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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 24 juin 2019

Découvrez cet espace de verdure où le jardinage devient un outil thérapeutique

    Le 24/06/2019


Zoom sur le jardin des mélisses (Saint-Étienne), implanté au cœur du pôle psychiatrie du CHU, véritable outil de soins. Au-delà, ce potager se veut un support de médiation entre patients, famille et soignants.

Romain Pommier, psychiatre est à l’origine de la création du Jardin des mélisses avec Bertrand Ollier. Quant à Laure Teyssier, infirmière en psychiatrie, elle y encadre de séances d’hortithérapie. Photo Progrès /Pascale BIGAY
Romain Pommier, psychiatre est à l’origine de la création du Jardin des mélisses avec Bertrand Ollier. Quant à Laure Teyssier, infirmière en psychiatrie, elle y encadre de séances d’hortithérapie. Photo Progrès /Pascale BIGAY

Tout est parti d’un plant de tomate cultivé par une patiente du pôle psychiatrie du CHU de Saint-Étienne. C’était en 2014. Puis tout s’est enchaîné grâce aux volontés de Bertrand Ollier, infirmier et jardinier, et Romain Pommier, alors interne en psychiatrie.

Se reconnecter au monde vivant

En 2015, le Jardin des mélisses était inauguré. Un jardin autour duquel se sont fédérés toute une équipe de soignants et les jardiniers de l’hôpital. L’accompagnement du Docteur France Pringuey, fondatrice du Jardin de l’Armillaire au CHU de Nice, a permis sa concrétisation. Avec un unique objectif : permettre aux patients de se reconnecter au monde vivant par le jardin qui favorise l’apaisement et les émotions positives.


France 2 rend un poignant hommage au Dr Chenay, 98 ans, plus vieux médecin de France

Christophe Gattuso
| 24.06.2019


  • Dr Chenay

    France 2 rend un poignant hommage au Dr Chenay, 98 ans, plus vieux médecin de France

Capture d'écran

Quand ils entrent dans ce cabinet, ce sont les patients qui demandent au médecin comment il va. Le plus vieux médecin de France encore en exercice, le Dr Christian Chenay, 98 ans, a reçu les honneurs de France 2. La chaîne publique a consacré samedi dans son journal de 13h un reportage d'une demi-heure au généraliste de Chevilly-Larue (Val-de-Marne), qui continue d'exercer au moins deux fois par semaine. Le Dr Chenay ne se voyait pas cesser son activité alors que la crise démographique frappe sa ville de 19 000 habitants qui ne compte plus que trois médecins.

La pédopsychiatrie au banc des accusés – 1) La critique des « experts »



La pédopsychiatrie suscite des critiques venant d'une « nouvelle antipsychiatrie ». Docteur BB y répond.

La pédopsychiatrie publique a mauvaise presse, à la fois dans les représentations collectives mais aussi au niveau du discours officiel des « experts » administrateurs ou de certains gouvernants, qui n’ont de cesse d’attaquer idéologiquement nos pratiques, tout en détruisant de façon systématique nos capacité à répondre aux missions qui nous sont dévolues ; de fait, qui veut tuer son chien l’accuse de la rage…
De la proposition déposée par des députés de droite à l’initiative de Daniel Fasquelle, qui voulait contraindre les professionnels de la pédopsychiatrie à appliquer uniquement certaines méthodes thérapeutiques, en passant par le discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy, jusqu’aux propos récent de Mme Sophie Cluzel, secrétaire d’État en charge du handicap, (« qu'on arrête de parler de psychiatrie, et qu'on parle vraiment d'une bonne prise en charge, très précoce »), on peut constater que l’ingérence du politique dans le champ des pratiques de soin psychiatrique devient de plus en plus banal. N’est-il pas préoccupant que des politiques puissent ainsi s’arroger le droit de prendre parti dans des débats qui devraient concerner spécifiquement les cliniciens et les scientifiques ?
Par ailleurs, on peut légitimement s’interroger sur les soubassements idéologiques de cette « nouvelle antipsychiatrie ». En effet, ce mouvement, dans les années 1960, était l’expression d’une contestation radicale de la psychiatrie comme institution médicale, comme instrument d’une répression sociale visant à normaliser et à contrôler.
Actuellement, les attaques idéologiques adressées au champ psychiatrique s’en prennent à l’existence même du psychisme et de ses déterminations socio-environnementales, au nom d’un savoir neurodéveloppemental et génétique hégémonique et d’un fantasme scientiste de maîtrise instrumentale absolue. Dès lors, on tend à glisser vers le mental, pour aboutir au neuronal exclusif, ce qui suppose tout simplement d’évacuer l’histoire, le social, l’affectif, le relationnel, la subjectivité, etc. En jetant ainsi le bébé et l’eau du bain, il s’agit finalement de revendiquer un modèle d’humanité très en phase avec l’anthropologie néolibérale : un individu gouverné par ses gènes, désincarné, sans racine ni filiation, sans épaisseur historique ni héritage, au-delà de tout déterminisme social, qui traite de l’information et agit dans un souci de rentabilité de ses investissements.

Excision : le gouvernement outille les professionnels pour mieux repérer et prévenir les mutilations

Coline Garré
| 24.06.2019
Entre 40 000 et 60 000 femmes vivent excisées en France. Le gouvernement a lancé ce 21 juin un plan « pour éradiquer les mutilations sexuelles féminines » (MSF), dont l'une des priorités est de sensibiliser les professionnels au phénomène.
« En France comme partout dans le monde, les mutilations sexuelles féminines sont des atteintes inadmissibles à l'intégrité et aux droits fondamentaux des femmes et des petites filles qui en sont victimes », a dénoncé la secrétaire d'État, Marlène Schiappa. L'auteur d'une mutilation et le responsable de l'enfant mutilé sont punissables de 10 ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende ; voire de 15 ans, si la victime est mineure, ou 20 ans si l'auteur est un ascendant ou parent.

Les péricytes, un levier possible pour agir à la phase précoce de la maladie d'Alzheimer

Dr Irène Drogou
| 24.06.2019



  • alzheimer

    Les péricytes, un levier possible pour agir à la phase précoce de la maladie d'Alzheimer

Crédit Photo : S. Toubon
À quoi est due la baisse précoce du débit sanguin cérébral dans la maladie d'Alzheimer ? Des chercheurs de l'University College London rapportent dans « Science » que tout pourrait se jouer au niveau des capillaires, et plus précisément des péricytes, via un signal envoyé par les peptides β amyloïdes.

L’ONU demande le rapatriement des familles de djihadistes de l’EI

Selon la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, plus de 11 000 membres présumés de familles étrangères sont détenus en Syrie.
Le Monde avec AFP Publié le 24 juin 2019
Michelle Bachelet a appelé les Etats à accorder la nationalité « aux enfants nés de leurs ressortissants » dans les zones de conflit.
Michelle Bachelet a appelé les Etats à accorder la nationalité « aux enfants nés de leurs ressortissants » dans les zones de conflit. YURI CORTEZ / AFP
Alors que, depuis la chute en mars du « califat » de l’organisation Etat islamique (EI), la communauté internationale est confrontée au casse-tête du rapatriement des familles de djihadistes, la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a demandé, lundi 24 juin, que les membres des familles des djihadistes capturés ou tués en Syrie et en Irak soient « rapatriés, à moins qu’ils ne soient poursuivis pour des crimes ».

Ma fille sous influence [Saison 2] : de l'autre côté du miroir

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund

Podcast inédit | Après l'histoire d’une mère démunie face à la radicalisation de sa fille Emma, la saison 2 de Ma fille sous influence passe de l'autre côté du miroir avec cinq récits de jeunes filles au cœur de l’État islamique. Emma aurait pu être l'une d'elles.
Ma fille sous influence, saison 2
Ma fille sous influence, saison 2
Elles s'appellent Amel, Olivia, Hafsa, Yasmine et Sara. Deux sont belges, les autres françaises. L'une d'elles a fait sept tentatives de départ en Syrie, une autre avait un projet d'attentat en France, une a vécu à Raqqa sous l’État islamique avant de revenir en Belgique. Enfin, deux sont encore en Syrie, la première dans un camp de déplacés au Kurdistan syrien, l'autre, libre, dans une zone encore sous contrôle de l'opposition. Elles racontent comment elles en sont arrivées là et comment elles en sont sorties, ou pas. 

AUTOUR DE LA QUESTION Comment mettre le cerveau en lumière ?

Par Diffusion : lundi 24 juin 2019

    Comment mettre le cerveau en lumière?

Logo du colloque «Cerveau en lumières» du CNRS. © MLCOM / Inserm / Pixabay

Interrogeons-nous sur le fonctionnement et les dysfonctionnements de l’organe le plus complexe et le plus extraordinaire, que nous avons tous en tête : notre cerveau, l’organe de nos cinq sens, de nos capacités cognitives, de notre conscience... Comment mieux le comprendre ?

Comment mettre le cerveau en lumière ? C’est le titre d’un colloque au Collège de France et d’un ouvrage collectif coordonné par nos invités les neurobiologistes Etienne Hirsch et Bernard Poulain qui ont demandé à leurs plus éminents collègues : quelles pistes suivre ? Quels défis relever ? Quelles priorités pour la recherche en neuroscience ?



Dr Patrizia Carrieri (SESSTIM) : « La prescription des AADs par les généralistes permettra de mieux prendre en charge les femmes usagères de drogues »

Damien Coulomb
| 24.06.2019



  • drogue
Crédit Photo : PHANIE

Très exposés à l'infection chronique par le virus de l'hépatite C, les consommateurs de drogues injectables n'ont pas toujours accès au nouveaux antiviraux à action directe. Selon les dernières données de l'étude ANRS FANTASIO publiées dans « International Journal of Drug Policy »1, les femmes consommatrices de drogues seraient encore moins bien prises en charge que leurs homologues de sexe masculin.Un des auteurs, le Dr Patrizia Carrieri (laboratoire de Sciences économiques & sociales de la santé & traitement de l’information médicale, INSERM, IRD et université Aix-Marseille), revient sur les principales causes de cette discrimination, et sur les moyens d'y remédier.

Derrière la mort de Noa Pothoven, les leçons d’une « fake news »

La presse mondiale s’est emballée autour de l’histoire de cette jeune femme de 17 ans affirmant, à tort, qu’elle avait été « euthanasiée ». Une tragédie qui met en lumière le manque d’établissements spécialisés dans le traitement d’affections psychiatriques sévères aux Pays-Bas.
Par   Publié le 24 juin 2019
LETTRE DU BENELUX
Cette morbide fausse nouvelle restera décidément comme l’un des pires exemples d’un emballement médiatique totalement injustifié. Au début du mois de juin, partie de Central Europe News (CEN), une agence britannique spécialisée dans l’information sensationnelle et « bizarre », l’annonce de la mort de Noa Pothoven va se répandre dans le monde.
En général, les histoires de cobras dévoreurs d’enfants, de gamins à 48 dents ou de matadors embrochés ne passionnent que quelques tabloïds mais cette histoire-ci sera relayée par le Daily Mail d’abord, des journaux australiens, français, canadiens, indiens, américains ensuite. Sans, bien sûr, oublier la chaîne Fox News, trop heureuse sans doute d’illustrer à quelles prétendues extrémités peuvent mener des législations « extrêmes » dans un pays capable de faire n’importe quoi au nom de la tolérance.
Tous ces médias vont affirmer, sans aucune vérification, que la jeune Néerlandaise a été euthanasiée chez elle, avec l’aide d’une clinique de fin de vie. L’Italie aussi se passionne et va envoyer des journalistes à Arnhem pour tenter de traquer la famille Pothoven. C’est peut-être ce qui explique que le pape François lui-même ait jugé utile de commenter l’affaire sur Twitter. @Pontifex, lui aussi, aura donc été abusé par cette dramatique « fake news » (infox).

« Je ne vis plus vraiment, je survis »

Car, non, la jeune Néerlandaise n’a pas été « euthanasiée », ce qui aurait d’ailleurs supposé, aux termes de dispositions très formelles prévues par la loi, la présence de deux médecins. Elle voulait sans doute qu’on l’aide à s’en aller, réellement désireuse de mettre un terme à une existence qui n’aura été qu’une longue et épouvantable cascade d’épreuves. Terrassée, psychiquement ravagée, la jeune femme s’était effectivement adressée, à La Haye, au réseau qui gère l’euthanasie légale. Elle s’était vu répondre qu’elle était trop jeune et qu’elle devait poursuivre les traitements pour les traumatismes qu’elle avait subis.

Des médecins sonnent l'alarme sur un risque de crise des opiacés en France

 le 23 juin 2019

L'OxyContin est un puissant analgésique opiacé qui fait partie de ces médicaments pouvant provoquer une addiction chez le patient.
L'OxyContin est un puissant analgésique opiacé qui fait partie de ces médicaments pouvant provoquer une addiction chez le patient. © Handout / US Drug Enforcement Administration / AFP

Ces professionnels estiment dans une tribune que publie Le Journal du Dimanche que les patients mis sous médicaments opiacés ne sont pas assez informés quant aux risques d'addiction.
Alors que la crise des opiacés fait des milliers de morts outre-Atlantique, "la France pourrait à son tour encourir le risque d'une crise sanitaire", alertent une centaine de médecins et professionnels de santé dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche dimanche.

PSYCHODON : CASTING DE RÊVE POUR LE TITRE "UNE HISTOIRE DE FOU", LE NOUVEL HYMNE DE L’ASSOCIATION (VIDÉO)


PAR AURÉLIE AMCN    21 JUIN 2019



Crédit photo : Psychodon

Le Psychodon a regroupé une multitude de stars pour son nouvel hymne, mais aussi lors du concert à l'Olympia bientôt diffusé sur C8 et CStar. Noms, date de diffusion, horaires… On vous dit tout !
Le 12 juin dernier se tenait la soirée du Psychodon à L’Olympia (Paris), un événement qui consiste à éveiller la conscience collective autour des maladies mentales touchant un Français sur cinq (schizophrénie, bipolarité, dépression, burn-out, addictions…) et surtout à récolter des fonds pour la recherche, l’accompagnement des malades et la prévention des maladies.

Pour l’occasion, de nombreux artistes ont répondu présent sur la scène de la salle mythique : Yannick Noah, Chimène Badi, Dave ou encore le rappeur Gringe qui, très concerné par ce problème de santé publique (son frère est atteint de schizophrénie, comme il l’évoque dans le titre Scannerde son album Enfant Lune) n’a pas hésité à rejoindre la troupe.

Votre détresse vient peut-être de votre exposition aux actualités tragiques…


Elles peuvent conduire à un état de stress post-traumatique dont il est difficile de sortir

L’exposition répétée à des traumatismes collectifs, comme l’attentat du marathon de Boston en 2013 ou celui du Bataclan en 2015, a des conséquences dévastatrices. En effet, la couverture médiatique de ces terribles nouvelles nous entraîne dans un cycle de détresse. Notamment, un état de stress post-traumatique, sans vivre directement les événements. Elle nous pousse également vers une consommation encore plus grande de « mauvaises nouvelles ».

LES MÉDIAS POUSSENT LES SPECTATEURS DANS UNE SPIRALE DE DÉTRESSE


Que ce soit dans nos fils d’actualité Facebook ou Twitter, à la télévision ou encore dans les journaux, il est difficile de détourner le regard face à un article traitant d’une nouvelle fusillade de masse, ou encore de catastrophes naturelles. Il semble y avoir une raison psychologique qui nous pousse à trouver ces événements tragiques fascinants. Néanmoins, ils nous entraînent dans un cycle de détresse.


Pour préserver sa santé mentale, la science préconise le week-end de cinq jours

Cosmopolitan   Par Louise Flandre  Publié le 

D'après une étude publiée dans la revue Social Science & Medicine, il ne faudrait pas travailler plus de huit heures par semaine pour préserver sa santé mentale.


Le travail, c'est la santé. Oui, à condition de ne pas travailler plus de huit heures par semaine selon une récente étude britannique. Menée sur 70 000 habitants du Royaume-Uni entre 2009 et 2018, celle-ci préconise une réduction générale du temps de travail. 

Travailler 8 heures par semaine pour préserver sa santé mentale


INTER-URGENCES, LE BOUILLANT COLLECTIF QUI BOUSCULE LES SYNDICATS

Capital  PUBLIÉ LE 
Inter-urgences, le bouillant collectif qui bouscule les syndicats
AFP/Archives/Aurore MESENGE

Ils sont aides-soignants ou infirmiers et ont à peine la trentaine. Avec leur fougue et leur réactivité, les membres du collectif Inter-Urgences sont parvenus à coordonner depuis Paris une grève nationale d'une ampleur inédite, prenant de court les syndicats traditionnels.
18 mars. Excédés après une série d'agressions, les soignants des urgences de l'hôpital parisien Saint-Antoine se mettent en grève illimitée. "Très vite", ils sont rejoints par leurs confrères de quatre établissements voisins, relate Candice Lafarge, 33 ans, aide-soignante à Saint-Antoine.
"On se connaît tous, on a fait nos études ensemble. On s'est rendu compte qu'on avait les mêmes problématiques", insiste-t-elle. Un collectif est lancé.
Trois mois plus tard, Inter-Urgences est devenu une association portée par une vingtaine de paramédicaux non syndiqués, qui revendique plus de 130 services en grève, une centaine de relais partout en France, et participe aux discussions avec le ministère de la Santé.
Un succès indéniable, même si "on aurait préféré obtenir satisfaction sur nos revendications - des hausses de salaires de 300 euros par mois et 10.000 embauches - et que le mouvement s'arrête", assure Hugo Huon, 30 ans, infirmier à Lariboisière.

L’Espagne, terre féministe au grand dam des machistes

Par François Musseau, correspondant à Madrid — 
Des participantes à la marche des femmes, le 8 mars à Barcelone.
Des participantes à la marche des femmes, le 8 mars à Barcelone.Photo David Zorrakino. Europa Press. Getty Images

Figure de proue des législations sur les violences faites aux femmes, le pays est le théâtre de leur émancipation depuis 1975. Elles ont obtenu de nombreuses avancées et sont toujours plus représentées en politique. De quoi réveiller une droite réactionnaire.

De nouvelles voies dans le traitement de la dépression




L’incidence, vie entière, des désordres dépressifs majeurs (MDD) est de l’ordre de 10 à 15 %. L’option thérapeutique commune réside en une approche pharmacologique et/ou psychologique. De nombreux essais cliniques randomisés ont, de fait, établi l’efficacité des anti dépresseurs mais, en pratique, leur action reste limitée, tant à court qu’à long terme. De plus, environ un tiers des patients va développer une résistance au traitement administré. Des approches thérapeutiques nouvelles sont donc indispensables. Dans une livraison récente du JAMA, O. Köhler-Forsberg s’est penchée plus particulièrement sur l’impact de l’exercice physique, de la nutrition et de la kétamine dans les dépressions profondes.

Faire du sport pour ne pas déprimer ?

L’exercice pourrait se révéler une option thérapeutique utile dans la prévention et le traitement des MDD, hypothèse faite qu’il existe un lien entre activité physique et facteur neurotrophique cérébral, donc avec la neuroprotection. Cependant, à ce jour, l’utilité et l’efficacité de l’exercice dans la prise en charge des MDD sont mitigées. Une méta analyse de 33 essais cliniques randomisés (n = 1 877) a révélé que les entrainements contre résistance, vs l’inactivité étaient associés à une réduction significative des symptômes dépressifs. Ceci indépendamment de l’état de santé du patient, du volume d’exercice et de l’amélioration constatée de la force physique. Toutefois, on doit signaler que vingt des essais n’avaient concerné que des individus présentant une simple symptomatologie dépressive, et seulement quatre, des patients chez qui le diagnostic d’authentique MDD avait été posé. De plus, il existait un large effet de taille suivant les travaux.

Eco-anxiété, dépression verte ou « solastalgie » : les Français gagnés par l’angoisse climatique

Difficile de se projeter dans l’avenir quand la planète se dégrade sous nos yeux. « Effondrement », « extinction »… Ces mots qui éveillent les consciences réactivent chez certains des angoisses profondes de mort et de fin du monde.
Par  et   Publié le 21 juin 2019
Série « Luminescences » réalisée en 2017 au sein de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Lille, en partenariat avec l’ARS et la DRAC Hauts-de-France.
Série « Luminescences » réalisée en 2017 au sein de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Lille, en partenariat avec l’ARS et la DRAC Hauts-de-France. LUCIE PASTUREAU / HANS LUCAS
C’est un banal sondage qui l’a fait plonger. En novembre 2018, Clémence Bertolini apprenait que les deux tiers, environ, de ses compatriotes accordaient plus d’importance au pouvoir d’achat qu’à la transition écologique.
« La goutte d’eau, trois mois après la démission de Nicolas Hulot du gouvernement… J’ai réalisé que rien ne changerait. C’était foutu. » Lyonnaise, tout juste quadragénaire, Clémence a abandonné son sourire de battante et ses illusions de pionnière de la couche lavable pour se claquemurer durant huit mois chez elle.
« J’étais dévastée, tellement déçue par l’être humain, sa propension à ­l’égoïsme… Je ressentais une colère profonde. Et la culpabilité dévastatrice d’avoir donné vie à deux enfants qui allaient connaître des guerres et des rationnements de nourriture », poursuit celle qui fut directrice commerciale avant de tout lâcher. « J’ai fait une dépression. »
Comme l’icône suédoise de la jeunesse en rébellion écologique, Greta Thunberg, qui, à 11 ans, a sombré après avoir vu un documentaire sur les ours polaires.
Ou encore la romancière préférée des Français, Aurélie Valognes, 36 ans, depuis peu « consciente que la planète commence à exploser ». « En juillet, je me suis pris une énorme claque, j’étais vraiment au fond du gouffre », confiait-elle, le 13 juin, sur France Inter. Au point de ne plus pouvoir écrire une autre histoire que celle d’une conversion écologique (La Cerise sur le ­gâteau, Fayard/Mazarine, 414 p.).

Le vent se lève : émergences de nouvelles formes de liens et de luttes

Le collectif « le vent se lève » de La Roche-sur-Foron organisait un événement le 21 juin autour du Printemps de la psychiatrie. Lors de cette rencontre, comme dans beaucoup d’autres, de nouvelles formes de liens émergent, souvent en toute discrétion. Pourtant, ils instituent du nouveau pour le temps présent et à venir. Récit dans l’immédiat après coup avec quelques pistes pour la suite.

TEMOIGNAGES : la souffrance quotidienne des soignants du Nouvel Hôpital de Navarre d'Evreux

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Par ADV
Le Nouvel Hôpital de Navarre d'Evreux accueille des personnes atteintes de troubles psychiatriques.
Son personnel soignant dénonce une nouvelle fois le manque de moyen de l'établissement. La situation a des conséquences dramatiques sur le traitement des patients et les conditions de travail des salariés de l'hôpital.
Une situation qui s'est accentuée cette année jusqu'à devenir insupportable.

Des collègues se sont retrouvés avec des cotes cassées, des déchirures musculaires, des doigts retournés