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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 30 avril 2020

Relations mères-filles (4 DISPONIBLES)


TOUS LES ÉPISODES
52 MIN
LE 16/05/2016
Découverte des Sigisbées avec Roberto Bizzocchi et rose ou bleu ? avec Scarlett Beauvalet-Boutouyrie en préambule de la semaine sur les relations mère-fille.
53 MIN
LE 17/05/2016
La transmission de l'histoire de mère en fille avec Catherine Coquery-Vidrovitch et Natacha Coquery.


Vie sociale et confinement : en psychiatrie infanto juvenile

  • 27 AVR. 2020
  •  
  • PAR 
  •  
  • BLOG : LE BLOG DES CEMÉA

  • VST, la revue du travail social et de la santé mentale des CEMEA réagit à l'actualité en recueillant des témoignages de professionnels actuellement sur les terrains. Comment les institutions s'organisent-elles pour faire face au coronavirus ? Quelles difficultés, mais aussi quelles inventions de la part des professionnels et des usagers pour maintenir une vie sociale … même en étant confinés ?

  • Un psychologue en pédopsychiatrie témoigne des conditions d’accueil des jeunes dans les services de la psychiatrie de secteur pendant le COVID 19
    Logo VST © CEMEALogo VST © CEMEA
    « Alors, je travaille dans un service de pédopsychiatrie en France. L’idée, c’est de témoigner de la réalité du service hospitalier dans lequel je travaille, en lien avec le covid, et plus largement la connaissance que j’ai du milieu psychiatrique dans les services de psychiatrie adultes et des échos des collègues qui travaillent dans ces milieux-là.
    Globalement la réorganisation des missions dans la priorité qui est faite est principalement sur : éviter que les jeunes que l’on accompagne au quotidien, viennent emboliser les services des urgences pédiatriques. C’est la mission qui nous est avoué sur la période du covid pour permettre aux urgences somatiques de s’occuper des cas liés au covid plutôt que d’être pris par des situations de pédopsychiatrie par exemple. C’est l’axe prioritaire qui nous est demandé. Toutes les consultations en CMP, les soins en HJ et en CATTP se sont arrêtées, avec juste le maintien pour les situations les plus graves, pour les enfants ou les adolescents les plus fragiles, de soins en individuel dans les services. Il n’y a plus d’ateliers collectifs.

Confinement : « Les enfants sont de vraies éponges émotionnelles »

Aline Nativel Id Hammou, psychologue clinicienne et coauteure de « La Charge mentale des enfants », a répondu à vos questions dans un tchat du « Monde ».
Publié le 28 avril 2020
Psychologue clinicienne et coauteure de La Charge mentale des enfantsAline Nativel Id Hammou conseille aux parents de ne pas culpabiliser en période de confinement. « Faites confiance à vos enfants », préconise la spécialiste, qui rappelle, en outre, l’importance du jeu et de l’écoute pour traverser cette crise.
Troisieme jour de confinement, dans un appartement, à Lille.
Troisieme jour de confinement, dans un appartement, à Lille. COLLECTIF FAUX AMIS / HANS LUCAS POUR « LE MONDE »

Emilie65 : Ma fille de bientôt 5 ans verbalise bien ses inquiétudes. Elle a peur que ses copains d’école meurent du coronavirus. J’essaie de répondre en disant que ça touche les gens plus âgés, mais du coup elle a peur que ça nous touche nous, ses parents ou ses grands-parents. J’essaie de relativiser en lui disant que ça n’attaque que les gens très âgés et du coup je m’en veux car je lui mens !

C’est très bien si votre fille verbalise ses ressentis et ses émotions. Ne pas lui mentir est primordial. Mettre en évidence que c’est une maladie avec certaines caractéristiques et que les scientifiques font tout pour trouver des solutions. La peur de la mort est normale, elle rationalise ses angoisses. Ne culpabilisez pas d’adapter votre discours au jour le jour car nous avons des informations différentes, et mettez en avant que les gestes barrières sont des protections pour le bien de tous.

Avez-vous des pistes pour… : Ma petite fille de 4 ans n’arrive pas à dormir le soir avant 23 heures. Je la lève à 8 h 30 et elle ne fait pas de sieste. Elle est très inquiète. Elle se demande si les microbes ne vont pas venir.

Pensez à bien la rassurer sur différents temps de la journée. Elle semble associer les microbes au virus. Passez par le jeu pour lui permettre de contrer ses angoisses d’invasion de microbes. Les gestes barrières sous forme de jeux sont très importants. Les troubles du sommeil sont souvent présents quand il y a une angoisse bien identifiée… A vous de jouer aux super-héros contre les microbes.

Eve : C’est pire qu’une rentrée scolaire. Il restera si peu de jours effectifs de classe que nous pouvons nous demander quels bénéfices en tireront les enfants… Ressentent-ils l’angoisse des parents ?

Les bénéfices pour les enfants, eux pourront vous les verbaliser facilement : revoir les amis, prendre l’air, revoir deux ou trois notions pas très bien comprises, marcher dehors… être loin de vous un peu aussi. Les enfants ressentent intuitivement les angoisses des adultes. Ils sont de fins observateurs et surtout des vraies éponges émotionnelles.
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Cynthia Fleury : « Nous sommes entrés dans une ère de “bien(sur)veillance” »

« Confinement : l’humain peut-il et doit-il s’adapter à tout ? » La philosophe et psychanalyste a répondu à vos questions dans un tchat « Nos vies confinées ».
Publié le 29 avril 2020
A Marseille, le 25 avril 2020.
A Marseille, le 25 avril 2020. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Après plus de six semaines de confinement, chacun a dû adapter son quotidien à de nouvelles contraintes, nous poussant à nous interroger sur la vie recluse d’« assigné » à résidence. Philosophe et psychanalyste, Cynthia Fleury, qui tient le « Journal d’une confinée » pour Télérama, a répondu à vos questions sur le sens de notre existence en temps de confinement.

Gil Kaplan : Que pensez-vous d’une récente tribune publiée dans Le Monde proposant de renoncer à notre liberté pour la responsabilité, en consentant à se faire pister et tracer sur nos téléphones dans l’idée de suivre l’évolution de l’épidémie ? Ne voit-on pas là réalisé le fantasme d’une science toute puissante qui bascule dans la barbarie, et d’un biopouvoir extrêmement dangereux pour la démocratie ?

La défense de nos libertés publiques et individuelles est un héritage historique de l’Etat de droit, non négociable. Après, il est éventuellement possible d’articuler davantage les conceptions de liberté négative et de liberté positive (Isaiah Berlin), autrement dit de ne pas avoir uniquement une approche centrée sur notre absence de nuisance et sur le fait que l’Etat n’a pas à nous dicter ce que nous pouvons faire, vers une réflexion solidaire, plus collective, plus responsable.

André Comte-Sponville/Francis Wolff. Préférons-nous la santé à la liberté ?

Mis en ligne le 29/04/2020

© Peter Kovalev/Tass/Sipa USA/Sipa
Près de Saint-Pétersbourg (Russie), le 8 mars 2020, de jeunes étudiants en médecine russes sont placés en quarantaine. © Peter Kovalev/Tass/Sipa USA/Sipa

Pour André Comte-Sponville, la pandémie du Covid-19 est moins grave qu’on le croit alors que le confinement, lui, menace l’économie et les libertés. De son côté, Francis Wolff défend l’idéal humaniste, selon lui au fondement de la réaction générale à cette épreuve. Extraits d’un débat essentiel à paraître dans le prochain numéro de “Philosophie magazine”.


Covid-19 et "suicide gérontocratique" : une curieuse vision du monde qui vient

Marianne (magazine) — Wikipédia

Sébastien Boussois  Publié le 28/04/2020


Sébastien Boussois s'oppose au philosophe André Comte-Sponville, qui sous-entend que la vie des personnes âgées vaut moins que celle des jeunes.

[...] LE RELATIVISME DANGEREUX D'ANDRÉ COMTE-SPONVILLE

Le philosophe André Comte-Sponville, regrettait récemment dans un entretien le scandaleux retour en grâce de la science toute-puissante (ou qui devrait l’être) et l’obsession de nos sociétés à faire de la santé une valeur suprême au détriment de notre liberté. Nous serions angéliques et naïfs en réalité à vouloir sauver tout le monde du drame sanitaire que nous vivons. Pour lui, nous devons vraiment sortir de ce pan-médicalisme et apprendre à ré-apprivoiser la mort et accepter une certaine fatalité : tout n’est pas contrôlable, tout n’est pas guérissable, tout n’est au fond pas gérable, qui plus est en temps de crise sanitaire inédite. Sans cette acceptation, nous perdrons tous notre liberté et les moyens de vivre. Un peu à l’image de la guerre qui fait des morts, le philosophe finissait par déplorer que nos sociétés en se confinant, et sacrifiant l’économie, sacrifient la vie et l’avenir des jeunes pour espérer sauver toute la société : parmi elle, quelques petits vieux. Sans revenir sur la responsabilité en amont de nos dirigeants politiques qui n’ont pas su au moins anticiper, la vertu censée être cardinale en politique.


Statistiques.Ce que nous apprennent les chiffres sur la surmortalité en Europe

Publié le 
Le drapeau de l’Union européenne flotte à Londres, au Royaume-Uni, 2019. PHOTO / 
REUTERS

Les chiffres sur les décès fournis par les autorités des différents pays ne disent pas tout des effets du coronavirus. Une autre façon de comprendre l’impact de la pandémie consiste à comparer le nombre de morts en 2020 avec celui des années précédentes. Le quotidien Italien Corriere della Sera s’est prêté à l’exercice en consultant les chiffres de plusieurs pays européens. Avec des résultats surprenants.

mercredi 29 avril 2020

Vu de l’étranger : l’incroyable efficacité du système hospitalier français







Paris, le mardi 14 avril 2020 - Nous savons que les Français possèdent un regard extrêmement critique sur leur propre pays.


Une étude BVA-Gallup International de 2011 avait ainsi classé la France parmi les pays les plus pessimistes du monde, juste devant l’Irak et l’Afghanistan !



Avant même d’atteindre le pic de l’épidémie de Covid-19, de violentes critiques se sont élevées pour attaquer le gouvernement, l’administration et l’organisation du système hospitalier.



Pourtant, vu de l’étranger, la France est citée en exemple.



Au moment où la courbe du nombre de cas s’affole dans notre pays, c’est le New York Times qui souligne dans un article du 26 mars l’excellence du système de santé français, jugé comme « l’un des meilleurs systèmes de soins de santé du monde ». A cette date toutefois, des doutes existaient sur la capacité pour la France de faire face au « crash test » que représente l’épidémie.



Quinze jours après la publication de cet article, la capacité de réaction des hôpitaux français est désormais saluée par la presse internationale.



Un tour d’horizon qui nous permet sans doute de gonfler l’autre défaut bien connu des Français : notre orgueil.

Vu d’Italie, la France a réagi rapidement !


Premier succès aux yeux du monde : l’augmentation du nombre de places en réanimation.



Pour la Repubblica, la prouesse accomplie est remarquable. Au début de l’épidémie, le quotidien constate que « la France et l’Italie avaient à peu près le même nombre de lits en réanimation, environ 5.000 ». Mais contrairement à nos voisins (il est vrai, pris de court par la catastrophe) « la France a su rapidement multiplier ce nombre ».



Autre élément souligné par le journal : l’organisation des services de réanimation : « en Italie, ce sont des salles ‘ouvertes’ de plusieurs lits, tandis qu’en France, les patients sont seuls dans leur chambre. »

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Enfants d'ici et d'ailleurs, enfants confinés


LAURENCE DE COCK

Professeure d'histoire-géographie Paris


À PROPOS DE L'ÉDITION
Il y a presque un siècle, l'instituteur célestin Freinet faisait écrire librement les enfants. Aujourd'hui, des millions d'enfants connaissent une situation inédite de confinement. Cette édition fait
 le pari de leur donner la parole et de les faire dialoguer entre eux d'abord, puis avec les enfants du passé.
 Retrouvez-nous ur Twitter : @EnfantsIci Envoyez vos textes ici : enfantsdupasse@gmail.com

mardi 28 avril 2020

Épisode 1 : Montaigne, la santé est-elle le bien suprême ?

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth

LES PHILOSOPHES FACE À LA MALADIE (4 ÉPISODES)
Le 27/04/2020


Comment Michel de Montaigne aurait-il vécu et pensé la crise du covid ? Lui pour qui la santé est un bien, peut-être suprême, mais non une valeur devant régir nos sociétés, nos décisions politiques. Lui qui ne cessa de répéter que le but de la vie n’est pas de ne pas souffrir, mais de jouir !

Michel Eyquem de Montaigne
Michel Eyquem de Montaigne Crédits : Stefano Bianchetti/Corbis - Getty

L'invité du jour :

André Comte-Sponville, philosophe

Le "panmédicalisme" ou la gestion de nos vies par la santé

Pour Montaigne, la santé est peut-être le bien suprême, mais je fais une différence entre un bien et une valeur. Il faut distinguer la santé qui est le bien le plus enviable de tous, mais qui n’est pas une valeur morale… Le discours ambiant, que j’appelle le "panmédicalisme" et qui tend à faire de la santé la valeur suprême, pas seulement un bien désirable, est un contre-sens sur la vie. Et si la santé devient la valeur suprême, alors la médecine devient la chose la plus importante : le "panmédicalisme" délégue aux médecins non seulement la gestion de nos maladies mais la gestion de nos vies, de nos sociétés, ce qui est inquiétant.            

André Comte-Sponville
Lire la suite et écouter le podcast ... 

Épisode 2 : 

L’épidémie mondiale comme catastrophe intime

La téléconsultation médicale : une pratique ancienne et délicate

28/04/2020

Brutalement revenue sur le devant de la scène afin de déjouer les mécanismes de contagion grâce aux progrès des technologies de la communication, la téléconsultation ne date pourtant pas d'hier. Au XVIIIe siècle, il était même courant de consulter un médecin... par voie épistolaire ! Xavier Mauduit s'entretient avec Isabelle Robin, historienne du soin.
Lettre enluminée
Lettre enluminée Crédits : Leemage/Universal Images Group - Getty
La médecine moderne a fait de l'examen clinique (palpation, auscultation, questions et autres examens) et de l'échange en tête-à-tête entre le praticien et son patient le socle de toute consultation. Au point qu'il n'y a pas si longtemps, l'idée d'effectuer une consultation à distance, par téléphone, visioconférence, voire par simple lettre ou e-mail, nous aurait semblé parfaitement incongrue. 
Pourtant, à la faveur du développement des technologies de communication et de la saturation de certaines branches de notre système de santé - et plus encore depuis le début de l'épidémie de Covid-19 et de ses impératifs de distanciation - la téléconsultation médicale s'est imposée comme une alternative à la consultation en présence. Ecrire à son médecin a pourtant longtemps été un moyen parfaitement classique d'avoir recours à son savoir ! Au début du XVIIIe siècle par exemple, la consultation épistolaire est une activité routinière, quasi quotidienne, d'un médecin parisien. 
Mais comment consultait-on à distance alors ? Quel type de relation médecin-patient rendait cet exercice possible ? Et en quoi cette relation était-elle différente de celle qui nous unit à notre médecin aujourd'hui ? Xavier Mauduit, producteur de l'émission Le Cours de l'histoire, s'entretient avec Isabelle Robin, historienne du soin et de l'assistance.