Paris, le lundi 29 avril 2019 – Fin janvier, le responsable de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), Jean-Marc Aubert, rendait un rapport à Agnès Buzyn visant à répondre à l’objectif fixé par le Président de la République d’aller vers 50 % de financement à l'activité et 50 % de rémunérations aux forfaits à l’hôpital sur des critères de pertinence et de qualité des soins.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
lundi 29 avril 2019
Psychothérapie institutionnelle en clinique privée. Dr JL Place, Hervé Gandillon
Points de vue et informations sur l'organisation de la psychiatrie en France
NOTES DE LECTURE
Le Dr Jean-Louis PLACE, psychiatre, Directeur et médecin-chef de la Clinique de la Chesnaie à Chailles près de Blois (41), vient de livrer, dans le volume 95, N°1 janvier 2019[1] de L’INFORMATION PSYCHIATRIQUE consacré aux cliniques privées[2], un important article intitulé :
Psychothérapie institutionnelle en clinique privée
Voici le résumé préliminaire présente par l’auteur lui-même :
« Fondé par le Dr Jeangirard en 1956, la clinique de Chailles s’est déployée à partir d’un château et de ses dépendances comme de nombreuses cliniques privées dans la période après-guerre. D’incendies en restaurations, d’expériences d’auto-constructions en édification de bâtiments neufs, l’historique architectural est un fil directeur qui témoigne de la mise en place d’une organisation du travail et du fonctionnement d’un collectif animés par les principes de la polyvalence et de l’auto gestion et s’appuyant sur un fort coefficient de transversalité. Avec ses associations satellites la Chesnaie n’est pas dans son environnement local qu’un établissement de santé : c’est aussi une salle de concerts, un lieu d’accueil pour des enfants, une scène de travail pour des artistes en quête d’inspiration. Avec une patientèle adressée en majorité par le service public, la clinique assure à contrecourant des politiques de santé actuelles des soins actifs de durée variable pour des patients psychotiques. Les notions d’accompagnement, de dé stigmatisation, d’hospitalité restent au cœur de la pratique de cette institution. »
Cet article mérite une synthèse un peu plus développée sur la partie qui décrit ce qu’est la psychothérapie institutionnelle telle qu’elle est pratiquée à Chailles, loin de l’image poussiéreuse, surannée et dispendieuse dont elle est affublée par d’aucuns qui, en fait, ne la connaissent pas ou mal*. Les passages en italique sont des citations textuelles de l’auteur. Les * signalent les commentaires du rédacteur de la présente note, n’engageant que ce dernier.
Suicides : les policiers se tuent à la peine
Par Chloé Pilorget-Rezzouk, photo Aimée Thirion —
Beaucoup redoutent une année noire, à l’instar de 1996 et ses 70 suicides. La «cellule alerte prévention suicide» doit être une force de proposition auprès du ministre de l’Intérieur. Photo Aimée Thirion
Beaucoup redoutent une année noire, à l’instar de 1996 et ses 70 suicides. La «cellule alerte prévention suicide» doit être une force de proposition auprès du ministre de l’Intérieur. Photo Aimée Thirion
Le ministre de l’Intérieur lance ce lundi une cellule de prévention afin d’endiguer un phénomène qui touche particulièrement les forces de l’ordre et que les syndicats dénoncent de plus en plus vigoureusement. Depuis janvier, vingt-huit agents se sont donné la mort.
Une capitaine de 48 ans à Montpellier, un gardien de la paix de 25 ans à Villejuif, un CRS de 42 ans au Mans, un agent de 40 ans de la police aux frontières à Querqueville… Depuis début janvier, 28 policiers se sont donné la mort. L’an dernier, ce chiffre n’avait été atteint qu’au mois de septembre. A l’heure où certains scandent «suicidez-vous !» en manif ou taguent «flics suicidés à moitié pardonnés», cette série macabre rappelle qu’il y a des hommes derrière les matricules. Le 19 avril, les flics de France se sont réunis devant leurs commissariats à la mémoire des collègues. Message fort et inédit, le directeur général de la police nationale (DGPN), Eric Morvan, a lui-même enjoint toute la hiérarchie de participer à ce recueillement. «Il est trop tôt pour parler de hausse, mais ce nombre est extrêmement inquiétant. La tendance est malheureusement à une année record», affirme le chercheur Mathieu Zagrodzki, auteur de Que fait la police ? Le rôle du policier dans la société. Beaucoup redoutent en effet une année noire, à l’instar de 1996 et ses 70 suicides. L’éprouvante mobilisation dans le cadre des gilets jaunes joue-t-elle ? Beauvau affirme qu’il n’y a pas de corrélation, mais «ce contexte de confrontation entre police et manifestants pourrait être un élément se mélangeant au stress professionnel et à d’autres circonstances plus structurelles»,estime le chercheur au CNRS Sebastian Roché.
Château-Gontier. Une cagnotte en ligne pour aider les jeunes bipolaires ou schizophrènes
Tatania GUESDON 23-04-2019
L’association de Château-Gontier-sur-Mayenne Schizo’jeun’s, qui soutient les jeunes confrontés à la schizophrénie et à la bipolarité, a besoin d’argent pour financer des cours d’équithérapie et de judo. Elle lance une cagnotte en ligne pour l’aider à mener à bien ses projets.
Face à la mendicité des enfants roms, les « échecs » et les « belles réussites » de la Mairie de Paris
Depuis fin 2015, la Ville a mis en place des maraudes et un dispositif d’insertion pour les familles à la rue. Le dispositif doit être étendu à seize départements, a annoncé le gouvernement.
Par Isabelle Rey-Lefebvre et Solène Cordier Publié le 29 avril 2019
L’approche de la camionnette, pourtant banalisée, de la maraude de l’Unité d’assistance aux sans-abri (UASA) fait décamper deux garçons et leur père, ce jeudi 11 avril. Ils faisaient la manche boulevard Haussmann, à Paris, à quelques mètres des vitrines rutilantes des Galeries Lafayette. Aurora, la mère de 38 ans, affronte donc seule les deux travailleurs sociaux, Sabine, coordonnatrice, assistée de Pierre, traducteur roumain (les prénoms ont été modifiés).
MILLE ET UN SOINS INFIRMIERS EN PSYCHIATRIE …
Le parcours de Marie Rajablat, infirmière en psychiatrie, témoigne d'une clinique exigeante et audacieuse et d'un engagement constant pour une psychiatrie plus humaine… Une interview à télécharger gratuitement en pdf.
PLANCO-ISO, UNE RECHERCHE INFIRMIÈRE CENTRÉE SUR LE PLAN DE CRISE CONJOINT
Publié le 26 Avril 2019
Un programme hospitalier de recherche infirmière (PHRIP) va évaluer l’impact du plan de crise conjoint sur l’isolement et la contention.
En psychiatrie, diminuer les mesures coercitives et réduire leur durée, reste un enjeu important. Difficile en effet après une pratique d’isole- ment ou de contention d’instaurer une alliance thérapeutique. Parmi les initiatives préventives, le Plan de crise conjoint (PCC), sorte de direc- tives anticipées pour la psychiatrie, peut être proposé. Cet outil permet à l’usager d’élaborer avec un professionnel de santé les soins et les mesures à privilégier en cas de crise symptomatique. Jusqu’ici, les études évaluant l’impact du PCC pour diminuer les mesures de contrainte ont donné des résultats mitigés, voire contradictoires.
SCHIZOPHRÉNIE ET CANNABIS
N° 237 - AVRIL 2019
Plus d’un quart des patients souffrant de schizophrénie présentent un abus/dépendance au cannabis. Leur parcours de soin est alors davantage marqué par l’instabilité, le recours fréquent aux urgences, la violence, la désinsertion sociale et les problèmes médico-légaux. L’approche intégrée, caractérisée par la prise en charge simultanée des troubles psychotiques et addictifs, reste la plus efficace mais elle est peu proposée par manque de moyens. Face à ces troubles concomitants, comment malgré tout engager des soins cohérents ?
A la Gaîté Lyrique, les cyberféministes redonnent le pouvoir aux femmes
L’exposition “Computer Grrrls” à Paris bouleverse les a priori et met brillamment en avant la participation des femmes au développement des technologies informatiques sur les trente dernières années.
Dans une vidéo à l’esthétique aussi délicieusement criarde et kitsch qu’un powerpoint des années 2000, Jennifer Chan, artiste canadienne, dénonce l’absence de femmes dans les plus grandes entreprises fondatrices du web d’aujourd’hui. Les photos de Mark Zuckerberg (Facebook), Steve Jobs (Apple), Jonah Peretti (Buzzfeed) et bien d’autres se succèdent, affichant l’évidence : les hommes dominent Internet. Cette vidéo est présentée à la Gaîté Lyrique dans le cadre de l’exposition Computer Grrrls, Histoire.s, genre.s, technologies.s.
Maladies taboues : des préjugés qui font mal !
Par Cassandre Rogeret 25 avril 2019
Isolement, insultes... Une étude met en évidence les conséquences sociales induites par le caractère tabou de certaines maladies (VIH, schizophrénie...) et révèle les axes de travail prioritaires. En tête : améliorer l'image et la connaissance.
Incontinence urinaire, schizophrénie, dysfonctionnement érectile, VIH, psoriasis, stomies… Plus de la moitié des personnes touchées par une maladie perçue comme « taboue » constatent des répercussions sur leur vie sociale. Toutes ces pathologies partagent un même caractère « embarrassant », qui peut être source de souffrance et de rejet : isolement, insultes, difficultés à établir des relations amoureuses… 146 personnes ont accepté de répondre à un questionnaire en ligne, dans le cadre d'une étude exploratoire initiée par Coloplast, entreprise pionnière dans le développement de dispositifs médicaux pour les personnes souffrant de troubles intimes. Elle a ensuite donné lieu à la première conférence tenue sur le sujet, le 15 avril 2019. Ces initiatives ont permis d'ouvrir des réflexions sur le parcours de ces patients et d'évoquer les premières pistes d'amélioration.
Peut-on espérer guérir de la schizophrénie?
QUEBEC
LOUISE DESCHÂTELETS
Mercredi, 24 avril 2019
Notre fils unique a été diagnostiqué schizophrène à l’âge de 18 ans. Le choc fut d’autant plus brutal que c’était un élève brillant, même s’il avait traversé certains passages difficiles au cours des années précédant sa première vraie crise. Mon mari et moi avons pris le taureau par les cornes et tout fait pour l’aider à s’en sortir. Il a aujourd’hui 28 ans et termine enfin sa scolarité en administration des affaires.
Depuis trois ans il gère très bien son hygiène de vie et sa médication n’est plus aussi importante qu’avant, ce qui lui évite beaucoup d’effets secondaires. Il aimerait cesser complètement sa médication car il se sent en pleine forme. Je serais encline à lui donner raison mais mon mari est convaincu que ce genre de maladie ne se guérit pas et qu’il en a pour toute sa vie à prendre une médication. Est-ce vrai ?
Le Beau Vallon envoie valser les étiquettes associées à la maladie mentale
BELGIQUE
JVE Publié le
"Les maladies mentales et les personnes qui en souffrent renvoient souvent une image de « fous », « dingues » …En tant que professionnels du domaine, nous souhaitons démystifier ces maladies.", indique le Beau Vallon. A cette occasion, une pièce de théâtre, « La valse des étiquettes », dont les acteurs sont des (anciens) patients et des membres du personnel, a été jouée deux fois vendredi au sein de l'institution : une représentation publique a eu lieu à 20h, alors qu'une une représentation réservée au personnel et aux patients a eu lieu à 14h et a rassemblé 150 personnes.
Les soins de santé mentale, parents pauvres du système de santé belge
RTL Info
BELGIQUE
Agence Belga , publié le 25 avril 2019
BELGIQUE
Agence Belga , publié le 25 avril 2019
(Belga) Les soins de santé mentale restent les parents pauvres du système de santé belge, affirme mercredi le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), qui publie un "check-up" du système de santé, élaboré en collaboration avec le centre fédéral de recherche Sciensano, l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI) et le SPF Santé publique.
Pour cette quatrième édition du "check-up", 121 indicateurs ont été passés au crible, et les points forts et faibles pointés par des feux verts et rouges. Selon le rapport, les soins de santé mentale restent donc les parents pauvres du système, avec des délais d'attente parfois considérables avant un premier contact. Par ailleurs, "les prescriptions d'antidépresseurs continuent à augmenter, comme partout en Europe, mais les chiffres belges restent plus élevés que la moyenne, surtout en Wallonie", pointe le KCE.
À la rencontre de Sarra Eddahiri, cette tuniso-marocaine qui veut briser les tabous sur la santé mentale en Tunisie
TUNISIE
Par Ayda Labassi 25/04/2019
À 22 ans, la jeune tuniso-marocaine a allié philosophie, santé publique et statistiques pour faire un travail de recherche colossal sur la stigmatisation entourant la santé mentale en Tunisie.
Sarra Eddahiri. Ce nom ne vous dit peut être rien, et pourtant...
Sarra Eddahiri, née en Tunisie, d’une mère tunisienne et d’un père marocain, a 22 ans. Étudiante en dernière année à “Elon University”, en Caroline du Nord, aux Etats-Unis, elle a présenté son travail de recherche, autour de la stigmatisation entourant la santé mentale en Tunisie, dans le cadre de la Conférence arabe de l’Université de Harvard, où elle a également co-dirigé un atelier autour du “Human-centered Design in Healthcare” (littéralement : La conception centrée sur l’humain dans le secteur de la santé), le 7 avril dernier.
Excited to be sharing my research findings at Harvard University and discussing the importance of Design Thinking applied to complex health issues in order to develop innovative digital solutions !
Galerie Cérès Franco : 180 toiles pour aller croquer les étoiles
Publié le
Au centre du musée, la soucoupe volante d'André Robillard, «un fameux bricoleur» aurait dit Boris Vian. Photos Claude Boyer
C'est une balade dans l'espace-temps, les pieds sur terre, la tête en voyage, comme une plongée dans un rêve lunaire, qui s'est éveillée ce jour du 20 juillet 1969. L'occasion calendaire, d'en faire aujourd'hui la fête avec le joyeux espace de la «Coopérative-Musée Cérès Franco» au village de Montolieu.
«Les croqueurs d'étoiles», titre de la nouvelle exposition des œuvres issues de la collectionneuse d'art brut Cérès Franco, proposent au public jusqu'au 3 novembre, les créations de 86 artistes ayant côtoyé la Lune.
Campagne Vacances
Avec la crise économique, les Français sont nombreux à devoir renoncer aux vacances. Chaque année, 1 adulte sur 2 et 1 enfant sur 3 ne partent pas en vacances.
Les enfants s'en donnent à coeur joie sur la plage de Deauville qui a accueilli le 23 août 2017 5000 franciliens lors de la Journée des oubliés des vacances de l'Ile-de-France.
Céline Scaringi
Céline Scaringi
Les vacances, ce n’est pas du luxe !
Selon Ingrid Joigneau, membre du bureau national, chargée des vacances, « le SPF a toujours considéré les vacances comme un droit, un élément essentiel du bien-être des personnes et surtout pour ceux qui, toute l’année, se débattent dans un quotidien morose. Le SPF estime que les vacances sont essentielles à l’équilibre personnel des individus ». En soixante-dix ans, ces campagnes ont pris une ampleur considérable. En 2017, plus de 190 000 vacanciers sont partis avec l’association. Malgré l’élévation du niveau de vie, 1 enfant sur 3 ne peut pas encore quitter son domicile pendant la période estivale.
Les anti-dépresseurs, un sujet déprimant
En 2011, Marcia Angell, médecin et ex-rédactrice en chef de la prestigieuse revue The New England Journal of Medicine, publiait dans The New York Review of Booksdeux longs articles où elle montrait que l’industrie pharmaceutique avait manipulé les essais cliniques et corrompu des ténors de la psychiatrie universitaire américaine pour doper le marché des antidépresseurs.Books a traduit ces articles et les éléments de la polémique qui s’est ensuivie.
D’après les dernières données disponibles, ce marché représente un chiffre d’affaires annuel de 50 milliards de dollars au niveau mondial, dont plus du tiers est réalisé aux États-Unis. Plus qu’aucune autre classe de médicaments. Pour l’Organisation mondiale de la santé, l’affection touche plus de 300 millions de personnes et est devenue la « première cause d’incapacité », devant toutes les autres maladies. D’après une étude de l’OCDE datant de 2018, les plus gros consommateurs d’antidépresseurs sont les Islandais (peu surprenant), suivis par les Australiens, les Portugais (plus surprenant) et les Britanniques. Contrairement à ce que l’on croyait jusqu’ici, les Français sont loin derrière, au-dessous de la moyenne de l’OCDE.
Deux ouvrages récents permettent à Alexander van Tulleken, un médecin britannique qui anime une émission de télévision, de faire le point dans The Times Literary Supplement. Sa conclusion : si vous prenez un antidépresseur et que vous avez le sentiment que cela vous aide, continuez. Pour le reste… Une vaste « méta-analyse » publiée dans la revue médicale The Lancet en avril 2018 et reprenant les données de 522 essais cliniques a été saluée par la presse comme la démonstration enfin attendue de l’efficacité des antidépresseurs. L’un des journalistes phares de The Guardian y a vu « une étude décisive », qui montre que « les antidépresseurs sont efficaces et qu’il faut continuer d’en prendre et de les prescrire ». Le tabloïd The Sun a titré : « Avalez encore plus de pilules du bonheur ». En France, le site Pourquoi Docteur a titré : « L’efficacité des antidépresseurs prouvée sur une grande échelle ».
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