Dire que la santé mentale est le parent pauvre du domaine médical au Maroc relève de l’euphémisme.Aux quatre coins du Royaume, on dénombre cinq hôpitaux psychiatriques universitaires d’une capacité de 670 lits au total, six hôpitaux psychiatriques publics (671 lits), 23 services psychiatriques intégrés dans les hôpitaux généraux (795 lits), ainsi que trois services universitaires d’addictologie (48 lits). A la lumière de ses statistiques qui nous ont été fournies par l’Association Ruban d’Espoir, laquelle évoque également une densité de 0,65 lit par 10.000 habitants, de même qu’un manque flagrant en termes de ressources humaines, l’insuffisance en matière de santé mentale n’est plus à prouver. Elle saute aux yeux. Et si l’on ajoute à cela des représentations sociales erronées et caractérisées par une stigmatisation exacerbée, due à une quasi-absence en termes de sensibilisation des populations, les patients atteints de maladie mentale sont loin d’être sortis d’affaire. Heureusement, il existe des acteurs qui œuvrent pour inverser cette tendance, à l’instar de la Ligue pour la santé mentale. La 41ème journée de la Ligue pour la santé mentale, placée cette année sous le thème : «Rétablissement en psychiatrie», nous a permis de faire le point à la fois sur ce thème mais aussi sur le bilan et les perspectives de la Ligue.
Au service de réanimation pédiatrique de l’hôpital Trousseau, le 9 décembre.Photos Marin Driguez pour Libération
A l’hôpital Trousseau, à Paris, les soignants sont contraints de fermer des lits face au déficit d’effectifs infirmiers. Un protocole strict qui débouche parfois sur le transfert d’enfants fragiles hors d’Ile-de-France.
Le bébé est mort. Il avait 3 mois. Une bronchiolite à laquelle s’est greffée une bactérie tueuse l’a emporté. Même la médecine la plus pointue n’a pu le sauver. La lourde porte de sa chambre est fermée. Son prénom écrit au feutre rouge est toujours affiché sur la pancarte au mur. Ils sont nombreux en cette période, les cas de bronchiolite qui mènent en réanimation pédiatrique. Si la plupart ne restent que le temps d’une assistance respiratoire, d’autres cas, plus rares, se compliquent. La porte de la chambre s’ouvre. Un autre patient va arriver dans la nuit. Il faut nettoyer les murs du sol au plafond. Un autre prénom remplacera le précédent. Et alors, en cette nuit de novembre, il ne restera plus de place en réanimation à l’hôpital Trousseau, dans le XIIe arrondissement de Paris. Un lit est fermé en raison du manque d’infirmiers. Il faudra refuser des malades.
À l'occasion de la journée internationale des migrants, plus de 60 organisations alertent ce 18 décembre la ministre de la Santé sur les conséquences de la réforme de l'aide médicale d'État (AME) pour les migrants, « un recul sans précédent » pour les droits des étrangers qui risque en outre, selon elles, d'accroître les coûts.
L'Aide médicale d'État - qui ne représente que 0,5% des dépenses de l'assurance maladie - permettait jusqu'alors la prise en charge médicale des personnes en situation irrégulière présents depuis au moins trois mois en France.
L'année 2019 vit ses derniers instants et le projet de loi sur la prise en charge de la dépendance se fait toujours attendre.
Promis par Agnès Buzyn et Emmanuel Macron « avant la fin de l'année 2019 », la présentation et le vote de la loi grand âge et autonomie ont été reportés à 2020. L'actualité sociale chargée occupe à plein temps l'exécutif.
Ce report inquiète les associations du secteur qui attendent avec impatience une solution au malaise persistant dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
L’hôpital de jour de Clamecy et le pôle d’activités médicales nord du centre hospitalier Pierre-Lôo, de La Charité-sur-Loire, ont mis leurs forces en commun pour Couture rose.
À l'hôpital de jour, à Clamecy, Laure et Élodie ont bien travaillé. Pendant six mois, aidées, elles ont confectionné pas moins de cinquante-cinq bandeaux et des coussins pour les femmes touchées par le cancer. « Cela nous a fait beaucoup de bien. Nous sommes des malades nous-mêmes. Et se concentrer sur les autres nous a permis de sortir de notre "rôle" de malade. En plus, nous avons réalisé un acte citoyen. Ce projet nous a motivées comme jamais », expliquent, d’une seule voix, les deux femmes.
Mettre en évidence les compétences et la richesse des personnes accueillies dans la structure
Le projet en question, intitulé Couture rose, a été coconstruit par l’équipe pluridisciplinaire de l’hôpital de jour de la cité des Flotteurs et le pôle d’activités médicales (PAM) nord du centre hospitalier Pierre-Lôo, basé à La Charité-sur-Loire. « Les objectifs généraux de ce projet étaient multiples, c’est cela qui est intéressant », explique Sandrine Velten. Cette infirmière à l'hôpital de jour s’est elle même beaucoup investie dans le projet, au même titre que Fanny Coupeau, infirmière également, Laurent Linarès, cadre de l’unité, et Jonathan Piat, cadre du pôle.
est une pièce programmée par le Théâtre de la Cité, "Racontars arctiques", que l'hôpital psychiatrique Marchant choisit de proposer au grand public. Elle sera jouée ce jeudi soir en présence des patients, de certaines de leurs familles et des soignants.
Cette pièce interprétée par Eddy Letexier, a été programmée à plusieurs reprises sur la scène du Théâtre de la Cité. Le théâtre est partenaire depuis 3 ans de ce projet.
Le Musée Art Brut de Montpellier présente les œuvres de Joaquim Baptista Autunes. L’exposition de ses créations sera visible de janvier à avril 2020.
Né le 8 mars 1953 dans l’une des provinces les plus pauvres du Portugal, Joaquim est le sixième enfant d’une famille paysanne très nombreuse. Il passe une partie de sa jeunesse à garder les troupeaux, à s’occuper de ses petits frères et sœurs ou à aider son père dans le ramassage de l’écorce du chêne-liège.
A Renens, la Ferme des Tilleuls propose la première grande exposition consacrée à l’artiste serbe en dehors des Balkans
Inaugurée en 2017 à Renens, située à deux pas de l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne), la Ferme des Tilleuls s’est volontairement positionnée en marge du circuit de l’art traditionnel, en misant sur la transdisciplinarité, le multiculturalisme et un intérêt affirmé pour les formes les plus singulières de l’art.
C’est une fondation, créée en 2015, qui gère aujourd’hui le lieu. Mais la programmation artistique est également assurée par l’association Un autre regard, dont le photographe Mario Del Curto a été l’instigateur. Le créneau du lieu, c’est la création «en dehors des schémas de pensée et d’action habituels».
Comment une personne atteinte d'Alzheimer vit-elle la perte de sa mémoire ? Ce court-métrage apporte une réponse créative et poétique à cette question. Illustrer un phénomène aussi peu tangible que la perte de la mémoire est un véritable défi. Mais ce défi, les élèves de The Animation Schoolont su le relever avec talent, finesse et poésie. La preuve dans ce court-métrage à la fois magnifique et touchant. Lire la suite ...
La Cour de cassation étend aux couples d’hommes sa jurisprudence d’octobre s’agissant de la « mère d’intention » dans les couples hétérosexuels, celle qui a désiré et élevé l’enfant mais n’en a pas accouché.
Le Monde avec AFPPublié le 18 décembre 2019
Les deux membres d’un couple d’hommes, et non plus le seul père biologique, peuvent être intégralement reconnus en France comme parents d’un enfant né à l’étranger de gestation pour autrui (GPA), a statué la Cour de cassation, mercredi 18 décembre, dans deux arrêts.
La Cour a ainsi élargi sa jurisprudence concernant la filiation des enfants nés par mère porteuse – un procédé interdit en France – en validant l’entière transcription à l’état civil des actes de naissance dans le cas de deux couples d’hommes.
Les hauts magistrats ont validé la transcription de la filiation d’enfants nés aux Etats-Unis pour le père biologique mais aussi son mari, dans un cas, et son compagnon dans l’autre, à condition que l’acte de naissance étranger soit conforme au droit local.
S’agissant des couples homosexuels, elle admettait jusqu’ici la reconnaissance directe du lien de filiation d’un enfant né à l’étranger par GPA pour le seul père biologique. « Une GPA légalement faite à l’étranger ne fait pas, à elle seule, obstacle à la transcription de l’acte de naissance des enfants désignant le père biologique et le père d’intention », résume la Cour.
Pour Alain Guéguen, maire de Plouguernével où se trouve l’Association hospitalière de Bretagne (AHB) au sein de laquelle il occupe un poste de cadre supérieur de santé, « la psychiatrie a toujours été le parent pauvre de la médecine ». Et, selon lui, le Centre- risque fort de s’appauvrir si « la réforme du financement de la psychiatrie se fait selon une approche populationnelle, comme le recommande le rapport remis à Agnès Buzin, ministre de la santé ».
Les agressions de patients contre des soignants de l'hôpital de Belle-Idée augmentent, selon les employés. Ils réclament des mesures.
(Photo: Keystone/Keystone/Martial Trezzin)
«Coup de poing, claque, morsure, coup de couteau ou encore strangulation»... Telles sont les agressions dont le personnel soignant de l’hôpital de psychiatrie de Belle-Idée est régulièrement victime de la part de patients. Ce mardi, il a remis à sa direction une pétition munie de 227 signatures. Le texte réclame une meilleure prévention contre les actes de violence qui «se sont multipliés ces dernières années». Appuyé par le syndicat des services publics, les employés disent ne pas se sentir entendus et suffisamment protégés par l'institution.
Cherchez la femme : sur les 57 auteurs figurant dans le programme du Bac philo 2020, combien de femmes ? Une seule, Hannah Arendt (elles seront 6 en 2021 parmi 83 auteurs). L’histoire de la philosophie a été écrite au masculin, avec une grande hache. C’est un continent oublié de la pensée que ce hors-série fait émerger d’Hypatie d’Alexandrie à Olympe de Gouges et de Rosa Luxemburg à la King Kong Théorie de Virginie Despentes. Et toutes celles qui n’ont cessé d'honorer l’injonction de Virginia Woolf : « Penser, nous devons ».
est professeure de philosophie et de women’s studies à l’université du Michigan. Son travail porte sur les problèmes de philosophie politique contemporaine, notamment les inégalités raciales et les limites éthiques des marchés. En 2017, elle a publié Private Governement (Princeton University Press, 2017, non traduit), une critique philosophique de l’autorité sur les lieux de travail.
Entretien
« Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », cela va sans dire – sauf de 9 à 17 heures, cinq jours par semaine ! La philosophe américaine Elizabeth Anderson jette un regard neuf sur les « gouvernements privés » que forment les entreprises et nous explique pourquoi les employés doivent avoir davantage voix au chapitre.
Le livre d’Elizabeth Anderson, Private Government: How Employers Rule Our Lives (and Why We Don’t Talk About It) – en français Gouvernement privé : comment les employeurs dirigent nos vies (et pourquoi nous n’en parlons pas), paru en 2017 – s’ouvre sur un important paradoxe historique : alors que le libre marché est souvent vu comme une source d’inégalité sociale, certains de ses premiers défenseurs – dont Adam Smith – étaient en réalité de farouches égalitaristes. Ils imaginaient des individus sans maître, travaillant à leur compte, libres de profiter des fruits de leur labeur. Deux siècles plus tard, l’image est très différente : tous les jours, des millions d’employés se soumettent à l’autorité d’employeurs non élus qui n’ont aucun compte à leur rendre – Anderson parle de « gouvernement privé », et un quart des Américains y voient une forme de « dictature ». Au cœur de la société libérale se niche une contradiction, fait-elle remarquer : nous sommes attachés à nos idéaux fondateurs de liberté et d’égalité, que nous nous efforçons de protéger de l’autorité de l’État ; pourtant, nous passons l’essentiel de nos journées à suivre des ordres arbitraires sur lesquels nous n’avons qu’une prise minimale, voire nulle. Comment cette situation s’est-elle instaurée ? Et pourquoi n’en parlons-nous jamais ?
Pour Alain Guéguen, maire de Plouguernével où se trouve l’Association hospitalière de Bretagne (AHB) au sein de laquelle il occupe un poste de cadre supérieur de santé, « la psychiatrie a toujours été le parent pauvre de la médecine ». Et, selon lui, le Centre- risque fort de s’appauvrir si « la réforme du financement de la psychiatrie se fait selon une approche populationnelle, comme le recommande le rapport remis à Agnès Buzin, ministre de la santé ».
Aussi, le 21 novembre dernier, accompagné de Xavier Chevassu et Pierre Le Ray, les directeur et président du conseil d’administration de l’AHB, Yannick Kerlogot et Nicole Le Peih, députés de Guingamp et de Pontivy, il s’est rendu au ministère de la santé où le groupe a été reçu par un conseiller budgétaire. Où l’élu du Centre-Bretagne a motivé ses craintes. « Je ne suis pas revenu rassuré après cette entrevue, confie-t-il. Rien n’est acquis. »
Les sciences humaines et sociales enseignent depuis le début du XXe siècle que la mémoire individuelle est modelée selon les schémas collectifs. Une étude publiée dans la revue « Nature Human Behaviour » met pour la première fois en lumière ce lien du point de vue des neurosciences, en s'appuyant sur des techniques d'imagerie cérébrale et des algorithmes d'intelligence artificielle.
« Ne touchez pas au secret médical ! ». Dans un communiqué publié ce lundi, le Collège de la médecine générale (CMG) demande au gouvernement de ne pas assouplir le secret médical dans les cas de violences conjugales. Cette évolution, annoncée par le gouvernement fin novembre en conclusion du Grenelle des violences faites aux femmes, fragiliserait la relation médecin-patiente, met en garde le CMG.
Eddy Letexier jouera le 19 décembre à l’hôpital Marchant sa pièce « Racontars arctiques ». /Photo DR
Le 19 décembre prochain, l’hôpital Marchant accueillera entre ses murs le comédien Eddy Letexier et sa pièce "Racontars arctiques". Un première pour l’établissement qui veut s’ouvrir sur la ville et devenir une nouvelle adresse pour la culture à Toulouse.
L’hôpital Gérard Marchant, nouveau lieu d’échanges et de diffusion de la culture? C’est le projet porté par la direction de l’établissement spécialisé en psychiatrie qui depuis plusieurs mois s’efforce de créer des passerelles avec l’extérieur pour réduire l’isolement et la stigmatisation de ses patients.