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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 14 décembre 2019

«Ne vous inquiétez-pas, on a l’habitude des personnes âgées»

Par Jérémy Robine Claire Davidson et Elise Robine — 
Pour sa famille, «l’essentiel était que Francine ne meurt pas seule parce qu’elle avait droit à une fin digne, ce dont hôpital l’a privée».
Pour sa famille, «l’essentiel était que Francine ne meurt pas seule parce qu’elle avait droit à une fin digne, ce dont hôpital l’a privée». Photo Stéphane de Sakutin. AFP

Témoignage de la famille d'une femme de 93 ans, Francine, décédée dans la plus grande solitude à l'hôpital, après des heures d'attente sur un brancard.

Francine était une mère, une grand-mère et une arrière-grand-mère particulièrement chérie par les siens. Médecin de santé publique et médecin chef d’un centre de protection maternelle et infantile (PMI) avant de devenir chercheur, elle était une femme brillante et exigeante, bienveillante et douce. Le grand âge venant, Francine est devenue lentement une personne âgée démente, infiniment fragile, que seule apaisait la présence à ses côtés de son clan, mains dans ses mains noueuses. Cette famille, qui est loin d’être parfaite, a su se mobiliser afin de l’accompagner au mieux jusqu’à la dernière minute… ou presque. Dans cette horreur qu’est la progression de la démence, Francine a reçu l’aide inestimable de son mari qui, jusqu’à son décès soudain, lui a apporté une aide dont nous étions bien loin d’imaginer la nature et l’ampleur. Entre ces deux disparitions, avec l’aide de deux dames de confiance, notre famille a tout fait pour s’assurer que Francine ne soit jamais seule, car elle qui avait toujours été là pour nous accueillir ne pouvait plus rester seule une heure sans détresse. Quelques minutes après que la porte de sa maison ne se ferme sur l’un de nous, elle se trouvait totalement désorientée.

La pénibilité au coeur de la réforme des retraites

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Le projet de réforme des retraites suscite d’importantes questions autour de la prise en compte de la pénibilité de certains métiers. Jusque-là, les régimes spéciaux intégraient cette dimension avec des départs à la retraite plus précoces.  

Le gouvernement a annoncé que la méthode de reconnaissance de la pénibilité qui existe déjà dans le privé serait étendue à la fonction publique. Comment définit-on cette pénibilité ? Quel est son impact sur la santé ? Quelles sont les professions concernées ? Le point avec Clémence Gardeil, journaliste au Magazine de la Santé.

Qu'appelle-t-on la pénibilité au travail ? 

La pénibilité, c’est ce qui peut réduire l’espérance de vie ou l’espérance de vie en bonne santé. Aujourd’hui, la loi reconnaît 6 facteurs de risque qui permettent de cumuler des points pour partir plus tôt à la retraite quand on est salarié du privé. Certains sont liés à l’organisation du travail et à ses horaires comme le travail de nuit, en horaires variables pour assurer des relais en équipes c’est-à-dire les 3/8.

Pénibilité : "ça serait normal que les personnes qui travaillent de nuit puissent partir plus tôt à la retraite"

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mercredi 11 décembre 2019


Parmi les annonces que pourrait faire Édouard Philippe mercredi 11 décembre, la prise en compte de la pénibilité pour l’âge de départ à la retraite dans la fonction publique. "Nous devons respecter ce qui est déjà en place et nous souhaitons même l’étendre" indique la porte-parole du gouvernement. Ainsi, de nouvelles professions pourraient bénéficier de cette pénibilité, notamment dans le travail de nuit comme pour les infirmières. Lionel Maillet de Sud radio est allé à leur rencontre à Marseille.

Les infirmières réclament la reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit. © AFP

Lire la suite et écouter le podcast ...

Contes et légendes : pourquoi a-t-on a peur du grand méchant loup ?

Publié le 


Le projet Démos - Recherche et évaluation

Merci au Dr. Patrick Galisson pour nous avoir signaler cette belle initiative

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Démos 2015 © Julien Mignot - Philharmonie de Paris

vendredi 13 décembre 2019

Action devant la Pitié-Salpêtrière pour dénoncer la vétusté du matériel aux urgences

Par  le 13.12.2019 

Des salariés à La Pitié-Salpêtrière manifestent le 13 décembre 2019 dans la rue
AFP - DOMINIQUE FAGET

Une quinzaine de soignants ont sorti vendredi du matériel médical usagé et défectueux sur le trottoir du boulevard de l'Hôpital, devant la Pitié-Salpêtrière à Paris, pour dénoncer la vétusté des équipements avec lesquels ils doivent travailler, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Ça suffit, on ne peut plus travailler, il n'y a pas de dialogue et on est en souffrance. Nous interpellons la population car, si ça continue, il va se passer ce qui se passe aux États-Unis et il faudra sortir la carte bleue pour se faire soigner", a déclaré Asdine Aissiou, aide-soignant syndiqué à la CGT.

A ses pieds, des lits, des chaises, des brancards déposés sur le trottoir à l'occasion de cette action à l'appel de l'intersyndicale FO-CFTC-CGT-SUD "avec les salariés de toutes catégories", précise-t-il.

Les manifestants ont décidé de "rester là jusqu'à ce qu'on nous dégage".



Infirmiers.com - La sélection du mois de décembre 2019

 


En ce mois de décembre qui s'achève, nos lectures nous plongent une fois encore au coeur du soin.  Du premier entretien à mener avec une personne malade ou vulnérable à la prise en charge des patients en toute sécurité, de la qualité de l’enseignement dispensé auprès des étudiant en santé à l’approche sociologique de la santé qui nous oblige à ouvrir notre regard de soignant, soigner reste certes un exercice maintes fois renouvelé mais à chaque fois unique et qui questionne qui nous sommes… Bonne lecture !

Le premier entretien dans la relation d’aide

Le premier entretien dans la relation d’aide


[...] 

Prendre soin des patients en toute sécurité

Prendre soin des patients en toute sécurité


La compétition ne vient plus de l'école, mais de la famille

Slate.fr

Titiou Lecoq — 

J'ai découvert que des parents donnent des devoirs supplémentaires à leurs enfants et ça m'a plongée dans des abîmes de perplexité.

J'ai même fini par demander à mon fils de 7 ans s'il aimerait que je lui donne du travail en plus. | Annie Spratt via Unsplash
J'ai même fini par demander à mon fils de 7 ans s'il aimerait que je lui donne du travail en plus. | Annie Spratt via Unsplash
Il y a vingt ans, je me souviens qu'on parlait des parents américains avec un air effaré: ils étaient tellement obsédés par la réussite scolaire qu'ils se battaient pour que leur bambin entre dans la meilleure maternelle. Ces gens étaient tarés. Même Docteur House avait été contaminé, un épisode le mettait en scène entraînant sa belle-fille de 24 mois pour réussir les tests d'admission dans le meilleur établissement scolaire.
Eh bien, je suis au regret de vous annoncer que nous y sommes, la compétition scolaire extrême est arrivée chez nous. Vous me direz que le système scolaire français a toujours été compétitif, il est fondé sur la compétition entre élèves, et entre établissements. Certes, mais cette fois, la compétition ne vient plus de l'école mais de la famille.
On sait déjà que le marché des cours particuliers continue son irrésistible progression. Mais il se passe quelque chose de différent. Dans les cours particuliers, on parle plutôt d'adolescent·es, collégien·nes et lycéen·nes. Moi je parle d'élèves de primaire (maternelle et élémentaire, donc). Deuxième différence: on paye des cours particuliers à son ado en général parce qu'il ou elle a des difficultés dans une matière. Là, il ne s'agit pas de difficultés.

Maladies mentales : la pop culture au secours de la dépression ?

  • Isabelle Vatan
  • Publié le 12/12/2019.



     Culture pop et dépression. 

    Notre journaliste a assisté à une conférence animée par le docteur Jean-Victor Blanc à l’hôpital Saint-Antoine, dont le but est de casser les idées reçues sur la psychiatrie.

    « Merci d’avoir bravé ce temps exécrable pour entendre parler de la dépression », lance Jean-Victor Blanc ce samedi matin à la salle quasi pleine. Debout face à son ordinateur portable, le psychiatre de l’hôpital Saint-Antoine démarre sa seconde conférence, « Culture pop et psychiatrie », en expliquant son idée : « Parler différemment des maladies mentales et les déstigmatiser » grâce à des exemples tirés de la pop culture. Avec, comme point de départ, le film Melancholia« qui illustre bien l’empêchement et l’état de dépression profonde », le médecin décrit les symptômes psychiques et physiques de cette maladie, qui touche trois cents millions de personnes. Lorsqu’une photo de Nabilla lisant La Dépression pour les nuls apparaît sur l’écran, la salle rit. Le trentenaire en profite pour rappeler que ce trouble reste méconnu et souvent incompris par l’entourage.


    COLLOQUE REGIONAL : LA PRATIQUE INFIRMIERE DE DEMAIN

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    Ce colloque se destine à l'ensemble de la profession infirmière, tout mode d'exercice confondu.
    Les thèmes abordés seront variés : infirmier de pratique avancée, sciences infirmières, place pivot de l'infirmier dans la future organisation des soins, etc...

    «Il y a sept fois plus de risques de suicide chez les détenus que dans la population générale»

    Aïcha Noui | 
    Pierre Thomas, médecin psychiatre au CHRU de Lille, estime qu’il faut augmenter les effectifs dans les centres pénitentiaires pour mieux prévenir le suicide en prison.
    Pierre Thomas, médecin psychiatre au CHRU de Lille, estime qu’il faut augmenter les effectifs dans les centres pénitentiaires pour mieux prévenir le suicide en prison. - VDN
    – Comment se déroule la prise en charge des détenus suicidaires ?
    « Il y a eu des progrès dans la prise en charge des détenus suicidaires mais ça reste difficile. Il faut qu’ils aient accès aux soins et soient en mesure de les solliciter. Souvent, il n’y a pas de demande directe. Lorsqu’un surveillant repère des détenus qui s’isolent, il faut qu’il en parle à sa direction. »
    – Comment l’améliorer pour les détenus à risque ?
    « Il faut cibler les personnes vulnérables, faciliter leur accès aux soins, et installer des psychiatres sur l’ensemble des prisons. En matière de prévention, on ne peut pas se dispenser du soin. Mais dans des établissements pénitentiaires plus lointains, comme celui de Longuenesse, il n’est pas facile de faire venir des médecins. L’un des objectifs est d’augmenter ces effectifs médicaux dans les prisons les plus distantes. »
    – Le suicide en prison, est-ce encore un sujet tabou ?
    « Il y a un énorme progrès dans ce domaine en raison d’une nécessité : il y a sept fois plus de risques de suicide chez les détenus que dans la population générale. Entre 100 et 120 décès par suicide en France chaque année. La population des détenus est particulièrement vulnérable, davantage soumise à la dépression et à des problèmes mentaux. Un détenu sur deux a des troubles mentaux. Tout le monde est alerté, notamment l’administration pénitentiaire qui forme mieux les surveillants pour identifier les comportements à risques. Les médecins interviennent aussi dans les centres pénitentiaires, donc il y a un dialogue qu’il faut entretenir. »
    – Comment détecter un détenu suicidaire ?
    « Il y a bien souvent des modifications dans le comportement du détenu, souvent après un parloir qui se passe mal, où il peut y avoir des ruptures familiales importantes. Le surveillant de prison peut voir le retrait, l’isolement, le détenu peut proférer des idées noires, voire suicidaires. Mais parfois, il arrive que ce ne soit pas détectable, ça ne se voit pas. »
    – Quelles sont les périodes à risques ?

    « C’est généralement l’entrée ou la sortie de détention qui sont très difficiles. Ça peut l’être aussi pendant la détention, il peut y avoir un problème avec la justice qui peut parfois être extrêmement lente, ça peut générer des moments de détresse, de désespoir. Ce sont des moments interférents, surtout si la personne est déjà vulnérable. »
    Où sont traités les troubles mentaux des détenus longuenessois ?
    À Longuenesse, au centre pénitentiaire qui accueille plus de 800 détenus (capacité de 600 places), il existe une unité sanitaire en milieu pénitentiaire (USMP) ouverte en 1999, rattachée depuis 2001 à l’hôpital d’Helfaut avec des médecins et personnel médical. Un psychologue est présent pour les détenus qui en ont besoin, mais il tourne sur plusieurs établissements.
    Lorsqu’il y a des besoins plus intensifs, les détenus longuenessois sont renvoyés vers une unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA), il en existe 9 en France dont une à Seclin, ouverte en 2013, où sont hospitalisés en milieu carcéral une soixantaine de détenus présentant des pathologies psychiatriques. Des détenus peuvent aussi être pris en charge à Seclin, en hospitalisation de jour, au sein de service médico-psychologique régional (SMPR) qui traite les crises suicidaires, les dépressions. Au regard du nombre de détenus présentant des troubles mentaux, le nombre de places demeure largement insuffisant, selon le professeur Pierre Thomas.

    En Côte d’Ivoire, les bébés prématurés sauvés par la méthode « mère kangourou »

    L’Afrique au défi de la santé infantile (2/9). Pour pallier le manque de couveuses à Abidjan, le CHU de Treichville expérimente avec succès cette technique inspirée de l’animal australien.
    Par   Publié le 12 décembre 2019

    Une mère et son bébé au centre de soins mère kangourou du CHU de Treichville, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
    Une mère et son bébé au centre de soins mère kangourou du CHU de Treichville, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. YASSIN CIYOW
    Sa main va et vient sans trêve, c’est devenu un réflexe. La mère caresse la tête et le dos de son bébé blotti contre sa poitrine. Par ce geste presque mécanique, la jeune femme exprime son amour maternel autant qu’elle exorcise la peur qui l’a envahie ces derniers jours, cette angoisse de perdre sa fille née avec onze semaines d’avance, à un poids critique de 800 grammes. Mais aujourd’hui, elle est bien là, collée à elle. Peau contre peau, elles ne font qu’une. Elles ont été admises il y a plus de dix jours au centre de soins mère kangourou (SMK) du CHU de Treichville, à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. Depuis, le bébé a grossi de près de 300 grammes et la jeune femme, déjà mère de deux enfants, a retrouvé le sourire.
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