Par M.D. avec Jean-Christophe PainPublié le 08/01/2020 L'histoire de Xavier Giroud est celle d'un artiste pas tout à fait comme les autres. Porteur de trisomie, le trentenaire s'est découvert une véritable passion pour l'art pictural. Depuis, il est au centre d'expositions, à l'étranger comme en France, dont l'une se tient actuellement à Villard-Bonnot (Isère).
Sept heures par jour, Xavier travaille à Lumbin, assemblant des pièces pour l'industrie automobile. Et une fois sa journée terminée, il se précipite à l'atelier "Expression libre peinture" animé par l'artiste Sonia Mamy. C'est là que l'artiste de 37 ans a commencé à peindre, il y a plusieurs années. "J'ai des idées qui viennent naturellement dans ma tête, comme ça, tout à coup", explique-t-il. Lire la suite et voir la vidéo ...
Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL vendredi 10 janvier 2020 En moins de 20 ans, la fréquentation des Urgences des Hôpitaux a doublé en France. Pas les effectifs. Conséquence : le personnel est à bout. Même s’ils continuent d’assurer leurs missions, ces derniers mois, près de la moitié des services d’Urgences se sont mis en grève. Pour mieux comprendre ce malaise, une équipe de “Reportages découverte” a passé plusieurs semaines aux urgences du CHU de Nîmes.
Les soignants ne sont pas grévistes, mais pour combien de temps ? Arthur est infirmier aux Urgences de Nîmes depuis deux ans. Cette semaine, aux soins intensifs, il va être une nouvelle fois confronté au manque de moyens. Notamment ce soir où il va devoir gérer dans la même salle deux hommes qui ont tenté de s’entretuer. Arthur va tout faire pour éviter qu’ils ne se recroisent. « C’est pas des conditions acceptables. Je suis là pour soigner. Pas pour autre chose. ». Lire la suite ...
Une étude publiée le 24 décembre dernier par la Dares, l’organisme statistique dépendant du ministère du Travail, intitulée "Les expositions aux risques professionnels dans la fonction publique et le secteur privé en 2017" montre que la pénibilité au travail est très élevée pour le personnel hospitalier exposé à quatre grands types de “risques” : les contraintes physiques, les contraintes organisationnelles, l’exposition à des agents chimiques et biologiques, et l’exposition à des risques psychosociaux.
Les données présentées sont issues de l’enquête "Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels (Sumer) de 2017", enquête transversale qui permet de cartographier grâce à un questionnaire, les expositions professionnelles des salariés, la durée de ces expositions et les protections collectives ou individuelles éventuelles mises à disposition.
Le document de la Dares fait état des chiffres suivants concernant les effectifs des agents de la fonction publique hospitalière : 1 189 300 salariés. Durée moyenne de travail hebdomadaire des temps complets : 37,8 heures. Pourcentage de salariés travaillant à temps partiel : 23,5%. Pourcentage de salariés ayant un document unique d'évaluation des risques dans leur établissement : 92,9%.
L'Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) exprime une fois encore la nécessité de recourir à des infirmières puéricultrices, d’ores et déjà spécialisées et compétentes pour exercer dans les services de néonatologie et plus particulièrement en réanimation néonatale. L'ANPDE dénonce en effet la réglementation actuelle qui permet à une infirmière non spécialisée d’exercer en néonatologie, sous réserve qu’elle soit expérimentée en… néonatalogie ! Pour acquérir une telle expérience il faut pourtant travailler dans ces services… Au final, l’expérience en néonatologie s’acquiert sur le nouveau-né !
Le fait n'est pas nouveau, en 2017, le défenseur des droits rappelait dans son rapport sur le droit des enfantsle besoin d’assurer la présence dans les services d’un nombre suffisant de soignants spécifiquement formés à la prise en charge des enfants notamment des puériculteurs et puéricultrices. Pour l'ANPDE, c’est aujourd’hui un manquement grave dans les faits que la DGOS souhaite institutionnaliser par voie réglementaire en maintenant l’absence de toute contrainte sur ces services et en proposant une formation de quelques semaines en lieu et place d’une spécialisation d’un an. Et de souligner que ces enfants sont vulnérables, et qu'ils doivent donc être protégés et soignés en prenant en compte toute leur singularité.
Un médecin du centre hospitalier spécialisé de Dole Saint-Ylie, dans le Jura, tourne un clip vidéo sur le manque de moyen à l'hôpital psychiatrique. Le Dr Mallen a écrit et enregistré les paroles de la chanson. Désormais, le projet est en phase de tournage.
Une vidéo sur le manque de moyen à l'hôpital psychiatrique : c'est le projet du Dr Mallen (à gauche) en cours de concrétisation -
Dole, France
Tourner puis diffuser un clip vidéo sur le manque de moyen à l'hôpital psychiatrique : c'est le projet monté par un médecin généraliste de l'hôpital psychiatrique de Dole Saint-Ylie, et soutenu par l'intersyndicale USP (union syndicale de la psychiatrie) - CGT - FO. Une partie du tournage a lieu ce samedi 11 janvier à la salle des fêtes du centre hospitalier.
LA VIE EN NOIR - Quelle mouche a piqué Gallmeister. Publier un page-turner. Pas vraiment leur marque de fabrique jusqu'ici. Mais Peter Swanson vaut bien que l'on délaisse quelques temps notre élitisme de polardeux chatouilleux. Cinquième roman de l'écrivain américain, "Vis-à-vis" est un thriller psychologique à l'intrigue tordue à souhait, basée sur un des fondamentaux de la psychiatrie. On est toujours deux dans une relation. Aussi frelatée, soit-elle. Lire la suite ...
Repas, formations, participations à des congrès et invitations à des manifestations scientifiques : les industriels de la santé multiplient les liens financiers avec les médecins hospitaliers. Mais leur encadrement s’avère souvent défaillant ou incomplet. A Bordeaux, le CHU s’apprête à nommer un Déontologue pour y remédier.
Dans une enquête inédite à l’initiative de « Sud Ouest », une quinzaine de rédactions de la presse quotidienne régionale ont travaillé de concert pour décrypter avec un regard inédit les liens d’intérêts entretenus par les professionnels de santé des 32 Centre Hospitaliers Universitaires (CHU) français avec l’industrie en 2018. Tous les liens d’intérêts sont légaux et ne sont évidemment pas condamnables a priori. Cependant, comme le souligne un rapport sur la prévention des conflits d’intérêts remis en mars 2016, à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, « un lien d’intérêts peut influencer le choix d’une prescription, d’un équipement, le contenu d’un enseignement ou d’un programme de recherche ».
Au CHU de Bordeaux nous avons recensé 9 millions d’euros de liens financiers avec les laboratoires pour la seule année 2018, qu’il s’agisse de rémunérations ou d’avantages en nature.Sur cette manne, près de 3,5 millions sont reliés à des conventions passées entre les entreprises et le CHU, essentiellement pour l’indemnisation des essais cliniques réalisés à l’hôpital à la demande de l’industrie. Et 4,5 millions correspondent à des liens établis directement entre les médecins et les laboratoires pharmaceutiques.
Paris, le samedi 11 janvier 2019 – Le pic épidémique de la grippe n’a pas encore été atteint cet hiver. Cependant, les hôpitaux, dont beaucoup connaissent en dehors des périodes épidémiques, des tensions pour accueillir sans difficultés les patients, s’inquiètent des conséquences de l’épisode à venir sur l’organisation des soins. Malgré tout, les professionnels de santé sont encore nombreux aujourd’hui à ne pas répondre aux recommandations vaccinales qui les concernent. Les raisons de ces réticences sont nombreuses et peuvent varier en fonction des professions. Pourtant, elles ne sont pas la plupart du temps irréfragables. Quelques minutes de discussion peuvent suffire pour emporter la conviction, plutôt que de recourir à la coercition. C’est ce que rappelle pour nous le docteur Thierry Bonjour, qui a réalisé un film sur ce sujet et qui revient sur les enjeux de cet outil pédagogique.
Aristophane, dramaturge antique, est l'auteur de "Lysistrata", une pièce mettant en scène le renversement de la cité : les femmes, au moyen de la grève du sexe, revendiquent le droit de participer à la vie politique et exigent la reconnaissance de leur expérience de la cité. Seront-elles entendues ?
Savez-vous comment s'appelait la place située devant l'hôtel de ville à Paris, au bord de la Seine, flanquée d'une plage la rendant facile à accoster pour les bateaux ? Sur cette place se tenaient les réunions des ouvriers sans travail qui cherchaient un emploi.
En 1803, la place devint place de l'hôtel de ville, mais avant cela, c'était... la place de la grève.
Pourtant, la grève n'a pas attendu le chômage pour avoir lieu.
Si on remonte encore dans le temps, au Vème siècle avant Jésus-Christ, c'est le moyen choisi par les femmes pour forcer les hommes à arrêter la guerre - du moins, c'est ce que raconte Lysistrata, une pièce hilarante écrite par Aristophane...
L'invité du jour :
Pierre Judet de La Combe, directeur d’études à l’Ehess et directeur de recherche émérite au Cnrs
Lysistrata, une obscénité joyeuse
On a qu’une envie, c’est que Lysistrata soit jouée aujourd’hui, ce qui poserait des problèmes de mise en scène gigantesques parce que c’est une obscénité joyeuse, philosophique, poétique, tellement débridée que cela demande énormément d’imagination.
Les vers d’Aristophane sont obscènes mais le langage est très rarement vulgaire, c’est un détournement du haut langage : c’est le langage poétique, juridique, politique, religieux, philosophique, qui, au lieu de dire des réalités abstraites et pures, sert à dire les réalités les plus basses. C’est ce renversement qui est drôle.
Sur "Empowered Birth Project", pas de censure ni de tabou. En scrollant sur ce compte Instagram, on peut voir des photos et vidéos de femmes en train d’accoucher, que ce soit par voie basse, par césarienne, à la maison ou encore dans l’eau… Les images, crues, parfois violentes, laissent voir des vagins, des ruptures de poches des eaux, du sang, des placentas, et bien sûr, des nouveaux-nés qui voient le jour pour la première fois.
Derrière ce compte, on retrouve l’infirmière Katie Vigos, vivant à Los Angeles. Cette jeune mère de trois enfants a décidé de lancer ce projet après avoir donné naissance à son deuxième fils, chez elle. Alors qu’elle se préparait à ce moment, elle a été confrontée à un manque de ressources sur l’accouchement à la maison et a décidé de combler ce vide en parlant de naissances sur Insta, de façon libre et constructive.
Un consortium international d’intervenants s’est réuni pour lancer le projet No Rumour Health Project (Non aux rumeurs en matière de santé). Le projet européen procède actuellement à la conception d’une application mobile destinée aux personnes plus âgées pour les aider à identifier les « fausses informations ».
Le projet durera deux ans et a reçu près de 130 000 € de financements. Son objectif est de lutter contre la désinformation, en particulier chez les personnes de plus de 65 ans et plus spécifiquement chez les femmes.
Le collège des psychologues des établissements publics de santé girondins, en collaboration avec la délégation ARS de la Gironde et le Groupement de Coopération Sanitaire Psychiatrie Publique 33, ont validé cette proposition de guide destiné à soutenir la réflexion des établissements dans la rédaction de leur projet psychologique. Consulter le site ...
Ascodocpsy a sollicité ses établissements membres dans le cadre de sa coopération scientifique avec la HAS visant à développer des programmes et d’outils destinés aux professionnels de santé.
Daniel Zagury Des jihadistes aux tueurs en série, ce psychiatre défenseur de la complexité humaine est de tous les grands procès depuis plus de trente ans.
C’est un éclat de rire tonitruant au bout du fil. «Wow, il est souvent méchant, ce portrait ! J’en ai lu à l’acide.» Mais Daniel Zagury, 69 ans, carbure au défi, alors «allons-y !». D’un humour caustique propre à ceux qui côtoient d’un peu trop près les affres et les tragédies de l’âme humaine, il ironise : «Si vous me démolissez, je me vengerai !» En plus de trente ans de carrière judiciaire, l’expert a sondé les âmes de tueurs en série tels Guy Georges, Patrice Alègre ou Michel Fourniret. Plus récemment, celui que ses trois enfants ont baptisé «le Psychiatre de l’horreur» a examiné la mère infanticide de Berck (Pas-de-Calais), Fabienne Kabou, le commando féminin de l’attentat raté de Notre-Dame de Paris ou Kobili Traoré, suspect du meurtre de la retraitée de confession juive Sarah Halimi, que la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris vient de déclarer irresponsable pénalement. S’il refuse «farouchement» de s’exprimer sur la polémique, Zagury était le seul des sept experts à n’avoir pas conclu à l’abolition du discernement mais à son altération.
Infirmier et juriste en droit de la santé, consultant dans le secteur sanitaire et social Membre de l’équipe nationale du Printemps Républicain
Alors que le procureur de Créteil a déclaré que l'assaillant de Villejuif était atteint de troubles psychiatriques et que le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête, Vincent Lautard interroge les relations entre terrorisme et troubles psychiatriques.
Dans les premiers instants qui suivent un acte possiblement terroriste, une question revient sans cesse dans les médias, chez les politiques ou encore sur les réseaux sociaux : "est-ce un acte terroriste ou l’œuvre d’une personne atteinte d’un trouble psychiatrique ?", la réflexion est binaire, pas de demi-mesure, l’assaillant sera soit "déséquilibré", soit "terroriste", point final, circulez il n’y a rien à voir !
Avoir une pathologie psychiatrique ne signifie pas qu’on aura forcément des comportements violents.
Une personne ayant des troubles psychiques ne pourrait donc pas être considérée comme terroriste ?