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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 13 juin 2019

« Déremboursons plus que l’homéopathie »

Dans une tribune au « Monde », le médecin Luc Perino s’interroge : ne faudrait-il pas confier le remboursement des placebos médicamenteux aux assureurs privés, plutôt qu’à la solidarité nationale ?

Cancer, VIH, diabète : la Sécu fait ses comptes

Par Eric Favereau — 

L'assurance maladie a présenté ce mercredi une cartographie médicalisée des dépenses de santé. Avec en filigrane la question des prix qui explosent pour certains médicaments.

La Sécu, dit volontiers le cliché, manque parfois de cœur. En tout cas, elle ne manque pas de chiffres, surtout lorsqu’elle se sert de sa gigantesque base de données. Ce mercredi, elle les a présentés une cartographie des dépenses de santé, avec un focus sur trois pathologies.

mercredi 12 juin 2019

Le père 4 épisodes

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth






Le père (1/4) : "Les Frères Karamazov" : comment tuer le père ?

59 MIN

LE 10/06/2019
"Les Frères Karamazov", publié en 1880, est l'un des chefs-d'oeuvre de l'écrivain russe Fédor Dostoïevski (1821-1881). Le roman met en scène un père et...


Le père (2/4) : Comment survivre à l'Œdipe ?

59 MIN

LE 11/06/2019
À quoi ressemble un père ? Existe-t-il ? Est-il un homme, fort, doux ? Peut-on s'en passer ou faut-il toujours s'en créer ? Est-il réel ou imaginaire ?...


Le père (3/4) : Shakespeare, les liens du sang sont-ils sacrés ?

59 MIN


LE 12/06/2019
Au travers d"Hamlet" et du "Roi Lear", deux oeuvres théâtrales majeures de William Shakespeare, les figures paternelles défilent : père rêvé, fantasmé,...

Délais de rendez-vous, prise en charge médicale… l’inégalité de l’accès aux soins est géographique mais aussi sociale

Cadres et professions libérales parviennent davantage que les ouvriers à raccourcir le temps nécessaire pour être reçu par un médecin généraliste ou un spécialiste, selon une étude publiée mardi.
Par   Publié le 11 juin 2019
Des délais moyens d’attente pour un rendez-vous chez un spécialiste qui varient du simple au double selon la région ou la catégorie socioprofessionnelle du patient, des prises en charge médicales dont la qualité fluctue fortement d’un médecin à l’autre… L’étude publiée mardi 11 juin par la société de conseil et de technologies en santé Medicine4i présente une saisissante photographie des inégalités d’accès aux soins en France.
Pour objectiver les différentes formes prises par cette « médecine à deux vitesses », dénoncée par de nombreux Français lors du grand débat national qui s’est achevé fin avril, un sondage Harris Interactive a été réalisé en février auprès d’un échantillon représentatif de 4 000 Français. « Les résultats sont à bien des égards disruptifs par rapport au discours ambiant, montrant une dégradation qui va bien au-delà des déserts médicaux », assure Mathias Matallah, le président de Medicine4i.

Le Gouvernement mène une politique de hausse des soins sans consentement

Lors d'un colloque qui s'est tenu à Paris vendredi 7 juin, des statistiques ont été fournies sur la hausse des mesures de soins sans consentement tous régimes confondus (+ 20 % en 6 ans). Un peu moins de 100 000 personnes étaient en soins sans consentement en 2018.

Communiqué.               
Un colloque institutionnel consacre que le Gouvernement mène une politique de hausse des soins psychiatriques sans consentement. 
Source : une dépêche d’Hospimedia de ce jour titrée : « Beaucoup de zones d’ombre demeurent sur les programmes de soins sans consentement » résume un colloque tenu à Paris vendredi 7 juin au cours duquel des statistiques ont été fournies sur la hausse des mesures de soins sans consentement tous régimes confondus (+ 20 % en 6 ans).  Le nombre de personnes subissant des soins sans consentement en 2018 s’élève à 95 600 personnes, contre 94 000 en 2016, 92 000 en 2015 et 77 000 en 2010, soit 24 % de hausse en 8 ans. Le volume des personnes en programmes de soins sans consentement par rapport au nombre total de personnes en soins sans consentement est de 44 % contre 35 % en 2012 …

Les professionnels de la psychiatrie en congrès

Publié le 
  • Les congressistes réunis au musée du piano.  St. Guillaume

Les congressistes réunis au musée du piano. St. Guillaume
L'enceinte du Musée du Piano, jouxtant le site de l'USSAP-ASM, a dans un premier temps concentré les congressistes pour les discours d'ouverture. Après cela, huit équipes se sont succédé pour présenter au public le résultat de leur réflexion sur leur pratique.
Parmi ces présentations, l'unité de soins pour adolescents de l'USSAP-ASM, basée à Carcassonne, est revenue sur la situation vécue en octobre 2018 lors des inondations. Elle a analysé comment l'accompagnement soignant immédiat et spontané a permis de maintenir un sentiment de sécurité chez les jeunes, à un moment de stress majeur et de pertes de repères, en soulevant une question : comment continuer à être dans le soin malgré un bouleversement du cadre institutionnel ?

L’étrange singulier du corps féminin

Par Carolin Emcke, Philosophe, auteure de «Notre Désir» (Seuil, 2018) — 

«Le corps féminin» n’existe pas plus que «la femme». Ce sont des corps pluriels qui changent avec l’âge, sujets et objets à la fois et trop souvent normés, avant même d’être subjectivés.

Etrange singulier que «le corps féminin». Car il est loin d’être unique. Même lorsque je pense à mon propre corps, c’est un corps en perpétuelle transformation, un corps d’enfant, un corps d’adolescente, un corps découvrant le plaisir, connaissant la fatigue, un corps qui s’entraîne, tombe malade, vieillit, un corps dont les contours se précisent, un corps qui s’amenuise, se ride, mon corps féminin à moi est plusieurs corps à la fois, et même ce qu’il a de féminin est indéfini ou surdéterminé, c’est en tout cas un corps qui connaît le plaisir et le désir, chez quelqu’un comme moi, chez un être queer, qui désire comme je désire, le corps féminin est à la fois sujet et objet, ce sont des corps féminins, avec leurs lèvres, leurs seins, leur peau, leur sexe, leurs gestes, que je veux.

Pour un féminisme ordinaire

Par Cécile Daumas — 
Extrait de la série «Stone Girls» (2019) de Patrick Cockpit.
Extrait de la série «Stone Girls» (2019) de Patrick Cockpit. Photo Patrick Cockpit. Hans Lucas


Dans son dernier essai, la philosophe Fabienne Brugère revient sur les normes nombreuses et contradictoires qui pèsent sur les femmes, de la naissance à la vieillesse. Une injonction à la normalité qui fait destin commun en lieu et place d’un peu plus de liberté.

Définir une femme, dire ce qu’est le corps féminin, même Simone de Beauvoir avoue en introduction du Deuxième Sexe son incapacité à le faire précisément. «La femme apparaît comme le négatif si bien que toute détermination lui est comme limitation, sans réciprocité»,analyse-t-elle en 1949. Ecrire sur les femmes implique de déclarer «je suis une femme», affirmation de ce que l’on veut justement défaire. Soixante-dix ans plus tard, le paradoxe est toujours là.
Dans On ne naît pas femme, on le devient, qui vient de paraître chez Stock, la philosophe Fabienne Brugère, professeure à l’université Paris-VIII, dit cette difficulté à écrire. Autant romans, films, fictions, poèmes, regorgent d’histoires de femmes, autant le domaine de la pensée semble quasi muet. «Réfléchir sur elles, c’est rejoindre le néant. J’ai voulu faire l’impossible, prendre au sérieux le concept de "femme"», dit Fabienne Brugère.

Rennes : entre 20 et 35 lits fermés tout l'été à l'hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier

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L'hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier de Rennes
L'hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier de Rennes © Maxppp - Philippe Renault

 
Rennes, France
L'hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier à Rennes s'apprête à vivre un été difficile.  La direction a décidé de fermer des lits pendant 3 mois parce qu'elle n'a pas de médecins remplaçants pour la période estivale (entre le premier juin et le premier septembre).   Ce sont ainsi entre 20 et 35 lits en moyenne qui seront fermés cet été dans trois unités. La psychiatrie, comme d'autres secteurs, a dû mal à recruter.

De la lutte des urgences à une « marée blanche » ?


Placées à l'interface entre la médecine de ville et l'hôpital, les urgences concentrent la crise du système de santé. D'un côté, faute de réponses satisfaisantes dans les villes et les quartiers, les urgences sont souvent le seul moyen d'accéder rapidement et gratuitement à des soins. Ainsi, le nombre de passages a doublé en 20 ans (de 10 à 20 millions).
Les déserts médicaux, territoires entiers (dans les banlieues, les petites villes et les campagnes) où il devient très difficile de consulter un médecin s'étendent et concernent 8 millions de personnes, et l'incapacité de la médecine libérale à assurer une véritable permanence des soins hors hôpital, l'absence d'un « tiers payant » garantissant leur gratuité effective, continueront de pousser les patients et leurs familles en détresse, vers la seule réponse existante : les urgences.

Hôpital : les urgences polytraumatisées

Par Eric Favereau, Photo Albert Facelly — 

Manifestation de personnel urgentiste près du ministère de la Santé à Paris, le 6 juin.
Manifestation de personnel urgentiste près du ministère de la Santé à Paris, le 6 juin. Photo Albert Facelly pour Libération



Face au manque criant de moyens, les urgentistes manifestent ce mardi et tentent de mobiliser le reste du personnel hospitalier. Ils dénoncent également les maigres annonces de la ministre de la Santé, alors que le Sénat adopte la loi santé 2022.

Ce n’est manifestement pas la fin des tourments à l’hôpital. Ce mardi, les fédérations santé des syndicats CGT, FO, SUD et CFE-CGC tentent d’élargir le conflit des services d’urgences à l’ensemble du personnel, en appelant à «une journée de mobilisation et de grève nationale»pour «élever le rapport de force» face à l’exécutif afin d’obtenir une hausse des effectifs et des salaires. Pari incertain tant le désabusement est général et les mobilisations intercatégorielles hasardeuses.

Reste qu’en annonçant jeudi - même sur un ton conciliant - une mission de «refondation» des services d’urgences, avec un soutien financier aux établissements connaissant des surcroîts d’activité, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, n’a pas convaincu. «Très insuffisant par rapport aux revendications des personnels», a réagi Hugo Huon, infirmier et membre du collectif Inter-urgences. «Je suis très déçu», a abondé Patrick Pelloux, emblématique président de l’Association des médecins urgentistes de France, pour qui «le gouvernement ne mesure pas l’ampleur de la contestation». Christophe Prudhomme, de la CGT urgences, a lui fustigé «une vaste blague. Créer une mission, c’est pour enterrer le problème».

Le déficit de la Sécu va replonger en 2019

11.06.19

Ça se creuse.
Revenu l'an dernier à son plus bas niveau en deux décennies, le déficit de la Sécu «se creuserait» de nouveau en 2019, entre 1,7 et 4,4 milliards d'euros, selon une synthèse de la Commission des comptes dont l'AFP a obtenu copie lundi.
En septembre 2018, Agnès Buzyn et Gérald Darmanin annonçaient fièrement un déficit au plus bas depuis 2001 (-1,2 milliard d'euros) et prévoyaient, enfin, le retour à l'équilibre pour 2019. Mais le vent a tourné et la promesse s'est fracassée sur la réalité du ralentissement économique et des chères concessions aux gilets jaunes.

Selon la Commission des comptes, cette rechute «résulte pour l'essentiel d'une croissance de la masse salariale (...) nettement inférieure à la prévision initiale» du gouvernement.

Le nombre de personnes de plus de 60 ans devrait doubler d’ici à 2050

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D'importants changements sociétaux seront nécessaires à cette évolution démographique majeure.

 Selon un nouveau rapport publié par l’Organisation mondiale de la Santé à l’occasion de la Journée mondiale des personnes âgées célébrée le 1er octobre prochain, le nombre de personnes de plus de 60 ans devrait doubler d’ici à 2050, dans la mesure où les progrès de la médecine aident davantage de gens à vivre plus longtemps, et ceci exigera des changements sociétaux radicaux.
«Aujourd’hui, la plupart des gens vivent plus longtemps, même dans les pays les plus pauvres», dit le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. «Mais ça ne suffit pas. Nous devons faire en sorte que les gens vivent non seulement plus longtemps mais aussi en bonne santé et que leur vie ait du sens et soit digne. Si nous y parvenons, ce sera bon non seulement pour les personnes âgées mais aussi pour l’ensemble de la société», a-t-elle ajouté.

On vit plus longtemps mais pas nécessairement en meilleure santé