enfin trouvé, je suis une fille, je suis transgenre»

Par ZEP Zone d'expression prioritaire — 



Dessin James Albon

A l’occasion du mois des fiertés, cinq jeunes de 14 à 25 ans témoignent de leur vie en France en tant que LGBT +.

En publiant ces témoignages, Libération poursuit son aventure éditoriale avec la Zone d’expression prioritaire, média participatif qui donne à entendre la parole des jeunes dans toute leur diversité et sur tous les sujets qui les concernent. Ces récits, à découvrir aussi sur La-zep.fr, dressent un panorama inédit et bien vivant des jeunesses de France. Retrouvez nos précédentes publications sur Libération.fr.

«En France, je vais pouvoir trouver l’amour et le vivre»

Amir, 16 ans, en formation, Paris
«Porter des mini-shorts et des talons, mettre des bagues ou me faire un make-up… Depuis que je suis arrivé le 28 janvier 2020 en France, je ne suis plus obligé de jouer le rôle de l’homosexuel discret. Au Maroc, je n’étais pas libre d’être moi-même. Ici, je peux aller à des soirées avec mes amis homosexuels, sortir librement avec mes sex-friends ou mon boyfriend. Tous les week-ends, je vais dans le Marais. Il y a tous les LGBT de Paris, je me sens à ma place. Personne ne me regarde mal ou ne me dit des choses déplacées. Il y a des homophobes en France mais ici, la loi me protège. Avant d’arriver, j’avais cherché sur Internet les pays européens qui protègent le plus les homosexuels.

Isabelle Autissier

SÉRIE

5 ÉPISODES (10 DISPONIBLES)
55 ÉPISODES (10 DISPONIBLES) ÉPISODES (10 DISPONIBLES)
TOUS LES ÉPISODES
31 MIN
LE 04/06/2018
Quatre tours du monde en solitaire, au moins autant d'expéditions aux Kerguelen, au Groenland, en Géorgie du sud, ou en Antarctique : de ses balades sur...
31 MIN
LE 05/06/2018
Quatre tours du monde en solitaire, au moins autant d'expéditions aux Kerguelen, au Groenland, en Géorgie du sud, ou en Antarctique : de ses balades sur...

30 MIN
LE 06/06/2018
Quatre tours du monde en solitaire, au moins autant d'expéditions aux Kerguelen, au Groenland, en Géorgie du sud, ou en Antarctique : de ses balades sur...

Marie Garrau : «Le virus a opéré une universalisation brutale du sentiment de vulnérabilité»

Par Anastasia Vécrin — 
Marie Garrau : «Le virus a opéré une universalisation brutale du sentiment de vulnérabilité»
Marie Garrau : «Le virus a opéré une universalisation brutale du sentiment de vulnérabilité» Photo Felipe Camacho

Longtemps masquée derrière des amortisseurs sociaux et sanitaires, la sensation de vulnérabilité n’était plus éprouvée que par les classes les plus précaires de la société. La crise du coronavirus a fait resurgir cette angoisse chez tout le monde, explique la philosophe, en même temps qu’elle a exposé et exacerbé les inégalités.

Des pancartes de remerciements aux soignants aux mots doux laissés aux éboueurs sur les poubelles, l’épidémie de Covid-19 a permis une reconnaissance des métiers nécessaires au fonctionnement de notre société, faisant éclater une vérité sans doute trop oubliée : nous dépendons les uns des autres. Que peut-on attendre de cette prise de conscience ? Pour la philosophe Marie Garrau, auteure de Politiques de la vulnérabilité (CNRS éditions, 2018), cette reconnaissance de l’importance du care, pris au sens large du terme, pourrait ainsi avoir des conséquences réelles sur l’organisation du travail, et de nos existences en général. Une possibilité qui ne se fera pas sans résistances.

«Culture du viol» : ces mots ont-ils un sens ?

 
Venue des Etats-Unis, l’expression “rape culture” se banalise en France. Problème : cette expression utilisée à tort et à travers sert maintenant à légitimer des discours en parfaite contradiction avec le message initial que ces mots portaient.
Lorsqu’elle est née à la fin des années 2000, l’expression «culture du viol» avait une raison d’être. Il s’agissait de désigner, sous une forme synthétique, les différentes causes de l’injustice sexuelle. A la question «Pourquoi, dans certaines société, la majorité des agressions sexuelles sont-elles commises par des hommes sur des femmes ?», répondre en trois mots, c’était pratique. Pour ceux et celles qui disaient «culture du viol» l’expression avait un sens précis. Dans l’ouvrage Corps Accord, rédigé par les féministes, elle était ainsi définie : «ensemble de comportements qui banalisent ou qui encouragent les agressions sexuelles : on rend la victime responsable de l’agression (tenue vestimentaire, consommation d’alcool), on met en doute sa parole, on encourage les jeunes garçons à insister pour avoir des relations sexuelles et on juge négativement les femmes qui en ont (slut-shaming)».
Etre séductrice «sans passer pour une salope»

La culture du viol, pour donner un exemple précis, c’était le discours de la presse féminine, incitant la lectrice à «être attirante» mais «sans passer pour une allumeuse». La culture du viol, c’était ces juges reprochant aux victimes leurs tenues ou leurs dessous «affriolants». La culture du viol, c’était aussi ces mises en garde : «Si tu couches le premier soir, il te prendra pour une fille facile», «Si tu mets une jupe trop courte, il te traitera comme une pute», «Refuse-toi si tu veux être respectée». La culture du viol, pour résumer, c’était d’interdire aux femmes la libre disposition de leur corps, en les prenant au piège d’injonctions contradictoires –«être sexy mais pas salope», «s’amuser mais pas avec n’importe qui», «charmer sans aguicher»– toutes chargées du même message : le sexe est dégradant pour une femme. Si elle s’adonne au sexe, il est donc juste qu’elle soit punie, c’est-à-dire avilie.

lundi 29 juin 2020

COVID-19 ET PSYCHIATRIE : LE GOUVERNEMENT VEUT PERENNISER LES INITIATIVES INNOVANTES

Publié le 25 Juin 2020

Comment la psychiatrie s'est-elle mobilisée face au Covid-19 ? Dans ce premier bilan le ministère des Solidarités et de la Santé souligne la créativité du secteur et présente 6 organisations innovantes qui pourraient être pérennisées, en phase avec la feuille de route « santé mentale et psychiatrie ».
Le ministère des Solidarités et de la Santé présente dans ce dossier la façon dont la psychiatrie s'est montré réactif face à la crise sanitaire, à partir des remontées du terrain émanant de la cellule de crise « Covid-santé mentale » pilotée par la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), en lien avec la Délégation ministérielle à la Santé mentale et à la Psychiatrie, ainsi qu'une série de « visites virtuelles » d'établissements, pour recueillir les témoignages d'équipes de terrain.
Côté bilan, le secteur a fait preuve d'une mobilisation forte et d'une réorganisation rapide. 89 unités « Covid-Psy » ont ainsi été créés pour les personnes avec un handicap psychique, en lien avec les services hospitaliers somatiques. 
Commentant ces données, le Pr Frank Bellivier, Délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, salue « des idées nouvelles développées pour s’adapter à la crise. Je pense notamment aux téléconsultations, très appréciées des patients, aux cellules d’écoutes mises en place à destination des soignants et des patients, à l’utilisation des outils numériques pour répondre aux besoins, notamment parmi les jeunes, aux équipes mobiles qui se sont déployées, aux coopérations public-privé. » Il appelle toutefois à la vigilance : « certains patients ont eu du mal à s’adapter à ces changements brutaux et n’ont pas adhéré aux consultations dématérialisées. Il y a eu des situations de renoncement aux soins et on estime qu’environ 10% des files actives ont été (momentanément) perdus de vue. »

Selon le ministère, le « défi post-crise » est désormis de « transformer l'essai et pérenniser certaines actions ». 

Le désespoir recule

Alternatives Economiques
XAVIER MOLÉNAT

Cet été, nous vous proposons de vous changer les idées, en essayant de voir le verre à moitié plein. Cette série est tirée du dernier numéro d’« Oblik, l’info graphique », une revue illustrée créée par Alternatives Economiques. 

Tout ne va pas si mal – Episode 5/35

Le taux de suicide baisse depuis quarante ans

Malgré un marasme économique persistant, le taux de suicide est en baisse plus ou moins régulière depuis quatre décennies, en France comme ailleurs.

Selon les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet, c’est avant tout la diffusion de la prévention et des soins psychiatriques, en particulier des médicaments antidépresseurs, qui a permis de maintenir certains mélancoliques au-dessus de la ligne d’espoir. Ces chercheurs font également l’hypothèse que, sur la période récente, les réseaux sociaux ont pu fournir une forme de sociabilité élémentaire suffisante pour détourner un certain nombre d’inconsolables de l’issue fatale.

Grand tournant pour la prise en charge psychiatrique en Valais

Résultat de recherche d'images pour "le nouvelliste logo"
PAR CHRISTINE SAVIOZ   30.06.2020

Cela fait plus de 100 ans que l'hôpital de Malévoz à Monthey soigne les patients atteints de maladie psychique pour le Valais romand.Cela fait plus de 100 ans que l'hôpital de Malévoz à Monthey soigne les patients atteints de maladie psychique pour le Valais romand.

D’ici 2030, la prise en charge ambulatoire prendra de plus en plus d’ampleur dans le canton au contraire du nombre de lits stationnaires qui diminuera. Cette nouvelle stratégie implique de gros changements pour l’hôpital de Malévoz qui perdra plus de 100 lits. Le président de Monthey se dit inquiet et s’insurge de la manière de l’Etat de communiquer.

Moins de lits stationnaires et davantage de prises en charges ambulatoires, c’est l’objectif du Valais quant à l’organisation hospitalière de la psychiatrie dans le canton d’ici 2030. Concrètement, aujourd’hui, 202 lits sont à disposition des patients, dont 128 se trouvent à l’hôpital de Malévoz. La nouvelle planification prévoit une diminution d’une cinquantaine de lits. 
En 2030, le Valais disposerait ainsi de 155 lits répartis dans chaque région du canton, dont 117 dans le Valais romand – dans les hôpitaux de Sion, Sierre, Martigny, à Saint-Amé à Saint-Maurice et à Malévoz. «Mais pour ce faire, nous devons évidemment accroître la prise en charge ambulatoire. L’un ne va pas sans l’autre», explique Esther Waeber-Kalbermatten, cheffe du Département de la santé.

Santé mentale: la police est à la recherche d’une nouvelle approche

L’actualité