La direction du groupe parisien assure qu’un « transfert » vers une « structure d’accueil adaptée » est en cours.
Les gestes de Lumbia Maria sont encore hésitants au moment de changer la couche de son bébé, jeudi 29 août. Sans table à langer, elle se contente d’un chariot d’infirmière transformé pour l’occasion. Un peu moins d’un mois après son accouchement, la jeune femme est toujours aux urgences maternité de l’hôpital Lariboisière, dans le 10e arrondissement de Paris. Pas dans une chambre, mais dans la salle d’attente du pédiatre. Depuis quelques semaines, plusieurs femmes sans-abri – entre cinq et dix – se partagent cet espace avec leur nouveau-né.
En les accueillant, l’établissement assure le service public hospitalier, qui se doit d’accepter toute demande d’admission d’une femme enceinte dans le mois précédant et suivant son accouchement. Sans aucun confort, avec l’accès à un point d’eau mais pas de douche. Maria dort sur le sol de la salle d’attente depuis plus de deux semaines. Cisse Kady, une autre jeune maman, depuis quinze jours.
La présence de telles femmes n’est pas une nouveauté. Mais leur nombre a crû en un an. Elles n’étaient que « deux ou trois l’été dernier », estime Jean-Louis Benifla, chef du service de la maternité.