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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 23 mai 2019

Etudes de médecine : l’hypocrisie française

Quand ils arrivent en France, les internes formés ailleurs en Europe sont accueillis avec méfiance.
Par   Publié le 22 mai 2019
Boris Séméniako
La santé à saute-frontières (2/5). « L’expérience a été terrible. » Antoine Reydellet en garde un souvenir indélébile. Son premier stage d’interne en France, en 2016, lui a rappelé qu’il avait validé ses six années d’études de médecine… en Roumanie. « Les chefs de service partent du principe qu’on n’a pas le niveau », résume le jeune homme, qui s’est retrouvé « à bout », en arrêt maladie pendant deux semaines, avec un chef de clinique « maltraitant ». Actuellement président de l’InterSyndicale nationale des internes (ISNI), l’étudiant en troisième année d’internat en médecine du travail au CHU de Lyon, a validé tous ses stages. Mais aujourd’hui encore, il dit subir cette mauvaise image qui colle aux diplômés venant d’un autre pays européen. Et particulièrement aux Français qui, comme lui, sont partis dans une université roumaine pour échapper au concours très sélectif de fin de première année ou après l’avoir raté.
Dans ce monde si particulier des études médicales françaises, régulé par un concours et des places limitées par un numerus clausus, l’ouverture européenne ne se fait pas sans difficultés. Il y a bien un système d’équivalence : quel que soit le pays d’origine, un étudiant qui a validé son deuxième cycle d’études médicales a accès au troisième cycle (l’internat).

Europe : une mauvaise droite contre les droits des femmes

L'œil sur le front

PAR TRISTAN BERTELOOT ETJOHANNA LUYSSEN CORRESPONDANTE À BERLIN

Europe : une mauvaise droite contre les droits des femmes
MATTEO SALVINI ET MARINE LE PEN EN MEETING À MILAN POUR LES EUROPÉENNES, LE 18 MAI. (PHOTO MIGUEL MEDINA. AFP)

En Italie comme dans d’autres pays, l’extrême droite s’en prend à l’avortement, mère de toutes les batailles contre la condition féminine. Ces mesures de défense de la famille traditionnelle se veulent aussi une réponse à la question migratoire.

Vérone, Italie, 4 octobre 2018. Des dizaines d’activistes du mouvement féministe Non una di meno («Pas une de moins») manifestent en silence devant le Palazzo Barbieri, l’hôtel de ville. Vêtues de rouge, elles portent une calotte blanche sur la tête à la manière des personnages de la Servante écarlate, le roman dystopique de Margaret Atwood où les femmes sont divisées en classes et certaines réduites à un rôle purement reproducteur. En ce jour de conseil municipal, la ville s’apprête à voter la motion 434, portée par Alberto Zegler, membre de la Ligue de Matteo Salvini. Ce texte, que soutient aussi le maire de centre droit, fait de Vérone une «ville pour la vie», qui favorise «la prévention des IVG et le soutien à la maternité», en autorisant le financement public d’associations anti-avortement. Quarante ans après l’adoption de la loi 194 de 1978, qui dépénalisait l’avortement en Italie, ce vote symbolise un terrifiant retour en arrière.


Y a-t-il vraiment un gène de la dépression ? Il a été recherché en vain pendant 20 ans

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   22 mai 2019

Pendant plus de 20 ans, la communauté scientifique a recherché les liens entre nos gènes et le risque de dépression. Une vaste étude vient tout remettre en cause et assure qu'il n'y a aucune preuve de l'existence d'un gène de la dépression.

Il n’y a aucune preuve de l’existence d’un gène de la dépression. Depuis 20 ans, la communauté scientifique cherche ce gène en vain, affirme une équipe de scientifiques dans la revue American Journal of Psychiatry (AJP).
Leur étude, publiée le 1er mai 2019, vient remettre en cause des centaines de publications scientifiques, comme le souligne Nature. Les chercheurs ont analysé 18 gènes qui ont été associés à la dépression dans de précédentes études. Ils n’ont pas trouvé que ces gènes pouvaient influencer ce risque. Depuis plus de vingt ans, la communauté scientifique s’intéressait pourtant à ce sujet.
La sérotonine. // Source : Wikimedia/CC/NEUROtiker
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mercredi 22 mai 2019

Faisons un rêve...

Les Chemins de la philosophie Par Adèle Van Reeth





Faisons un rêve... (3/4) : Les rêveries métaphysiques de Descartes

58 MIN


LE 22/05/2019
Le philosophe René Descartes évolue dans un contexte baroque, sa pensée est toute en clair-obscur, et ses "Méditations" pleines de figures baroques comme...

Faisons un rêve... (2/4) : Bachelard, le dormeur éveillé

59 MIN


LE 21/05/2019
Si quelques philosophes ont exploré le rêve, ils l’ont opposé à la raison. Bachelard, quant à lui, a réhabilité le rêve pour en faire un objet de réflexion...

Faisons un rêve... (1/4) : Philosophie du sommeil et de la veille

58 MIN


LE 20/05/2019
Dormir, veiller et rêver font partie de l'homme. Si le rêve est un objet de pensée analysé par la psychologie et la psychanalyse, peut-il devenir un objet...

Aux frontières de l’euthanasie

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
20/05/2019
28 MIN

Bernard, médecin généraliste, raconte la première fois qu’il a aidé un patient à mourir, en 1982, et son combat, depuis, pour la légalisation de l’euthanasie volontaire. Mère d’un enfant lourdement handicapé des suites d’un accouchement difficile, Anne raconte comment elle a commis l'impensable.
Marche pro-euthanasie à Paris
Marche pro-euthanasie à Paris Crédits : John Van Hasselt - Corbis - Getty
Humainement, on ne va pas lâcher un patient avec lequel on s’est battu contre la maladie, qu’on a accompagné tout le long de son traitement. Bernard, médecin
A partir de quand peut-on décider qu’une vie, la sienne ou celle de ceux qu’on aime, ne vaut plus la peine d’être vécue ? Deux histoires de fin de vie provoquéeillégale, clandestine et assumée par un médecin et un parent. Des histoires ardues, complexes, qui donnent matière à penser.
Beaucoup de médecins aident leur patient à mourir mais ne peuvent pas le dire, puisque la loi l’interdit. Ils sont forcément condamnés à mentir. Bernard, médecin
Bernard a été médecin généraliste pendant quarante-deux ans dans le Vaucluse. Il raconte la première fois qu’il a aidé un patient à mourir, en 1982, et son combat, depuis, pour la légalisation de l’euthanasie volontaire
Aujourd'hui, aider quelqu’un à mourir, c’est la cour d’assises, car c’est un crime avec préméditation. (...) Comme pour l’avortement, il faut qu’on se batte pour que ça bouge. Bernard, médecin

Justice : l’injonction de soins, pas assez spécifique des troubles mentaux

Univadis

Par Caroline Guignot     5 avr. 2019  

À retenir
Dans une étude menée dans le département de la Sarthe entre 2001 et 2016, 70% des 119 personnes condamnées et placées en injonction de soins ne présentaient pas de troubles psychiatriques.
L’injonction de soins (IS) est l’un des dispositifs de soins pénalement ordonnés qui est prévu dans le cadre du suivi socio-judiciaire (SSJ) et qui concerne majoritairement les auteurs d’infractions à caractère sexuel. Si l’IS doit être prononcée par un expert psychiatre, il apparaît que sa prescription est loin d’être rare en l’absence de pathologie mentale grave, en vertu d’un principe de précaution dans lequel le législateur voit le soin comme un moyen de prévenir, tandis que le médecin y voit le moyen de soigner.

Maladie et accidents graves, fin de vie : que sont les directives anticipées ?

Par Virginie Ballet — 
L'hôpital Sébastopol, à Reims, où se trouve Vincent Lambert.

L'hôpital Sébastopol, à Reims, où se trouve Vincent Lambert. Photo François Nascimbeni. AFP

Encore peu utilisée, cette disposition prévue par la loi Leonetti de 2005 permet à toute personne majeure d'exprimer ses souhaits ou ses refus au cas où elle ne serait plus capable de le faire.

C’est une affaire de famille, devenue une bataille juridique : l’histoire tragique de Vincent Lambert, plongé dans un état neurovégétatif à la suite d’un accident de la route survenu en 2008, met en lumière l’importance des directives anticipées. Prévue par la loi Leonetti de 2005, cette disposition permet à tous les Français majeurs d’exprimer leurs souhaits en matière de fin de vie ou de maladie grave. En clair : de prendre les devants et de coucher sur papier leurs volontés en ce qui concerne leur prise en charge médicale tant que cela est encore possible.

Plongée au cœur de la mémoire, notre GPS de 0 à 110 ans

A l’occasion du lancement de l’application « Mémorable » par « Le Monde », enquête sur le fonctionnement de la mémoire. La science donne des pistes pour la nourrir et la préserver, à l’heure où le numérique transforme le rapport aux savoirs.


Par  et    Publié le 21 mai 2019

La mémoire est notre identité. Elle nous permet de nous situer dans le temps, mais aussi dans l’espace et les relations sociales, dans notre histoire, celle de nos proches ou de l’humanité tout ­entière. Sans elle, impossible de se projeter dans l’avenir, de prendre des décisions ou de faire du vélo.
Le bébé qui vient de naître, l’enfant qui grandit, l’adulte qui a mûri, le vieillard qui faiblit… A chaque âge de la vie, la mémoire nous permet d’encoder, de stocker et de récupérer des informations. Mais son fonctionnement change, s’adapte. De 0 à 110 ans, comment façonne-t-elle nos apprentissages ?

Pascal Roman : Art Brut et psychanalyse

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SUISSE

Pascal Roman nʹa pas échappé, il y a 25 ans, au choc qui saisit la plupart dʹentre nous lors de la rencontre avec lʹArt Brut. En psychothérapeute et psychanalyste il réfléchit à cet art qui échappe aux cadres institutionnels et interroge "les processus psychiques qui fondent et irriguent le développement de la création".


Se mobiliser pour ne pas déprimer devant la télé




On se souvient du propos controversé du dirigeant d’une grande chaîne de télévision française résumant son rôle à la « vente du temps de cerveau » disponible à des annonceurs. Toutefois, cette ambition mercantile souffre d’une autolimitation, car une étude récente (Hallgren et coll.)[1]montre qu’une tâche « sédentaire et passive » (comme se complaire à regarder la télévision ou à écouter de la musique) est associée à « un risque accru de dépression », contrairement à une tâche « mentalement active » comme un travail devant un écran d’ordinateur. Il est donc préférable de ne pas augmenter démesurément le temps passé devant la télévision, car cela pourrait se révéler nuisible pour la santé mentale du téléspectateur, indépendamment des contenus visionnés.

Hôpital, e-santé : la Paris Healthcare Week ouvre ses portes mardi sous le signe de l'innovation et des réformes

Anne Bayle-Iniguez
| 20.05.2019




  • Paris Healthcare
Crédit Photo : S. Toubon


Le salon international de la Paris Healthcare Week (PHW) ouvre ses portes mardi 21 mai, jusqu'à jeudi 23 mai, porte de Versailles, à Paris. Ex-Salons santé autonomie et Hôpital Expo, cet événement de référence pour le secteur devrait accueillir cette année 30 000 visiteurs et 850 exposants, décideurs, professionnels de santé et experts impliqués dans la construction, l’équipement, la connexion et le management des hôpitaux et des cliniques.
La Paris Healthcare Week regroupe les salons historiques de la Fédération hospitalière de France (FHF), fondateur de l'événement – HopitalExpo, GerontHandicapExpo et le salon HIT dédié à l’e-santé –, le Salon Intermeditech sur les dispositifs médicaux et le Salon Infirmier.

Électrochocs: loin d’être un traitement hollywoodien

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Isabelle Burgun  Lundi 20 mai 2019

« C’est le patriarcat qu’il faut électrocuter, pas les femmes », « La santé mentale ne justifie pas l’expérimental », « La mémoire, c’est sacré ». Arborant ces slogans sur des pancartes, une cinquantaine de personnes ont manifesté à Montréal à la veille de la Fête des mères, pour bannir du Québec l’électroconvulsivothérapie (ECT), mieux connue sous le nom d’électrochocs.
L’ECT est un traitement médical utilisant un faible courant électrique appliqué au niveau du crâne pour produire une convulsion de courte durée et sans douleur dans le cerveau. Développé dans les années 1930, ce traitement de psychiatrie est surtout connu à travers des images de films (Vol au-dessus d’un nid de coucou, Alys Robi) mais aussi à cause de certains abus qui se sont produits dans le passé dans les centres de soins. Certains se souviennent encore du psychiatre américain Donald Ewen Cameron qui traitait ses patients schizophrènes par une thérapie d'électrochocs intensifs durant leur sommeil.
« Il y a un aspect hollywoodien du traitement psychiatrique sauvage qui perdure lorsqu’on parle des électrochocs. Nous avons beaucoup évolué depuis les interventions du Dr Cameron dans les années ’50, tout comme d’autres interventions qu’on pratiquait à cette époque telle que la mastectomie radicale pour les cancers du sein », souligne le chef médical du programme de déficience intellectuelle avec comorbidité psychiatrique de l’Université McGill, David Bloom. Mieux contrôlée et personnalisée, cette intervention se donne aujourd’hui sous anesthésie générale combinée à un relaxant chimique et laisserait peu de séquelles à long terme au cerveau.
Le psychiatre a dénoncé dans une lettre d’opinion la perpétuation de mythes autour de cette pratique : « l’argument des détracteurs est aujourd’hui de pointer le système patriarcal qui s’en prendrait aux femmes et aînés, autrement dit aux plus vulnérables. Ils prennent des chiffres hors contexte et parlent d’abus sans expliquer que cela est donné de manière exceptionnelle et uniquement lorsque la médication ne fonctionne pas, avec de bons résultats chez les malades ».