03/02/2020
Les droits de l’homme sont souvent assimilés à une bien-pensance qui conduirait à la crétinisation des esprits. La liberté de l’individu serait responsable de la dissolution des liens sociaux, des incivilités, de la domination néolibérale. Il est temps de répondre à ce fatras de reproches.
Incriminer le "droit-de-l’hommisme" est désormais une posture assumée par un grand nombre de responsables politiques aussi bien à droite qu'à gauche. Dans leur dernier livre, Justine Lacroix et Jean-Yves Pranchère prennent la défense des droits de l'homme contre les attaques dont ils sont la cible dans le champ intellectuel.
Pour les pourfendeurs de la "bien-pensance", les droits de l'homme seraient indissociables du nouvel ordre néolibéral, puis d'une culture du narcissisme provoquant la montée des incivilités, et enfin, ils signeraient la fin du politique. Les droits humains contemporains ne seraient plus que les droits des individus privés, de simples revendications à un confort personnel détaché de toute délibération collective.
Non, les droits de l'homme ne font pas de nous des malotrus, ni de mauvais citoyens, et ils ne se confondent pas avec le néolibéralisme.