La perte, d’un enfant ou d’un amour, est au cœur des œuvres de Philippe Forest et de Vincent Delecroix . L’écrivain Philippe Forest, dont toute l’œuvre est construite autour de la perte de sa petite fille, et le philosophe Vincent Delecroix , spécialiste de Kierkegaard, remettent le deuil au cœur de l’existence humaine. Leur conversation part d’une colère commune contre l’expression galvaudée « faire son deuil ».
Faire soin |De quel soin parle-t-on cette fois ? D'abord de celui des corps. Réduits et abîmés par la détention, ceux-ci retrouvent grâce à la danse le goût pour la liberté de mouvement et l'expression. De celui des personnes incarcérées ensuite, qui reprennent confiance dans leur individualité, et se détachent progressivement du numéro d'écrou qui, seul, les distingue en prison. Entretien avec le chorégraphe Angelin Preljocaj, qui a fait danser des détenues.
De la faim à la satiété, du plaisir à l’addiction en passant par l’écœurement : par quels mécanismes notre cerveau décide-t-il qu’il est temps de passer à table ou de la quitter ?Manger n’est pas qu’affaire de digestion, d’intestin, d’estomac… C’est aussi, souvent, une question de faim, d’écœurement ou de gourmandise. À la différence d’autres fonctions essentielles comme la respiration – qui se déroule en continu et principalement indépendamment de notre volonté –, s’alimenter est une activité régulière mais ponctuelle, que nous avons l’impression de contrôler consciemment et qui est susceptible de nous procurer du plaisir. Bref, décider qu’il est temps de se mettre à table ou de la quitter, avoir envie de tel ou tel plat, est l’affaire du cerveau. Celui-ci joue un rôle majeur dans la gestion de l’appétit en combinant les informations venues de nos sens, de notre mémoire, du système digestif et de tout l’organisme sur ce qui nous manque, ce qui nous fait envie et sur le contenu nutritif de ce qu’on a ingéré.
Notre comportement alimentaire repose ainsi sur l’articulation de plusieurs circuits cérébraux indépendants dont certains agissent plutôt sur l’envie, d’autres sur le besoin de manger. Comprendre leur fonctionnement et leurs dysfonctionnements s’avère dès lors essentiel pour comprendre et traiter certains troubles du comportement alimentaire, et combattre plus efficacement l’épidémie actuelle d’obésité.
Une vague d’information qui navigue de l’intestin vers le cerveau
Normalement, nous n’avons pas toujours faim : on appelle ça la satiété. Cet état peut durer des heures et résulte d’un flux d’informations transmis du système digestif jusqu’au cerveau. « La satiété ne doit pas être confondue avec le rassasiement » explique Gilles Mithieux, directeur de recherche à l'Inserm et directeur du laboratoire Nutrition, diabète et cerveau à l’université Claude Bernard. Il détaille : « le rassasiement est l’arrêt de la faim, provoqué par les signaux émis du système digestif au cerveau. Ces signaux vont indiquer que l’estomac est plein. La satiété, pour sa part,est la sensation de ‟non-faim” qui suit un repas et va perdurer jusqu'au repas suivant. Elle peut être plus ou moins longue en fonction du contenu de notre repas précédent ».
Mais quels sont au juste ces signaux ? En fonction de la présence ou non d’aliments dans l’estomac, le cerveau va libérer des facteurs appelés orexigènes s’ils stimulent l’appétit, ou anorexigènes s’ils inhibent la faim. Système nerveux digestif et cerveau dialoguent ainsi via de nombreux médiateurs chimiques, comme la cholécystokinine. « Ce peptide, qui sert notamment à faire libérer la bile, a aussi pour effet de diminuer la faim en communiquant avec le cerveau », précise Gilles Mithieux. Toutefois, les effets coupe-faim de la cholécystokinine varient en fonction des individus et de leur âge. Chez le rat par exemple, alors que ce médiateur induit une réduction drastique de la faim chez le jeune mâle, il aura un effet anorexigène plus ténu chez les animaux âgés ou obèses.
Les films à forte valeur sociale ajoutée ont toujours autant la cote au Festival de Berlin. La première production allemande en compétition cette année en est l’exemple parfait, avec sa gamine impossible à caser, même dans les meilleurs centres d’accueil pour jeunes en difficulté. Le premier long-métrage de fiction de la réalisatrice Nora Fingscheidt s’appelle Systemsprenger. Étroitement en accord avec son titre, il démontre à quel point le système de prise en charge d’enfants violents est voué à l’échec, dès qu’il doit s’occuper, de gré ou de force, de filles et de garçons viscéralement opposés à toute tentative d’intégration. La quête d’un coupable pour tant de détresse psychologique et existentielle chez la jeune Benni n’y est point l’enjeu vital de l’histoire. Celle-ci s’emploie plutôt à s’investir corps et âme dans le calvaire de l’impuissance, qu’empruntent encore et encore les personnages dans l’entourage de ce trublion aussi imprévisible qu’attachant. Les ressorts du manichéisme, en théorie si faciles à repartir entre la vilaine mère débordée par sa progéniture hors du commun et les vaillants travailleurs sociaux qui dépassent leurs responsabilités pour trouver enfin une solution durable pour elle, n’ont guère d’emprise sur le récit. Ce dernier semble certes peut-être un peu trop étiré. Et sa forme devient pompeuse, lorsqu’il s’agit de suggérer les éléments déclencheurs des crises ultra-violentes de Benni. Mais dans l’ensemble, la mise en scène sait préserver en toute circonstance une vivacité humaine, qui va droit au cœur de ce cas désespéré.
Johnson and Johnson (Philippines), Inc. (JJPI), en collaboration avec la Philippine Psychiatric Association (PPA), lance une nouvelle série d’apprentissage en ligne pour les psychiatres philippins, intitulée Académie des neurosciences.
La série d’apprentissage en ligne sera disponible exclusivement sur le Institut Johnson & Johnson plate-forme d’apprentissage numérique pour les membres PPA.
Dans cette série de webinaires, JJPI et PPA couvriront des sujets axés sur la prise en charge clinique de la schizophrénie; un problème de santé mentale grave qui peut entraîner une combinaison d’hallucinations, de délires, de discours, de pensée et de comportement extrêmement désorganisés, ainsi que des symptômes négatifs qui nuisent à la fonction quotidienne. Selon le système philippin d’information sur la santé mentale (PHIS-MH), la schizophrénie reste le principal trouble cérébral aux Philippines, affectant au moins 42% des patients qui demandent une consultation psychologique, sur la base d’une enquête réalisée auprès de 2562 patients sur 14. hôpitaux publics et privés.1
La Neuroscience Academy se concentrera sur l’utilisation appropriée du traitement à longue durée d’action (LAT), une option de traitement innovante dans la gestion de la schizophrénie, avec des professeurs et des cliniciens de renommée mondiale dans le domaine de la psychiatrie en tant que conférenciers. Il s’agit notamment de Christoph Correll, William Tak-Lam Lo, Wolfgang Fleischhacker, Jun Soo Kwon, Mathhew Warden et bien d’autres.
Cette vidéo s’inscrit dans une campagne du gouvernement néo-zélandais pour sensibiliser les parents aux dangers d’Internet pour leurs enfants.
Le Monde avec AFPPublié le 21 juin 2020
Cette vidéo s’inscrit dans une campagne du gouvernement néo-zélandais pour sensibiliser les parents aux dangers d’Internet pour leurs enfants.
Les deux acteurs de la publicité « Keep It Real Online : Pornography ».
La scène a de quoi surprendre. Deux acteurs pornos nus se présentent au domicile d’une mère de famille pour lui expliquer que leurs vidéos en ligne ne sont pas la meilleure éducation sexuelle pour son fils…
En Nouvelle-Zélande, cette campagne de sensibilisation fait un carton. La publicité « Keep It Real Online », financée par le gouvernement néo-zélandais, est très vite devenue virale, avec le ton faussement ingénu de ses protagonistes.
A 8 ans, Zoé cumule les symptômes : troubles du comportement, difficultés d'apprentissage, d'élocution... Ils ont tous la même origine : le syndrome de Prader-Willi, une maladie génétique rare qui nécessite une prise en charge multidisciplinaire.
Chaque jour après l'école, un taxi emmène Zoé faire ses soins. Un privilège ? Bien au contraire, une nécessité. Elle souffre du syndrome de Prader-Willi (SPW), une maladie génétique rare qui peut notamment entraîner des difficultés d'apprentissage, des troubles du comportement ou encore psychiatriques. Fatigue, manque de tonus musculaire… Les nombreux symptômes nécessitent une prise en charge multidisciplinaire et une organisation millimétrée. En 15 minutes, le court-métrage Le jour présent, réalisé par Yann Rolland, plonge le spectateur dans le quotidien de cette famille épuisée mais pleine d'espoir.
LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE par Etienne Klein LE 20/06/2020
Entretien avec la philosophe Françoise Dastur, au sujet de son livre "Figures du néant et de la négation entre Orient et Occident" (éd. Encre Marine)
Bible de Royaumont, Ancien Testament : La Création du Monde. Dieu tire du néant le Ciel et la Terre, et en six jours l'embellit et la peuple de Créatures de toute espèce. Illustration de 1811• Crédits : Bianchetti/Leemage - AFP
L’idée de néant est une épreuve pour l’intellect, une sorte de provocation radicale. En effet, dès que nous tentons d’imaginer le néant, nous lui attribuons aussitôt des propriétés, nous en formons une représentation, bref nous en faisons irrévocablement « quelque chose », qu’il ne saurait être puisque le néant est justement l’absence de tout élément de réalité. Penser ou imaginer le néant, c’est toujours le transformer, par un tour de passe-passe, en autre chose que lui-même. Mais alors, comme le représenter sans le trahir ? Et quel rôle devons-nous attribuer au néant dans le champ des idées ?
Phobies des araignées, des avions, des espaces exigus… nombre d’entre nous souffrent de peurs irrationnelles à des degrés plus ou moins élevés. Pour les traiter, de plus en plus de praticiens utilisent les casques de réalité virtuelle. Psychiatre à La Pitié Salpêtrière dans le service du Pr Fossati (responsable d’un programme sur le sujet au sein de l’Institut du Cerveau), Fanny Levy nous explique comment cela fonctionne.
Réalisée à l’Université d’Otago de Christchurch (en Nouvelle-Zélande), une étude longitudinale a évalué le recours à des médicaments psychotropes par des jeunes (enfants et adolescents), à la suite du séisme (magnitude > 6 sur l’échelle de Richter) ayant gravement frappé la région de Canterbury[1] sur l’île du Sud, en 2011.
Les auteurs soulignent l’intérêt de comprendre l’influence de cette catastrophe dévastatrice sur la santé mentale, en particulier chez les jeunes.
Dans le cadre d’un hackathon organisé en avril, une équipe lituanienne a remporté un prix pour son application Act on crisis. La jeune femme qui en est à l’origine explique à l’hebdomadaire Verslo Zinios ce qui l’a conduite à s’intéresser à l’équilibre émotionnel.
Nombre de gens ont le sentiment de « faire leur part » en triant leurs déchets, en évitant le plastique ou en prenant leur vélo. Tout cela est peut-être louable mais nous place collectivement très loin du compte, observe Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Stéphane Foucart Publié le 20 juin 2020
A Paris, le 12 mai. FRANCK FIFE / AFP
Chronique. Tout le monde, ou presque, connaît la fable du colibri. C’est, paraît-il, une histoire traditionnelle amérindienne, et une parabole parfaite de notre situation face à la crise écologique. Un grand incendie s’étant déclaré dans la forêt, tous les animaux étaient consternés, et plus ou moins en fuite devant le désastre. Tous, à l’exception d’un oiseau tropical si minuscule qu’il pourrait être confondu avec un insecte : le colibri.
Celui-ci allait et venait de manière incessante, au point de susciter l’agacement du tatou. Le grincheux mammifère demanda à l’oiseau les raisons d’une telle agitation. L’intéressé lui répondit qu’il allait à la rivière remplir son bec de quelques gouttelettes d’eau et qu’il revenait les verser sur le brasier. Le tatou objecta que ces quelques gouttes d’eau n’y changeraient rien. « Je le sais, répondit l’oiseau. Mais je fais ma part. »