La prévention et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail sont des enjeux majeurs dans notre société. Si l’égalité entre les femmes et les hommes est une cause nationale, les violences au travail interpellent par leur recrudescence et leurs lourdes conséquences juridiques, sociales, voire médicales. Le législateur ne s’y est pas trompé en encadrant et réprimant la discrimination, le harcèlement sexuel au travail ou, plus récemment, les agissements sexistes dans le code du travail. Ces comportements sont, en outre, visés dans le code pénal au travers de plusieurs incriminations. Les juridictions civiles et pénales appréhendent aujourd’hui largement ces phénomènes au travers de contentieux croissants. Nombreux sont, en outre, les experts de toutes disciplines s’intéressant à ces thématiques.
La dessinatrice Isabelle Pralong et la psychothérapeute Irene de Santa Ana ont réuni leurs qualités pour donner à comprendre, dans une bande dessinée originale, la psychologie d'un jeune réfugié. Partant de ses rêves et de ses entretiens, elles reconstituent un portrait fin et nuancé, rendant ainsi toute sa dignité à celui à qui on la refuse.
Irene de Santa Ana est psychologue et psychothérapeute. Co-fondatrice de l’association Appartenances-Genève spécialisée dans les soins psychiques aux personnes réfugiées, elle s’intéresse particulièrement aux questions d’identité et aux conséquences psychiques des migrations et des violences collectives. Isabelle Pralong est dessinatrice et enseignante. Elle a publié des livres notamment chez Vertige Graphic, Atrabile et L’Association. Sans avoir grand chose en commun, elles se sont pourtant retrouvées autour d’un projet atypique.
Ce n'est plus de la science fiction. Aujourd'hui grâce à internet, on peut consulter un médecin à distance. Il faut évidemment des outils numériques et médicaux très performants, mais d'ici la fin du mois de mars, l'agence régionale de santé assure que tous les Ehpad de Creuse seront équipés.
Alors que la profession aide-soignant mute graduellement d'un point de vue juridique, depuis sa création dans les années 60, en même temps que les évolutions sociétales en matière de santé, ne serait-il pas temps de réfléchir à un code de déontologie pour les aides-soignants afin d’encadrer un peu plus ces changements et promouvoir la fonction ?
Depuis les années 60, les aides-soignants (AS) exercent le noble art de soigner parmi tout un panel de professionnels de santé qui font la richesse, la diversité mais aussi la qualité de notre service public de santé. En revanche, les AS ont ceci de particulier d'être au plus proche de ce que chacun a de plus cher : sa vie privée et son intimité physique au sens strict des mots. Ainsi, ils se doivent d'établir une relation soignant-soigné scellée par un contrat de confiance.
En revanche, on le sait, les mentalités françaises évoluent à ce propos. S'impose de plus en plus l'identification des termes de ce contrat de confiance soignant-soigné. Le patient est attentif à la garantie qui lui est apportée sur le souci des professionnels de santé d'exercer en fonction de prescriptions, de devoirs moraux et professionnels qui s'imposent, d'ailleurs, progressivement à l'ensemble des professions de santé.
L’aide-soignant, comme tous les autres, est tout cela à la fois. Seulement, n'est-il pas le moment de faire-valoir officiellement cette plus-value morale quant aux prescriptions humaines et professionnelles afin de se légitimer, de donner du sens à son action et de porter l'honneur de la profession ? En fait, alors que la profession AS mute graduellement d'un point de vue juridique, depuis sa création dans les années 60, en même temps que les évolutions sociétales en matière de santé, ne serait-il pas temps de réfléchir à un code déontologie pour les aides-soignants afin d’encadrer un peu plus ces changements et promouvoir la fonction ?
N'est-ce finalement pas aussi ce qu'est en train de devenir l'aide-soignant 2.0 : un soignant déjà humaniste et un futur expert ?
Les métiers du grand âge n'ont pas la cote et le Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées (SYNERPA) en a bien conscience. Il lance ce mercredi 8 janvier une campagne de sensibilisation baptisée « C'est la vie ! » pour revaloriser l'image du secteur de l'aide aux personnes âgées.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d’inscrire le kratom et ses composés, la mitragynine et la 7-hydroxymitragynine, sur la liste des psychotropes. Sa consommation implique « des risques graves pour la santé », indique l’Agence.
Plante originaire d’Asie du Sud-Est, le kratom (mitragyna speciosa) est consommé à des fins récréatives pour ses effets psychoactifs dus aux alcaloïdes (la mitragynine et la 7-hydroxymitragynine, notamment) qu’il contient. Les usagers de ce produit sont « principalement des hommes âgés en moyenne d’une trentaine d’années », qui l’obtiennent via Internet et le consomment « majoritairement par voie orale », indique l’ANSM.
La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a nommé ce mercredi 8 janvier une commission d'enquête sur la lutte contre les fraudes aux prestations sociales, avec à sa tête Pascal Brindeau (UDI, Loir-et-Cher).
Cinq ans après l'attentat de Charlie Hebdo, Chloé Verlhac, veuve du dessinateur Tignous, publie « Si tu meurs, je te tue »*, où elle raconte son 7 janvier et sa reconstruction. Si elle rend hommage à la psychiatre qui la suit, « grâce à qui (elle est) debout et femme », l'auteure est cinglante à l'égard de la cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP). Elle dénonce la « lâcheté » de ses acteurs qui se dérobent lorsque arrivant sur les lieux du drame, elle leur demande si Tignous est mort, puis une certaine incompétence dans l'écoute.
Unité de médecine pour adolescents, CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye
Winnicott écrit qu’il faut beaucoup de courage pour être adolescent, mais il faut aussi du courage pour être parents d’adolescent ! Adolescents qui revendiquent leur différence, qui s’opposent, qui ne répondent pas à nos projections, mais aussi parfois adolescents violents, mutiques, tristes, douloureux. Comment nous soignants, pouvons-nous aider ces parents d’adolescents et plus largement être nous-même adultes face aux adolescents qui nous sont confiés ? Nous répondrons à cette question, en nous appuyant sur un guide rédigé par des professionnels belges de l’enfance : Manuel de survie pour parents d’ado qui pètent les plombs. Les phrases entre guillemets sont tirées de ce guide.
Les parents (les soignants) bousculés
« Ce dont j’ai besoin est ce qui me menace », écrit Philippe Jeammet. « Être adolescent implique de grandir, de chercher sa propre voie, de se séparer. Le refus, l’opposition voire l’hostilité peuvent en être la manifestation.» Il s’agit d’un temps plus ou moins long, plus ou moins « bruyant », en n’oubliant pas que ce qui est difficile pour les parents l’est aussi pour l’adolescent.
Cela doit-il durer deux ans, quatre semaines ou toujours ? Faut-il s’isoler ou partager ? Parler avec le disparu ? Nos sociétés ont banni la mort du quotidien et supprimé bien des rituels accompagnant les suites d’un décès. Confronté à la disparition de l’être cher, l’individu semble de plus en plus désarmé. Les psychiatres ne le sont pas moins.
Ivan Kramskoï, Chagrin inconsolable
Un jour d'automne 1964, la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross travaillait au jardin, tracassée par une conférence que l’un de ses mentors, enseignant la psychiatrie à l’université du Colorado, lui avait demandé de donner. Elle devait s’exprimer devant un groupe d’étudiants en médecine, sur le thème de son choix. Kübler-Ross appréhendait de parler en public et peinait à trouver un sujet susceptible de retenir l’attention des carabins. Mais, en ratissant les feuilles d’automne, elle se mit à réfléchir à la mort : une bonne partie de ses plantes mourrait sans doute avec les premiers gels. Son propre père était décédé à l’automne, trois ans auparavant, paisible et parfaitement conscient de ce qui lui arrivait. Kübler-Ross avait trouvé son sujet. Elle parlerait de la manière dont les médecins américains – qu’elle trouvait fébriles avec les grands malades – devaient à ses yeux aborder la mort et la fin de vie.
Elle prépara une conférence en deux parties. La première explorait la perception de la mort dans différentes cultures. Pour la seconde, elle décida de faire venir en classe une patiente en fin de vie, pour discuter avec les étudiants.
A l’occasion de la parution du troisième ouvrage de notre collection, consacré au boson de Higgs, retour sur cette particule découverte en 2012, qui recèle encore bien des mystères.
Quelles curieuses réactions suscite le boson de Higgs ! L’existence de cette particule, imaginée en 1964 par les Belges François Englert et Robert Brout puis indépendamment par l’Ecossais Peter Higgs, rend un vibrant hommage à la sagacité des physiciens. Mais tout se passe aujourd’hui comme si ces derniers n’étaient pas totalement satisfaits.
La Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale Hauts-de-France a développé un programme de formation à l’égard des personnels des Ehpad en vue de réduire les suicides dans leur établissement. Le premier bilan est positif tant au niveau des chiffres que de la perception des professionnels.
En Suisse, un dangereux criminel, interné à perpétuité, demande l'accès au suicide assisté. Le sujet fait débat, mais pourrait aboutir prochainement.
A-t-on le droit d'aider un prisonnier à mourir ? La question est soulevée en Suisse depuis qu'un criminel, interné à vie, a demandé l'accès au suicide assisté. Ce cas a mis en évidence un véritable vide juridique que les autorités helvétiques souhaitent combler début 2020.
Le violeur récidiviste suisse Peter Vogt a purgé sa peine il y a plus de dix ans. Il est depuis interné à vie dans un établissement pénitentiaire, ses troubles psychiques le rendant dangereux, selon les autorités suisses. Cet homme de 69 ans en surpoids affirme souffrir de multiples maladies telles que des insuffisances rénale et cardiaque. Cette « vie sans avenir n'est pas une vie, a-t-il assuré à l'AFP. Mieux vaut être mort que derrière des murs à végéter ».
Le sang des habitants de La Rinconada au Pérou, à 5.300 mètres d'altitude, possède des propriétés "jamais vues", mais ne suffit pas à les protéger totalement du manque d'oxygène. Pour les aider, des scientifiques grenoblois préparent un essai clinique dans la ville la plus haute du monde.
La ville péruvienne de La Rinconada au Pérou est la plus haute du monde, à 5.300 m au-dessus du niveau de la mer.
SEBASTIAN CASTAÑEDA / ANADOLU AGENCY / AFP
"Hallucinant", "jamais vu", "les valeurs les plus élevées au monde" : de retour de la ville la plus haute de la planète, les scientifiques grenoblois n'en reviennent toujours pas. Car à La Rinconada (Pérou), où 50.000 habitants vivent à 5.300 mètres au-dessus du niveau de la mer, le sang des locaux est si visqueux qu'il bouche les machines médicales, et l'oxygène sanguin si rare qu'en bas on les hospitaliserait directement. Mais malgré leurs adaptations génétiques exceptionnelles, les habitants pâtissent de ces conditions extrêmes, et réclament des soins que l'Expédition 5300 compte bien leur apporter dès février 2020. Sera alors entamé un essai clinique particulièrement délicat, le plus haut du monde.
Le mouvement de colère des infirmiers et techniciens de santé n’a pas pu amadouer la tutelle. Grèves, sit-in, et marches nationales, les infirmiers ont tout essayé pour transmettre leur détresse au ministère de la Santé, mais en vain. Mais ils ne comptent pas baisser les bras et reprennent leur lutte de plus belle.
Dans un précédent communiqué, le mouvement des infirmiers et techniciens de santé au Maroc (MITSM) ont annoncé la tenue d’une énième grève nationale les 9 et 10 janvier avec un sit-in devant le ministère de la Santé à Rabat, accompagné d’une marche nationale le même jour dans la capitale.
Jeudi 9 janvier, une conférence autour des troubles bipolaires a été organisée à l'hôpital de Taaone. Elle était organisée par l'association Taputea Ora. L'objectif : mieux identifier et comprendre les troubles bipolaires.