franceinfo: Par Brian Bock Publié le 07/10/2019
La cellule d'urgence médico-psychologique prend en charge les victimes de catastrophes, d'accidents et d'attentats / © Brian Bock/FTV
Après avoir vécu un accident important comme celui de Bizanet dans l'Aude, comment s'organise l'aide psychologique proposée aux victimes et témoins ? Pour en savoir plus, nous avons rencontré le médecin responsable de la cellule d'urgence médico-psychologique du CHU de Montpellier.
omme des pompiers de l’esprit, après chaque catastrophe naturelle, chaque attentat, ou chaque accident qui implique un nombre important de personnes, les cellules d’urgence médico-psychologique sont déclenchées par le SAMU ou la préfecture.
Dans tous les départements, ces cellules opérationnelles mettent à disposition des autorités un numéro d’astreinte joignable 24h/24.
Des équipes composées uniquement de volontaires
À Montpellier, la cellule d’urgence médico-psychologique dépend du service de psychiatrie de l’hôpital Lapeyronie. Elle est composée de médecins psychiatres, de psychologues et d’infirmiers spécialisés.
"Ce sont uniquement des volontaires qui peuvent être appelés à n’importe quel moment sur leur temps de travail ou leur temps personnel" comme l'explique Matthieu Fraigneau, médecin psychiatre, responsable de la cellule d’urgence médico-psychologique.
Il faut trouver une équipe qui soit disponible pour se déplacer sur l’évènement explique le Dr Matthieu Fraigneau.
Après avoir été appelé par la préfecture ou le SAMU, la personne d’astreinte décide s’il faut intervenir directement ou intervenir à distance. Suivant l’importance de l’évènement, les professionnels peuvent intervenir en renfort.
Par exemple à Millas, en décembre 2017, l’équipe de Montpellier s’est déplacée à Perpignan. Lors de l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016, des équipes sont venues de toute la France pour prêter main forte au personnel déjà sur place.
Notre rôle est de nous coordonner avec les intervenants sur place de manière à avoir un endroit calme pour accueillir les victimes. On n’oblige jamais les personnes à parler. Dr Matthieu Fraigneau.