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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 23 avril 2019

Un parcours de soins pour les enfants placés expérimenté à Nantes

Elsa Bellanger
| 23.04.2019
La stratégie nationale pour les enfants relevant de l’aide sociale à l’enfance (ASE) prend forme. Si cette stratégie doit être détaillée d'ici l'été, le secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance, Adrien Taquet, a déjà annoncé ce jour le lancement d’une expérimentation destinée à « mieux prendre en charge le parcours de santé des enfants de l’aide sociale à l’enfance », indique un communiqué.
Un « nouveau forfait annuel »
Initié à Nantes, ce projet, dont le cahier des charges doit être publié début mai 2019, doit déboucher sur la mise en place d’un forfait annuel pour la prise en charge, à terme, des 341 000 enfants placés. L’initiative répond à l’ambition affichée début janvier par Adrien Taquet et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, en faveur d’un « panier de soins élargi »« Un enfant placé sur trois souffre de troubles du développement psychomoteurs et un tiers de ces enfants n’a pas de carnet de santé », déplorait alors Agnès Buzyn. La ministre plaidait pour un parcours de soins coordonné « pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale » et comprenant notamment « un accès facilité aux consultations de psychologues, de psychomotriciens ».

RUPTURES



Suicides dans la police. Faut-il communiquer ? Pour quels effets?

POLICE DE CARACTERE
Publié le 



31 jours se sont écoulés. Un mois. Et huit de mes collègues se sont donnés la mort, depuis les quelques lignes publiées ici sur le sujet. L'on s'apprête à vivre une des années les plus noires, en terme de suicides, au sein des rangs policiers. L'on s'apprête à, potentiellement, rejoindre l'année 1996 (celle où je suis arrivé dans cette maison, par une toute petite porte), laquelle avait enregistrée 70 policiers ayant décidé d'en finir...
"On" en parle beaucoup, ces derniers temps. Mais qui est ce on? Les syndicats, certaines associations de policiers (MPC, FFOC), mais aussi la presse. Il n'y a qu'à se rendre sur un moteur de recherche, pour se rendre compte des articles qui traitent du sujet ces dernières semaines.
Et pourtant, j'en arrive à me poser la question du bien fondé. Ou plutôt de savoir si cette communication n'est pas finalement contre-productive?
Encore plus après avoir observé certains manifestants utiliser les suicides policiers comme slogants ou chants provocateurs dans les récents mouvement de gilets jaunes.
L'effet Werther
J'ai découvert ce terme il y a quelques semaines. Et il est revenu récemment sur les réseaux sociaux. De quoi parle-t-on ?

lundi 22 avril 2019

Se former à la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au XXIe siècle

Perspectives Psy

Perspectives Psy
Volume 57, Numéro 4, octobre-décembre 2018

Professeure de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Université de Paris Descartes, Chef de Service de la Maison des adolescents de l’Hôpital Cochin-Maison de Solenn, Paris (APHP). Coordinatrice de l’option Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent dans la région Île-de-France, France ; Présidente du Collège National des Universitaires de Psychiatrie (CNUP). 97, boulevard de Port-Royal, 75013 Paris, France 
Résumé
Presque 50 ans après le texte de Serge Lebovici sur la formation des internes en psychiatrie, Marie Rose Moro relit ce texte à la lumière de la dernière réforme de la spécialisation en psychiatrie de 2017. Elle s’interroge tout particulièrement sur comment bien former des psychiatres de bébés, d’enfants et d’adolescents.


Les soins non psychiatriques restent complexes à mettre en œuvre chez les détenus en UHSA

Univadis

Par Caroline Guignot  19 avril 2019

À retenir


Les détenus hospitalisés pour troubles psychiatriques en unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) nécessitent souvent des soins non psychiatriques. Une enquête nationale menée auprès des neufs UHSA du territoire dresse un état des lieux de l’organisation des soins de médecine générale dans ces établissements, ainsi que de ceux nécessitant une extraction pour d’autres soins. Elle met en évidence une hétérogénéité d’une structure à l’autre, avec notamment une survenue non exceptionnelle d’un délai, d’un report ou d’une annulation de l’extraction pour non-disponibilité d’une escorte pénitentiaire, ou encore une difficulté à maintenir le secret médical vis-à-vis de l’équipe pénitentiaire. Aussi, cet article préconise un certain nombre de recommandations concernant l’organisation, l’activité et l’articulation avec des services extérieurs ou avec l’administration pénitentiaire


La contention n’est pas un soin : lettre ouverte à Agnès Buzyn et Franck Bellivier




Paris, le samedi 20 avril 2019 – Depuis plusieurs années, la psychiatrie française souffre d’un manque de moyens chroniques mais aussi d’une pression normative accrue,  qui tend à déshumaniser les soins. Consciente de cette situation de crise ou de malaise, selon le nom qu’on lui donne, le ministre de la Santé vient de nommer un délégué interministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, le professeur Frank Bellivier, dont la lourde tâche est de faire face au « naufrage » de la psychiatrie. Cette nomination a suscité une certaine circonspection chez une partie des acteurs du secteur, en raison d’une part de l’imprécision qui entoure encore la mission du professeur Bellivier mais également de certains de ses propos. Interrogé sur la question de la contention, le praticien a ainsi considéré interrogé dans Le Parisien : « C’est du soin (…) mais il y a des dérives et j’y serai très attentif ». Cette appréciation est regrettée par de nombreux psychiatres, notamment par le Collectif 39 (fondé il y a plus de dix ans en réponse à certaines dérives « sécuritaires » en psychiatrie inspirées notamment par Nicolas Sarkozy) et le Fil Conducteur Psy. Dans cette lettre ouverte à Agnès Buzyn et à Franck Bellivier qu’ils publient sur leurs sites et que nous relayons dans les colonnes du JIM, les deux groupes rappellent non seulement que la contention ne saurait être considérée comme un soin mais également les difficultés majeures que rencontre aujourd’hui la psychiatrie et qui expliquent en partie le recours de plus en plus fréquent à la contrainte.
Par le Collectif 39 et Le Fil Conducteur Psy
Lors d’un colloque organisé au sénat, en septembre 2015, en présence de plusieurs parlementaires des deux assemblées nous avons initié une pétition http://www.hospitalite-collectif39.org/?NON-A-LA-CONTENTION
 
Nous affirmions entre autre dans ce texte que la contention n’est pas un soin comme le précisera ensuite l’Article 72 Isolement et Contention de la loi de santé de janvier 2016.
Le psychiatre décide de céder sur sa fonction soignante et de mettre un patient en contention quand l’équipe soignante est débordée par l’agitation de patients en crise, dans un contexte de tensions relationnelles, avec un sentiment d’insécurité face à des manifestations bruyantes et parfois inquiétantes.

Connaissez-vous le validisme ?




Paris, le samedi 20 avril 2019 – Largement utilisé depuis plusieurs années par des collectifs de défense des personnes handicapées dans les pays anglo-saxons, le terme de "validisme" commence à s’imposer également en France. Cependant, il est encore loin de faire l’unanimité. Ainsi, interrogée récemment sur ce terme, le secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel a répondu d’une manière relativement ambiguë : « C’est un mot que je ne connais pas et qui, à mon avis, n’a pas lieu d’être ». Le caractère paradoxal de cette observation (comment peut-on juger qu’un mot n’a pas lieu d’être si l’on affirme ne pas le connaître ?) signale bien le malaise autour de cette notion militante.

Les vrais obstacles, ce sont les normes sociales

En France, c’est le Collectif Lutte et Handicaps pour l’Égalité et l’Émancipation (CLHEE) qui apparaît comme le fer de lance de la lutte anti-validisme.
Mais qu’est-ce que le validisme qui soudain hante les lignes du JIM ? Le validisme est la tendance qu’aurait la société à vouloir imposer une norme physique et psychique, qui exclurait les handicapés, les malades et tous ceux se démarquant de cette norme. Or pour ceux qui dénoncent le validisme, ces normes constituent les principaux obstacles qui les empêchent de mener une vie normale et épanouie, bien avant leurs pathologies, troubles sensitifs et autres handicaps. « Que nous soyons malades chroniques, neuroatypiques, quels que soient nos diagnostics, nos symptômes ou nos troubles, ce sont les normes d'une société inadaptée qui sont les obstacles qui nous handicapent », écrivaient ainsi la semaine dernière sur un blog hébergé par Mediapart les auteurs d’une tribune intitulée « Nous, handi(e)s, nous voulons vivre ».

« Il n’existe aucune étude de fond du ministère permettant d’analyser les suicides dans la police »

Pour le chercheur, Sebastian Roché, le nombre important de suicides de policiers enregistrés depuis le début de l’année est un phénomène alarmant.
Propos recueillis par Louise Couvelaire Publié le 20 avril 2019
Sebastian Roché, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), est un spécialiste de la police. Il a notamment publié De la police en démocratie (Grasset, 2016). Pour le chercheur, le nombre important de suicides de policiers enregistrés depuis le début de l’année est un phénomène alarmant, mais difficile à analyser, faute d’études sur le sujet.

Les suicides des policiers se multiplient depuis le début de l’année. S’agit-il d’un niveau « hors norme » ?

Le taux de sur-suicides des policiers se maintient à un niveau élevé depuis longtemps. Cela fait quarante ans que l’on sait qu’il y a davantage de suicides chez les policiers que dans le reste de la population à structure égale, c’est-à-dire entre 35 ans et 45 ans et majoritairement masculine. En juin 2018, un rapport du Sénatpointait un taux de suicides dans la police supérieur de 36 % à celui de la population générale. Mais ce qui est certain, c’est que l’année 2019 est très mal partie, et c’est alarmant. Si le rythme se maintient, on pourrait atteindre le record de l’année 1996, « année noire » qui avait enregistré soixante-dix suicides.

Prévention de la récidive suicidaire : VigilanS s’impose


Interview du Pr Guillaume Vaiva, Chef de service de psychiatrie d'adultes, CHRU de Lille, Coordinateur du dispositif VigilanS, vice-président du GEPS (Groupement d’Etudes et de Prévention du suicide)

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Chapitres

Le Cercle des petits philosophes

uniFrance films

Un Long métrage de Cécile Denjean

Sortie en France : 17/04/2019

Synopsis

Quel est le sens de la vie ? Pourquoi on vit ? Qu’est-ce que la mort ? Qu’est-ce-que l’amour ? Ces questions, le philosophe et auteur à succès Frédéric Lenoir, les a posées à des enfants de 7 à 10 ans, au cours d’ateliers philosophiques qu’il a menés dans deux écoles primaires durant une année scolaire.

Parlez-vous Lacan ? (1/4) Place au maître !

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
22/04/2019
59 MIN

Que cherchait-on lorsqu'on se rendait au cabinet du psychiatre et psychanalyste Jacques Lacan (1901-1981) ? La vérité sur son désir ? L'accomplissement de son désir ? Comment se passaient les séances avec Jacques Lacan ?
Portrait de Jacques Lacan, psychiatre et psychanalyste en octobre 1967, en France . (
Portrait de Jacques Lacan, psychiatre et psychanalyste en octobre 1967, en France . ( Crédits : Giancarlo BOTTI Getty

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Amours interdites

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
22/04/2019
28 MIN

Pour deux raisons différentes, Cerise et Sonia n'ont pas pu vivre leur histoire d'amour sans souffrir du regard des autres : des amours interdites, mal vues.
La difficulté d'aimer au-delà du regard des autres
La difficulté d'aimer au-delà du regard des autres Crédits : Dmitriy Bilous - Getty
L’une était étudiante, l’autre surveillante de prison. Cerise et Sonia ont en commun d’avoir vécu des histoires d’amour improbables, interdites, où le regard des autres n’était pas toujours évident. Elles racontent.
Cerise est noire. Elle est toujours sortie avec des garçons noirs. Jusqu'au jour, elle rencontre Martin. 
La possibilité qu’il puisse se passer quelque chose entre lui et moi était impossible parce qu’il était blanc. Lui-même m’a dit ensuite qu’il n’avait jamais osé draguer une fille noire. Cerise
[...] Sonia est surveillante de prison depuis huit ans lorsqu’elle rencontre Nathanaël, un détenu. La première fois qu’il passe devant elle, c’est le coup de foudre. Puis ils se revoient, se parlent.
Je n’avais jamais autant discuté. On n’était pas en prison, on était ailleurs.. J’avais hâte d’aller travailler, j’avais hâte d’aller lui parler. Sonia
Quand l’administration se rend compte de leur relation, elle prend des mesures pour séparer Sonia et Nathanaël.

En République du Congo, les déficients mentaux cherchent assistance

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17/04/2018


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Dans la plupart des sociétés africaines, la déficience mentale est associée à la sorcellerie, le recours aux soins médicaux n’est pas toujours la première option.

[...] Mixiana Laba, une humoriste de 22 ans et réalisatrice en herbe a décidé de leur consacrer un spectacle de rue intitulé “réalité aveugle” et dans lequel elle se glisse dans la peau d’une “folle” dans l’espoir d’attirer l’attention sur le sort des malades mentaux de sa capitale.


Lithium : va-t-on élucider son mécanisme d’action dans les troubles bipolaires ?

Univadis

Fanny Le Brun  16 avril 2019

Le lithium est un régulateur de l'humeur (normothymique) indiqué dans le traitement préventif et curatif des épisodes de manie et d’hypomanie des troubles bipolaires. Bien qu’il soit utilisé depuis près d’un siècle dans cette affection et que son efficacité ne soit plus à prouver, son mécanisme d’action n’est pas encore totalement élucidé. Une publication récente nous apporte de nouvelles informations à ce sujet…


Dans cette étude, la microstructure cérébrale de 41 patients souffrant de troubles bipolaires et de 40 volontaires sains a été analysée grâce à la modélisation (NODDI) de la diffusion de l’eau mesurée par IRM. Les participants étaient suivis au sein du service de psychiatrie de l'hôpital Henri-Mondor AP-HP et du Centre hospitalier universitaire de Grenoble.


Psychiatrie. Un débat sur son avenir le 26 avril

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La réunion publique, ouverte à tous, verra la présence de Jean-Pierre Martin, psychiatre à la retraite et auteur de plusieurs ouvrages sur la psychiatrie.

La réunion publique, ouverte à tous, verra la présence de Jean-Pierre Martin, psychiatre 
à la retraite et auteur de plusieurs ouvrages sur la psychiatrie. (Photo thématique 
Le Télégramme/François Destoc)

Après le Printemps de la psychiatrie décliné localement par Sud santé sociaux de l’EPSM Gourmelen, le nouveau collectif composé de médecins, de salariés et d’usagers organise une réunion publique, le 26 avril, à 18 h 30, dans la salle 1 des Halles Saint-François.

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dimanche 21 avril 2019

Le cadre thérapeutique, un écrin pour les soins

5es Rencontres soignantes en psychiatrie

Affiche 5es Rencontres soignantes en psychiatrie

Qu’appelons-nous « cadre thérapeutique » ? Pour les uns, il s’agit d’un ensemble de règles de conduites que les patients doivent respecter, pour les autres, en plus de ces règles, il désigne un temps, des rythmes, un lieu, un seuil, des valeurs partagées, des personnes, un objectif de soin et une ambiance. Lorsqu’un soignant parle de « recadrer » un patient, à quels concepts et approches cliniques se réfère t-il ?
11h00/12h30
Que se passe t-il quand le cadre thérapeutique
ne fonctionne plus ?
Le cadre de soins s’impose à tous, soignés et soignants. S’il faut « recadrer » un patient, c’est peut-être que ce cadre ne fonctionne plus. Les règles peuvent être excessives et frustrer (voire priver) inutilement les usagers, mais elles peuvent aussi être inexistantes et générer de l’angoisse. Dans un cas comme dans l’autre, cette « maladie » du cadre produit des effets délétères. Quels sont-ils ? Comment les repérer ? Quelles conséquences sur les usagers et l’équipe soignante ?
14h00/15h30
Comment "jouer" avec le cadre de soins
pour éviter qu'il ne devienne un carcan ?
Appliqué à la lettre, le cadre devient un carcan qui emprisonne et compromet le soin. Dépositaire d’un esprit et de valeurs, il habite la psyché des soignants qui ont à le faire vivre. Dans le respect des différences, comment jouer avec le cadre ? Comment le rendre suffisamment malléable pour qu’il s’adapte aux situations imprévues et résiste aux attaques inévitables ? En travaillant l’ambiance ? En se décentrant ?