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lundi 13 janvier 2020

HIKIKOMORI : Mieux détecter et traiter cet isolement social extrême

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Actualité publiée le 12 janvier 2020



Le hikikomori, c’est une durée d'isolement social continu d'au moins 6 mois
A la fin des années 90, se développait au Japon, une forme de retrait social sévère et prolongé, observé en particulier et de manière surprenante chez les adolescents en transition vers l'âge adulte. Cette forme d’isolement, nommée «hikikomori», est passée ces dernières années d'un problème spécifique au Japon à un phénomène d’ampleur mondiale, avec des implications sur la santé. Des données plus nombreuses sont publiées dans la littérature, dans des études épidémiologiques et des séries de cas cliniques. Cette équipe de l’Oregon Health & Science University (OSHU) tente aujourd'hui de mieux préciser le tableau clinique de la « maladie » et de sensibiliser les médecins à sa détection.


4 LIVRES POUR TORDRE LE COU AU MYTHE DE LA NYMPHETTE par Elia Manuzio

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Publié le Jeudi 9 Janvier 2020

Entre la mort fin décembre de l’actrice Sue Lyon - la Lolita de Kubrick - et la sortie du livre "Le consentement" (éd.Grasset) de Vanessa Springora, le mot "nymphette" est sur toutes les lèvres. Une sémantique dangereuse pour les victimes de pédophiles.

Qui croit-on duper quand on argue qu’une jeune fille de 12, 13, 14 ans "ne faisait pas son âge", "était consentante", "l’a cherché" ? Ce mythe, c’est celui de la nymphette, une "très jeune fille, à l’air faussement candide et aux manières plus ou moins aguichantes" (Larousse), popularisé par Lolita, le personnage inventé par Nabokov en 1955. Etre "séduit" édulcore commodément atteintes sexuelles et agressions pédophiles. Sauf que, comme le soulignait déjà Nabokov sur le plateau d’Apostrophes en 1975, une nymphette, ça n’existe pas, c’est juste une jeune fille dont on va abuser. "Lolita n’est pas une jeune fille perverse. C’est une pauvre enfant que l’on débauche et dont les sens ne s’éveillent jamais sous les caresses de l’immonde M. Humbert" rappelait l’auteur à Bernard Pivot.

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Les URPS s'opposent à la « délégation du diagnostic » à des non-médecins

Stéphane Lancelot
| 14.01.2020
Pharmacie
GARO/PHANIE

Quelques jours après qu’Agnès Buzyn a indiqué à l’Assemblée nationale que la « prescription » en pharmacie pour les cystites et les douleurs de la gorge aiguës chez l’adulte devrait entrer en vigueur au printemps, la Conférence nationale des URPS-ML s’élève « fortement » contre la « déviance des protocoles de coopérations ».

dimanche 12 janvier 2020

Matzneff : « Pourquoi un pédophile sans talent a-t-il été publié et encensé ? », par Elisabeth Roudinesco



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TRIBUNE. Après la parution du « Consentement » de Vanessa Springora, l’historienne et psychanalyste revient sur les errements du milieu littéraire, les défaillances de la justice et le politiquement correct.

Par Elisabeth Roudinesco  Publié le 10 janvier 2020 

Cette tribune, parue en version électronique dans l’OBS,  sera publiée en version papier un peu plus tard. 

Disons-le sans détour, l’affaire Matzneff aura permis de redécouvrir combien l’œuvre de cet écrivain est d’une pauvreté littéraire affligeante, raison pour laquelle elle est tombée en désuétude. Celui qui se prend encore pour un génie à la mesure de Nabokov, Casanova ou Oscar Wilde n’est en réalité qu’un auteur dont le style serait un mixte d’« Intimité »-« Nous deux » et d’odes à des petites culottes façon Pigalle années cinquante : « Au Robinson’s j’étais seul et mélancolique, les jeunes personnes qui me faisaient des clins d’œil étant toutes, filles et garçons, des petites putes de la pire espèce, assurément vérolées, peu appétissantes » (extraits d’un excellent dossier sur la pédophilie, critique contre Matzneff, dans « Le Nouvel Observateur » du 11 nov. 1993). Et encore : « Il m’arrive d’avoir jusqu’à quatre gamins – âgés de 8 à 14 ans – dans mon lit en même temps, et de me livrer avec eux aux ébats les plus exquis. » (« Un galop d’enfer », 1985).



Accuser la prétendue « pensée 68 » : le faux procès
Mais pourquoi donc cette piètre littérature a-t-elle été publiée chez les meilleurs éditeurs et célébrée parce qu’elle aurait servi « avec éclat la cause de la langue française », comme le disait Jean d’Ormesson en 1994, suivi d’ailleurs par bon nombre d’écrivains dont les noms s’étalent aujourd’hui dans la presse ? C’est bien contre de tels errements que j’avais approuvé, il y a trente ans, l’intervention de Denise Bombardier sur le plateau d’Apostrophes, le 2 mars 1990. Ce jour-là, elle avait su appeler un chat un chat : Matzneff passait enfin du statut d’écrivain à celui de pédophile, terme qui ne figure d’ailleurs pas dans les textes de loi mais qui avait été utilisé par le savoir psychiatrique, depuis la fin du XIXème, pour désigner une perversion majeure : attirance sexuelle d’un adulte pour des enfants pré-pubères ou au début de leur puberté. Le pédophile était alors assimilé à trois autres figures maudites : le pédéraste, l’inverti, le sodomite, c’est-dire l’homosexuel.

«La révolution du plaisir féminin, c’est aujourd’hui qu’elle se déploie»

Le Temps - Site média Suisse

   Publié samedi 11 janvier 2020




Un clitoris tagué au détour d’un mur, des podcasts, des films, des ateliers de découverte du corps, des artistes, photographes, chanteuses comme le trio L.E.J clamant tout haut «j’ai la dalle»: le plaisir féminin ne se cache plus. Voire il se revendique, après de longues années silencieuses

En 2020, sous nos latitudes hyperconnectées, on ne peut plus dire qu’on ne sait pas à quoi ressemble un clitoris. On ne peut plus dire que l’orgasme féminin est un mystère. On ne peut plus dire que le sexe n’intéresse pas vraiment les femmes. Depuis deux ans, les productions culturelles et éducatives se multiplient pour parler d’un thème resté longtemps muré dans le silence.
Les vingt-quatre derniers mois ont vu éclore des projets retentissants à l’instar du documentaire Female Pleasure de la Suissesse Barbara Miller, ovationné au dernier Festival de Locarno, qui revient sur l’émancipation sexuelle de cinq femmes d’origines et de confessions différentes. Broyant les stéréotypes sur l’orgasme féminin, le compte Instagram «TasJoui» lancé en 2018 est suivi par près d’un demi-million de personnes; des associations comme Clitorismoi en Suisse, des livres ou des sites à l’instar de Pussypedia.net se donnent pour mission de démystifier le plaisir féminin, comblant un manque laissé par une éducation sexuelle absente ou lacunaire.
La jouissance des femmes est désormais chose publique, si bien que tout un chacun s’en saisit autant que les acteurs et actrices culturels, médiatiques, voire politiques: en réponse à la conseillère d’Etat Marianne Maret qui avait déclaré en novembre: «Comme toute femme au foyer qui s’ennuie, j’ai rendu la maison impeccable!», la députée socialiste Sarah Constantin écrivait sur Facebook: «Comme toutes les femmes au foyer qui s’ennuient, je me masturbe.» La troisième décennie des années 2000 est-elle en train de s’inscrire comme celle d’une nouvelle révolution pour les femmes, celle du droit à prendre du plaisir, et à le clamer?

La «traversée du désert» depuis 1980

Si l’on convoque les années 1970, celles qui ont vu se déployer le mouvement féministe dit de la deuxième vague, on retrouve pourtant des initiatives qui ressemblent furieusement à certaines que l’on qualifie de «nouvelles» aujourd’hui. Le Collectif de Boston, un groupe de 12 femmes constitué lors d’une conférence du Mouvement américain pour la libération des femmes (Women’s Liberation Movement), édite en 1969 un ouvrage regroupant toutes ses connaissances acquises au fil de témoignages, groupes de parole, entretiens avec des spécialistes, au sujet des femmes et de leurs corps. Intitulé Our Bodies, Ourselves, le «guide» fait un tabac aux Etats-Unis et sera traduit et/ou adapté dans une trentaine de langues, dont le français en 1977. Il est désormais épuisé, oublié, et n’a pas été révisé jusqu’à ce que l’année dernière, un collectif d’autrices françaises baptisé «Notre corps, nous-mêmes» se constitue pour l’actualiser. Il sortira aux éditions indépendantes Hors d’atteinte en février 2020.
Tout se passe comme si les discussions autour de la sexualité féminine s’étaient évaporées après le combat pour le droit à disposer de son corps, notamment pour l’avortement et la contraception, que Maïa Mazaurette, journaliste, chroniqueuse dans nos pages et autrice – entre autres* – de La Revanche du clitoris, ne s’explique pas. «J’aimerais bien qu’on fasse un jour l’archéologie de cette traversée du désert: comment se fait-il que pendant trente ans, ma génération (les enfants de soixante-huitards) ait lâché sur un point aussi fondamental? J’ai été soulagée de voir les millennials et la génération Z [les 30 à 40 ans et les 15 à 24 ans aujourd’hui, ndlr] s’emparer de ce sujet […] Cependant, cela nous rappelle qu’un combat tombe vite aux oubliettes et que chaque génération doit le poursuivre.»

Fin de vie : « Je n’avais pas prévu qu’aider ma mère à mourir chez elle serait une épreuve si solitaire »

Par   Publié le 10 janvier 2020







Ma mère est morte dans la nuit du 20 au 21 juillet, à 92 ans passés, de lassitude et d’insuffisance cardiaque. « Je suis très faible, je n’étais pas comme ça il y a une semaine. Je suis peut-être en train de partir tout doucement », me disait-elle quinze jours plus tôt. Elle souhaitait finir ses jours à domicile. Comme plus de 80 % des Français, alors que 60 % d’entre eux meurent à l’hôpital. « Attendre pendant des heures dans un couloir des urgences ? Pour quoi faire ? Ce que je veux, c’est qu’on me laisse tranquille. En m’empêchant de souffrir autant que possible. »
Durant la dernière semaine de sa vie, je me suis installée chez elle. Après plusieurs jours d’agonie, elle s’est éteinte « naturellement », dans son lit, entourée des siens et sans douleur apparente. Ma mère était membre de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Elle avait rédigé ses directives anticipées, nous avions souvent évoqué ensemble le courage qu’elle aurait – ou non – pour se donner la mort si la vie devenait intolérable : le sujet nous importait à elle comme à moi, et nous savions en parler.

« Dans fin de vie, il y a "vie" et les gens ont tendance à l’oublier », regrette Xavier, infirmier qui raconte les soins palliatifs en BD

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Oihana Gabriel
 Publié le 08/01/20 

« Dans fin de vie, il y a "vie" et les gens ont tendance à l’oublier », regrette Xavier, infirmier qui raconte les soins palliatifs en BD


INTERVIEW A l'occasion de la sortie ce mercredi de sa BD A la vie !, Xavier, alias l'Homme étoilé sur Instagram, illustre de belles rencontres dans son service de soins palliatifs



Couverture de la BD A la vie de l'Homme étoilé.
Couverture de la BD A la vie de l'Homme étoilé. — Calmann Levy

  • Xavier, alias l'Homme étoilé, publie depuis 2017 sur Instagram ses dessins qui évoquent son quotidien d'infirmier en soins palliatifs. 
  • Il a décidé pour poursuivre dans cette voie en publiant ce mercredi une BD, qu'il a écrite et dessinée seul, pour rendre hommage à certains patients qui ont marqué sa carrière. 
  • Loin de préjugés et non sans humour, cet infirmier qui travaille à Metz donne à voir les gestes, musiques, petits plaisirs qui aident les patients et leurs proches.
Beaucoup passent le mois de janvier à répéter « Bonne année », « Et la santé surtout ! » Xavier a, lui, choisi pour sa BD sur son quotidien d’infirmier en soins palliatifs, un titre festif, comme pour porter un toast non pas à 2020 mais… A la vie !* Certains le connaissent déjà. Xavier, c’est cet infirmier qui publie ses dessins sur Instagram depuis 2017 sous le pseudo L’Homme étoilé (suivi par 100.000 internautes). D’autres découvriront son coup de crayon, son humour et sa bienveillance. Mais aussi Roger, Marie, Edmond et les autres, ces hommes et ces femmes qui lui ont appris comment donner la main avant le dernier grand saut.

Fin de vie : Agnès Buzyn annonce un plan de développement des soins palliatifs en ville

Camille Roux
| 10.01.2020


  • Agnès Buzyn

    Fin de vie : Agnès Buzyn annonce un plan de développement des soins palliatifs en ville

Capture d'écran/Assemblée nationale

La ministre de la Santé ne s'était pas encore exprimée dans le débat sur la fin de vie à domicile, relancé à la suite de l'affaire Méheut-Ferron, un généraliste mis en examen après le décès de 5 patients. Interpellée jeudi dernier à l'Assemblée nationale sur ce sujet, Agnès Buzyn a annoncé un nouveau plan de développement des soins palliatifs en ambulatoire« Je souhaite que des travaux soient menés de façon urgente pour encadrer, sécuriser et garantir l’accès à des soins palliatifs des patients en ville et garantir l’accès à ces spécialités qui sont prescrites hors AMM et utilisées dans la sédation profonde et continue prévue par la loi Claeys Leonetti », a-t-elle affirmé. Des travaux qui seront « articulés avec la finalisation de la recommandation de bonne pratique prévue par la HAS sur la prise en charge médicamenteuse en situation palliative », poursuit la ministre. 

Isère : la belle histoire de Xavier, peintre porteur de trisomie dont les œuvres rencontrent un grand succès

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Par M.D. avec Jean-Christophe Pain  Publié le 08/01/2020
L'histoire de Xavier Giroud est celle d'un artiste pas tout à fait comme les autres. Porteur de trisomie, le trentenaire s'est découvert une véritable passion pour l'art pictural. Depuis, il est au centre d'expositions, à l'étranger comme en France, dont l'une se tient actuellement à Villard-Bonnot (Isère).


Sept heures par jour, Xavier travaille à Lumbin, assemblant des pièces pour l'industrie automobile. Et une fois sa journée terminée, il se précipite à l'atelier "Expression libre peinture" animé par l'artiste Sonia Mamy. C'est là que l'artiste de 37 ans a commencé à peindre, il y a plusieurs années. "J'ai des idées qui viennent naturellement dans ma tête, comme ça, tout à coup", explique-t-il.
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samedi 11 janvier 2020

“Reportages découverte” en immersion aux urgences du CHU de Nîmes, ce 11 janvier sur TF1



Mis en ligne par   vendredi 10 janvier 2020


En moins de 20 ans, la fréquentation des Urgences des Hôpitaux a doublé en France. Pas les effectifs. Conséquence : le personnel est à bout. Même s’ils continuent d’assurer leurs missions, ces derniers mois, près de la moitié des services d’Urgences se sont mis en grève. Pour mieux comprendre ce malaise, une équipe de “Reportages découverte” a passé plusieurs semaines aux urgences du CHU de Nîmes.

“Reportages découverte” en immersion aux urgences du CHU de Nîmes, ce 11 janvier sur TF1

Les soignants ne sont pas grévistes, mais pour combien de temps ? Arthur est infirmier aux Urgences de Nîmes depuis deux ans. Cette semaine, aux soins intensifs, il va être une nouvelle fois confronté au manque de moyens. Notamment ce soir où il va devoir gérer dans la même salle deux hommes qui ont tenté de s’entretuer. Arthur va tout faire pour éviter qu’ils ne se recroisent. « C’est pas des conditions acceptables. Je suis là pour soigner. Pas pour autre chose. ».

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Péni­bi­lité au tra­vail : le per­son­nel hos­pi­ta­lier particulièrement exposé

ar   03.01.20
Une étude publiée le 24 décembre dernier par la Dares, l’orga­nisme sta­tis­ti­que dépen­dant du minis­tère du Travail, intitulée "Les expositions aux risques professionnels dans la fonction publique et le secteur privé en 2017" montre que la péni­bi­lité au tra­vail est très élevée pour le per­son­nel hos­pi­ta­lier exposé à quatre grands types de “ris­ques” : les contrain­tes phy­si­ques, les contrain­tes orga­ni­sa­tion­nel­les, l’expo­si­tion à des agents chi­mi­ques et bio­lo­gi­ques, et l’expo­si­tion à des ris­ques psy­cho­so­ciaux.
hôpital stress
Les sala­riés hospitaliers sont très exposés aux contraintes organisationnelles. Ils sont par­ti­cu­liè­re­ment vulnérables au risque d’aban­don de tâche pour une autre non prévue (65,8%), au fait de devoir toujours ou souvent se dépêcher
Les données présentées sont issues de l’enquête "Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques  professionnels  (Sumer) de  2017", enquête transversale qui permet de  cartographier grâce à un questionnaire, les expositions professionnelles des salariés, la durée de ces expositions et les protections collectives ou individuelles éventuelles mises à disposition.
Le document de la Dares fait état des chiffres suivants concernant les effectifs des agents de la fonction publique hospitalière : 1 189 300 salariés. Durée moyenne de travail hebdomadaire des temps complets : 37,8 heures. Pourcentage de salariés travaillant à temps partiel : 23,5%. Pourcentage de salariés ayant un document unique d'évaluation des risques dans leur établissement : 92,9%.