Olivier Houdé
Professeur de psychologie à l’Université de Paris, directeur honoraire du Laboratoire de psychologie du développement et de l'éducation de l'enfant, Membre de l’Académie des sciences morales et politiques
Dans son plan pour la culture dévoilé début mai, le président de la République invitait les artistes à intervenir dans les écoles. Les neurosciences démontrent la nécessité d’un renforcement de la place de l’art à l’école, explique Olivier Houdé, professeur de psychologie à l’Université de Paris, dans une tribune au « Monde »
Publié le 18 mai 2020
Tribune. Début mai, le président de la République a proposé aux acteurs du monde de la culture d’inventer. C’était déjà notre métier, ont-ils directement répondu. Mais, allant plus loin, le chef de l’Etat propose aux artistes d’aller dans les écoles partout en France pour participer à cette période inédite du déconfinement pédagogique, progressif et à géométrie variable. Pourquoi pas ? Les neurosciences montrent que l’exposition à la beauté a des effets très directs et positifs sur le cerveau des enfants.
A l’école, on apprend surtout le « vrai », la logique, les maths, les règles de français, etc., le « bon », la morale et le vivre-ensemble, mais pas assez le « beau ».